La dilatation et la coloration des folioles calicinales de cette espèce,
la font reconnoîire long-temps avant la maturité de ses fruits.
Les botanistes ayant observé dans plusieurs cas que , quand les
ovules n'étoient pas fécondés, le fruit ne grossissoit pas, ont dit en
thèse générale : Point de fécondation, point de fruit. Mais aussitôt
les cultivateurs ont prouvé rexistence de plusieurs fruits qui atteignent
le dernier degré de leur développement et qui néanmoins ne contiennent
pas de graines. Les botanistes, au lieu de modifier leur aphorisme, ont
mieux aimé admettre que la fécondation agit aussi sur le fruit.
Cette concession ayant ouvert la porte à tous les écarts de l'imagination,
on a mis sur le compte de la fécondation une infinité de phénomènes,
auxquels il est loin d'être prouvé qu'elle ait aucune part. Si
une graine reste petite ou maigre, la fécondation a, d i t - o n , été incomplète
: si un fruit acquiert un volume considérable ou des formes
inusitées, on dit qu'il a été fécondé avec excès, etc.
Toutes ces théories sont contradictoires , parce qu'elles ne sont basées
que sur des faits isolés : le néflier, qui vient de nous occuper, les détruit
toutes; car ses fleurs, étant privées d'organes femelles, ne peuvent
être fécondées ni imparfaitement, ni convenablement, ni avec excès,
et cependant il leur succède des fruits bien conformés et de boime
qualité.
EXPLICATION DES FIGURES.
1 Fleur entière.
2 Fleur vue en dessous. Le calice e
comme un pétale.
3 Petâle.
4 Coupe verticale d'un
5 Anthère un peu gros
6 Coupe circulaire d'ui