
integris} dentatis, Haller. Opufc. pag. ro i. tab. I .
fig. i,
Nafiurtium barbares, foliis. C . Bauh. Pin. ioy >
& Prodr. 46.
Elle s’élève à la hauteur de deux pieds & plus,
fur une tige d ro ite, foible , grêle y rameufe, c y lindrique
, garnie de poils mous, blanchâtres,
Amples ou bifurques, moins nombreux à la ba'fe
des feuilles & des calices. Ses racines produifent
des rejetons grêles & afcendans. Les feuilles radicales
, affez femblablé$; à celles de Yeryfimum
bar b area, font pétiolées, découpées en ly re, terminées
par un grand lobe anguleux j celles des
tiges foibles, feffiles, lancéolées , incifées ou an-
guleufes. Les fleurs font terminales, difpofées en
grappes, portées fur de longs pédicelles. Les pétales
font blancs, étroits} les capfules droites,
grêles, très-écartées de la tige.
Cette plante croît en Suiffe , dans le Piémont,
aux lieux humides des montagnes, a* ( V. f . )
1 6 * * A rabette de la Carinthie. Arabls ovi-
renfis. Jacq.
Arabis foliis radicalibus orbiculatis ; caulinis fub-
ovatisy petiolatis, repando-dentatis ÿ radice repente. \
Jacq. Ic. Rar. 1. tab. 125. — Willd. Spec. Plant.
3. pag. 540.,
Arabis foliis fimplicibus , integris, repando-den-
ticulatis y petiolatis ; caulinis oblongis , fubovdtis ; .
radicalibus orbiculatis. Wulf. in Jacq. ColleéL I.
pag. 196.
Elle fé rapproche beaucoup de Y arabis Halleri;
mais fes feuilles radicales font orbiculaires & qon :
découpées en lyre, entières, pétiolées ; celles des
tiges oblongues ou en ovale renverfé, pétiolées,
finuées, légèrement dentées à leur contour} les
racines rampantes} les fleurs une fois plus grandes,
couleur de rofe.
Cette plante croît fur les hautes montagnes de
la Carinthie. if (Jacq. & Willd.)
18. A rabette des fables. Arabis arenofa.
Lam.
J’ai rappelé cette plante parmi les fifymbres,
n°. 23. \J arabis multicaulis, Bell, ex Ba'lb. £ unifor-
mis t n’eft qu’une variété de cette efpèce, à tiges
plus nombreufes , & dont toutes les feuilles font
• en lyre.
* Efpeces■ moins connues ou douteufes.
* Arabette à féuilles en lyre. Arabis lyrata.
JJnn.
Arabis foliis giabns , radicalibus lyratis , eau Unis
linearibus. Linn. Spec. Plant. 929. — Grp.nov.
Virg. __ Mill. Di6t. n°. y.
Ckeirantkus caule filiformi , levi y foliis laneeo-
latis y infinis incifis. Gronov. Virg. 1. pag. 76.
Cette plante a le port de l’arabis tha,Uana ; mais
fes feuilles radicales font découpées en lyre , parfaitement
glabres} les feuilles des tiges linéaires}
les fleurs plus grandes. Elle croît au Canada. O
* A r a b e t t e en faucille. Arabisfalçata. Mich.
Arabis foliis lanceolàtis, utrihque angufiatis ,
obfolete fubdentatis, fejjîlibus filiqûis "p enduit s , an-
cipitibus y falcatis. Mich. Flor. boréal. Amer. 2.
pag. ^ ‘1- ; -
Ses feuilles font fefftles, lancéolées, rétrécies
à leurs deux extrémités, à peine fenfiblèment
dentées} les filiques pendantes, à deux angles
oppofés-, courbées en faucille.
Cette plante croît au Canada, dans la Nouvelle
Angleterre, la Virginie, fur les rochers.
( Mich. ) :
* A r a b e t t e tubéreufe. Arabis tuberofa. Perf.
Arabis caule jimplici, fuliis lato- lanceolaùs , den-
1 tatis , inferioribus fubpetiolatis ; radice tuberpfo-
fibrofâ. Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 204. — Miihl,
Ses racines font tubéreufes, pourvues de fibres}
fes tiges Amples., garnies de feuilles élargies, lancéolées,
dentées en feie à leur contour, obtufes
à leur fommet} les inférieures médiocrement pétiolées.
Cette plante croît dans l’Amérique feptentrio-
nale. 2/:
* A r a b e tt e rhomboïdaler^/uSM rhomboidea.
P e r f
Arabis foliis glabris, rhomboideis , infimis longe
petiolatis j radice tuberofâ. Perf. Synopf. Plant. 2.
pag. 204. — Turpin.
Cette plante paroît avoir beaucoup de rapport
avec la précédente. Ses feuilles font glabres, de
forme rhomboï.iale} les inférieures longuement
pétiolées} les fleurs affez grandes , difpofées en
corymbe ; les -racines tubéreufes. Elle croît aux
lieux humides , dans l’Amérique feptentriônâlè.
* A r a b e t t e traçante. Arabis procurrens.
Arabis foliis ovatisy integerrimis , ciliatis y pi lis
binatis , divaricatis. Plant, rar. Hung. 2. pag. 154.
tab. 144.
Il n’y a que très-peu de différence entre cette
efpèce & Y arabis Halleri. Toutes deux produifent
de leurs racines des rejets traçans & redreffés.
Dans celle-ci les feuilles font ovales, entières &
inon découpées en lyre , ciliées à leurs bords par
des poils bifurqués prefque jufqu’à leur bafe,
divergens. Elle croît dans la Hongrie , fur les
roches calcaires.
ARABIS. ( Voyei A r a b é t t e . |
ARACHIDE. Arachis. Lam. 111. Gen. tab. 6 ry.
M. Poireau a obfervé, relativement à cette plante,
que ce que l’on prenoit pour le pédoncule du fruit
étoit la partie tubulée du calice. Dans le fond de
ce tube eft un ovaire pédicellë, qui n’eft point
enveloppé par la gaïne des étamines. Le pédicelle
s’alonge à mefure que le fruit approche de la maturité.
Ce genre n’a pas feulement intéreffé îesnatura-
liftes par la Angularité de fa fru&ification ; il s’eft
encore attiré l’attention des cultivateurs par les
propriétés économiques & in té reliantes- de fes
fruits. M. Petit-Radel-, qui s’eft-occupé d’une manière
particulière de la.culture de cette plante,
dans la campagne de Rome/nous fournit Ü’ëx-
cellentes.obfcrvations fur les moyens propres à en
affurer le fuccës.
ce Cette plante., dit-il, exige un terra in fabloné
neux, qui fe laiftè aifément pénétrer par les pédoncules
des fruits ; elle veut, comme toutes les
léguminsufe.s, .allez d’humidité pendant fon ac-
croilfement; mais elle exige furtout beaucoup de
foleil pour la maturité de fes graines. L ’expoAtion
veut.être à-,l’abri du retour imprévu des vents
froids. Il ne faut pas;la femer dans un terrain en-
graiffé de fumier frais } les infeéles dévoreroient
les graines avant leur germination. Un petit v e r ,
de couleur fauve, qu’à Rome on appelle d un mot
qui correfpond dans notre langue à celui Aegimbe-
dette y en eft très-friand. Elle a produit cent pour
un fur le territoire de Rome, & peut produire
jufqu’à deux cents dans un terrain moins argileux
& d’une chaleur égale. On la dit originaire de
l’Amérique. Rufnphe en donne la de le ri pt ion dans
fon Herbier d‘Àmboine ÿ il reprefente fes rameaux
couchés à terre. Eft-ce la diftérènee du climat qui
caufe cette direction , car à Rome elle vient coru-
tamment dans une direétion verticale? Elle commence
à fleurir du pied : alors les pédoncules fe
fichent en terre fans fe recourber. Ces pédoncules
ne grainent point hors d’elle } ils.s’alongent continuellement
pour la chercher. C.’eft fur cette tendance
naturelle qu’eft établie la règle qui preferit
de femer Y arachis dans de petis Allons. On la réchauffé
pour rapprocher la terre des pédoncules
de la florailon fupérieure de la planre, afin de hâter
le.moment de la formation des graines/Cette
opération fe fait en traçant un Allon fur l’ados
formé par le Allon précédent où l’on a femé. On
ne peut pas Axer généralement l’époque précife de
cette! façon,} elle dépend de celle où les pédoncules
dp premier & du fécond rang font déjà fichés en
terre, & de celle où les pédoncules fupérieurs
font déjp inclinés pour la rechercher. On pourroit
croire qu’il eft Utile de renouveler cette façon
quand les fleurs du fommet font fécondées; mais
dans nos climats, cette façon feroit fuperfhie; car
alors la fàifon eft trop avancée pour donner efpé-
rance de voir les derniers fruits parvenir à leur
maturité.
» Par la même raifon on s’eft trompé en affignant
le mois d’oétobre pour fa récolte : cela peut être
vrai pour l’ Efpagne } mais cela feroit faux pour nos
départemens méridionaux, qui font les feuls où
l’on peut en e(Payer la culture avec quelqu’efpoir
de fuccès. Nous avons obfervé qu’à Tépoque des
plus grandes chaleurs, la floraifon de cette plante
eft entièrement fufpendue. Ce n’eft guère qu’après
la canicule qu’elle recommence à fleurir ; .mais
quoiqù’alors - fes gonffes parviennent à quelque
groffeur, elles ne grainent pas. Ainfi, même fous
le climat dé Rome, nous nous fortunés contentés
des fruits produits par les premières fleurs : d’où
nous pourrons conclure que le degré de chaleur
qui caufe une ftafé dans la floraifon'/'eft celui qui
.communique à la terre le degré convenable à la
maturité des graines dont elle eft dépofitaire, &
cette chaleur n’ èft plus affez forte dans l’arrière-
faifon pour aider au développement des graines
tardives : il faut donc les récolter après les grandes
chaleurs, avant les pluies d’ automne. Pour cela
faire, on donné un coup de bêche à quelque dif-
tànce de’ la plante pour la foulëver, afin que les
graines né s’arrachent pas. On les lâiffe iêchec
quelque tems fur la plante, foit pour qu’eliés fe
détachent facilement, foit pour fécher la piante
elle-même, qui fournit un très-bon fourrage pour
les beltiaux 5 ce qui eft encore un motif de la récolter
dans le tems où la chaleur du foleil a con-
fervé quelqu’aétiviié.
y» Il faut la femer quand le foleil a acquis de la
force, &r réfifter à l’envie de le faire aux premiers
beaux tems} car alors la germination knte & les
infeéles la dévorent ou bien elle moi fit fous terre.
L’époque la'plns convenable eft du milieu’ de mai
t jufqu’ à la fin de juin. Les graines doivent être pla--.
cées à la diftancè d’ environ un pied & demi, &
deux à deux , afin que l’une puiffe fuppléer au
défaut de l’autre.
ÿ On fépare les graines des plantes en les battant
avec des fléaux légers : on les conferve dans un lieu
fec jufqu’au moment où l’on veut en extraire
l’huile. Il faut choifïr un terns chaud pour cette
opération. Les graines fe féparent des gouffes en
! les battant, ou mieux en les faifant paffer entre
deux cylindres can,neiés dans une proportion réglée
fur la groffeur de la graine. L’extraêiion de l’huilè
eft la même que pour celle des amandes douces;
elle fe fait d’abord fous un cône roulant, puis fous
un prefïoir, dans des facs. L’ arachis donne la moitié
de fon poids d’huile fi on la fait torréfier avant
de la prefï’er. Cette huile eft bonne à tous les ufages
auxquels font propres celles d’olives & d’amandes