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N O I S E T I E R DU L E V A NT
CORYLUS GOLURNA, arborea; foUis ulrinque lucidU subnudis; invi
lucro fructùs camosissimo, plané lucido, nonnullis pitis glandulosis insiructo,
lacinias longas, ciirvas, convergentes, partitasque iliviso.
E f f 1582 le baron Ungnad envoya de Constantinople à Clusius, qui
pour lors étoit à Francfort, une certaine quantité de noisettes encore
enfermées dans leur involucre : il lui mandait en même tems que
ces noisettes venoient sur un arbrisseau qui ne s'élevoit pas au-dessus
d'une coudée (i pied et que le Grand-seigneur et tous les grands
de l'ompirc les aimoient extrêmement. Clusius, très-peu habile en culture
sans doute, sema ces noisettes avec leur involucre, et il n'en leva
aucune.
Quatre ans après, il reçut un autre envoi de ces mêmes noisettes;
et suivant les conseils qu'il avoue avoir reçus, il sema celles-ci toutes
nues. Plusieurs levèrent et poussèrent dans la deuxième année un j et
d'un pied de long. Quand Clusius quitta Francfort, en i S g S , l'un de
ces jeunes arbres avoit au moins six pieds d'élévation; deux ans après,
il étoit d'une hauteur considérable, et n'avoit pas encore cependant
donné de fruit. Ejus unicuin fruticem hunianam altitudinem superantein
adhuc colebam, cum Francofurto discessiMDXCIII, sed qui illius
fructus specimen nondutn dederat : imo neque etiain anno MDXCF
licet in magnarn altitudinem excrei>it, ut ad me scrihebat cui arborem
dtscedens rcliquerem.
Clusius fit un dessin des noisettes qui lui avoient été envoyées, et le
publia comme une nouvelle espèce de noisetier, à laquelle il imposa
le nom à'avellana pumila hyzantina, aimant mieux, nous ne savons
pourquoi, s'en rapporter plutôt au renseignement nécessairement inexact
du baron Ungiiad, q u a ses propres yeux, qui lui faisoient voir un