
ceolatis, ramis divaricatis. Alton , Hort. Kew. j ,
Pag- 3 USss
tiges font hautes d’un pied , divifées en
rameaux nombreux , étalés, alongés , garnis de
feuilles étroitesj glabres, toutes linéaires-lancéo-
lees, prefqu’en fer de lance. Les fleurs, réunies
par paquets, ont les folioles du calice élargies à
leur b aie , entières a leurs bords & non dentées.
Cette plante, connue depuis peu d’années, n’eft
encore employée à aucun ufage particulier j elle
pafle i hiver dans l’orangerie, & croît naturellement
a Pile de Madère.
* Beta ( trigyna ) , floribus ternis , trigynis ; cali-
cibus corollinis. Waldft. Plant. Hungar. pag. 24.
tab. 3 ;. .
• j ^ ette P^nte, obfervée le long des jardins,
dans la Hongrie., eft remarquable par fes fleurs
ternées, difpofées en longs épis, à trois ftyles.Ses
calices ont 1 afpeéi d’ une corolle. Seroit-elle une
▼ ariete du beta vulgaris ?
B E T TER A V E . ( Voye^ Bette. ) . . , i
B E TULA. ( Voye% Bouleau.)
BETYS. Pifon, dans fon U i f l o ire du. Brêfil, cite
fous ce nom & fous celui de bétre un arbrilfeau
de quatre à cinq pieds de hauteur j dont la tige
eft droite, noueufe, verdâtre,parfemée de points
blancs. De quelques noeuds fupérieurs il pouffe
des rameaux conformés & colorés de la même
manière. Ses feuilles, lancéolées, reffemblent un
peu à celles du laurier. Les fleurs, difpofées en
petits chatons, comme celles du poivre long,
paroiffent oppofées aux feuilles fur les rameaux.
Cette plante a en général le port du poivrier,
mais elle n’en à point la faveur. La racine feule
contient un aromate femblable à celui du gingemb
re , & fa déro&ion eft employée pour calmer les
douleurs de colique & diflîper les vents. Le caractère
énoncé fait préfumer que le betys eft un
poivre ou fait partie d’un genre voifin. Son nom ,
qui approche de celui de bétel, femble fortifier
cette opinion. Il ne paroît pas qu’on puiffe le rapprocher
du bâtis que Brown a obfervé à la Jamaïque
, & dont les chatons font différens d’après
la defçription. ( Ju jf.)
BEURRERIA ou BOURRERIA. Brown , dans
fon Hiftoire des plantes de la Jamaïque, avoit défi-
gné fous ce nom un arbriffeau qui porte, dans les
Antilles françaifes, celui de bois cabril bâtard, &
qne Jacquin a enfuite décrit fous le mê'mé nom.
Linné , qui l’avoit rapporté d’abord au fébeftier
( cordia ) , l’a enfuite réuni à fon genre ehretia,
qui a pris 3 en français , le nom de cabrillet. Le |
fruit de \ ehretia eft une baie qui Te partage en
deux hemifphères, chacun à deux- loges mono-
fpermes : celui du beurreria fe divife en quatre
fegmens également biloculaires j ce qui peut établir
entr’eux une diftinCtion générique. Au refte,
ces deux genres doivent toujours refter rapproches,
& le beurreria fervir de tranficion du fébeftier
au cabrillet. ( J u jf . ) (V o y e z C abrillet,
n°. 3.)
BEXUGO. Clufius parle l’une racine de ce
nom, apportée du Pérou, & employée dans le
pays comme purgative. Son écorce eft grifâtre.
Son g oû t, d’abord vifqueux & douceâtre, devient
enfuite âcre, & finit par être brûlant. Sa
tige eft farmenteufe, & reffemble un peu à celle
d une clématite j ce qui l’a fait nommer demaùs
peruviana par Cafpar Bauhin. On ignore.cependant
à quelle plante peut appartenir cette racine.
Seroit-ce a l’kippocratea , qui eft connu dans les
Antilles & à Carthagène fous le nom de bejuco ?
Ce rapport de nom pourroit-il fervir d’indication
pour un rapport de caractère botanique ? Nous
trouvons encore, dans le Recueil des voyages y la
vanille, indiquée au Mexique fous le nom de
vexucoi mais il ne paroît pas, d’après l’énoncé de
i Clufius, que fa plante ait de l'affinité avec la vanille.
( J u f )
BEZERCHETAN : nom arabe du lin, fuivant
Dalechamp.
BEZERCOTHUME : un des noms arabes don-
nés à la pulicaire, fuivant Dalechamp (p lan ta™
pfyIlium Linn.).
B E ZE T TA . On trouve fous ce nom, dans la
Matière medicale de Murray, le tournefol (croton
tinélorium L in n .) , dont on retire, dans le Languedoc,
une fécule employée dans les teintures.
BEURRE DE BAMBOUC. Mungo-Parck,
dans fon Voyage d'Afrique , parle d’un arbre médiocre
, à feuilles alternes & ovales, à fruits
ronds, de la forme d’une noix , contenant un
noyau rempli d’ une amande de la groffeur d’un
gland. Ces graines, pilées & bouillies dans l’eau,
donnent üne graiffe d’un blanc-fale, qui tient lieu
de beurre, & reffemble à du lard. C ’eftle beurre
de bambouc, dont on fait ufage en liniment pour
guérir la fciatique. 11 paroît qu’on lui donne auffi
le nom de betaule.
BEZOARD végéta!. «O n p eu t, dit M. de
, Juifieu, donner ce nom à des concrétions pier-
reufes que l’on trouve dans l’intérieur du fruit
du cocotier ou calappa de l’Inde. » Ces concrétions
, dont la forme varie, font nommées catap-
pues par Rumphe dans fon Herbar. Àmboin, vol. 1.
pag. U .
BIASLIA. Vandel. Flor. Iufit. & Braf. pag. 7 1 ,
tab. 6. fig. î . C'eft la même plante que le mayaca
d Anblet. ce mot.) C'eft le fyena fiuvia-
| tilts. V ah l, Enum. Plant.
BICORNE. Marty nia Linn. ( Voye% CoR-
ïiaret,)
BICORNES : nom donné par Ventenat à la famille
des bruyères, parce que, dans beaucoup de
Jantes de cette famille, les anthères ont à leur
afe deux prolongemens en forme de cornes \ mais
comme ce caractère n’ eft pas univerfel, il. convient
peut-être de conferver à la famille le nom
tiré d’un de fes principaux genres. ( Jujf. )
BIDENS. ( V o y e i Bident.)
BIDENT. Bident. M . de Lamarck a réuni les fp i-
lanthus à ce genre, dont en effet il eft difficile de les
diftinguer d’après les parties de leur fru&ificationj
mais leur port eft fi différent, que cette confidé-
ration peut déterminer à les tenir féparés. M. de
Lamarck eft lui-même revenu à cette opinion dans
les llluftrations des Genres. C ’ eft pourquoi nous
penfons qu'il faut retrancher du genre bidens Lam.
toutes les efpèces de fpilante pour les reporter à
ce dernier genre. ( Voye[ Spïlant e , Suppl. ) Les
efpèces découvertes depuis la publication de ce
genre font :
18. Bident à feuilles de matricaire. Bidens
chryfanthemoides. Mich.
Bidens glabra , fo liis fubconnatis , lanceolatis ,
rariter ferratis y floribus ereclis , aureis , muRiradia-
tis ; feminibus biariftatis. Mich. Flor. bor. Amer.
2. pag. 136. — Willd. Spec. Plant. 3. pag. 1717.
Coreopfls perfoliata.Wahher. Flor. carol.
Cette plante, d’après Michaux, eft tellement
femblable au coreopfis bidens de Linné , qu’il ne
doute point qu’elle ne lui appartienne fi celui-ci a
fes femences furmontées feulement de deux pointes.
Willdenow, qui a vu [a plante de Michaux ,
eft prefque de la même opinion $ mais il regarde
le coreopfis bidens Linn. comme une variété y du
bidens ccrnua Linn.^ en faifant remarquer que les
individus qui croiffoient dans les marais profonds
ont des fleurs radiées, tandis que ceux des lieux
humides n’ont que des fleurons fans languette :
cependant la plante de Michaux diffère du bidens
cernudy ainfi que du coreopfis bidens, par fes feuilles
oblongues , rétrécies à leurs deux extrémités , &
non amplexicaules, feulement un peu adhérentes
par leur bafe j les fleurettes de la circonférence
affez grandes, d’un jaune d’or.
Cette plante croît dans la Penfilvanie & la Ca-
rolinè, aux lieux aquatiques.
19. Bident à feuilles de faule. Bidens hetero-
pkylla. O rte g.
Bidens floribus radiatis, ereftis ; calice exteriore
Weriore longiore ; fo liis cauhnis lanceolatis , fer-
. rail s ; radicalibus fubternatis. Willd. Spec. Plant.
3. pag. 1718. — O rteg. Decad. pag. 99. tab. 12.
Ses tiges font droites , garnies de feuilles de
deux fortes j les radicales prefque ternées j les
caulinaires & fupérieures Amples , oblongues,
lancéolées, dentées en fcie à leur contour j les
fleurs droites, radiées j les fleurettes de la circonférence
affez grandes, conftamment ftériles > les
folioles qui forment le calice extérieur plus longues
que lek intérieures.
Cette plante croît à la Nouvelle-Efpagne. On
la cultive au Jardin des Plantes de Paris. ^ .
20. Bident odorant. Bidens odorata. Cavan.
Bidens floribus radiatis ; calice exteriore longitu-
dine interioris y foliis bipinnatis ; foliolis cunéifor-
mibus , tridentatis. Willd. Spec. Plant. 3. p. 1720.
Bidens caule tetragono , ramofifflmo ; foliis bipinnatis
y pinnulis cuneato-trifldis, glabris y feminibus
fcabris. Cavan. Icon. Rar. 1. pag. 9. tab. 13.
Ses tiges font droites, tétragones, très-ramep-
fes , garnies de feuilles deux fois ailées, glabres à
leurs deux faces, compofées de folioles rétrécies
en coin à leurbafe, trifides ou rridentées à leur
fommet ; les fleurs odorantes, radiées î le caiic®
extérieur de la même longueur que l’ intérieur 5
Les fleurettes de la circonférence blanches, amples,
toutes ftériles,.environ au nombre de cinq ;
les femences rudes, furmontées de deux pointes.
Cette plante croît au Mexique. O
21. Bident à feuilles de fureau. Bidens fambuci-
.folia. Cavan.
Bidens floribus radiatis y calice exteriore interiore
longiore y foliis decu/fifve pinnatis , ferratis. Willd.
Spec. Plant. 3. pag. 1720.
Bidens caule flriato y foliis oppofltis , pinnatis y
pinnis ovato - lanceolatis , ferratis , decurrentibus ,
ultimo majore. Cavan. Ic. Rar. 3. pag. 15. tab. 229.
Ses tiges font droites, rameufes , ftriées, hautes
d’environ trois pieds , garnies de feuilles ailées ,
oppofées en croix, compofées de pinnules ovales-
oblongues, lancéolées, felfiles, dentées en fc ie ,
décurrentes fur le pétiole par le côté inférieur ; la
foliole terminale plus grande. Les fleurs font radiées,
d'un rouge-écarlate i le calice extérieur de
la même longueur que l'intérieur.
Cette plante croît au Pérou & au Mexique, if
22. Bident à folioles confluentes. Bidens cen-
nata. Willd.
Bidens floribus difeoideis ; calice exteriore flore
triplo longiore y foliis caulinis ternatis y foliolis la-
teralibus connatis , flor ali b us oblongo - lanceolatis.
Willd, Spec, Plant. 3. pag. 1718. — Miihleub.