T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
La peau est fine, fouettée d'un rouge vif du côté du soleil et d'un
rouge pliLS foible du côté de l'ombre; quelquefois ce dernier côté reste
jaune; quelquelbis aussi la surface, au lieu d'être seulement fouetlée,
est lavée partout d'un rouge si foncé, que les bandes ne se distinguent
plus ; mais dans tous les cas , on distingue toujours clairement de
gros points qui se détachent en blanc ou en gris sur cette peau.
L'teil est île moyenne grandeiu-, resserré, légèrement enfoncé,
la queue , longue de 27 millimètres ( i p o . ) , assez menue, renflée à la
base comme celle de toutes les calvilles, est plantée dans une cavité en
entonnoir.
La chair est fine, grenue, tendre, blanche, un peu rouge sous la peau,
et quelquefois légèrement verdàtre près des loges.
Leau n'est pas abondante, mais elle a un petit goût relevé, vineux,
très-agréable.
Les loges sont très-grandes, et contiennent des pépins pointus pnr
le bas.
Cette calville mûrit en novembre et décembre. On en conserv
jusqu'en février.
LMge de l'arbre, l'exposition et la nature du terrein font varier
extrèmemeiit ce fruit en grosseur, en couleur et en saveur. Duhamel
dit qu'il est quelquefois si alongé, et qu'il diminue lellement de grosseur
vers la tête, que sa forme en est presque conique: on croit y senlii
une petite odeur de violette.
Toules les calvilles ont la queue renflée à la base, les loges très-grandos
et les pépins très-pointus: ces pépins se délarhenl souvent, dans In
maturité, et lorsqu'on secoue le fruit, ils rendent un petit bruil eu
frappant contre les parois des