extrémités, dentées en fcie à leur contour ,pubef-
centes à leur face inférieure ; mais comme il nous
manque des détails fur les parties de la fruétifica-
tion , il eft difficile de décider fi. cette plante appartiens
aux bouleaux ou aux aunes,.
*>* Les-a u n e s -.
w Les Anciens ont parlé de l’aune commun , dit
M. Desfontaines, &.plufieursdes ufàges auxquels
il fert de nos jours ne leur étoient pas inconnus.
Du tems de Théophrafte, l’écorce étoit employée
à teindre les cuirs, féline dit que les pilotis d’aune
font d’ une éternelle durée; qu’ils peuvent fuppor-
ter des poids énormes. Vitruve en parle à peu près
dans les mêmes termes. On l ’employoit aiiflà ,
comme aujourd’hui, pour faire des conduits d’eau
fouterraine : on le plantoit le long- des rivières
pour les contenir dans leur lit. » ( P l in e , liv . 16 ,
37 *-4°> 41 ’ )-
La divifion qui comprend les aunes a été bien
moins enrichie que celle des bouleaux. \ J alnus
oblongata d’Airon , connu vulgairement fous le
nom de bouleau de Confiantinople , qui croît dans le
midi de l’Europe , ne diffère de l’aune commun
( alnus glutinofa ) que par la forme un peu variée\dè
fes feuilles,, plus alongées, oblongues ou elliptiques,
privées d’ailleurs de duvet cotonneux aux
angles de leurs nervures. Les deux efpèces. fui-
vantes ont des cara&ères plus tranchés..
16. B o u l e a u crépu. Bttuîa crifpa. Ait.
Betula (alnus crifpa), fo liis ovalibus ,fubacu ~
t\s , d'Jplicato- ferrazis , fubundulads ; nerv&rum a xil-
lis fubnudis j ftp d is laie ovalibus, obtufis. Mi ch.
F!or. bor. Amer. z . pag.. 181. — Ait. I-Iort, Kew.
j . pag. 355).
Alnus undulàta. Willd . Spec. Plant. 4. pag..53.6.
Ses feuilles font ovales-oblongues, médiocrement
aiguës, arrondies & quelquefois légèrement:
échancrées en coeur à leur bafe, crépues & pref-'
qu’onduléës à leurs bords à double dentelure à
leur contour, pileufes fur les pétioles & en def-
fous fur leurs veines, prefque nues ou fans duvet'
aux aiflellés des nervures ; les ftipules larges, oval
e s u n peu alongées, obtufes à leur fommet.
C e tte plante croît au Canada & à.la baie d’Hud-
fom T)
17. B o u l e a u denticulé. Betula ferrulata. Ait.
. Betula ( alnus ferrulata) , f iip d is ovalibus , obtufis
; fo liis lato-ovalibus, acutis ; amentis femineis.
dblongiufculîs. Midi. Flor. bor. Amer. 2. pag. 181
—- A it, Hort. Kew: 3. pag. 338* — Abbot. Infeâ.
2. psg. t83. tab. 92.
Befd a rtigofa, Ehrh. Beytr. 3, pag. 21. — Du mi,.
Harbk. i . pag. 176.— Wangh. Amér. 86. tab. 29»
fig. 60.
Alnus ferrulata, Willd. Spec. Plant. 4. pag. 336.
Arbrifteau peu é le v é , dont les tiges fe divifent
en rameaux fouples, d’un brun-foncé, garnis de
feuilles alternes, pétiolées, ovales, finement dentées
en fcie à leur contour, glabres en defifus, légèrement
pubefcentes en deffous, principalement
fur leurs nervures, rétrécies en pointe à leur
bafe, élargies & un peu acuminées à leur fommet;
les ftipules ovales, obtufes. Les chatons femelles
font courts , mais plus cylindriques qu^ovales, à
pédoncules rameux.
Cette plante croît dans la Caroline & la Penfïl-
vanie. T> ( V. f ) ’ ■
BOULEOLA : nom caraïbe d'un ariftoloche
des Antilles ( arifiolochia trilobata Linn. )’.
BOLTLÉSJE. Bowlefia. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, polypëtaléss, régulières,
de là famille des ombelliferes,.qui comprend
des herbes exotiques à l’Europe, à feu il es
palmées ou lobées 5. les fleurs difpofées en ombelles
fimples.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
D e s ombelles fan s involucre , à trois fieitrs ƒeffiles ;
les pétales, égaux ; un fruit tétragone , prefque pyramidal
i lés femences creufées d ‘un f ilo n fu r le dos.
C a r a c t è r e g é n I r iq u e .
Chaque fleur offre :
• i° . Un calice fort p e tit, à cinq dents courtes,
adhérent à l’ovaire j l ’involucre nul ou compofé
de petites folioles prefque fétacées.
■ 1°.. Une corolle régulière , compofée de cinq
pétales égaux^
3’0. Cinq étamines, dont les filamens font courts,
terminés par des anthères ovales-arrondies.
, 40. Un ovaire adhérent avec le calice, furmonté
de deux ftyles fétacés & de deux ftigmates aigus.
Le fruit eft. un peu py ramidal, hériffi de poils
rudes, très-courts, divifé en deux femences creu-
féesjd’un fillon fur le dos.
Opfervations, C e genre a été établipar MM. Ruiz:
& Pavon pour quelques plantes du Pérou ; ils l’ont
dédiié à G. Bowles, favant efpagnol , auteur d’une
introdu&ion à l’hiftoire naturelle de l’Efpagne &
4 fa géographie phyfîque..
E s p è c e s.
.. 1 i Boux'ÉSiiE palmée. Bowlefia palmata. Ruiz &
Pavon. J
Bowlefia fo liis palmatis, multipartitis ; lobis la -
ciniatis, lateralibus bipariitis. Ruiz & Pav. Flor.
peruv*. 3. pag. 28. tab. 2 j i . fig. A.
Plante herbacée, hifpide, haute de deux pieds,
dont les racines font grêles & fibreirfes ; les tiges
couchées, filiformes, fiftuleufes, ftriées, angu-
leufes, dichoromes à leur Commet; les feuilles
alternes; les fupérieures oppofées , longuement
pétiolées, palmées, parfemées de petits poiis en
etoile ; les lobes très-profonds, laciniés; les fleurs
difpofées en une ombelle fimple, à l’extrémité
d’un pédoncule axillaire, terminé par deux ou
trois fleurs pédicellées, fans involucre. La corolle
eft blanche, petite; les pétales égaux; le fruit
petit, pyramidal, hérifle de poils en é to ile , fe
partageant en deux femences pâles.
Cette plante croît fur les collines', au Pérou.
( Rui1 & Pavon. )
2. Bouleste lobée. Bowlefia lobata. Ruiz &
Pavon.
Bowlefia fo liis lobatis, longé petiolatis. Ruiz &
Pavon, Flor. peruv. 3. pag. 28. tab. 25-1. fig. B.
Ses tiges font grêles, couchées, nombreufes,
rameufes, légèrement ftriées, hériftées, ainfî que
toute la plante , de poils courts; fes feuilles oppofées,
larges, en coe u r ,.à cinq ou fept lobes
ovales , traverfés de cinq à fept nervures ; les pétioles
très-longs, adhérens par leur bafe, munis
de petites ftipules linéaires , fubulées, blanchâtres,
fearieufes. Les pédoncules font axillaires, filiformes,
beaucoup plus courts que les pétioles, fou-
tenant une petite ombelle fimple, à trois ou cinq
fleurs prefque (effiles, d’ un blanc-jaunâtre, entourées
d’ un involucre aflfez femblable aux ftipules;
les femences ovales.
Cette plante croît fur les hautes montagnes du
Pérou. ( R u i[ & Pav. )
3. BOULÉSIE blanchâtre. Bowlefia incana. Ruiz
& Pavon.
Bowlefia fo liis reniformibus, crenato-lobatis. Ruiz
& Pav. Flor. peruv. 3. pag. 28. tab. 268. fig. A.
Plufieurs tiges couchées, étalées, divergentes,
chargées de poils blanchâtres, fe divifent en quelques
rameaux très-courts; elles fupportenr de petites
feuilles oppofées, réniformes, à cinq ou fept
lobes épais, crénelés; les pétioles un peu plus
longs que les feuilles ; ies ftipules fearieufes, petites;
fubulées; les pédoncules axillaires, folitai-
res , très-courts ; les ombelles fimples , à trois
fleurs ; leur involucre fêmblabïe aux ftipules; les
pétales petits, blanchâtres; lès femences ovalès.
Cetre plante croît au Pérou, fur les cpîlines-
( ’Ruf^ 0 PdV'5
BOULET DE CAN ON. On nomme ainfî, 4
Cayenne, le couroupite, parce que fon fruit a la
forme & le volume d’ un boulet. ( Voyeç C o u -
ROUPITE. )
BOULETS : noms dérivés du latin boletus t fous
lequel les Provençaux & les Languedociens Alignent
le champignon ordinaire ou champignon
des couchés.
BOULETTE:nom donné par quelques auteurs
à Yechinops, parce que fes fleurs font difpofées en
tête. On l’a donné auflî, pour la même raifon , à
la globulaire & au fpheranthus.
BOULIGOÜLOU. Les payfans de la Provenue
donnent ce nom à la chanterelle ( cantarellus ) ,
efpèce de champignon bon à manger.
. BO ULO U, .BU LU. j|j Ce mot , chez les if è jp
tans des îles malaifes , dit le favant M. du Petit-
Thouars , fignifte p o ils , cheveux, plumes y il fe retrouve
auffi dans la langue de Madagafcar, mais
plus ordinairement changé en voulou. Chez ces
deux peuples il lignifie de plus les bambous , qui
font femblables à des panaches. A Madagafcar ,
ces fînguliers végétaux .couvrent prefqu’exclufive-
ment une furface confidérable de terrain, occupé
par les montagnes fecondaires qui fe trouvent
entre les bords de la mer & les grandes élévations
du centre. Cette bande de. pays eft la plus propre
à la culture.
si Les MadécaïTeS; comme les peuples de l’Inde-,
tirent grand parti des bambous, dont ils ont plu-
fïeurs efpèces diftinétes. La plus utile eft aulîi la
plus commune; elle acquiert un diamètre confidérable
, de la grofleur de la cuiffe, à peu près. Ses
parois font très-minces ; en forte qu’en fai fane
fauter les cloifons, on a à peu de frais des vafes
très-légers. Il paroît que c’ eft l’ efpèce décrite par
R.umphe fous le nom üarundo vafaria. Les haoi>-
tans en forment un inftrument de inufique des plus
fimples. A cet effet ils prennent un de fes entrenoeuds
, longs d’ un pied à peu près; ils détachent
dans toute la longueur quatre lanières minces ,
qui reftent attachées à chaque bout : ce font des
efpèces de cordes qu’ ils accordent, en plaçant
fous chacune un petit morceau de bois en forme
de chevalet : c’eft une efpèce de guitare. Si une
Corde cafte, on découpe à côté une autre lanière,
& ainfi de fuite, jufqu’ à ce que tôute la furface
foit employée. »
BOUQUETINE. ( Voyeç BOUGÀGE. P impi-
ne lia . .)
BOURASAHA. Burafaia ( Pet.-Th-. Gen. nov.
Madag. n°. 62 ) : nom que les habitans de Mada-
* gifcar donnent a un arbufte grimpant de leur pays»
/ S s s s 2
P