fe mangent crues; elles font favoureufes, affea
agréables.
18. Acanthe à feuilles de mollugine. Acan-
tkus moUugimifolius. Juif.
Acanthus ( blepharis molluginifolia ) a foliis qua-
ternis , aqualibus , ovatis , parvis y caule procum-
bente , ftrigofo y fioribus axillaribus yfolitariis. Perf.
Synopf. Plant, vol. 2. pag. 180. n°. 8.
Acanthus ( repens ) , caule repente , hifpido y fo liis
quaternis , line ari bus 3 integris , fubciliatis y florin
us axillaribus , folitariis. Vahl j Symb. 2. p. ~jG.
p. Idem a foliis lanceolatis , integerrimis.
Cette efpèce a beaucoup de rapport avec l’acanthe
à feuilles entières : elle en diffère par fes
tiges tout-à-fait rampantes ; elles font glabres ,
roides, herbacées, ligneufes à leur bafe, diffufes 3
rameufes, cylindriques , garnies de feuilles au
nombre de quatre à chaque noeud , allez petites 3
un peu inégales, ovales, entières, légèrement
ciliées à leur contour, glabres à leurs deux faces.
Dans la variété p , ces feuilles font étroites, plus
alongéirs, lancéolées, très-entières. Les fleurs
font folitaires, fltuées dansTaiflelle des feuilles
fupérieures.
Cette plante croît dans les Indes orientales. 3f
19. A canthe à feuilles de linéaire, Acanthus
ïinariefolius. Juif.
Acanthus (blepharis linariæfolia. L ) , foliis li-
nearibus, longijfimis , fubdentatis y caule elongato ,
dichotomojfioribus inter dichotomiam. Perf. Synopf.
Plant, vol. 2. pag. 180. n°. 9.
C ette plante a des tiges droites , alongées, di-
vifées par dichotomies, garnies de feuilles linéaire
s , très-longues, légèrement dentées. Les fleurs
font fltuées dan«« la bifurcation des tiges. Elle croît
au Sénégal. ( Herb. Jujf. )
Obfervations. On doit avoir reconnu , d'après
les caractères de ces trois genres, qu’ ils ont en-
tr’enx les plus grands rapports; qu’ils ne diffèrent
eflentiellement que dans leur calice partagé en
deux lèvres, & à quatre divifions inégales dans
les acanthes j à quatre divifions profondes St imbriquées
dans les dilivaria. Ce calice eft double
dans les blepharisy l’intérieur & l’extérieur à quatre
divifions. On remarque dans chacun de ces
genres trois braétées inégales qui enveloppent le
calice. La corolle eft la même pour tous 11 ois. Son
orifice eft garni de poiis dans les acanthes, fermé
par des écailles dans les dilivaria & les blepharis 3
qui ont de plus le ftigmate fimple , divifé en deux
l«>be$ dans les acanthes. Les étamines & les cap-
fules ont le même caractère dans les trois genres.
Les de ux premiers fe reffenvb'ent aflVzdans le port
des efpèces, ayant les feuilles amples ^ pinnatifides,
plus rarement entières, finuées, mais garnies
d’épines à leur contour, à l ’extrémité de leurs
angles; lès fleurs difpofëes eh un épi terminal ou
axillaire, fimple, alongé. Dans les blepharis les
feuilles font plus ordinairement fimples & yerti-
cillées, quatre par quatre; les fleurs folitaires,
axillaires ou terminales ; leurs bra&ées plutôt ciliées
qu’épineufes. Si l’on réuniffoit les deux premiers
genres, on ne pourroit guère fe difpenfer
d’ en féparer ce dernier.
A CAN THE S ( l e s ) , famille de plantes, ainfî
nommée parce qu’elle eft compofée de plufieurs
genres qui ont des rapports avec celui de l’acanthe
qui s’y trouve compris.
Les plantes renfermées dans cette famille fon,t
des herbes dont les feuilles font ordinairement op-
pofées, ainfi que les fleurs. Leur calice fe divife
en plufieurs découpures > il eft perfiftant & fou-
vent environné de bra&éês ; la corolle très-ordinairement
irrégulière; les étamines, au nombre de
deux ou de quatre, didynames j le ftyle fimple, fo-
litairejle ftigmate à deux lobes , quelquefois fimple.
Le fruit confifte en une capfule libre, à deux
loges , s’ouvrant avec élafticité en deux valves,
donc chacune emporte avec elle la moitié de la
cloifon, implantée dans le milieu de chaque
valve , qu’elle fépare ainfi en -deux demi-loges.
Des bords de cette demi-cloifon fortent des appendices
en forme dé crochets, auxquels font
attachées des femences fans périfperme. Leur radicule
eft inférieure, & leurs cotylédons foliacés.
Cette famille a de très-grands rapports avec
celle des pédiculaires j elle en diffère par la ftruc-
ture de leurs fruits , par les valves qui fe divifent
en deux parties avec élafticité, & en ce que les
plantes qui la compofent, font aflez généralement
plus grandes & plus ligneufes.
Les principaux genres contenus. dans cette famille
font les fuivans :
I. Quatre étamines didynames.
Les acanthes.................................... Acanthus.
Les dilivaria . . . . . . . . . . . . . . . . . Dilivaria. ,
Les blepharis................................. Blepharis.
Les thunbergia................................Thunbergia.
Les barrelières......................... .. Barleria.
Les rùellies.................................. . . Ruellia.
II. Deux étamines.
Les carmantines......................... .. .Jufiicia.
Les dianthères................................Dianther/i.
ACANTHUS. ( Voye[ Ac anth e .)
A C A RN A , Wiild, (Voye^Q u en ou ille tte.)
ACÉNA. ( Voyei Acæna. Suppl.)
ACER. ( Voyei É r a b l e .)
ACERAS. M. Perfoon en a fait une divifion du
genre fatyrium. Il y rapporte plufieurs efpèces
d'ophrys de Linné , celles qui n’ont point d’éperon
diftinét. ( Voye^ O ph r y s & Sa t t r iu m .
Suppl. )
ACHANIA. Sw. Ait. ( Voye[ Mau Risqu e . )
ACH AO V AN. Profper Alpin, dans fes Plantes
d'Egypte, c ite , fous ce nom, une herbe qui a le
port & les fleurs de la camomille y que l’on emploie
dans les obftru&ions & la jaunifle. Bauhin
en fait une matricaire. Il n*en eft point fait mention
dans Forskhal.
A CH AO V AN -A B IA T . Autre plante citée par
Profper Alpin , qui croît aux environs du Caire.
Sa figure & fa defeription font croire que c ’eft la
cinéraire maritime', & Bauhin adopte cette opinion.
Elle eft indiquée comme bonne dans les
obftruélions & les maladies des femmes. ( JuJJ..')
ACHARIE. Acharia. Genre de plantes à fleurs
incomplètes, monoïques , établi par Thunberg,
& dont le caractère euentiel eft d’avoir :
Un calice a deux folioles y une corolle monopétale ,
velue, a trois découpures y dans les fleurs mâles , trois
étamines inférées fous les lobes .de la corolle y dans les
fleurs femelles , un ovaire libre y un ftyle y trois ftig-
mates y une capfule a une feule loge, s'ouvrant en
trois valves 3 une feule femence globuleufe.
Obfervations. Il eft probable, dit M. de Juflieu ,
que la corolle de Thunberg n’ eft qu’un calice accompagné
de deux bradées : la fituation des étamines
femblele prouver. Il faudroit voir la plante
pour la rapporter avec certitude à fa famille naturelle.
Elle rentrera peut-être dans celle des orties;
mais dans cette fuppofition, l’exiftence de
la capfule feroic un obftacle à cette réunion, à
moins que cette capfule ne foit autre chofe que le
calice fubfiftant.
E s p è c e .
Acharie à trois lobes. Acharia tragodes. Thunb.
Acharia foliis alternis, trilobés y pedunculis axillaribus
, unifions. {N .) Lam. 111. tab. 755.
Acharia tragodes. Thunb. Prodr. pag. 14. Icon.
Willd. Spec. Plant, vol. 4. pag. 327.
Plante herbacée, dont les tiges font touffues,
très-rameufes, étalées, longues d’un pied, grêles,
Velues, cylindriques, garnies de feuilles alternes,
pétiolées, divifées la plupart en trois lobes irréguliers,
finuées ou dentées; les dentelures obtufes,
plus ou moins profondes, couvertes d’un léger
duvet. Les pédoncules font folitaires, axillaires,
beaucoup plus courts que les pétioles, à une feule
fleur pendante. Les fleurs fupérieures font mâles ,
à trois étamines beaucoup plus courtes que la corolle
; les fleurs inférieures femelles : l’ ovaire eft
libre, p e tit, ovale, légèrement pubefeent : il lui
fuccède une capfule ovale, à trois valves , à une
feule lo g e , renfermant une feule femence globuleufe,
inégale à fa furface.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé-
rancé. if.
ACH E . ( Voye% Persil, n°. 2.)
A che d’eau. ( Voye\ Berle. )
A chb de montagne. (Voy.A ngélique , n°. 8.)
( Ligufticum l&viflicum. )
A CH IL LE A. ( Voyei àchillée.)
ACHILLÉE. Achillea. Ce genre, de la famille
des corymbifères, a des rapports avec les anthémis
y il s’en diftingue par fon caractère effentiel,
qui confifte en
Un calice ovale , imbriqué y cinq a dix demi-fieu-
rons femelles 6* fertiles, à la circonférence y des fe mences
nues, placées fur un réceptacle garni de paillettes.
Le plus grand nombre des efpèces qui compofent
ce genre font remarquables par des fleurs petites,
dont les demi-fleurons du centre font courts,
de couleur jaune ou blanche, quelquefois purpurine
, difpofées en corymbes touffus, étalés, aflez,
fouvent planes en deflïis, d’ un afpeét agréable.
Les achillées forment un genre très-naturel, à
feuilles alternes, ailées, plus ou moins finement
découpées, quelques - unes fimples & dentées
( c’étoient les ptarmica de Tournefort). Il y a plufieurs
efpèces qüi varient, foit par la culture,
foit même dans la nature , & dont la détermination
offre des difficultés , & ont occafîonné quelque
confufion dans les auteurs. L'achillea mille-
folium & quelques efpèces qui s’en rapprochent,
en font un exemple. Prefque toutes ces plantes
font originaires de l’Europe, du Levant, des îles
de l’Archipel; la plupart fe trouvent fur les hautes
montagnes. On en conooît à peine de l ’Amérique.
Elles font prefque toutes herbacées, vivaces, plus
ou moins odorantes dans toutes leurs parties.
E s p è c e s .
* * Les demi-fleurons jaunes.
1. A chillee vifqueufe. Achillea agératum•
Linn.
M 2