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P O M M E A Z E R O LE
MALUS H Y B R I D A , fructu minimo, ovato, cereo, ad solem rubente,
autumnali.
CETTE espèce et les deux suivantes forment un petit groupe qui unit
les pommiers aux poiriers, en liant les caractères physiques employés
parM. cleJussieu pour distinguer ces deux genres. En eiïèl, sans nos trois
espèces, on pourrolt dire que tous les pommiers n'ont qu'un seul stjle,
divisé dans la partie supérieure eu cinq branches, et que les poiriers en
ont cinq bien distincts. Mais cette diflërence est si difficile à saisir dans
les trois espèces en (juestion, que l'on pourra soutenir qu'elles ont cinq
styles, ou qu'elles n'en ont qu'un, avec autant d'apparence de raison
pour l'une que pour l'autre opinion. Au reste, ces trois espèces se reproduisent
de graines et sont reeues dans le répertoire des botanistes.
Le pommier azerole a un port très-dégagé; il pousse vigoureusement
dans sa jeunesse, et cependant il ne devient jamais un très-grand arbre :
son faciès le rapproelie assez de notre pommier de glace bàtif.
Les bourgeons sont longs, jaunâtres, anguleux, très-légèrement cotonneux
au sommet, assez souvent couverts de ce côté par une espèce de
croûte argentée.
Les feuilles sont grandes, oblongucs, d'un vert tendre, nues sur les
deux pages, terminées en pointe quelquefois assez longue, bordées do
grandes dents inégales ; elles ont le pétiole très- long, souvent rougeàtre
à la base, quelquefois dans toute sa longueur, un peu pubescent
dans la jeunesse, et rarement muni do stipules dans l'état adulte : ses
fouilles sont roulées les unes sur les autres dans le bouton.
Les fleurs naissent six ou liuit ensemble ; elles sont belles, larges de
42 millimètres (18 lig.), d'un beau blanc en dedans, d'un rose léger