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POMME DE FINALE
MALUS C A R O i a , fmctu medio, oxato, apicem ver
lutcscentc, ad solcm rubenie, brumali.
:oarctato, albo-
DANS les aimées 1810 et 1811, M. Gallcsio, étant à Paris pour la publicalioii
(le son Traité du Citrus, fit venir de son pays, alors département
de Montenoiie, une certaine quantité d'une espèce de pomme qu'il ne
reniarquoit pas à Paris, eL qui surtout étoit, selon lui, bien meilleure
qii'aucune des nôtres. M. Gallcsio en a remis à plusieurs personnes, qui
l'ont trouvée, en eflet, excellente, et sacliant que nous nous occupions
spécialement des l'niits, il nous en a dormé aussi quelques-unes, avec la
permission de les dessiner et de les publier dans notre ouvrage. Nous
lui en témoignons ici notre sincère rcuiereîment.
Selon M. Gallcsio, cette pomme est estimée et très-recherchée eu
Italie, où on la nomme quelquefois Pomme de Charles, et plus généralement
Pomme de Finale, nom d'une ville du pays de Gènes, dans
les campagnes de laquelle on la cultive plus particulièrement. Elle
varie considérablement de forme, de grosseur et de couleur, comme
on peut le voir par la planche, où nous en avons représenté quatre; mais
elle diminue constamment de grosseur vers la lèle, où il y a un enfoncement
étroit, bordé de quelques côtes, au fond duquel se trouve l'oeil
qui est petit et toujours fermé. La queue, longue et menue, est logée
dans une cavité étroite et profonde.
La peau est d'abord presque blanche, lisse, fine, et cependant trèsforte;
le côté exposé au soleil se lave d'un beau rouge clair, sur lequel
on remarque quelques points jaunes. Elle reste dans cet état jusque vers
les mois de novembre et décembre; pour lors il s'v manifeste par-ci parlà
des taches rousses, qui s'étendent et se multiplient peu peu et trèsleniemeni,
jusqu'à ce ([ue la pomme en soit devenue presque toute rousse,
comme on en voit une an bas de notre planche; mais elle n'arrive à cet
état qu'en mai et juin de raimée suivante.
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