
prefqu’en coeur, à peine longues d'un pouce,
.pileufes, ciliées & glanduleufes fur leur gaine 6c
-à leurs bords. Les fleurs font difpofées en épis
digités, au nombre de trois à fix, fur lefquels ces
fleurs font alternes, fefîiles, imbriquées> les valves
-calîcimles lancéolées, aiguës, hiipides', ciliées,
unittores.
Cette planta croît au Japon. ( Defcript. ex
Th un b..)
* * * ÊJpeces a placer dans d*autres genres.
■ 17. Alpiste en rofeau. .Pkalaris arundinacea.
Lirîri.
Pkalaris paniculd oblongâ , pyramidal â y glumis
fubcongèfiis , calice nervofo. Lam. ïll. n®. 844.
Arundo colora ta. Aiton , Ivew. I. pag. 116. —
Willd. Spéc. 1. pag. 4)7.
Calarnaprofils côldrata. Sibthorp , Oxon. 37.
( A l p is t e , n°. 10 .)
Cette, efpècev-doit être retranchée des pkalaris ,
& rangée parmi \tsarundo , à calice Jiriiflore ,.o u ,
félon d'autres, dans un genre nouveau, établi fous
le nom de c a lam agrofil s.
18. Alpiste lunetière. Pkalaris eruc&formis.
■ Pkalaris paniculd linearl, fecundâ ÿ calicibus fub-
unifioris , comp refis , ficmiorbiculaiis , navicularïbus.
Lam. III., n°.. 845.
Beckmannia. Hoft. Gramin.
Cynofurus eruc&formis. Ait. Hort. IO w. 1. pag.
105. — Willden. Spec. 1. pag. 412. (Voye[ Alpiste
, n°. 11.)
Cette fîngulière plante a été tranfportée à tort
parmi les cynofurus 3 les épillets étant dépourvus de
bradées ; elle fe rapproche davantage des pkalaris
par la fructification ; mais fes calices font biflofes.
La difpofition de fa panicule k épis-courts lui donne
l ’apparence d’ un pafpalum y elle doit plutôt conf-
tituermn nouveau genre., qui a.été,era. effet établi
par Hoft, fous le nom de beckmannia. Ses fleurs
font feflîles, unilatérales, ferrées contre le rachis 5
fes calices biflores j leurs deux valves counes, égale
s , femi-orbiculaires, renflées, rétrécies à leur
b afe, en'bofle à l’extérieur 5 les valves dé la corolle
prefqu’égales-, très-liffes; la corolle des deux fleurs
rapprochée, & formant une pointe qui dépaflë les
valves calicinales. Les femences font fort petites,
jaunâtres, oblongues, obtufes, fe détachant de la
corolle.
ic). Alpiste afperelle , n®. 13. Pkalaris ory^oi-
des. Lion.
Elle eft décrite dans les Illufirations, fous le nom
générique d’afp ere lia. ( Voye^ Supplément.')
Observations. M. de La.marck foupçonne que Ig
pkalaris {i^anoides Linn> Suppl, eft la même plante
que Yügrofils verticillata, d’après U s individus renfermés
dans fon herbier..Elle paroît fe rapprocher
beaucoup de l’andropo^onjnuricatum Retz. D’après
Tanalyfe que j’en ai faite, la pani'cule eft compofée
de rameaux crépus, Amples, filiforme s , difpoiës
par verticüles , rapprochés de la tige , fortuit
d’une feuille iembhble à une fpathe droite, dure,
fubulée, au moins auftr langue que la panicule. A
chaque dent du rachis on diftingue deux fleurs,
l’ une feflile 6c fertile, l'autrepédicdlée & fténle.
Dans la première, le calice eft uniflore , à deux
valves dures , égales , un peu roulées à leurs
bords, obtufes, légèrement mucronéesy hériffées
d’alpérités fur le dos ; l’extérieure légèrement velu
e , renfermant chacune une valve d e là corolle,
qui eii ,plus courte que le calice., 6c dont les valves
font tranfparentes , très-minces , ovales, obtufes.
La fleur pedicellée eft étroite, aiguë, plus
petite, fténle. Le pkalaris pubefeens ( A lpiste ,
n . 3) j dont les calices renferment d’ une à trois
fleurs, a été rangé parmi les aira par M. Vahl ;
parmi les alopecurus par M. Allioni. 11 fane en rapprocher
comme variété Yholcusarenarius s Ail.
Au et. tab. 46. ex Bellard. Adfc. Tur. y , pag. 251.
Quant aux efpèces de Forskhal ( Lam. Di&ion.
nv . iy -2 1 ), elles font encore peu connues ,fi l’ on
en excepte le pkalaris difticha, qui eft \ agrofiis
pungens Vahl.
ALSINE. ( Voye% M orge line.)
ALSODÉE. Àlfodeia. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes., polypétalées , très-
voifîn du genre des violettes, appartenant à la
même famille j il comprend des arbres ou arbrif-
feaux exotiques à l’ Europe , dont les feuilles font
alternes, entières i les ftipules caduques j les fleurs
paniculées, terminales, axillaires.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a 'cinq divifions profondes ,■ cinq pétait s
reunis a leur bafey un tube central, portant cinq anthères
j unjlyle y une cap fuie a une-feule loge, a trois
valves y femences peu nombreufes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre
i° . Un calice à cinq divifions profondes, plus
courtes que la corolle*
20. Une corolle à cinq pétales lancéolés, roulés'
fur eux-mêmes, adhérens par leur bafe.
3°V Cinq étamines monadelphes j les filamens
réunis en un tube lircéolé, central, à cinq lobes,
une anthère attachée à la bafe de chaque lobe ,
s’ouvrant latéralement.
40. Un ovaire libre, funponté d’ un ftyle d ro it,
plus long que les étamines, terminé par un ftig-
mate en maffue.
. Le fruit confifte en une capfule enveloppée par
lë calice & la corolle , perfiftans & deflechés , à
trois côtés peu marqués, à une feule lo g * ,à trois
valves , chaque valve portant une ou deux graines
fphériqut's. L’embryon eft horizontal, centrifuge ;
le péiifperme charnu j les cotylédons planes 5 la
radicule courte.
Obfervations. Ce genre, a été établi par M du
Petit-Thouars. « ïl préfenté, d it-il, dés particularités
qui le diftinguent de tous les autres. .La
forme 6c la pofition des étamines font furtout très-
remarquables > elles font parfaitement analogues
à celles des violettes. Les anthères y font pareillement
adnées vers le milieu de languettes fquam-
nvi formes : toute la différence , c’eft qu’elies ne
font que contiguës. D ’autres caraélères plus im-
portans viennent confirmer . ce rapprochement.
i°. La forme intérieure & extérieure du fruit :
dans les deux genres, c’eft unè capfulé à une loge,
à trois Valves j f 0. l’attache des graines eft pariétale
dans les deux ; 30. la fabrique de ces graines
fe reffemble. Dans l’un & l’ autre, l’ëmbryon eft
plane , couché dans un périfperme. La principale
'différence provient de la régularité ou de l’irrégularité
de la corolle j mais on fait que cette con-
fidéràtiob. eft peu importante, d’autant plus que ,
dans les violettes des pays équatoriaux, la corolle
tend à fe régularifer & a prendré fon éperon,
comme on peut le remarquer dans le genre ïoni-
diüm. ^yfrVoye^ VIOLETTE.-)
Parmi lés'cinq efpèces qui çompofent ce genre,
les deux premières ont leur tube ou urcëole fti-
minifère fimple ; dans les trois autres il eft évafé,
& forme une coupe terminée par-un bourrelet.
Les lobes ftaminiferes prennent nailfance .de l’ intérieur
même du tube , un pëu au deftous de Ton
bord, .q u i, parcette difpofition, forme uné cêin-
ture particulière.
E s p è c e s .
* Urcéole fimple.
, 1. A L S O DEÊ à fleurs rares. Àlfodeia paucifiora.
Petit-Thouars.
< Alfodeia foliis cuneatis, peduncu/is reflcxis. Petit-
Thouars, Végét. des îles auftr. d’Afriq. pag. yy.
tab.: 17. 1
Arbufte élégant, qui forme lin buiffon haut de
trois ou quatre pieds. Ses rameaux font anguleux ,
garnis de feuilles éparfes, d’ un vert-foncé,, oblongues,
rétrécies en coin à leur bafè, obtufes'1 &
quelquefois échancrées à leur fommet ,• longues
d’environ deux pouces fur un. de largey à dentelures
quatre nervures latérales, formant un angle aigu^
av-,c la principale, fourenues par un pétiole
court. Les fleurs font terminales , réunies trois
ou quatre en, fafcicule, portées chacune fur un
: pédicule particulier, renflé fous le calice. Celui-
ci eft compofé de cinq folioles courtes ; la corolle
de cinq pétales réunis en cylindre, & roulés l’ un
fur l’autre y les étamines réunies fur un urcéole
particulier, qui prend naiffance à la bafe des pétales,
un peu écartées, fiilcniiées de trois ou •
fe divife vers fon milieu en cinq lobes aigus
& connivens, à la bafe defquels fe trouve une anthère
feffile, attachée par le dos, furmontée d’une
! languette. Le piftil eft fimple, terminé par un ftyle
plus long que l’ urcédle, foutenant un ftigmate renflé
en menue.
Le fruit eft une capfule à une feule lo g e , rétrécie
à la bafe, renflée au fommet, obtufément tri-
gone, acuminée par les veftiges du ftyle. Ses. parois
font très-minces. Elle s’ ouvre du fommet à fa
bafe, en trois valves qui portent fur leur milieu
une ou deux graines fphériques , qui contiennent''
un’embryon compofé d’ une radicule courte, & de
deux cotylédons minces & foliacés. C e t embryon
eft couché-horizontalement daris un pérîfpefme de
même forme que la femence.'
Cette plante croît à i’ île de Madagafcar., T7
( Petit- Thouars. )
1. Alsodée en arbre. Alfodeia arborea. Petit-
Thouars.
Alfodeia foliis longe petiolatis, defiexis y fioribus
paniculacis. Petit-Thouars, Végét. des îles auftr.
d’Afriq pag. 57. '
Quoique M. du Petit-Thouars ne nous donne
aucun détail fur cette efpèce , le peu qu’ il en dit
dans les caraêtères fpécifiques qu’ il en préfenre ,
fufnt pour la faire diftinguer de J a précédente* Ses
tiges font en arbre ; fes rameaux garnis,de feuilles
longuement pétiolées. & rabattues ; les fleurs difpofées
en panicule. Elle c roît'à l'ile de Madagascar.
Y) ,
* * Urcéole a bourrelet.
3. Alsodée à feuilles étroites.. Alfodeia ànguf-
tifôàa. Petit-Thouâfs.
Alfodeia foliis angufiis, lanccotaûs j fioribus Jpi-
catis Petit-Thouars, Végét. desiles àuftr. d’Afîiq.
pag. j - . tab. 18. fi g. 1.
Arbuftè à tige droite, ceridréé, très-ramifiée j
les ^rameaux grê le s, cylindriques, marqués.des
veftiges de deux ftipules caduques, petit; s , triant
gulaires , fituées à la bafe des feuilles. Celles - ci
font alternes,- médiocrement pétiolées, très-rapprochées,
oblongues , lancéolées , é tro ite s , ter-
’ minées par une pointe moufle, dentées 6c crénelées
à leurs bords, Termes, glabres, d’ un yeré