H I S T O I R E , USAGES ET CULTURE.
Sous le nom d'Azcrolicr, nous comprenons l'azerolier proprcmeni
dil, quelques espèces à gi'os Iruit et les néfliers. Jusqu'à la lin du dixliiiitième
siècle, les néfliers avoient formé un groupe très-distinct des
a/.eroliers, et il n'auroit pas été déraisonnable de chercher à les considérer
conmie un genre différent ; mais depuis ce tems, le néflier du Japon
est venu combler l'intervalle qui séparoit ces deux groupes et les unir
par une transition si naturelle, qu'il i
a pil us de raison pour qu on
pense jamais à les séparer.
La plupart des azeroliers ne figurent dans nos jardins que comme des
arbres d'ornement, parce que leurs fruits ne peuvent acquérir sous le
climat de Paris, ni la gi'osseur, ni la qualité qu'on leur trouve dans le
Levant et en Italie, leur patrie. Les espèces américaines mûrissent trèsbien
leur fruit à Paris; mais ces fruits sont presque sans saveur et d'un
très-petit mérite. Nos nèfles, quoique dédaignées par beaucoup de personnes,
leur sont bien supérieures et d'une utilité bien plus générale.
On trouve des azeroliers depuis la taille d'un arbrisseau jusqu'à celle
d'un pommier. On les multiplie j)ar la graine et par la greffe. Tous se
grollbnt les uns sur les autres, c'est-à-dire les plus rares sur les plus communs
, ou sur ceux qui se multiplient le plus aisément, ainsi que sur
l'épine blanche, sur le coignassier et le poirier. La greffe en fente et la
greffe en écusson réussissent également bien à leur propagation. Si on les
multiplie de graines, il est bon de faire stratifier leurs noyaux l'automne,
alîn qu'ils germent au printemsj autrement ils ne lèvent ordinairement
qu'à la seconde année, et encore très-imparfaitement.
Ces arbres croissent assez lentement dans leurs premières années; ils
sont d'ailleurs d'une culture aisée et peu difljciles sur la nature du terrain
: on les élève tous en arbre de tige et en plein vent. L'azerolier d'Iialie
seul, et ses variétés les plus belles, se placent en espalier, quand on veut
que leurs fruits atteignent leur j.arfait (léveloj>j>cmcni et le plus de
qualités possible; car ils ne mûrissent jamais parfaitement en plein vent
sous le chmat de Paris, quoi qu'en dise Labretonnerie.