
nuléè J fês découpures lancéolées , acuminées,
très-aiguës 5 les baies globuleufes, munies , à leur
bafe, du calice perfiftant.
Cette plante croît aux îles Canaries. On la cultive
au Jardin des Plantes de Paris. T) (K ./ . )
10. Be l l a d o n e de Roche. Atropa Rothii.
Atropa (umb ellata), caule ereÜo, kirbaceo 3
hino y urnbellis axillaribus , pedunculatis, cernais y
fioribus pli cuti s , filament is baß bar bâtis y foliis ova*
iis , [cabris 3 fioralibus geminis. Roth. Catal. 2.
pag. 26.
Cette plante a le port de Yatropa procumbens
Cav. ou atröpa plicata Roth, (voyez SARAQUIER,
b °. 4 ) i mais les tiges font droites, herbacées,
hériiïées, garnies de feuilles ; les inférieures fim-
ples, les fiipérieures géminées, ovales, très entières,
légèrement' hériflees de poils rudes. Les
fleurs font difpofe'es en ombelles axillaires, pé-
donculées, pendantes. La corolle eft pliflee ; les
fila mens barbus à leur bafe. Le fruit corfifte en
une baie globuleufe, luifante, d'un noir-livide,
marquée de quatre lignes en croix , divifée en deux
loges.
Le lieu nâtal de cette plante n'eft pas connu.
( Roth.)
BELLADONNA. Ce nom eft employé par
quelques auteurs pour défigner quélques airopa,
dont on a fait un genre particulier (voyez Be l :
l a d o n e ) j il eft encore appliqué, félon Plukenet,
au [olanum vcfpertilio, plante épinéufe des Canaries
, où elle eft nommée permenton. Ses feuilles
font en coeur.Ses fruits contiennent unfuc rouge,
que les femmes de ces îles emploient pour fe colorer
les joues & fe rendre plus agréables. On
trouve aufli , dans la famille des narciffes, Y amaryllis
bdladonna, nommée belladone dans les jardins.
BELLAN : nom arabe de la pimpreneile épine
\xte(poterium fpinofum Linn.).
BÈLLAN-PATSIA : nom que les habitans de
la côte malabare donnent à une plante remarquab
le , que Rheed a décrite & figurée, Hort, malab.
1 2 , pag. 7 3 , tab. 40. Linné l'a rapportée au lycopodium
cernuum. Elle fe trouve répandue dans
tous les pays fitués entre les tropiques 5 elle'a été
figurée par Plumier, Plukenet & Burmann. Adan-
fon , dans le Supplément de ia première Encyclopédie
, prétend que ce font quatre plantes diftinc-
te s , confondues en une feule. L'obfervation de
ces plantes dans leur pays natal ou dans les herbiers
pourroit décider cette queftion j car les
figures & les deferiptions de ces auteurs font trop
vagues pour rien affeoir de certain à ce fujet.
( Aub. P et.-Th. ) i
BELLARDIA : nem fubftitué par Schrebère J
celui de tontanea, employé par Aubier pour une
plante de Cayenne ( voyez T ontane).. Allioni
donne le même nom à des efpèces de rkinanthus t
qu'il détache de leur genre primitif. (Voyez Co-
crête. )
BELLE-DAME. C e nom eft donné à plufieurs
plantes, telles que l'arroche des jardins ( atriplex
hortenfis Linn. ) , la belladone ( atropa belladonna
Linn. ) & une efpèce d'amaryllis ( amaryllis betla-
donna Linn. ).,
BELLE DE NUIT. On nomme ainfi lès différentes
efpèces de niéiage ( mirabilis Linn.), parce
que leurs fleurs, légèrement odoriférantes, ne
s'épanouillent qu'à l'entrée de la nuit.
BELLE DE V ITR Y . C'eft une variété du
pêcher, décrite & figurée par Duhamel dans fon
Traité des arbres fruitiers , vol. I , p. 3 6 , tab. 25.
C ’eft l'amandier-pêcher.
BELLERIS, BELLEREGI. C'eft un des miro-
bolans mentionnés dans les divers Traités des drogues
, fous le nom de myrobolanus bellerica, Gært-
ner, qui a examiné l'intérieur de fa graine, la
regarde comme une véritable efpèce de mirobo-
lan , & croit que c'eft la même plante que le tant
des Malabares, figuré dans YHort, malab. 4 , p. 23,
tab. IQ.
BELLIS. ( Voyez Pâquerette. ) '
BELLIS, BELLIO. On trouve fous ce nom,
dans Pline & dans d'autres anciens auteurs , non-
feùlement la plante fi connue fous celui de pâquerette
, mais encore plufieurs efpèces de chryfan-
thème, & furtout la marguerite ordinaire (chry*
[anthemum leucanthemum Linn. ) .
, BELLIUM. ( Voyez Paquerolle.)
BELLQNIA. ( Voyez Bellon.)
1. BELLON à feuilles rudes. Bellonia afpera,
Linn. — Lam. III. tab. 14p. — Swartz, Prodr. 4
2. Bellon épineux. Bellonia fpinofa. Swartz.
Bellonia foliis ovatis , angulatis, dentato-ferratis;
pedunculis axillaribus, unifioris. Swartz, Prodr. 4
& Flor. Ind. occid. 1. pag. 382.
Arbriffeau qui s’élève à la hauteur d’environ
deux pieds, fur une tige droite , rameufe, épineufe
, divifée en rameaux oppofés, roides, glabres
, étalés i les épines oppofées ou alternes,
piquantes, fragiles, fétacées, placées entre les
feuilles, plus longues que les pétioles j les feuilles
médiocrement pétiolées, oppofées en croix,
ovales ou otyongues , anguleufes, un peu den- j
tées, un peu rudes en deflus, blanchâtres en
deffous, longues d'un pouce ; plufieurs autres
feuilles beaucoup plus petites dans l’ aiflelle des
premières j les fleurs petites , blanchâtres , axillaires
, loutenues par des pédoncules glabres, rougeâtres,
oppofés aux feuilles j le calice a cinq découpures
lancéolées, un peu velues, perfiftantes >
la corolle prefqu’en roue, à cinq découpures profondes.
Le fruit confifte en une capfule oblongue,
aiguë, petite, à pointe recourbée, à une loge , à
deux valves i un réceptacle longitudinal, oppofé
aux côtés de la capfule y les femeaces nombreufes,
fort petites, oblongues, acuminées.
Cette plante croît dans les foiê ts , à Saint-Domingue
, le long des fleuves. T>
BELO. « Des trois plantes dont il eft fait mention
dans cet article, lés deux premières, dit
M. de Juffieu, diftinguées par leur écorce grife
ou blanchâtre, qui les a fait nommer arbres de
pieux blancs3 préfentent de plus des feuilles ^ailées
fans impaire , & une fru&ification qui paroît être
celle de la famille des favonniers. L ’efpèce à petites
feuilles, dont le’ fruit eft globuleux comme
celui d’un melicocca, eft peut-être de ce genre
(peut-être aufli le pometia pinnata de Forfter fe
rapporte-t-il à la même plante ) j celle à feuilles
plus larges, qui a un fruit triangulaire, reflemble
beaucoup à un cupania,
» La troifième, nommée arbre de pieux noir à
caufë de la couleur noire de fon é corce, eft d'ailleurs
différente. Ses feuilles font alternes & (impies.
Ses fleurs , en petit nombre , font difpofées
en grappes. Ses fruits, de forme ovoïde , alon-
gée, renferment, fous une peau mince , quatre
noyaux. Ces cara&ères font infuffifans pour déterminer
fon genre & même fa famille. »
BELOÈRE : nom malabare fous lequel Rheed
a fait connoître, dans fon Hort. malab. 6 , pag. 77,
tab. 4 j , une plante de la famille des malvacées,
qui a été décrite par M. de Lamarck fous celui
Üabutilon a feuilles de peuplier ( fida populifolia ) .
Le katu-belo'ere du même ouvrage eft une autre
' malvacée, mais du genre ketmie.
a fûrement une lignification particulière. Par un
changement commun à prefque toutes les langues*
le même mot devient, dans certaines occasions ,•
r elutta. Ces obfervations font de M. du Petit-
Thouars, ainfi que les articles fuivans, dans lef-
quels entre le mot belutta.
B E L U T T A -A D E C A -M A N J E N . Suivant
Rheed, c'eft le nom malabare d’une plante figurée
& décrite dans YHort. malab. 10, pag. 75, tab. 58,
qui eft le pafle-velours argenté ( celofiu margarita-
cea Linn.).
BELUTTA-AMEL-PODI : nom fous lequel
Rheed a décrit & figuré, dans fon Hort. malabar.
6 1 pag. 83 3 tab 48 , un arbufte intéreflant, mais
dont il a donné trop peu de détails pour qu’on
puifle le clafler convenablement. Il a des fleurs
femblables à celles du jafmin, & appartient peut-
être à quelques apocinées. On l’emploie contre la
; morlure des ferpens; ce que défigne le mot amsl-
! podi, q ui, dans la langue de la côte malabare,.
s’applique à plufieurs plantes réputées comme fpé-
cinques contre ces terribles accidens.
BELOU : nom brachmane du covalam des Ma-
îabares, le même que le beli ou belighas de l’île de
Ceilan, que Linné rapportoit au genre crat&va,
& dont M. Çorrea a fait un nouveau genre fous
le nom d ‘Æglé, & qu'il réunit à la famille des
•rangers. ( Voyez Æ glé 6? T a p i e r , n°. 5 .)
B E LUTTA : mot employé dans la compofition
de plufieurs noms de plantes de la côr.e de Malabar,
citées par Rheed dans fon Hortus malabar. Il
paroît que c’ eft le même mot que b d 8c bêla , qui
veut dire blanc, diftingué par uns terminaifon qui
BE LUTTA -ARE L I. Le laurofe ( nerium ) à
fUurs blanches eft ainfi nommé fur la côte malabare,
au rapport de Rheed, Hort. malabar. 9 ,
pag. 3 , tab. 2. L’efpèce à fleurs rofes y eft fous le
nom à'areli ou tfiovana areli.
BELUTTA-KAKA-KODI: nom malabare d’ une
plante rampante, de la famille des apocinees ,
mentionnée par Rheed dans fon Hort. malabar. 9 ,
pag. 7 , tab. y & 6 , qui paroît devoir fe rapporter
au genre echites. Elle eft remarquable par fes feuilles
en coe u r , qui ont près d’un pied de diamètre.
Ses fleurs font grandes, raflemblées en corymbe
terminal, blanches au moment de leur épanou;fle-
ment} elles exhalent alors une odeur des plus fua-
v e s , approchant de celles du girofle. En vieillif-
fant elles jauniflent , &. leur odeur fe change en
celle de melon bien mûr. Les follicules qui leur
fuccèdent, font aufli très-grandes , & contiennent
des graines à aigrettes foyeufes. Le mot kaka kodi
s’applique à plufieurs autres plantes de la même
famille.
BELUTTA-KANELLI î nom que les habitans
de la côte malabare donnent à un arbre de leur
pays, figuré dans YHort. malabar. 5 , tab. 20, qui
paroît appartenir à la famille des myrtes. On le
nomme encore ben-miavel & poutsja dans le même
lieu > il s'élève à une hauteur médiocre. Ses feuilles
, qui font entières & oppofées, ont une faveur
& une odeur aromatiques. Sa fleur eft compofée
d’un calice adhérent, à cinq divifions, & d'un
grand nombre d’ étamines qui patoiflent avoir été
recouvertes par un pétale en forme d'op rcule »
comme dans le genre calypt/anthes. Le fruit qui
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