N O I S E T I E R DES BOIS.
CORYLUS SYLVESTRIS, fmctu paiTO, ovato vel oblongo,
involucris longiore.
Ce noisetier esi extrcmement commun dans les bois et les haies aux
environs de Paris. Il croît sous toutes les latitudes de l'Europe, à toutes
les expositions et dans toutes sortes de terrain ; mais il languit et reste
un petit arbrisseau dans les terres sèches et arides, tandis qu'il devient
un moyen arbre à l'exposition du nord dans un terrain frais et léger,
comme il s'en trouve dans le bois de Meudon et dans quelques parties
du parc de Saint-Cloud.
On en voit dans ces endroits dont le tronc a plus de 3 décimètres
(i pi.) de diamètre à une certaine distance de terre, et qui forment une
téte très-étendue. Leur ccorce est brune et luisante.
Ils ont les jeunes bourgeons fauves ou cendres, légèrement velus.
Leurs feuilles sont arrondies, un peu rétrécies et figurées en coeur à
la base, terminées au sommet en une pointe étroite, échancrées latéralement
en autant de sinus qu'il j a de nervures, bordées partout de
dents très-pelites, et plus ou moins profondément sillonnées en dessus:
leur pétiole est court et muni de poils glanduleux. Quand ces feuilles
sont développées, les stipules qui les accompagnoient dans leur jeunesse
sont ordinairement lombees.
Les chatons mâles, qui, comme dans les autres espèces, se développent
dès février et mars, bien long-tems avant les feuilles, sont menus, cvlindriques,
d'un jaune de soufre, et longs d'environ 8 centimètres (5 po.). Les
boulons de fleurs femelles terminent ordinairement les petits rameaux :
on les reconnoît à la petite houpe rouge qui sort de leur sommet.
Les noisettes sont petites : on en trouve deux variétés dans nos bois;
l'une est o\ale et l'autre oblongue. L'involucre qui les entoure est j)rofondénieiit
découpé et ordinairement j)lus court qu'elles : elles jaunissent