T K A I T É D E S A R B R E S F R U I T T E R S.
Le fruit, un peu plus gros que la calville rouge ordinaire, a souvent
8 centimètres ( 5 po.) de hauteur, et presque autant de diamètre: il est
relevé de côtes saillantes, inégales, et «liminue sensiblement de grosseur
vers le sommet où l'ceil est resserré dans un enfoncement étroit, inégal
par les côtes <iui sont très-éminentes à cette partie.
La peau est teinte d'un rouge assez foncé, mais jilus obsciu^ et nioiui
vif que dans la calville ordinaire: elle est en outre fouettée de larges
traiis plus rouges que le reste, et Ion remarque un assez grand nombre
lie petils points cendres qui se détaclient d'autant mieux que le rouge
est ])Ius vif.
La ciiair est fine, grenue, fondante, blanche ou un peu rose sous
la peau.
L'eau est douce et peu abondante.
Les pépins sont de médiocre grosseur, bien nourris5 mais ils paroissent
petits parce qu'ils sont contenus dans de très-grandes loges.
Lorsque cette pomme est saine, elle est aussi bonne que la calville
rouge 5 mais elle devient le plus souvent molle ei pdteuse dès le mois
de septembre et d'octobre, sans avoir passé par les degrés d'une maturiié
convenable; c'est pounjuoi on lui a donné le nom de malingre. Quand
on en possède beaucoup, on peut cependant espérer d'en conserver
jusqu'en février et mars.
Elle se trouve dans la collection du Muséum d'histoire naturelle. Son
défaut de mollir si prompiemoiit, l'a, sans doute, fait bannir des jardins,
car elle est irès-peu cormue des jardiniers.