
q u i, fous un petit volume, préfentent une grande
folidiré. On a trouvé cette qualité dans quelques
arbres & arbuftes : de là ils ont porté, par excellence
, les noms de bois de lance ou de fagaie. A
l’Ile-de-France , ce font les mêmes qu’on nomme
atiffi bois de gaule us.
B o is s a in ou Sa in b o i s . C ’ eft le dapkne gni-
d'ium Linn. ( Poye^ L AURÉOLE.)
B o is *-s a in t ou B ois d e s a n t é . C ’eft le gaïac
( guajacum fanftum Linn.) , ainfi nommé à caufe
des grandes propriétés qu’on lui attribue.
Bo i s de S a i n t - J e a n , plus communément
A r b r e d e S a in t -Je a n . On nomme ainfi à Carence
, fuivant Aublet, le panax morotoloni. ( payer
G in s e n g . )
B o is de S a in t e -L u c ie . La couleur & Todeur
de ce bois le rendent également .précieux.. On
pourroit préfumer qu'on le fait venir de lo in , âr
de J’ île dont il porte le nom. On en apporte ^ à la
v é r ité , des pays éloignés, & à grands frais , qui
ne réunifient pas autant de qualités que celuj
que fournit un arbre qui croît naturellement dans
plufieurs contrées de la France , & qui eft cultivé
dans les bofquets d’agrément : c’ eft le malaheb ,
efpèce de cerifier, que Linné rapporte au prunier,
fous le nom de prunus malaheb. Les habitans du
village de Sainte-Lucie en Lorraine, autour duquel
cet arbre croît abondamment, & d’où il a pris fon
nom , lui font fubir une préparation qui confifte à
l ’enfouir en terre. Par-là ils développent fes qualités
5 enfuite ils en fabriquent fur le tour une
multitude de petits ouvrages, des étuis, entr’au-
tres , qui font exportés au loin.
B o is s a n s Éc o r c e * Il exifte, dans les pays
chauds , plufieurs arbres dont l’écorce ne fe détache
pas du liber3 ou plutôt, fe defîechant à me-
fuie quMle fe forme, elle fe fépare en lanières ou
plaques minces : de là on les a nommés bois pelés
ou bois fans écorce. A l'Ile-de-France ce font les
prockia> plufieurs eugenia, le ludia de Cornmerfon,.
dont l ’écorce eft mince , très-adhérente au bois.
Bois de s a p An . On connaît depuis long-tems
un bois de teinture qui croît dans les grandes Indes
«, Linfcot, un des premiers qui en ait parlé, le
nomme fapou. Linné l’a rapporté au genré c&falpi-
nia, qui comprend le bois de Bréfil. On cultive le
bois, de fapan à l’IIe-de*France ; mais, jufqu’à pré-
fent on n’en a tiré d’autres fervices que d’ en faire
des, haies, au rapport de M. du Petit-Thouarsi
elles font très-belles, mais peu garnies par le
bas.
Bois, sarmenteux. C ’eft Le cardia fiavefeens
Aubl. ( Payai SkBlSTLp.. )
B o is de s a s s a f r a s . ( Poye^ L a u r i e r -sass
a f r a s . )
Bois s a t in é . Ce bois, que l’on trouve aux An*
tilles , eft employé avec fuccès dans la marqueterie.
Lorfqu’ il eft p o li, il préfente à peu près le
reflet du latin , d’où lui vient fon nom. Il paroît
que c’eft le ferolia d’Aublet.{Voy. FEROLES.)0 n
donne aufii quelquefois le nom de bois fa tin é d'Europe
au pruniqr, dont le bois, quand il eft préparé,
imite un peu celui d’Amérique.
B o is de s a u g e . On jConnoît dans les Antilles,
fous ce nom , deux efpèces de camara ( lantana
L in n .) , l ’une à grandes., & l’autre à petites
feuilles.
] B o is d e s a v a n n e de Cayenne. C ’ eft l’ arbre
connu dans cette colonie fous le nom de poirier,
& qu’Aublet a mentionné fous le nom de couma.
( Voyeç COVMIER.)
Bo i s d e .s a v a n n e de Saint-Domingue. Def-
poftes difiingue trois fortes de bois de favanne :
i° . le bois de favanne propre pour teindre en jaune
} c’ eft le cornutia pyramidata (voy. A g n a n t e );
2°. le bois de favanne fraiic, dont le bois eft dur,
propre à bâtir, efpèce de gattilier ( vitex Linn.),
à feuilles digitéesj $°- enfin, le. bois de favanne
bâtard, qui s’élève à une hauteur médiocre, dont
le bois eft mou, propre à bâtir , pourvu qu’ il foie
à l’abri du foleil & de la pluie. Le genre de ce
dernier bois n’eft pas connu,
| Bo is d e s a v o n e t t e b a t a r d . Suivant Su-
rian, on donne ce nom , dans l'es Antilles , à une
efpèce de pfeudo-acacia de Plumier, qui n’ eft point
ün robinia , mais qui'paroît plutôt appartenir aù
genre d’ albergia.
Bo is s a v o n n e u x ou de s a v o n n e t t e . C ’eft
le nom que porte, dans les Antilles, le favonnier
( fapindus faponaria Linn. ).
Bo is de s e n il . A l’ Ile-de-France on donne ce
nom à un arbufie de la famille des corymbifères,
décrit par M. de Lamarck fous le nom de cony\t
; a feuilles de faule , qui paroît , félon M. du Petit-
; T h o u a tsd e v o ir former un genre particulier. Ce
■ nom femble une altération de celui de bois deche-
ailles r donné à un arbufte très-différent, mais au-
l quel celubci reflemble. extérieurement.
B o is d e s en t e ou Bo is s en t i-. A l’ Ile-de-
France on défigne fous ce nom une efpèce de
| nerprun ( rhamnus circumfcijjus Linn.). On prétend
qu’il eft ainfi nommé parce qu’il fe fait fentk vive-
ment par les épines dont il eft armé.
Bois d e. s e c t e u r b l a n c * ( Paye^ R u iz iA .)
C’eft te kanigict, de. Ç.oftjEaerfQB.
Bois d e s e n t f u r bleu ou B o is g a l e u x . (P o y e i A s s o n ia . ) '
Bo is d e s e r in g u e . C ’eft la tradu&ion du nom
portugais pao da feringa , qu’on donne dans la
Guiàne au caoutchou , qui porte la gomme élaf-
tique> dont on fait des veflies employées aux
mêmes ufages que les feringues.
B ois s if f l e u x . (Po y e ç B o is flélau. )
Bo is s ig n o r ou B o is c a p u c in . Préfontaine,
dans fa Maifon rujlique de Cayenne , défigne fous
ces noms un grand arbre à bâtir, qu’il croit être
une efpèce de balatas , & qui eft peu connu dans
la colonie , quoiqu’ il foit a fiez abondant dans
quelques parties de fon territoire.
Bois d e s o i e . A r b r e de s o i e . On donne ce
nom , dans les colonies, au muntingia calabura ,
dont les feuilles font chargées d’un duvet fin &
doux comme de la foie. Ses feuilles étant un peu
tournées obliquement fur leur pétiole , & plus
larges d’un c ô té , l’ ont fait confondre, dans quelques
quartiers, avec le bois d’orme (celtis micran-
thus). Dans d’autres quartiers on le furnomme
bois ramier , parce que les pigeons ramiers viennent
s’y rtpofer par troupes, dans le tems que fes
fruits font murs, pour s’en nourrir. Ce bois ne
préfente d’autre utilité que pour faire des douves
ae barriques j mais elles font peu eftimées, parce
qu’elles durent peu. Les Nègres emploient fon
écorce à faire des nattes grefiières.
Bois de source. On donne ce nom, dans l’île
Bourbon, à l 'aquilicia, parce qu’il croît dans les
endroits ombragés, près des fources.
Bois t a b a c . Les créoles de la Guiane nomment
ainfi le manabea villofa Aubl., dont les feuilles
refiembleht à celles du tabac. Ce genre a été
depuis réuni à Yegiphila.
Bois detacamaque. On donne ce nom, foit
aù caluba ( calopkyllum caluba ) , foit au peuplier
baumier (populus balfamifera Linn. ).
Bois t a m b o u r ou T a m b o u l . Sonnerat a décrit
& figuré , fous le nom de tambourijfa , un arbre
de l’Ile-de-France, que Cornmerfon nommoit
mithridatea. Son tronc creux fert à faire des tambours.
( Poyei T a m b o u l . )
BoiS-TAN. (Poyei BOIS DYSSENTÉRIQUE. )
Bo is - t a p ir é : grand arbre de Cayenne, dont
le bois, employé pour faire de beaux meubles, eft
agréablement veiné de différentes couleurs j ce
que défigne fon nom, emprunté de la langue des
Galibis. C e f t ainfi que l’on donne le nom de .ta?
pirê à des perroquets que ces peuples ont l’ art de
marqueter, par des procédés particuliers, de couleurs
étrangères à leur nature.
B o is d e t e k . ( Poyeç T e c k .)
B o is t e n d r e a c a i l l o u : nom donné, dans
les Antilles, au mimofa arborea3 à caufe de la dureté
de fon b ois , d’autant plus recherché , qu’il
eft incorruptible $ il eft communément employé
pour les poteaux & les grofles charpentes fur lef-
quelles.repofeht les édifices, & qui en font la fo-
Iidité. Nicholfon en défigne une fécondé efpèce
fous le nom de tendre a caillou bâtard, q u i, félon
lu i , n’a d’autre différence que d’avoir les feuilles
plus grandes & les filiques plus longues. « Il fert ,
dit-il, aux mêmes ufages j mais fon bois eft moins
eftimé. »
Bo is t ê t e d e j a c o t . (Poy. Bo is d e n a t t e .)
B o is de t e z é . ( Voye£ Bo is d e q u in q u in . )
Bo is t r o m p e t t e . Les habitans des Antilles
donnent ce nom à Vambaiba ( cecropia peltaia ) ,
dont le bois eft creux, & fert à faire des conduits
d’eau.
Bois t r o m p e t t e b a t a r d . C’eft le Bois
c a n o n .
Bo is v e r d o y a n t . On défigne ainfi aux Antilles
le laurus chloroxylon , que l’on nomme plus
communément bois jaune ; il préfente des nuances
qui tirent fur le vert.
Bois v e r t . C ’eft le même arbre que l’on con -
noît plus communément fous le nom d’ébène verte
ou ébène des Antilles. Cette couleur, & le beau
poli dont il eft fufceptible , le font rechercher.
C ’eft le bignonia leucoxylon.
Bo is v io l e t . {Poyei B o i s de p a l ix a n d r e . )
B o is v io l o n . A l’Ile-de-France on donne ce
nom à un petit arbre des forêts de l'intérieur. Son
tronc fournit un bois très-léger, qui ne pèfe que
trente livres le pied cu b e } il fert à faire des planches,
qu’on emploie à des ouvrages peu recherchés,
qui ne demandent pas beaucoup de folidicé.
Ses feuilles font très- grandes & ombiliquées ,
comme celles de Yhernandia ; les fleurs petites &
dioïques. M. du Petit-Thouars en a formé un genre
particulier , fous le nom de macaranga ( voye\ ce
mot, Suppl. ) j il y a réuni trois arbres qu’ il a ob-
fervés à Madagafcar.
BOISIVRANT. Pifcidia. ( Voye^ Illuft. Gener.
tab. éoy. Pifcidia erythnna, n°. I. ) M. Cavanilles
a décrit deux plantes qui fe rapportent aux pifei*