Æ G LE ..(P e rf.) Correa. (A6l.Soc.Linn.Lond.)
( V°yel T apier , n°. 5 , & Suppl.)
On avoit foupçonné, avec affez de fondement,
que le crat&và inarm cio s de Linné devoit former
un genre particulier} mais il étoit nécefïai-re que
cette plante fût mieux obfervée. Roxburg , dans
fes Plantes du Coromandel, en a donné une bonne
figure, tab. 143. Dans les Actes de la Société lin-
néenne de Londres ,;elle a été décrite fous le nom
générique de correa ; mais comme il exifte un autre
correa (Vent. Jard. de la Malm. tab. 13) , M. Per-
faon y a fubftitué le nom d‘&gle (.Synopf. r , pag.
7 3 ) , dont le caractère effentiel eft d’avoir :
Un calice d’une feule pièce , a cinq lobes j cinq
pétales très-ouverts j un fiyle court, épais ,* un grand
nombre d'étamines inférées fur le réceptacle y une baie
globuleufe t à dou^e ou fei^e loges, dont l ’écorce épaiffe
devient ligneufe.
ÆGOLE THR ON . Herbe des environs d’Hé-
raclée, dans le royaume de P on t, citée par Pline
commè nuifîble aux bêtes de charge, & fiirtout
aux chèvres, & donnant également une qualité
vénéneufe au miel quand les abeilles- récoltent
le fuc de fes fleurs. Il ajoute que fes mauvais
effets ne fe font fentir qu’à la fuite des prin.tems
humides, qui femblent changer fa nature. Alors
la couleur de ce miel eft plus brûlante 5 fon odeur
change; il pèfe plus que le bon miel, ne s’épaiflît
point, & excite l’éternuement. Les animaux qui
en mangent, fe jettent à terre pour calmer la
chaleur qu’ils éprouvent. On leur adminiftre avec
fuccès une efpèce d’hydromel, dans lequel on a
fait bouillir de la rue.
Les auteurs modernes ne font point d’accord
fur la plante qu’ils doivent regarder comme Y &go-
lethron. Quelques-uns c roient, au rapport de
Bauhin , que c’ eft la petite douve ( ranunculus
fiammula Linn. ) , parce que cette plante , qui
croît dans les lieux humides, eft réputée dange-
reufe pour les moutons. Gefner, fuivant le même
auteur, la rapportoit à l’efpèce de clandeftine,
que nous nommons lathrea fquamaria Linn., probablement
parce qu’il lui retrouvoit les mêmes
qualités.
Tourne fort, dans fon Voyage du Levant, décrit
un cham&rodendros à fleurs iaunes ( a^alea pantica^
L in n .) , commun fur les cotes de la Mer-Noire,
dont la fleur excitoit des vapeurs & caufoit des
vertiges. Le miel que les abeilles en retirent, étourdit
ceux qui en mangent, & leur caufe des naufées.
Cette conformité dans les effets de deux plantes
qui croiffent dans les mêmes lieux liii a fait pré-
lümer qu’ il avoit retrouvé l’egolethron , & il fe
confirme dans cette opinion par un fécond paffage
de Pline, q u i, dans le même chapitre , parlé d’une
autre forte de miel recueilli fur ies mêmes côtes ,
appelé mAnomènon, parce qu’il rend infenfés ceux
qui en mangent ; il eft recueilli par lés abeilles fur
les fleurs du rhododendros , commun dans les. forêts
de cette contrée. Pline rappelle l’ événement arrivé
dans le voifinage de Trébifonde à l’armée des dix
mille , commandée par Xënophon, dont les foldats
eurent, pendant un jour, de fortes évacuations par
haut & par bas, fui vies de rêveries, pour avoir pris
beaucoup de miel. Tournefort s’appuie encore
du témoignage d’ un miflîonnaire de la Colchide,
qui dit que le miel recueilli fur une efpèce de lau-
rier-rofe jaune eft dangereux & fait vomir.
D’après cét énoncé , on né peut douter de
l’ aêtion de Ya^alea pontica Linn., & l’on retrouve
un grand rapport entre lui & Yegolethron ,* mais ce
dernier eft une herbe , au rapport de Pline , &
Yaçalea eft un arbriffeau de fept à huit pieds de
hauteur , dont le tronc eft gros comme la jambe.
Il en réfulte que l’on peut encore douter de l’identité
de la plante de Pline avec celle de Tournefort,
& que l’ngolethron n’eft pas encore certainement
connu, ’m m
ÆGOPRICON. Linn. Suppl. ( Foyeç MAPRQUîJIER.
)
ÆGYLOP S. ( Voyei Égilqpe. )
ÆRIDES. Genre établi par M. Svartz pour
plufieurs efpèces ôYepipendrum de Linné. ( Viyt{
A ngrec , Suppl. )
Æ R V E tomenteufe, Lam. Elle paroît être la
même plante que Yachyrantes alopecuroid.es. ( Voyt\
C adelari , n°. 16. )
ÆSCHINOMENE. ( Voye.1 Nélitte & Ses- BAN. )
ÆSCULUS. ( Voyei Maronnier. )
Æ THU SA . ( Voye[ Æ thuse. )
Æ THU SE . JEthufa. Le cara&ère de ce genre
eft d’avoir :
Un fruit nu, ovale , arrondi ou oblong, f l rie ÿ les
pétales inégaux , en coeur, réfléchis en dedans ,* les
collerettes partielles a trois ou quatre folioles rabattues
& déjetées du. même côté.
Obfervations* M. de Lamarck a réuni dans ce
genre plufieurs efpèces que Linné avoit placées dans
d’autres genres ; ce qui rend celui-ci plus naturel.
Je me bornerai à préfenter ici une fynonymie
effentièlle à connoître pour éviter la confufion &
les doubles emplois.
E s p è c e s .
1. Æ thuse ache des chiens. Æthufa cynapium.
Linn.
JEthufl
Æthufa foli'ts conformibus. Linn. Spec. Plant, vol.
pag. 367. — Lam. III. tab. 196.
Coriandrum (cynapium), caule diftorto ; involu• cellis àimidiatis , pendu lis. Crantz , Auft. pag. 2 i l .
Cynapium. Rivin. Pent, tab, ~jy.
Cicutaria terreftris , minor. Comm. Nor. 1740.
Hebd. 49. ( V o y eÆ thuse à feuilles de perfil ,
n®. 1. )
2. Æthuse mutellîne. Æthufa mutellina.
Æthufa caule fubnudo y foliis bipinnatis ( coflis
feminum prominulis ). Linn. Syft. veget. pag. 286.
Subphellandrio. — Jacq. Vinci. 223 , & Flor. auft.
1. tab.
Ligufiicum (mutellina ) , foliolis acutè multifidis; '
caule fubnudo. Crantz, Auft. pag. 198. — Allion. 1
Flor. ped. n°. 1318. tab. 61. fig. 2.
Se fell foliis duplicato-pinnatis , pinnulis femi-pin-
natisy lobulislanceolatis. Haller, Helv. n°. 763.
Ligufiicum ( mutellina ) , caule fimplici, fubnudo,
învolucellis dimidiatis. Decand. Synopf. pag. 309.
Ænanthepurpurea. Diét. vol. 4. pag. C30.
Meurri mutellina. Gærtn. de Fruét. vol. I. pag.
106. tab. 23.
Daucus montanus. Cluf. Pann. pag. 700. ( Voyeç
Æthuse, n°. 2 , & CEnanthepourpré, v o l .4.
pag. s 30. )
Elle diffère des autres efpèces de ce genre par
fes ftries faillantes, plus épaiffes, au nombre de
cinq fur chaque femence. On l’a placée fucceffive-
ment dans plufieurs genres : elle paroît militer
principalement entre celui-ci & les ligufiicum.
3. Æthuse à feuilles capillaires. Æthufa meum. I
Æthufa foliis omnibus multipartito-fetaceis (fè-
mmibus elongatis , cofiatis) . Linn. Syft. veget. pag.
287.
Æthufa meum , foliis omnibus multipartito-feta-
teis ,* foliis fubverticillatis ,* caule paucifolio y vaginis
petiolorum dilatatis , ventricofis ,- involucro univerfali
monophyllo. Ait. Hort. Kew. 1. pag. 3J4.
Athamantha (meum ) , foliolis capillaribus ; fe-
minibus glabris, ftriatis. Linn. Spec. Plant. 2. pag. 3J3-
Meum athamanticum. Jacq. Flor. auft. tab. 303.
7- Gærtn. de Fruét. vol. 1. pag. 105. tab. 23. —
Smith, Flor. brit. 1. pag. 309.
Ligufiicum ( meum) , foliis capillaribus. Crantz,
Auft. pag. 199.
Ugufticum (m eum ) , foliis bi feu tripinmtis ;
fohol,S capillaribus, multifidis ; feminibus elongatis.
Decand. Synopf. pag. 309.
Botanique. Supplément, Tome 1,
Sefeli meum. Scopol. Carn. 2. n°. 3 ƒ2.
Ligufiicum capillaceum. Lam. Flor. franç. 3.pag.
4J4*
Meum. Rivin. tab. 61. —- Blackw. tab. y if .
( Voye[ Æthuse, n°. 3. )
L’on voit par cette fynonymie, que cette efpèce
n’a pas moins varié de genres que la précédente.
Ses femences font alongées , à côtes faillantes.
4 * Æ thuse de montagne. Æthufa montana•
Lam.
Æthufa ( bunius ) , foliolis radicalibus pinnatis ,
caulinis multipartito-fetaceis. Linn. Syft. veget. pag.
280.
Carum bunius. Syft. Nat. edit. 12. pag. 7 z i . —
Jacq. Hort, tab, 198.
Carum ( bunius ) , umbellis feptemfidis ,* foliis
radicalibus ternatis quinatifquc ; caulinis bipinnatis 9
linearibus j fummis fetaceis. Gouan, 111. 20.
Daucus petrofelini feu coriandri folio. C . Bauh.
Pin. iy©.
Sefeli fax ifragum. Linn. Spec. 374. (E at Gouan. )
Sefeli bunius. Villars, Flor. dauph. vol. 2. pag.
Meum heteropkyllum. Moench. Meth. 86. ( Voyez
Æ thuse, n°. 4. )
ƒ. Æthuse d’Aiton. Æthufa fatua. Ait.
Æthufa foliis omnibus multipartito-fetaceis y fo~
liolis fubverticillatis, caule multifolio , vaginis petiolorum
angufiis , involucro univerfali polyphyllo•
Ait. Hort. Kew. vol. 1. pag. j j j .
Cette efpèce fe diftingue de toutes les autres
par fa collerette univerfelle compofée de plufieurs
folioles, tandis qu’elle n’exifte pas ordinairement,
ou bien ne confifte qu'en une ou deux folioles.
Ses^ tiges font garnies d’un grand nombre de
feuilles, toutes à divifions nombreufes, très-
fines , prefque fétacées 5 les folioles prefque verr
tîcillées. Les pétioles font munis à leur bafej de
gaînes étroites.
Cette plante eft cultivée dans les Jardins botaniques
en Angleterre. Son lieu natal n’eft pas
connu. % ( Aiton. )
Æ X TO X ICO N ponêlué. Æxtoxicon punêlatum,
Ruiz & Pav.
Æxtoxicon foliis oblongis , fubtiis punftatis*
Ruiz & Pav. Syft. veg. Per. pag. 260.
Genre de plante établi par les auteurs d e là
Flore du Pérou, dont les rapports naturels ne font
pas encore aftez. bien connus pour en déterminer
V