
nies, à un des côtés de leur bafe, d’un appendice J
çbtus y la carène obtufe, d’un pourpre-foncé, à
deux pétales plus longs que les ailes, gibbeux au
deffus de leur appendice > les étamines monadel-
phes i Jes anthères linéaires, vacillantes j l’ovaire I
glabre , auquel fuccède une gouffe à une lo g e , à
deux valves , contenant plufieurs femences réni-
formes.
Cette plante croît à Botany-Bay 5 elle porte le
nom de Boijfîeu- Lamartinïere, l'un des favans qui
accompagnèrent Lapeyroufe dans fon voyage autour
du Monde.
BOSSIÆÀ. ( Jfoye^ Bos sïe. )
BOTOR. Adaaf. ( Voyer D o u e , n*. 1 1 , &
Suppl.)
BOTRIA. ( Voye£ Botrie.}
BOTRIE d’Afrique. Botria africana. Lour.
Botria fo liis lob a tis , racemis lateralibus, Lour.
JTlor. coehin. 1. pag. 19Q.
Genre établi par Loureiro, à fleurs complètes,
poly.pétalées, régulières, qui fe rapproche beaucoup
du cijjkmpeios y dont le caractère eflenciel eff
d’avoir :
Un calice campanule , a cinq dents courtes y une
corolle à- cinq pêtqles recourbés y une baie non adhérente
, monofperme.
C e genre ne renferme jufqu’alors qu’une feule
efpèce. C ’eft un arbriffeau de médiocre grandeur,
Fameux, grimpant, pourvu d’une racine longue,
cylindrique, jaunâtre. Les feuilles font éparfes,
longuement periolées, en coe ur,.à trois ou cinq
lobes obtus , crénelés,. tomenteux. Les fleurs font
pet ires,rouge aires, difpofées en grappes latérales,
courtes, prefque Amples , foutenues par un long
pédoncule,, terminé par une vrille bifide. Le fruit
eft une baie noire aqueufe, d o u c e b o n n e à
manger.
Cette plante croît fur la côte de Zanguebar en
Afrique., (,Defcnpt. ex Lour. )
Observations. Les Portugais donnent £ cette
' aifpôfécs fu r deux rangs, le long des ramifications tf
épi rameux , roulé en crojfe a fa naiffance. C e demies
caractère le diftingue des ophiogloffes.
plante le nom de pareir.a brava y nom que Linné a
employé pour une autre plante du B r é f i l le ■ciJ L I
fampelùs partira, mais dont celle-ci diffère par le
câraétère de fes fleurs, daprès Loureiro. Il lui a
donné le nom de botria, qui en grec fignifjz grappe y.
à caufe de la difpofiiion de fes fleurs.
BOTRYCH1UM. Genre dé plantes cryptogames
, de la* famille des fougères, établi.par Swarcz,
lé rn£me que le botrypus de Richard , qui n’ eft
guère qu’un démembrement des ofmanda Linn. ,
& qui en diffère par des-, capfùlèsffjfiles, bivalves , i
Il faut rapporter à ce genre les efpèces d’of-
monde fuivantes i favoir : ofmunda lunaria.r Linn,
— virginiana. Linn.— cicutaria. Lam. — biiçrnata,
Lam., la même que le botrypus lunaroides. Mich.
— temata. Thuno. — £eylanica. Linn. & c . (Poyej
OSMONDE.)
BOTRYPUS. Mich. {V o y e i Botrychium,
Suppl. )
BOTRYS. Deux plantes très-différentes ont
porté ce nom, qui leur a été confervé pour leur
défignation fpécifique. L’ une appartient aux anfé-
rines : c'eft le chenopodium botrys Linn. i l’autre eft
une gèïmandrée ( teucrium botrys h inn.).
BOTRYTIS. Genre de plantes cryptogames, de
la famille des champignons, établi par Perloon fur
plufieurs efpèces de moiffiffures de Bulliard (mu-
cor L inn.), & qui font caraétérifées par
D e s capfules nues, réunies en têtes ou en grappes,
non agglutinées les unes au fommet des autres , f i tuées
a l ’extrémité de pédoncules filiformes , redrcjfés , rameux
, fjuve.<it dichotomes.
Ces plantes ont une exiftence très-courte :
elles fe trouvent, fous forme de moifliflure, fur
toutes les fubftances en putréfa&ion, principalement
fur les bois à demi pourris, fur les fruits gâtés
, & c . pelles ont été décrites à l’article Moisissure.
Ceux q u i, livrés plus particuliérement à
l’étude dès plantes cryptogames, croiront devoir
admettre comme génériques fes caractères ci-deffus
expofés, réuniront dans ce genre les moiflif-
fures mentionnées aux n**. 3 , 4 , 6 , 7 , 9.,
BOU : nom languedocien d’ un figuier ( ficus
commuais , caprificus ).
BOIJCAGE. Pimpinella.
On regrette la favante érudition employée pref-
qu’en pure perte par Jes vieux botaniftes pour déterminer
quelles efpèces de boucage ont été mentionnées
par les Anciens, fous les noms de tragos.
& de pimpinella , fi toutefois elles appartiennent
à ce genre. Je crois inutile de la chercher dans
Théophrafte. Diofçoride donne le nom de tragos
à deux plantes différentes : à la première ( indigène
dans l’ île de C r è te ) , parce que fon fuc laiteux
eft employé pour guérir les chèvres bleffées
par des flèches y à la. fécondé, parce que de fes
feuilles émane, en automne, une odeur fétide,
approchant de celle du bouc. Celle-ci feule fe
rapproche un peu de notre/boucage, & paroît
avoir quelques rapports avec Je pimpinella trqgium
i de Viiiars ou avec le pimpinella faxïfraga Linn.
D'autres l’ont appelé pimpinella bipinella ( à deux
ailes), parce que fes folioles font difpofées fur
deux rangs, caractère qui convient à quelques
Centaines d’autres plantes. On l’a encore nommé
tragofelinum ( perfil de b o u c ) , nom confervé par
Tournefort. Enfin, elle a été appelée faxifragay foit
parce quelle croît dans les lieux pierreux ou parce
qu’on la croyoit propre à diffoudre la pierre dans
la veffie : peut-être même cette dernière idée à-
t-elle été produite par la première, tant on a ex-
travagué fur les propriétés des plantes. Une découverte
qui auroit plus d'intérêt, eft celle de
l’exifténce d’une forte de kermès fur fes racines,
qui fournit une belle liqueur rouge. On a prétendu
qu’il fe trouvoit fur le pimpinella magna Linn. î je
ne l’ y ai jamais rencontré. Enfin, le nom de pimpinella
( poterium Linn. ) eft encore celui de notre
pimprenelle commune, employée comme affai-
fonnement dans les falad.es. On fait qu'elle appartient
à un genre très-différent,
Quant à l’anis ( pimpinella anifum Linn. ) , Pline
& Diofcoridè en ont parlé d’une manière à ne
laifler aucun doute fur l'identité de leur planté
âvec la nôtre, quoiqu’ ils ne l’aient mentionnée
que d’après fes propriétés & fon lieu natal, l’île
de Crète & l'Égypte. D ’ailleurs, fon nom j ’ eft
confervé, & nous eft parvenu intaél > avantage
précieux, & qui nous prouve combien le changement
de noms a jeté de confufîon dans la fciëncé.
Les efpèces renfermées dans ce genre font la
plupart difficiles à bien déterminer, d’autant plus
que les feuilles font très-variables, & ne peuvent,
dans les efpèces rapprochées, fervir de caractère
fpécifique. 11 fuit de là que plufieurs auteurs ont
réuni, comme Variétés, des plantes que d’autres
ont diftinguées un peu trop légèrement comme
efpèces. Oh s’en convaincra par les obfervatibns
fuivantes.
1. B o u c a g e à feuilles de pimprenelle, n®. 1.
Pimpinella fàxifraga. Linn. — Lam. Uluftr. Gener.
tab. 203. fig. 1. — Engl. Bot. tab. 407. —- Flor^
dan. tab. 669.
fi. Pimpinella ( nigra), caule ftriato, pubefcente y
foliis pinnatis , pubefcentibus y radicalibus fo lio lis !
fubcordatis , incifis , obtufis, dentatis ; caulinis b ï- \
pinnatis y linearibus. Willden. Spec. Plant, l. pag.
1471. -— R o th , Germ. 1. pag. 129, & vol. 2. ‘
pag. 342.
Saxifraga k ircina, minor, fo liis fanguiforbe. J.
Bauh. Hift. 3. pag. 1 1 1 . Icon. 2.
. La variétés^ diffère de la première par fes feuil- 1
lés d’ un vert pfus foncé, lin peu pubéfcentes',. j
ainfi que les tiges. Quant à la forme des folioles,
elle n'offre qu’un irès-foible eara&ère. Cette légère
variété* fë retrouvé dans quelques individus
de la- première , dont les tigésj & lés feuilles font
glabres. On ajôute que fes racines répandent,
lorfqu’on les coupe , un fuc laiteux bleuâtre. Je
n'ai point vérifié cette obfervation.
2 . B o u c a g e à f r u i t s v e l u s , n ° . 2 . Pimpinella
tragium. Vill.
u. Pimpinella ( hifpîd'a) , caule fbliifqiie pinna-
t is , fufpubefcentibus ; fo lio lis inferioribus fubrotundis ,
incifis y dentatis y fuperioribus linearibus i umbellâ
I )-2© fid â i fruStibus hifpidis. Loifel. Joum. bot. 2.
pag. 272. — Vill. Dauph. 2. pag. 606. — Column.
Phyt. tab. 17.
fi. Pimpinella ( canefcens), caule foliifque pinna-
tis y pubefcentibus y fo lio lis cuneiformibus, lobatis ,
apice dentatis y umbellâ 4-7 jt d â f ru llib u s kirfutis ,
canefcentibus. Loifel. Journ. bot. 2. pag. 271. tab.
10. ( Exclufis fynoriymis. )
Pimpinella petr&a.. ? Marsh. Flor. taur.
Cette efpècé eft remarquable & facile à diftin-
guer par fes femences, petites, blanchâtres &
velues , oVales, un peu comprimées, à trois ftries
i peu faillantes. Les tiges*font ftriëès, grêles,hau-
I tes de huit à neuf pouces, légèrement pubefe
: centés, un peu glauques, ainfi que les feuille s,
| plus ou moins ràmeufes} les feuilles Amplement
! ailées j lés folioles irrégulières , cunéiformes à leur
i bafe, arrondies, dentées ou inciféés à ieur fom-
; met, quelquefois à un ou deux lobes j les folioles*
, des feuilles füpérièurès'étroites, linéaires,aiguës
• les terminales trifides à leur Commet. La bâfe dés*
rameaux fupérieurs eftr accompagnée d’une gaïhe
i étro ite , lancéolée, à bordure blanchâtre i quel-
; ques-uns trifides à leur fommet. Les fleurs lonc
blanches.
Cette plarite croît, dans' les départemens méri*
: dionaux de la France. ( F - f )
La plante fi offre les mêmes caraélères dans fes.
; femences, mais elle différé par fon ports elle eft
i plus pëtité dans toutes fes parties ; les rayons des
| ombelles bien moins nombreux. Sës folioles font
; plus étroites, cunéiformes, ordinairement à trois
! lobes profonds, incifés à leur fommet. « Elle eft ^
dit M. Deflonchamp, chargée de poils courts ,
plus ou moins ferrés, qui, lorfqu’ils font abon-
dans, lui donnent le même afpeét que fi elle étoit
couverte'd’ utte pouflîè.re glauque & même blanchâtre.
» J'ai obfervé des paiTages entre ces deux
variétés, qui ne permettent pas de les féparer
comme efpèces.
Cette plante a1 été recueillie à Sairtt-Remy'Sé
au pied du mont Verttoiix par Mv. de SuffiénL
La plante que Marshal a, nommée pimpinella
petrea me paroît être1 la’ rrrêftie* qde la variété'^.
Ses feuilles radicales fe rapprochent davahtage def
celles de la première efpèce. Malgré la différence
qüe ces plames1 offrent* dkns- le u r port^loifqu’on
R r r r 2