
le mette a l abri du foleil & de la pluie, s» Faute
d autres détails, on ne peut indiquer le genre
auquel il appartient. Poireau croit que c'eft le «-
tnarexylum melanocardium Swartz, qui , ayant les
fleurs en corymbes & le fruit rempli d'un noyau
a quatre loges monofpermes, appartient mieux au
genre premna, fuivant Juflîeu ; il le nomme premna
reticulata. ( Voye[ ÀNDARÈSE , Suppl.)
B o is d e p a l ix a n d r e ou Bo is v io l e t : bois
de couleur violette , très-eftimé pour la marqueterie,
& que les Hollandais apportent de leurs colonies
de 1 Amérique méridionale. On en fait des
meubles recherchés & des archets de violon. On
ne connoît pas encore l'arbre qui le fournit.
B o is p a l m is t e . C ’eft 1 e geoffroya fpinofa. Il ne
faut pas le confondre avec le palmitle ou chou-
palmifte, qui eft un arbre de la famille des palmiers.
B o is p e r d r ix . A la Martinique on donne ce
nom, fuivant Jacquin, à Yheifieria, parce que fon
fruit eft recherché par une efpèce de pigeon,
nommée perdrix dans cette île.
B o is p e l é . ( Voye^ B o is d ' o r t ie .)
B o is d e P e r p ig n a n . C ’eft le celtis auftralis
Lmn. ( Vyyei M ic o c o u l ie r . )
Bois p e r r o q u e t : arbre de l'île Bourbon,
dont le fruit eft recherché par les perruches. Com-
merfon en a fait le genre fijjilia, placé par Juftieu
dans la famille des orangers ; «mais fon caractère,
mieux obfervé, fait préfumer, dit M. du Petit-
Thouars , qu'il doit être rangé à côté de l'olax
dans les plaqueminiers ou plutôt dans la nouvelle
famille formée par Ventenat, fous le nom d'0-
phiofperme ( Voye£ FlSSlLIA , 111. & Suppl.)
B o is pieux : arbre des îles Moluques, que
fa folidité fait employer pour des pieux. C ’eft la
traduction de fon nom malais, caju-belo, que Rum-
phe a rendu par arbor palorum• Forfter en a fait un
genre fous le nom de pometia, M. de Juftieu préfume
que c ’eft -une efpèce àleuphoria ou de meli-
cpcca. ( V oyei L it c h i , Suppl. )
B o is p ig e o n . C ’eft un prockia , ainfî nommé à
l’ Ile-de-France, parce que les pigeons recherchent
fes fruits, qui cependant communiquent une mau-
vaife qualité à leur chair.
Bois p in de la Martinique. Suivant Terraflon,
on nomme ainfî, dans cette î l e , le talauma ou
magnolia de Plumier , dont le fruit a quelque ref-
femblance avec une pomme de pin. ( Voyez T a l
a u m a . )
Bois de PINTADE : efpèce d’ardi/?a, dont le
bois eft veiné de noir, comme le plumage de la
pintade. ITautres prétendent qu’ il e f t a i n f î n o m m é ,
parce que cet oifeau eft friand de fes fruits. On
donne le même nom à Yixora a parce que les feuilles
de fes jeunes pouffes font a g r é a b l e m e n t marbrées
de rouge, de jaune & de vert.
B o is p i s s e n l it . C'eft le bignonia ftans Linn.,
ainfî nommé, peut-être parce que fa racine eft employée
comme diurétique, au rapport de Surian ,
dans le catalogue duquel on le retrouve fous 1©
nom d3ichicouliba.
Bois p l ia n t . C'eft un des noms du rouvet
( ofyris alba Linn.) , cultivé dans les jardins d’ Italie
, comme il l’étoit du tems de Virgile, à caufe
de la bonne odeur de fes fleurs & de la flexibilité
de fes rameaux.
Bois d e p o i v r i e r . ( Voy. Fa g a r i e r , n°. y.)
Il a une odeur aromatique , approchant de celle
du poivre.
Bois d e p om m e . On nomme ainfî, à l’Ile-de-
France, plufieurs efpèces d’eugenia ou jambofiers,
diftingués en blancs & en ronges, dont on fait des
planches eftimées pour la menuiferie.
Bois p u a n t . C e nom a été donné à Yanagyris>
à caufe de l'odeur de fes feuilles; mais, dans nos
colonies, il eft des arbres dont le bois abattu devient
d'une fétidité extrême, au point qu'on 11e
peut les travailler que longtems après leur chute :
de là les noms de bois-caca, bois de merde. On a
cru qu'ils défignoient le fterculier ; mais dans cet
arbre il n'y a que la fleur qui ait une odeur , à la
v é r ité , des plus fétides. A l’Ile-de-France, plufieurs
arbres font dans le même cas : tel eft le bois
canelle ou laurier cupulaire, Lam. ; mais celui qui
a mérité , avec le plus de fondement, le nom de
bois puant, eft le fétidier ( fetidia) c'eft un des
plus beaux arbres qui exiftent dans les îles. Quand
fon bois abattu eft refié un certain tems expofé à
l’air, il perd fon odeur. 11 feroit fort recherché à
caufe de fa folidité & de fon liant; mais fa grande
pefanteur fpecifique en rend l'emploi incommode.
B o is p u n a i s . C'eft le cornouiller fanguin.
Bois de q u a s s i e . ( Voye^ Q u a s s ie . )
Bo is d e q u in q u in ou de t e z é . C'eft le bois
dur ou fecurinega de Commerfon. ( Voy. T ezé. )
Bois q u in q u in a . Les colons de, Cayenne ont
donné ce nom, fans motif, à un malpighia (mou-
re ille r ), qui n'a aucun rapport avec le quinquina.
II eft employé, comme le fimarouba, dans la dyllen-
terie. C’eft le xourouquouy des Galibis.
BOIS DE QUIVI. ( Voye\ Q ü lV IS lA .)
Bois r a m ie r . On donne ce nom, dans les
Antilles, à plufieurs efpèces d'arbres & arbuftes,
parce que les pigeons ramiers font très-friands de
leurs fruits.
Bois d e r â p e . Ce nom eft donné, dans les
pays chauds , à plufieurs arbres dont les feuilles
font fermes & tellement garnies d’afpérités, qu'elles
peuvent fe rv ir , comme la prêle, à polir les
bois & même les métaux.
Bois d e r a t . ( Voye[ M y o n im e . )
Bois d e r e in e t t e . Il fuffit de froifîfer une
feuille du dodonea augufiifolia pour découvrir la
raifon qui lui a fait donner ce nom : il s’en exhale
une odeur de pomme de reinette très-prononcée.
Bois de R h o d e s . C ’eft le même que le bois de
rofe’, efpèce de liferon. On donne cependant ce
nom, dans les Antilles, à une efpèce de balfa-
mier (amyris balfamifera Linn. ).
Bois de r i v i è r e . A la Martinique on nomme
ainfî le chimarrhis, plante rubiacée, dont le nom ,
tiré du g re c , fignifie torrent. Chanvallon indique
dans la même î le , fous le nom de bois de rivière ,
un arbre Jégumineux , à fleurs purpurines , à
gouffes plates, qu’il dit être un inga. L'Herbier des
Antilles , par Surian,. offre encore fous ce nom
une efpèce de cdfearia ou anavingue.
Bois d e r ô l e . A la Martinique on nomme ainfî
une efpèce de jambofier ( eugenia) , & , dans la
même î le , on appelle bois de rôle bâtard le cabril-
let ( ehretia beurreria ).
Bois de r o n c e , Bo is d e p ied d e p o u l e . A
l’Ile-de-France on nomme ainfî le toddali ( Hort.
malab.'y , tab. 41 ) , toddalia Juff., qui eft un ar-
briffeau chargé d'aiguillons crochus comme la
ronce, formant un buiffon très-épineux. Commerfon
l’avoit défigné fous le nom de vepris.
Bois d e r o n g l e , d e r o n d e ou d ’a r o n d e .
On donne ce nom, dans l’ Ile-de-France, à Xery-
throxylum laurifolium. Peut-être a-t-il été nommé
bois de ronde, parce que fon bois, qui eft très-réfi-
neux, brûle feul, & forme des flambeaux qui font
employés dans les rondes que l'on fait fur les habitations
, pendant la nuit, pour s'affurer que tout
7 eft dans l'ordre.
Bo is d e r o s e , Bois de R h o d e s , Bois de
C h y p r e . Rien de plus connu que cette fubftance
dont on fe fert beaucoup pour faire des meubles.
La couleur & l ’odeur de ce boisr, qui rappellent
la fleur dont ils portent le nom, & le beau poli
dont il eft fufceptible, concourent également à le
faire rechercher : aufli eft-il apporté depuis longtems
par le commerce en affez grande quantité
pour fubvenir aux demandes. On a été long-tems
dans uae ignorance abfolue fur le pays d’ou il
étoit t ir é , & fur le végétal -qui le fourniffoit,
comme pour tant d’autres objets de fpéculation.
On a cru que le bois de rofe provenoit d’un arbre
qui croiffoit à Rhodes. Le nom de Rhodon, qui
en grec fignifie également cette île & le rofier,
a peut-être induit en erreur : cependant des auteurs
graves àffurent avoir poffédé des troncs d’âr-
bre provenant de cette île , remarquables par leur
belle couleur rofe & leur odeur. D'autres àffurent
la même chofe de l'île de Chypre. On peut con-
fulter à ce fujet YHiftoire des Riantes de Ray , pag.
1809. Cet auteur , à fon ordinaire , a recueilli
tout ce que fes prédéceffeurs avoient dit .de remarquable
à ce fujet. On y verra qu’on étoit encore
très-incertain fur le végétal qui produifoit ce
bois.
M. du Petit-Thouars ajoute à ce qui précède,
que François Maffon a trouvé aux Canaries la
fource d’où le bois.de rofe étoit exporté ; qu'il l’a
reconnu dans un liferon que Linné fils a depuis
nommé convolvulus fcoparius, arbufte qui a 1 alpeèt
d'un genêt, que les hahitans de Ténériffe nomment
lena-notl, & dont le bois râpé a l’ odeur de
la rofe ; mais comme, au rapport du même voyageur,
ce bois eft blanc, ce ne peut pas encore être
celui de la marqueterie.
En attendant, il paroît certain q ue, fans parler
des arbres de l'Arriériqüe, auxquels on a donné le
nom de bois de rofe , le Levant en fournit dont l’origine
eft encore inconnue. Suivant Linfcot, on
trouve à Tercère & dans les autres îles Açores ,
des bois très-précieux. L'un , entr'autres , eft
nommé fanguinho, de fa couleur rouge & fan-
guine ; un autre, très-eftimé, porte le nom de
feixo.
Les autres bois de rofe de divers pays font, dans
les Antilles, Yerithalis fruticofa , appelé aufli bois
citron & bois chandelle ,• à la Jamaïque , Y amyris
balfamifera3 à Cayenne, le licaria guyanenfis d'Au-
blet; à la Chine , le tje-tau , dont on ne connoît
pas le genre, & dont le bois, rouge-noirâtre, rayé
de belles veines noires , eft connu à la cour de
l’empereur fous le nom de bois de rofe, fuivant ies
voyageurs.
Bois r o u g e . Comme ce tte dénomination provient
d ’une qualité qui s'eft trou vée commune à
un grand nombre d’a rb re s , on l'a ap pliquée , fuivant
les pays & même les cantons, à des v ég étau x
bien difrérens.
B o is s a g a ie . Les peuples qui font ufage de
lances ou fagaies choififfent des rejets minces,.