
Cette plante croît dans l'Amérique feptentrio-
nale. "fo
40. A i r e l l e à feuilles charnues. Vaccinium
çrajjifolium. Andrew.
Va ccinium faliis ovatis , ferratis , crajfiafculis ;
fioribus fubumbellatis 3 campanulatis. Aildr. Botan.
Repof. tab. 105.
Cette efpèce eft remarquable par fes petites
feuilles roides, un peu charnues, ovales, très-,
finement dentées , glabres, obtufes , rétrécies
en pétiole à leur bafe. Les fleurs font rou ges,'
difpofées prefqu’en petites ombelles latérales &
terminales. Le calice eft court ; la corolle à peine
une fois plus longue, campanulée, contenant dix
anthères bifides à leurs deux extrémités , foutf-
nues par des filamens un peu pubefcens.
Cette plante croît à la Caroline. î>
4 1 . A IR EL LE à é p is . Vaccinium fpicatum.
Vaccinium foliis oppofîùs, ovato-lanceolatis ; fpi-
c'u terminalibus. -
Acofla fpicata. Lour. Flor. coch. 1. pag. 338.
Arbrifleauqui s'élève àja hauteur de cinq pieds,
dont tous les rameaux font afcendans ; les feuilles
oppofées, ovales-lancéolées , planes , glabres', '
épaifles , régulièrement & légérement dentées en
fcie. Les fleurs font blanches , difpofées en épis,
droits, filiformes, à*l'extrémité des rameaux. Le
calice eft prefque globuleux, velu, coloré, à cinq
dents; la corolle' trois fois plus longue que le
calice ; fon tube urcéolé, à cinq faces ; le limbe
très-court, à cinq lobes-étalés ; dix étamines de
la longueur du calice; les filamens épais, pileux,
inférés fur le réceptacle ; les anthères oblongues,
vacillantes & prolongées à leur fommet. L'ovaire
arrondi, adhérent avec Je calice ; le ftyle.de la .longueur
de la corolle ; le ftigmate épais : il leur fuc-
cède une petite baie globuleufe, à cinq loges,couronnée
par les dents du calice; les femences nom-
breufes, fort petites, arrondies.
Cette plante croît dans les forêts, à la Cochin-.'
chine. I7
AIRI. AYRI. On nomme ainfî, dans le Bréfil,
une efpèce de palmier à tige couverte d'épines,
à feuilles ailées , qui peut être une efpèce à’ elais
ou de bactris. Les Bréfiiiens fe fervent de fes épi-,
nés comme de clous ; ils en arment auffi leurs
flèches. On tire de fon tronc , par incifion, une'
liqueur qui dçvient fpirituéufe par la fermentation.
(V o y e z Pi fort. Br a fil, pag. 129.) ( Jujf: )
A 1TONE du Cap. Aytonia capenfis. Linn. f. — -i
Lam. 111. Gen. tab.. 571. — Cavaa. Dilf. bot. y.
pag. 301. tab. iy ? . fig. 1.
A 1ZOON. ( Voye£ Languette. )
AJUGA. ( Voyez Bugle. )
AJUVEA. ( Voyez A jo u v é . )
AKEE d Afrique. Akeefia africana. Detufi”.
Akeejia foliis altérais y obtuse pinnatis ; fioribus
ràcemofis, axillatibus. Detufl. Flor. des Antill. 1
pag. 66. tab. 3.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes
, polypétalées, de la famille des favoniers,
qui a des rapports avec lespaulinia, & qui comprend
des arbres exotiques à l’Europe , à feuilles
ailées fans impaire, & dont les fleurs font difpofées
en grappes Amples , axillaires.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
TJn calice a cinq folioles ; cinq pétales appendicu~
les; huit étamines; trois ftigmates ; une capfule tri-
gone 3 a trois loges monofpermes ; les femences enfoncées
dans un arille charnu.
C a r a c t è r e g é n é r i q ,u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice inférieur, à cinq folioles ovales,
concaves, aiguës , perfiftantes.
2°. Une corolle à cinq pétales, inférés fur un
difque glanduleux , munis à leur bafe. intérieure
d'un appendice pétaliforme.
30. Huit étamines y dont les filamens font libres,
très-courts, velus,'inférés fur le difque, terminés
par des anthères droites, oblongues.
4°. Un ovaire libre, tri gone-, velu ; un ftyle
cylindrique, -perfiftant, trifide à fon fommet;
trois ftigmates obtus.
Le fruit eft une. capfule ovoïde, trigone, obtufe,
s’ouvrant par fon fommet en trois loges , contenant
chacune une femence fphérique , noire, lui-
fante , attachée a l angle interne, & enfoncée en
partie dans un arille blanc , charnu, qui occupe
toute la cavité inférieure de la loge.
L’embryon dépourvu de përifperme ; la radicule
courbée en lobes.
Ce genre ne contient qu’ une feule efpèce. C ’eft
un très-bel arbre, dont le tronc , haut de plus de
cinquante pieds, fupporte une cime touffue, comp
o s e de rameaux diffus, garnis de feuilles alternes,
ailées , fans impaire , çompoféés de folioles
affez^ grandes , pédicèllées, opposées, ovales',
lancéolées, aiguës, glabres, entières, à nervures
; parallèles, lui (antes 8c d 'un vert-foncé à leur face
fupérieure ; les pétioles canâliculés. Les fleurs
font d’ un blanc éclatant, pédiceliées, oppofés.en
. croix
croix & difpofées en une grappe fimple, axillaire >
une braétée roufîeâtre, lancéolée, velue , per-
filfante à la bafe de. chaque pédicelle. Le calice eft
velu, à cinq divifions très-profondes; les pétales
velus , un peu plus longs que les calices. Le fruit
eft une groffe capfule. rouge, o voïd e , à trois
angles obtus, à trois loges monofpermes.
Cet arbre , originaire de Guinée , a été apporté
à la Jamaïque par un vaifleau négrier, où il
s'eft très-bien naturalité. ( Detujfic.)
ec Le bois de cçt arbre, dit M. Detuflac , a de
la confîftance. Il peut être employé avec avantage.
L’ombrage agréable qu’il procure, & le bel effet
qu’il produit quand il eft couvert de fruits rouges
qui reflbrtent merveilleufëment parmi fon feuillage
, le rendent propre à faire de belles avenues. ;
La pulpe, qui enveloppe une partie de la graine , .
reffemble, en quelque forte, à des ris de veau, ;
& fe mange de même, cuite-dans une fricalfée
de poulets ou d’ une autre manière. L'on vend ce ,
fruit, qui commence à devenir commun dans tous :
les marchés de la Jamaïque. On peut multiplier
cet arbre par fes graines ; elles lèvent très-facilement,
mais il eft délicat dans fa jeuneffe, & fouffre
difficilement la tranfplantaticn. On peut.le greffer
fur.le cupany ou châtaignier des Antilles. Il fleurit
dans le même tems, en mai & juin, & fes fruits
muriflent comme ceux de ce dernier, en août &
feptembre. »
AKEÉSIA. (Voyez A k ÉE.)
ALADER : nom languedocien de l’alaterne. Le
phyllir&a porte celui d'alader mâle.
ALADY : nom brame du curcuma longa. Linn.
ALAFIA : nom malgache d’ un arbrifleau grimpant,
laiteux, remarquable par la quantité de
fleurs d’ un rouge éclatant dont il fe couvre. II eft
de la famille des apocinées, dans laquelle il doit
former un genre nouveau. Il a , comme la plupart
de ceux du même ordre, un calice à cinq
lobes ; une corolle tubulée , ventrue, d.ivifée par
le haut en cinq parties; cinq étamines à filamens
courts, & anthères alongées, diftinétes; un ovaire
double, furmonté d’un feul ftyle, terminé par un
ftigmate en tête ; mais il Te d.ftingue de tous les
autres par des prolonge mens filiformes qui partent
du fommet des filamens des étamines, 8c
vont s’atttacher au ftyle fous le ftigmate. Ces
appendices , qui conftituent Ton caractère eflen-
tiel, établirent un paflage entre les genres des
apocinées à anthères libres., & ceux à anthères
adhérentes au ftigmate. Oh ne connoît point encore
fon fruit ni fes graines, qui ferviroient à déterminer
fa place dans la famille; mais, d’après
fon p o r t, on peut conjedhirer qu'il s’éloigne peu
&e\'echiies8c düperipluca. M. duPecit-Tfiouars, au-
Bot unique. Suppurtteùt. Tome /,
teur de cette notice, & quiaobfervé cet arbrifleau
à Madagafcar, lui confeive le nom qu’ il porte
dans le pays.
AL AG A O , A R A G O , A DG A O , TAN G A Y':
noms fous lefquels font connus, aux Philippines ,
des arbriffeaux que Camelli regarde comme des
fureaux, parce qu’ils ont une même difpoficion
de feuilles & de fleurs. L’ un d’eux eft indiqué
comme bon en catapiafme pour les maux de tête
& dé ventre, les tumeurs & les ulcères. Ce port,
ces vertus, font préfumer que les alagao appartiennent
au genre ândarèfe ( premna ) , furt'out eh
examinant les deffins qu’ en donne Camefi , &
qui préfentent des fruits dégagés du calice, très-
différens de ceux des iureaux. ( Jujf. )
AL ANGIUM. ( Voyez A n g o l a n . )
ALBERGE. ( Voyez A b r i c o t i e r . )
A L B E R G IN E . AUBER.GINE. ( Voyez More
lle }
A.LBOTIN : nom arabe du térébinthe.
■ AL.BOUGOR. Les Arabes nomment ainfî, au
rapport dé Dalechamp, la liqueur qu’ils tirent pat
incifion de l’ arbre de l’encéns.
ALBOÛR. AUBOUR *. noms anciens du labur-
num.de Pjine, plus connu fous celui d’ ébénier ou
cytife des Alpes. ( Cytïfus laburnum. Linn. )
ALBUCA. Six étamines, dont trois ftériks &
■ trois fertiles , formoiem, dans Linné , un des
principaux caractères de ce genre ; il a été depuis
découvert plufîeurs plantes qui fe rapprochoient
des albuca par leur port & par les autres caractères
du genre ; mais toutes les étamines fe trou-
voient fertiles. Au lieu d’établir un nouveau genre
pour ces plantes, on a préféré , avec aftez de
raifon, de les ranger parmi les albuca, à l’aide
d’une fous-riivifion ; alors le caractère eflentiel de
ce genre fe trouve réduit à celui-ci ; lavoir :
Une corolle a fix divifions profondes ; les trois intérieures
redrejfét s , rapprochées & connivences ; les
extérieures ouvertes ; un ftyle pyramidal, triangulaire.
C e genre renferme de très-belles efpèces, toutes
originaires du Cap de BonneÆfperance, & dignes
d’occuper un rang diftingué dans la brillante famille
des liliacées. Elles ont extérieurement beaucoup
de reffemblance avec les afphodèles & les
orniihogales. Leurs racines font bulbeufes; leurs
tiges ou hampes nues; leurs feuilles toutes radicales
, engainantes à leur bafe ; les fleurs difpofées
en une forte d’épi ou de grappe lâche, terminale.
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