lédones, à fleurs complètes , monopétalées, irrégulières
} il fe rapproche de la famille des pédiculaires
, & a de grands rapports avec les oroban*
ches. Il comprend des herbes exotiques à l'Europe,
à feuilles éparfes , & dont les fleurs font difpo-
fées en un épi terminai.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a deux lèvres y la lèvre fupérieure bifide,
Vinférieure trifide y une corolle en entonnoir y quatre
etamines didynames y les filamens barbus y une capfule
a deux loges 3 fcmences folitaires.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’ une feule p iè c e , à deux lèvres;
la iupérieure à 4eux divifions, l'inférieure bifide.
2°. Une corolle monopétale, tubuiée; le tube
infenfibhment élargi ; le limbe étalé, à cinq découpures
élargies, lancéolées, obtufes.
3°* Quatre étamines didynames ; les filamens filiformes)
inférés fur le tube de la corolle, barbus,
de la longueur du tube , deux un peu plus côurts ,
fouténant des anthères à deux lobes.
4®. Un ovaire ovale, furmonté d’un ftyle filiforme
, de la longueur des étamines, terminé par
un ftigmate recourbé, un peu plus épais que le
fty le , de h même longueur, ftrié à fes deux
cotés.
Le fruit c.onfifte en une capfule ovale , obtufe,
à deux loges, à deux valves ; une femence ovale
dans chaque loge.
E s p è c e .
A l e c t r e du Cap. AleSlra capenfis, Thunb.
Ale Sir a foliis ovatis , fejfilibus , fparfis y fioribus
fpicatis j ierminalibus.
AleStra capenfis. Thur.b. Nov. Gen. Plant, vol. 3.
pag. 80.
Cette plante a le port d’ un orobanche. Ses tiges
font droites, Amples, (triées, cylindriques, velues,
fiftuleufes, hautes d'environ un pied, garnies
de feuilles éparfes, feffiles, droites, ovales, très-
entières , obtufes à leur fommer, vélues ; les inférieures
plus petites; les fupérieures infenfible-
ment plus grandes, longues de cinq à lïx lignes.
Les fleurs font difpofées en un épi termina! ,
pourvues d'un calice à deux lèvres ; la fupérieure
divifée en deux lobes ; l'inférieure en trois. La
corolle éft jaune, marquée de ftries purpurines,
d’une feule p iè ce , confiftant en un tube évafé par
le haut, attaché au fond du calice, divifé à fon
limbe en cinq découpures. Les étamines, au nombre
de quatre, ont leurs filamens velus. L’ovaire ,
libre, eft furmonté d’ un fiyle & d’ un ftigmate
ftrié > il fe ‘convertit en une capfule glabre, ovale,
à deux loges, s’ouvrant en deux valves, contenant
une fetnence dans chaque loge.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérar.ce,
parmi les gazons , fur le bord des fleuves, où elle
a été découvé rt ; par Thunberg. Elle noircit par
la defliccation. O ( jOefrîpt. ex Thunb.)
ALECTRYON. Gsertn. deFruét. & Sem. 1, pag.
2 16 , tab. 4 6 , fig. 2. Gæitner fait mention , fous
ce nom , û’une plante particulière , dont il n’ y a
que le fruit de connu. II en établit le caraétèie
ainfî qu’il fuit ;
Une baie sèche, à une feule loge, comprimée en
crête a fa partie fupérieure y- une feule fimence y un
arille incomplet & pulpeux.
Cette baie eft dégagée du calice, coriace, globule
tife-, pubefeente , cendrée ou un peu brune ,
furmontée d’une crête marginale. La femence eft
fphérique , luifante , d’un pourpre-noLâtre , à
moitié entourée d’un arille. La radicule de l’embryon,
dépourvu de périfperme, eft recourbée fur
Jes lobes contournées én fpirale. Ces caractères
déterminent la famille de cette plante, qui, d'après
M. de Juflieu, doit entrer dans celle des favon-
niers; mais peut-être que, fi cette même planie
étoit mieux connue dans toutes fes parties , elle
feroit réunie à quelqu’autre genre déjà établi. Elle
porte le nom d‘ evonymoides excelfa , dans les raa-
nuferits de Solander.
ALEPIDÉE ciliée. Alepidea ciliaris. M. de Laroche
y dans un très-bel ouvrage qu’il vient de
publier fur les eryngium, a féparé des afirantia
Linn., Yafirantia ciliaris Linn. f . , efpèce plus rapprochée
des eryngium que des aftrances, maisqui
en diffère fuffiiamir.ent pour conftituer le nouveau
genre établi par M. de Laroche, & auquel il
donne pour caractère eflentiel :
Un calice a cinq divifions y cinq pétales courbés en
dedans y • fieurs fejfiles , réunies en tête fur un réceptacle
nu , hémifphérique y fruits tubercules.
Les ombelles partielles font composées d’une
petite tête de fleurs feflîles , entourées par un in-
vo'lucre à dix découpures profondes, lancéolées,
épineufes à leur fommet. Le calice-eft d’une feule
pièce, à.cinq découpures ovales, prefqu’obrufes ;
le tube adhérent à l’ovaire, & couvert d’un grand
nombre de petits tubercules. La corolle eft fort
petite, compofée de cinq pétales caducs, alternes
avec les divifions du calice; les étamines un peu
faillântes , oppofées aux découpures du calice ;
les anthères ovales, à deux loges ; l’ovaire ombiliqué
> dix crénelures à fon fommet ; il s’en élève
deux ftyles filiformes, Le fruit eft ovale, adhérent
avec
avec le tube du calice, couvert de tubercules,
partagé en deux à l'époque de la maturité. ( Voye
pour les autres détails, A s t R A N C E ciliaire, n°. 4. )
ALÉTRIS. Aletris. Linné avoit réuni dans ce
genre, plufieurs, efpèces qu’ un examen plus étendu
des caractères génériques a fait reconnoître
appartenir à de nouveux genres qui ont été établis
fous les noms de Sanfeviera & Veltheimia ,
mentionnés dans cet ouvrage.
D’après cette réforme, le caraétère des alétris
fe réduit aux fuivans :
Une corolle infundibuliforme, point adhérente a
l'ovaire , a fix divifions y fix étamines attachées a ces
divifionsy un fiyle y un ftigmate trifide y une capfule à
trois faces, à trois loges, divifée en trois valves ,
portant chacune une cloifon mitoyenne , contenant
plufieurs femenccs.
E s p è c e s .
1. Aletris odorant. Aletris fragrans. Linn.
Aletris caulefcens, foliis lanceolatis , Iaxis. Jacq.
Vind. 309. — Linn. Syft. Plant. 337. ( Voye1 A let
r is , n®. y. )
2. AlÉtris farineux. Aletrisfarinofa.Linn.
Aletris acaulis, foliis lanceolatis , membranaceis y
fioribus altérais. Linn. Spec. Plant. 4y6. '
Aletris ( alba ) , fioribus manifeftius pedicellatis ,
oblongo tubulofis y calicibus fructifères, Uviufculis ,
formofis. Mich. Flor. bor. Amer. 1. pag. 189.
( Voyei Alétris , n°. 1. )
3. A l é tr is à fleurs jaunes. Aletris aurea
Walth.
Aletris fioribus fubfejfilihus, breviter tubulatis yfub-
campanulatis y calicibus fruélifi ris t rugofis, feaber-
rimis. Mich. Flor. bor. Amer. vol. 1. pag. 190.—
Pluken. A!ni3g. 13 y. tab. 174. fig.' y. — Morif.
Hift. 3. pag..606. §. iy . tab. 2. fig. T.
Il fort des racines plufieurs feuilles étalées en
rofette, toutes radicales , lancéolées, très-aiguë«,
du centre defquelles s’élève une tige droite, garnie
de petites folioles alternes, en forme d’écailles.
Les fleurs font alternes, prefque fefliles, en épi
terminal. La corolle eft d’un beau jaune-doré , en
forme de bulle avant fon épanouifiement, un peu
pubefeente,médiocrementtubuiée, prefquecam-
panulée. Cette corolle perfifte fur le fruit ; elle
devient ridée & feabre.
Cette plante croît dans la Caroline.
Michaux y rapporte les fynonymes de Plukenet
& deMorifon, que Linné avoit penfé devoir appartenir
3 fon helonias bullata.
Botanique. Supplément. Tome l.
4. A létris écarlate. Aletris punicea. I abill.
Aletris foliis lineari-lanceolatis , ft'iatis , crenula-
tisy fiapo fubfolipfo.,Labili. Nov. Holl. 1. pag. 8y.
tab. 111.
Les feuilles radicales font planes, roides, ftriées
à leurs deux faces, un peu carti‘agineufes & légèrement
crénelées à leurs bords, prefqu’auffi
longues que les tiges.' Celles-ci font hautes de
deux pieds, légèrement cylindriques , munies à
leur partie inférieure d'une ou de deux feuilles
femblables aux radicales, mais plus petites, &
d’autres feuiües à demi vaginales , en forme d’é-
cailles, appliquées contre les tiges, petites, femblables
aux braétées. Les fleurs font difpofées en
une grappe terminale, longue d’environ fix pouces
& plus ; les pédoncules Amples, longs d’un pouce ;
la corolle eft, en dehors, d’ un pourpre écarlate ,
d’un jaune de foufre en dedans, tubuiée, ventrue
; le limbe cou r t, à fix découpures ovales',
bordées de jaüre; fix étamines oppofées aux divifions
de la corolle ; les anthères haftées, obtufes,
à deux loges. L’ovaire eft libre, lancéolé, trigone j
le ftyle fubulé, à peine fai liant h >rs dé la. corolle ;
le ftigmate trifide. Le fruit confifte en une capfule
aîongée , trigone , pédicellée , à trois loges,
à trois valves ; les femences hifpides, nombreufes,
oblongues, attachées en un double rang fur le
bord intérieur des valves. L’embryon eft linéaire,
cylindrique, placé dans un périfperme charnu. .
Cette plante croît au cap Van-Diémen.(Defcript.
ex Labili.')
* Aletns ( cochinchinenfis ) , caulefcens , foliis
lanceolato - linearibus , refiexis y fore paniculato.
Lour.Flor. cochin. vol. 1. pag. 155. An aletris chi-
n en f i s ? Lam.
ALEVR ITE . BÂNCOUL1ER. Alevrites. A ce
genre , établi par Forfter, fe réunifient deux au~
très plantes placées par Linné , l ’une parmi Us
jatropha , l'autre parmi les ctotont déjà mentionnées
dans cet ouvrage, la première fous le nom
de M é d ï c i n i e r des Moluques, n°. 6 , vol. 4 ( Jatropha
moluccana Linn. ) ; la féconde fous;ce)ui de'
C r o t o n des Moluques, n®. i j , vol. 2 ( Croton-
moluccanum Linn. ).
A levrit e à trois lobes. Alevrites triloba. Forft.
— Lam. 111. Geh. tab. 791.
Ses feuilles font larges, alternes , longuement
pétiolées, diviféesen trois, rarement en cinq lobes
aigus ; les deux latéraux très-courts , le terminal
lancéolé. Les fleurs font difpofées en une panicule
terminale, éta lée, très-rameufe. ( Voye^ Ba lu -
c a n a d , Suppl. ) ’
I AUBOUFIER. Styrax. Ce genre a pour caracè
tère eflentiel ;
O o