T K A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
cuprc'ssus disticha), répandius dans ton l e s l e s p a r t i e s d u m o n d e , m a i s p l us
a b o n d a m m e n t v e r s l e s r é g i o n s b o r é a l e s cl s u r les hautes m o n t a g n e s . D ' a p r ès
J a n a t u r e de ces v é g é t a u x , l u g i ' a d a l i o n d e s n u a n c e s qui s ' o b s e r v e n t dans
l e u r p o r t , dans la d i s p o s i t i o n et la f o r m e de l e u r s f e u i l l e s , o n am-oit c ru
d e v o i r r e t r o u v e r le m ê m e enchaînement dans les c a r a c t è r o s tires des
o r g a n e s de la f r u c l i f i c a t i o n : c e p e n d a n t , au l i e u d e r e n c o n t r e r ces n u a n c es
I plu.,
braciccs qui, tiani plus ou moins altérées
elles tlreiit leur origine et dont elles ne s
t cvideiiimoiit
viens de le dire, les ccaillos fructiRires sont invnria
organes qui font pariie de l'ajipareil de la fructilio^
en conséquence, ne se dcvelopponi que là où l;i r
Non-'>i;ulement M, de Jussiou pense aussi que les écailles fructilëi-es des c<3ncs sont des pariies
iuhérenic» à la fruciillcation j mais ce célèbre botaniste esi encore porté n croire qu'elles peuveni
être cuuaidérecs comme une sorte de péricarpe bivalve, parce qu'en effet, dans la jeunesse du cône
chacune de ces écailles ne forme qu'un seul corps avec les deux ovaires qu'elle soutient, et que dans
la maturité, l'allé membraneuse qui s'en détache peut être prise pour uno valve du fruit, et l'ocaille
persistante pour l'auire valve. M. de Jussien appuie son opinion sur les coiies de l'araucaria dnnt les
noyaux murs ne soni point placés sur les ctaillcs comme dans le pin, mais sont renfermé» dans les
écailles mêmes.
Cette opinion présentée avec doute par M. de Jussieu acquiert encore de la probabilité par l'examen
des iiovaux mêmes du pin. Faute d'observations ou de réflexions, on s'est iiccoutumé à regarder ces
noyaux mûrs comme des péricarpes complets, taudis qu'il leur manque justement ce qui sert à faire
reconnoitre un pôi icarpe, c'est-à-dire la partie extérieure, le péricarpe proprement dit de M. Richard,
partie à laquelle est attaché le style, et sans laquelle cniln il est tri's-diUicile de distiaguor certaines
graine? d'avec un péricarpe; ainsi un noyau mur do pin, n'est pas plus périclite complet qu'un
noyau de cerise : il se dégage en mûrissant, de ses parties extérieures, comme la noix se dégage
de son brou.
Je ne veux pourtant pas dire que les écadles fructilèrcs des arbres verts doivent être considérées
comme de vrais péricarpes ; mais il est certain qu'elles en font pai tic dans «juclqucs genres, et que dans
les autres elles en sont Ic-s supports ou le réceptacle: ce sont des organes au moins aussi inhércns
à l'appareil de la fru et i 11 cation que l'iuvoliicre du charme, de la noisette, de la châtaigne ; que la
cupule du gland, que la ligue et le fruit du rosier; et cependant je ne crois pas que jamais uit
botaniste entreprenne de nous persuader que ces involucres et ces f'niits ne sont que des feuilles ainsi
inétiimorphusées- Au reste, les faits parlent d'eux-mêmes. Si l'on décompose un eone de l'in , de
Cèdre, de .Sapin, de Mélèze ou d'Epicia , l'on trouvera au dessous de chaque éc.-iille fructirpre ,
une bractée plus ou moins lougue, qui représenir la feuille qui se .seroit développée en cet endroit,
sans la formation du cône. Or, puisque cette feuille est toujours présente sous Ja forme d'une bractée,
elle ne se change donc pas eu écaille inictilere -, donc l'écailie iVuciifere ne provient pas d'une feuille.
Jusqu'ici j'ai parlé les fait.s il la main ;< l rien n'est plus aisé que de vérilier, sur la nature môme,
lexucutude de ce que j'avance. Mais comme parmi les petsonne.i qui pourroiem s'intéresser à celte
discussion , toutes n'ont pas le loisir d'interroger la nature de si près , j'ajouterai un argument
puissant pour celles qui ne pciivcnt asseoir leur jugcmeni que d'.iprè-; la raison cl h saine logique.
lins }a forme des fcuiJIcs dont
nioJilication. Mais comme je
espèce de c<Jne : ce sont d<:s
des conifcres, qui y sont iahorens, etqui,
; fait nailrc des ftcurs.
T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
s u p p o s é e s , on est étonné d'y v o i r des c r o i s c m e n s qui ne p e r m e t t e nt
g u è r e de f a i r e les c o u p e s n é c e s s a i r e s à l ' é l u d e de la f a m i l l e . A i n s i , les pins
qui se di.siingucuL par des f e u i l l e s r é u n i e s dans des g a i n e s p a r t i c u l i è r e s , et
p a r des bractées p l u s p a r t i c u l i è r e s e n c o r e , ont u n aspect tout d i f f é r e n t de
c e l u i d u c è d r e , des m é l è z e s , des é p i c i a s , qui ont tous les f e t u l l c s s i m p l e s,
d é n u é e s de gaines ot de b r a c t é e s j cli b i e n ! ces d e u x grouppes se conf
o n d e u L e n s e m b l e par la d i r e c t i o n r e n v e r s é e de l e u r s ovaires el par les
a i l e s m e m b r a n e u s e s de lettrs graines. P a r m i les autres g r o u p p e s de la
m ê m e f a m i l l e , qui ont l ' o v a i r e d r o i t , c ' e s t - à - d i r e le style a t t a c h é au
s o m m e t de l ' o v a i r e , o n t r o u v e le thuya orientalis <pu a ses g r a i n e s nues,
Il est généralement reconnu que la nature a des lois jusque dans ce que nous appelons se
grands écaits; el l'une de ces 5ois est de ne jamais changer un organe d'un ordre inlérieur
organe d'un ordre supérieur. Toutes les métamorphoses que nous observons dans les ;
dans les végétaux, ne sont que des imperfections, et non des perfections. Une étamine dégénère ca
pétale; mais qui que ce soit n'a vu un pétale s'élever à la condition de l'étaminc, parce que l'étiniiiie
Cil jilus noble que le pétaJe. Ainsi, quand nous n'aurions aucun fait sous les yeux, il nous
sufliroit d'une connoissance superficielle même des lois de la nature et d'im pcti de logique, pour
nous faire rejeter l'hypoilièse de M. ]Mit)jel qui veut que de simples feuilles deviennent des organes
d'un ordre supérieu]^ aux feuilles. Une feuille dégénère en bractée ou elle s'évaiiouit* voilà tout
ce qu'elle peut devenir.
J'espère avoir développé assez clairement la question pour qu'il
saisir ei de la décider. C'est à leurs luuiiirres que je soumets
but en faisant cette note que l'intérêt d'uue science que j'
à laquelle des raisons impérieuses m'ont arraché.
Je passe maintenant à une autre petiie différence d'opinion entre M. Mirbel et moi au sujet des
feuilles mêmes des pins; différence fort peu importante, et à laquelle je no liens nullement; voici
le fait. .M. Mirbel a observé que les feuilles en faisceaux des pins ont à leur centre un gemma
susceptible de s'alonger en rameau , et que lorsqu'il s'alonge ea effet. les feuilles se trouvent solitaires
facile aus botanistes de la
: de voir. Je n'ai eu d'autre
cultvvée avec passion , et
: d'où ce savant physiologiste conclut qu'eUes ne soul nuUemeni difTérentes de ces autres
feuilles que Linué appelle feuilles primordiales. Moi, je les croyois différentes en décrivant celles du
pin pignon, f . parce qu'elles ne m'ont p.is paru avoir la même forme; 2». parce qu'elles ne sont
pas ciliées; 5°. parce qu'elles sont enfermées dans des écailles avant leur développement, tandis
que les primordiales naissent à nu ; 4». parce que le rameau qui les porte se termine, eu .automne,
par un boulon écailleux tandis que le rameau qui n'a que des feuilles primordiales ne se termine jamais
en bouton. Mais, je le répète, celle différence ne ^aut pas In peine d'Ûire disculée ; et je n'en aurois
celle-ci ne se fut présentée. Enfin, si M. Mirbel
fruits de? arbres verts, il lui reste encore sur cette
ne peut contester l'iaactilude, (
it plus d'impaiienc
'le quil met à suivre l'organisation végétale jusque dons
puissamment à la perfection de la botanique.
P O 1 T 1: A U.
jamais parlé, si une occasion aussi naturelle qi
a pu se tromper sur un point de l'organisation di
famille un grand nombre d'obsenations dont c
ntsies atieudeut la publication avec d
habituellement dans ses analyses, et
ses plus petits replis, M. Mii'bel coni
t dont les botn-
» sagacité qu'il déploie