
3°. Cinq étamines, quelquefois mains par avortement
; les filamens droits, fétacés, inférés au
fond du calice j plus courts que N lu i , oppofés à
fes divifïops ; point de filamens ftériles, foutenant
des anthèrês prefqu'en coeur...
4°. Un ovaire libre0 un peu arrondi, furmoftté
d’ un ftyle fimple, terminé par deux ftigmates ob-
longs, recourbés.
Le fruit eft une capfule qui ne s’ouvre p oint,
enveloppée par le calice perfiftant, fcarieufe à fon
fommet, renfermant une femence prefqu’en rein,
adhérente au fond du calice par un pédicelle fuf-
■ pendu au finus latéral.
E s p è c e s ,
i. ÀNYCHIE herniaire. Anyckia herniarioides.
Mich.
Anyckia kumifufa , pubefcens , foliis oh Ion go-
ovatis, ciliatis. Mich. Flor. boréal. Amer. I.
pag. 115-
Petite plante, dont les tiges font très-rameu-
fes , couchées, nombreufes, étalées fur la terre ,
pubefcentes, garnies de feuilles petites, oppo-
ie e s fe f iîle s , pubefcentes , oblongues, ovales,
ciliées à leurs bords, terminées par un filet fé-
•tacé, accompagnées de flipules. Les fleurs font
ramaflees en petits paquets dans l’aiffelle des
feuille s, féparées chacune par une petite braétée
fcarieufe. Les découpures du calice font fubulées,
furmontées d’une pointe fétacée.
Cette plante croît dans les plaines arides &
fablonneufes de la Caroline. (Mich.)
î . . A N Y CH IE argentée. Anyckia argirocoma.
Mich.
mAnyckia cefpitofa , procumbens , fubpubefcen? •
foliis linearibus , acutijjintis ; capitulis fafciculato-
terminalibus , argenteis ÿ calicibus apice barbatis.
Mich. Fior. boréal. Amer. i . pag. 113,
Cette efpèce a l*afpe& agréable de Yillecebrum
paronychia. Ses tiges font couchées, rameufes ,
légèrement pubefcentes , ramaflees en gazon ,
garnies de feuilles fefliles, oppofées , linéaires,
légèrement pileure s , aiguës à leur fommet. Les
fleurs font réunies en petites têtes fafciculées,
terminales, d’ un blanc-argenté} les calices barbus
à leur fommet & longuement acuminés.
Cette plante croît fur les rochers, à la Caroline.
(Mich.)
Obfcrvations. Il faut, d’après Michaux, rapporter
a ce genre le querid canadenfis Lino.:,r’qui a
prèfque toujours cinq étamines dans fon étàtifau-
v a g e , & feulement deux par avortement lorfqu’ il
eft cultivé. Sans doute Michaux aura également
A P A
, obfervé que fes capfules étoient d’ une feule pièce,
& qu’elles ne s’ouvroient point en trois valves,
autrement il devroit être confervé parmi les que-
ri a. ( Voyc^ Q uÉRIE , 11°. 2. )
AOTUS. (V o y e i A o t e . )
AO U AR A . Efpèce de palmier, dont Aublet a
figuré le fruit. Frontifp. n°. 5. Il pouffe plufieurs
tiges de fa racine, qui s’élèvent à la hauteur de
quinze pieds, plus ou moins j il cro.ît au bas des
coteaux humidesde la Guiàne. Il paroît mentionné
dans Plumier fous le nom de palma daHylifera>
aculca'.a, minima. Gen. pag. 3.
AOÜAROUÇHI. Voirouchi. Suif jaunâtre, végétal
, extrait de la graine nommée à Cayenne
ieaicamadou, fourni par le voirouchi ou viroia des
Gai ibis (viroiafebifra, Aubl. Guian. 2 , p. 5104,
rab. 345 ) , qui eft une efpèce de mufcadier que
j'ai décrit dans ce genre, n®. 7 , fous le nom de
myrijlica febjfcra. Pour retirer ce fuif on pile les
graines, auparavant fèchées, nétoyées & féparées
de leur coque : on les réduit en une pâte,
fur laquelle on verfe de l’eau bouillante. Le fuif
s'en feparè , s’élève à la furface, & s’ y durcit
lorfque l’eau eft refroidie. On le fond de nouveau
, & , après l’avoir paffé à travers d’un tamis
, on en forme des chandelles, employées dans
la colonie de Cayenne.
APA CARO : nom brachmane d’un petit arbre
figuré dans Rhéede, Hort. Malab. vol. y , pag. 31,
tab. 16 , fous celui de tfieroù-panel, qui réunit tous
les cara&ères de Xavaria, & qui paroît même devoir
fe rapporter à l‘ avaria cerafoides de Roxburg.
( Voye1 C a n a NG, Suppl. )
APACTIS du Japon. Apaftis japonica. Thunb.
Apactis foliis altérais , Jimplicibus, ovatis , glu-
bris i floribus racemofis , fubterminatibus.
Apaftis japonica. Thunb. Flor. japon, pag. 15?!.
— Willd. Spec. 2. pag. 84?.
Genre de plantes dicotylédones , établi par
Thunberg, à fleurs incomplètes, polypétalées ,
dont les rapports naturels, ainfi que la famille",
r ne font pas encore bien.connus, & qui offre pour
caractère effentiel ;
Une corolle a quatre pétales ; point de calice ^
fei^e vingt étamines; un ovaire libre , fur monté
a‘un fiyle.
Ce genre ne comprend encore qu’une feule efpèce.
C'eft un avbriffeau dont la tige fe divile en
rameaux très-nombreux, glabres, alternes, garnis
de feuilles .alternes, pétioiées, ovales, glabres a
leurs, deux faces, dentées en fcie à-leur contour,
I excepté vers leur bafe. Les fleurs font fituées vers
A P A
l’extrémité des dernières ramifications, difpofées î
en grappes ovales dans leur jeuneffe, puis alon- |
gées à mefure que les fleurs s’épanouiffent 5 elles
n’ont point de calice. Les pédoncules, ainfi que
les pédicelles, font un peu velus, rudes au toucher.
La corolle eft compofée de quatre pétales
crénelés, inégaux. Les étamines font au nombre
de feize à vingt. L’ovaire eft libre, furmonté d’ un
ftyle. Le" fruit n’a pas encore été obfervé, ainfi
que le ftigmate.
Cette plante croît au Japon, Jj ( Defcript. ex
Thunb. )
APALACHINE. Arbriffeau de l ’Amérique fep- !
tentrionalé, ainfi nommé parce qu’il croît fur les
monts Apalaches. L’ infufion de fes feuilles eft
recommandée dans la Louifiane, pour foulager
l’eftomac, faciliter la digeftion, relâcher doucement
le bas-ventre , & faire couler les urines. On
l’a vanté auffi dans les douleurs néphrétiques, &
dans les autres affections des reins & de la vefîie.
Quoiqu’ il en foit fait mention dans divers traités
de drogues, cette plante n’eft pas ufitée en Europe,
peut-être à caufe de la difficulté de s’en
procurer. On n’a pas même bien connu la vraie
apalachine, qui avoit été regardée tantôt comme
un çeanotkus , tantôt comme un prinos, un cajjtne.
Maintenant elle eft rapportée Jurement au genre
Houx ( ile x ) , fous le nom d’ ilex vomitoria A i t .,
qui eft peut-être impropre , puifque cette plante
n’a pas jufqu’à préfent été regardée comme émétique.
(Jujf.) ( Voyei C a s s in e , n°. 3, & H o u x ,
Suppl, )
APÀLANCHF. Prinos. Les deux efpèces d’a-
palanches décrites dans cet ouvrage font les feules
cultivées depuis un certain tems dans les Jardins
botaniques deJ’Europe. La première , prinos ver-
ticillatus Linn. ( prinos Gronovii, Mich. Flor. bor.
Amer. 2 , pag. 236) , eft gravée dans les llluftra-
tions des Genres, tab. 2 y y , fig. 1 j ainfi que la fécondé
, prinos gla 'ber, fig. 2. Les fui vantes ont é té •
découvertes depuis peu d’années par différens
voyageurs.
3. Apalanche des montagnes. Prinos monta-
nus. Swartz.
Prinos foliis ovatis , ferratis , utrinquè nitidis.
Svartz, Flor. Ind. occid. i.pag. 622, & Prodr.yS.
— Willd* Spec. 2. pag. 225.
,Cet arbre s’élève à la hauteur de vingt à trente
pieds^ chargé de rameaux glabres, cylindriques ,
&.de feuilles alternes, pétioiées, ovales, aiguës 1
2 leurs deux extrémités , glabres, nervetlfes, lui-
fantes à leurs deux faces, longues d’un pouce &
demi, garnies à leur contour de dentelures écartées
, aigues ; les pétioles courts, glabres, cylindriques.
Les fleurs font petites & blanches, fou-
A P A vfü5
tenues par des pédoncules folitaires, axillaires,
beaucoup plus courts que les feuilles, chargés d$
trois ou quatre fleurs pédicellées. Le calice eft
partagé en lix découpures petites , ovales, convexes
} la corolle en fix lobes ovales-lancéolés,
ouverts en rou e, réfléchis à leur fommét} les
anthères arrondies, bifides à leur bafe} le ftigmate
en tê te , comprimé , à fix lobes peu fenfibles.Le
fruit eft unç petite baie arrondie, prelqu’odtogone,
noire dans'fa maturité, à fix loges, contenant
chacune une femence comprimée, oblongue, noirâtre,
luifante.
Cette plante croît à la Jamaïque, fur les montagnes.
(Swart[.)
4 . A p a l a n c h e à feuilles d’ argan. Prinosfidc-
roxyloides ■ Svartz.
Prinos foliis fubrotundis integerrimis. Swartz ,
Flor. Ind. occid. 1. pag. 624, & Prodr. 58.
C ’eft un arbre dont le bois eft très-dur} les rameaux
cylindriques, cendrés, garnis de feuilles
alternes, pétioiées , ovales , un peu arrondies
glabres, très-entières, obtufes, un peu coriaces,
plus pâles en deffous. Les fleurs font blanchâtres ,
petites, réunies de quatre à huit, dans les aiflèlles
des feuilles , fur des pédoncules Amples , plus
longs que les pétioles. Leur calice eft fort petic,
à fix dents} la corolle à fix découpures ouvertes,
ovales, perfiftantes ; les anthères oblongues î lé
ftigmate ieflilè, prefqu’en tê te , à fix ftries. Le fruit
eft une baie arrondie, couronnée par le ftigmate,
contenant fix femences oblongues, fillonnées,
très-rapprochées.
Cette plante croît dans l’île Saint-Chriftophe 3.
au mont Serrât, & c . "5 (Swart\. )
y . A p a l a n c h e dioïque. Prinos dioicus. V a h l .
Prinos foliis oblongo-ovatis, fubferratis , glabris ,
coriaceis ; pcdunculis axillaribus , fubunifions y flo -
ribus dioicis , tetrandris. V a h l, Eglog. 2. pag. 2 y.
tab. 14.
Ses rameaux font glabres, ponétués, un peu,
anguleux, garnis de feuilles nombreufes , alternes
, pétioiées, layges de deux pouces , ovales ,
arrondies fur les individus mâles, avec une petite
pointe courte ; oblongues - ovales , & Couvent
échancrées fur les individus femelles, glabres i
leurs deux faces, à peine dentîculées, entière*
vers leur bafe, luifantes en deffus, plus pâles &
parfemées de petits points en deffous. Les fleurs
font dioïques } les mâles axillaires, réunies environ
au nombre de v in gt, foutenues par.des’ pédoncules
prefque fi triples, très-courts, de la longueur
des pétioles. Leur calice eft fort p e tit, à
quatre découpures} quatre pétales, autant d ’étamines
j un ovaire avorté} les fleurs femelles moins