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T R A I T É DES AKJSRES F R U I T I E R S.
et dix dans le supérieur, chaque loge contenant deux ovules j d'un calice
double dont les cinq divisions extérieures sont lancéolées, aiguës, ouvertes,
et les cinf[ intérieures plus peiiies, alternes avec les extérieuresj de quinze
styles, dont cinq au centre, répondent aux loges inférieures, et les auti'cs
aux loges supérieures. Les cinq styles du centre sont adhérons à la base, et
forment un corps à part j ceux de la circonférence adhèrent également
entre eux, et forment un cercle à l'entour des premiers. On ne trouve
aucune trace de pétales ni d'étamines dans ces fleurs qui, par leur structure
singulière, semblent se rapprocher des^e«r^ pwlifères des botanistes.
Le fruit est alongé, de moyenne grosseur, haut de 8 centimètres
( 5 po. ) , quelquefois Icgcreuient éU'anglé vers le milieu , comme tronqué
au sommet, couronné par le double calice qui est entouré de côtcs peu
saillantes.
La peau est fine, marquée de gros points gris peu nombreux; elle
prend une teinte jauniître dans la maturité, et se détaclie de la chair qui
est blanche, ferme, d'un grain fm.
L'eau est assez abondante, un peu trop acidulée. Les loges inférieures
sont grandes; les supérieures très-petites, toutes ne contenant que des
embryons avortés.
Nous avons vu cette poimiie mûrir en décembre, et se conserver
jusqu'en mars; mais nous croyons qu'elle peut aller plus loin, à cause
de son acidité. Elle n'est pas indigne de paroître sur les tables, comme
semble le dire Duhamel; et sa structure singulière mérite l'attention
des curieux.
Notre dessin représente en a , im bouquet, de trois fleurs de grandeur
natui-elle; en b, une fleur séparée un peu grossie; en c, les pistils
dégagés du calice; en d, la coupe d'un ovaire grossi, pour montrer la
position des loges et les ovules qu'elles contiennent; et enfm en e, une
coupe de fruit mùr, pour montrer ces ovules avortés dans les loges
inférieures i et supérieures 2.