Les feuilles sont ovales, longues de 6 à l o cendmèlres (2 à 4 pouces),
glabres, tl'uu verl lendrc eu dessus, pâles et iégèrenient cotonneuses en
dessous, incisées, à découpures dentées en scie, ponces sur un pétiole
rougeàtre à la lîasc, ixuuii dans sa jeunesse d'un grand nombre de petites
glandes globuleuses sur les bords de son sillon, et dans l'i^ge adulte,
garni assez souvent de deux grandes stipules hnudées, larges et laciniées.
Mais, outre les slij)ules dont nous venons de parler, il y en avoit d'autres
qui sont tombées au moment du développement des reuilles, et qui
étoient lancéolées, irès-aiguè's, finement dentelées et munies d'oreillettes
à la base.
Les fleurs naissent en corymbes, se développent huit à dix jours
plus tût, et sont un peu j)lus grandes que celles de l'azerolicr à feuilles
de poirier. Elles répandent une légère odeur d'aubépine : leurs pédoncules
sont d'autant moins cotonneux que l'arbre est plus vigoureux et
planté dans un sol plus frais et. plus ombragé. On ne trouve ordinairement
que huit ou dix étamines dans chaque fleur 5 mais on observe
fréquemment que plusieurs lilets sont léunis en im seul, ce qui pourroit
en porter le nombre jusqu'à vingt. Après la chute des pétales ces filets
s'alongent beaucoup et se rejettent en arrière. Les styles varient de trois
à cinq; ils sont de la hauteur des étamines et un peu velus à la base.
Les fruits sont gi'os comme une balle de musqnet, d'un très-beau rouge
écarlate, fleuris d'une légère poudre blanche qui adoucit un [)eu la vivacité
de leur couleur. Ils ont l'oeil ouvert en étoile, et les branches de cette
étoile sont bordées de dents subulées, terminées en glandes globuleuses.
La chair est jaune, suffisamment aqueuse, assaisoimée de sucre et
d'acide dans des proportions qui la rendent agréable ; le centre est occupé
par trois ou cinq osselets comprimés et fîgin'és en rein.
La maturité de ce fruit ai^ivc vers le 20 septembre.
OBS. L'azerolicr écarlate est cultivé comme arbre fruitier et comme
arbre d'ornement. Ses feuilles jaunissent et rougissent ensuite avant de
tondier. Un voit ([uelquefois un ou deux fdets d'étamines persister sur uti
fruit et y prendre un volume aussi considérable qu'une division calicinale.
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