
foutenant, à leur face intérieure, une anthère adhérente
j à deux loges ; trois autres fila mens a!ternes ,
fiériles 6’ plus longs ; le calice compofé de trois folioles
linéaires ; point de corolle ; une çapfule grêle 3 ob-
lofigue 3 a une feule loge , ci trois valves ; les femences
cannelées 3 fort petites, difpofées fur trois rangs le long'
dès patois i mènes des •ù.alves.
' Ce genre renferme' des plantés herbacées ,
aquatiques, plongées dans l'eau 5 les feuilles couses
radicale s , tranfparentes, femblabies à celles
des graminées , difpofées en rofetré ; les hampes
radicales, à deux angles oppofés* s'élevant jufqivà
la furface des eaux ; les fleurs renfermées dans fine
fpathe alongée. Cette plante'porte à Madagascar
le nom de ahe-thorac. Sa dénomination générique
vient du mot grec bluxo (fcatco) , fourdre, forcir,
des eaux.
BQ, A , BOBO A , BOBOAS, BASBAS : noms,
divers , donnés dans les Philippines à un arbre-
très-connu dans la Chine fous celui de long-yen ou
longane. Son fruit eft un des plus èftinïés de.cë
pays! Il paroîtra flngulier qu'il y porte le nom de ,
boat qui, chez les Malais , entre dans la composition
des noms d'un grand nombre de plantes remarquables
nar leurs fru t s , 'comme fi on avoit
voulu l'appeler le fruit par èx'cëllence. Le Vongan
eft réuni avec le litchi, autre fruij excellent de la
Chine, qui appartient au genre eapÀoria de Com-,
raerfon.
BOA KELOOR. L>ans quelques lieux de Tlnde
on nomme ainfi le ben ou moringa des botanfftes. •-
BOA MASSI : nom donné, dans l'rle de Java, à
une efpece de jujubier ( Tf^iphus lineatûs )., qui
croît aufli à Ceilan, & que Burmann a figuré dans
fon Tkefaur. zeylan. tab. 88.
BQ AB AB. ( Voyez Ba o b a b )
BOADSCHIA. Crantz, dans fon Flora ùufinaca3
pag. ƒ , tab. 1 , fig. 1 , a vouhi confatrër le nom
de Boadfch, profeffeor de botanique, à Prague, en
le donnant à un genre de plantes crucifères , que;
Jacquin & Linné avoient nommé, ' avant lu i, pel-
taria, & qu’ Arduini & Lamarck ont depuis réuni
au genre clypéole ( V ç y e \ ce mot.) . .
BOBARA, BOBORA 3 BABORÀ : monis par
lefquels les Portugais de l'Inde , & furtout du
Malabar, défignent plufieürs courges ou cucur-
bitacées.
BOBART. Bobartïn. Lam. ïlluftr. Gen. tab. 40,
figure copiée d’après celle de Plukenet. C e genrë
doit être fupprimé. Il a paru long-tems douteux,
d'autant plus qu’on ne le trou voit dans aucun herbier,
pas plus que dans la nature. Enfin, Schumacher
a donné, dans les Acics de la Société fhifioire
naturelle de Copenhague , vol. 3 , pag. 8 , tab. 1
une difl'ertation dans laquelle il annonce que lé
bobartia eft la même plante que l'efpèce de morée
nommée morea fpathacea: ( Voy. MofiÉE, t>°. io )
\
. ^BOBU. Herman, dans fon Mu feu m çeylàhicum,
nomme ainfi un adiante dé Ceilan, dont il né
défipne^ pas l’efpèce; il cite également, fous les
noms dé bobu ou plutôt de bombu 3 bohum & /0-
kumbu , c'eft-à-dire , exotique dans h langue du
pays, un arbre de la même î l e , dont les fleurs font
difpofées en épis courts aux aifftlles des feuilles,
qui fontdentelées : celles-ci font employées dans
la teinture.
1. BOCCONE frutefeente, n°. 1. Bocconia
( frutefeèns); /o/hV obiongis, finuatis. W il’d. Spec.
Plant..2. pag. 840. — Lam. ill. Gen. ;tab. 35)4.
2. Boccone à feuilles en coeur. Bocconia cou
data. W i lld.
BoccOnià foil is çorddtis yfublobatis. Will J., Spec.
Plant. 2. pag. $41.
Cette efpèee fe diftineue de la précédente pat
fes feuilles, qui à la vérité font glauques en def-
fous, mais arrondies , échancréts en coeur, ner-
vepfes^, veinées , à lobes peu ienfibles , à dentelures
obtufês. lies fleurs font difpofées en une pa-
nicule longue d’ un pied ; les rameaux très fitnples,
fans aucune ramification ; lé calice blanc, plus
grand que dans l’eifpèce précédente; lès étamines
au nombre d'envïro-n vingt-quatre ; point de ftyle;
an ftrgntate fefiîle, à dëux lames.
Ce tte plante eft foupçonnée originaire delà
Chine. L> (Willd. )
3* Boccone a feuilles entières. Bocconia inte-
gr'ifolia. Humb. &r Bonpl.
Bocconia foliis obiongis , crenatis. Humboldt &
Bonpl. Plant,, éqüin. pag. 119. tab. 35.
. Ses tiges font prefque ligneufes, Imites de
quinze à dix-huit pieds, très-raineufes$ lés rameaux
alternes, diftans, étalés , garnis, vers leur
fommet, de feuilles alternes, alongées, lancéolées
| longues de cinq pouces, larges d'un pouce
& demi, pétioléës, glabres, d'un vert-pâle en
delfus , veinées , pubefeentes & rouffeâtres en
deflous, crénelées à leurs bords, aiguës à leurs
deux extrémités.
Les fleurs font difpofées en une pankuîe terminale,
inclinée, deux & trois fois plus longue que
les feuilles ; elles font nombreufes , de couleur
verte , pédicellées, accompagnées d’une bradée
lancéolée, aigue; le calice compofé de deux folioles
oppofées, naviculaires; point de corolle;
douze à quinze étamines ; les anthères oblongues,
prefque felfilq* > deux fti^nutes, Le fruit :ëft to*
capCule ovale, comprimée, ombiliquée par le jflyle
perflflar.t, s’ouvrant à fa bafe en deux valves uni-
I loculaires, monofpermes; la femence ovale, bordée,
fur un de fes côtés, par le hilum, qui s'étend
depuis la bafe jufqu'au lommet. L'embryon eft
ovale, placé à la bafe des femences.
j Cette plante croît au Pérou, dans les Andes, f)
(Bonpl. & Humb. )
BOCCONIA. ( Voye% Boccone. )
BOCHTAY : nom caraïbe d’ une efpèee d’eu-
patoire de Saint-Domingue, fuivant Nicholfon.
BOCKSHOORN : nom donné par les HolJan-
1 dais au nir-pongelion des Malabares, qui eft une
efpèee de bignone ( bignonia fpathacea) , différente
de fes congénères par fes fruits à quatre loges.
(Voyez Bignone, n°. 32.)
BOEBERA. Ce genre a été établi par Will-
denow fur une plante découverte par Michaux,
& qu’il avoit nommée tagetes pappofa dans fa Flore
de C Amérique. Cette plante diffère des tagères par
l’aigrette pileufe de fes femences, par un douole
calice; elle a,'comme eux, le réceptacle nu.C’eft
la même plante que le dyjfodia glandulofa Cavan.
Démonftr. botan. pag. 202. ( Voyez T a g è t e ,
n°. 9.)
I BOEHMERIA. Ce genre eft compofé de plu-
fieurs efpèces de procris & d’orties. ( Voyez les
obfervations à l'article Procris. Le genre va-
nieria de Loureiro a de très-grands rapports avec
celui-ci, & paroît devoir y être réuni.
_ BOEMICES. Achar. Nom que porte la fep-
1 tième tribu de la lichénographie d’Acharius. Il y
j réunit les efpèces de lichen de Linné , qui offrent
pour caraâère effentiel :
Une croûte molle , compofee de mamelons inégaux ,
\ doit- s'élèvent des tubercules ronds , lijfes, égaux ,
ifongiformes . plus ou moins pédicellés, quelquefois
\ fi files.
Les principales efpèces qui doivent être rapportées
à ce genre font le lichen ericetorum — byf-
\foides — icmadophylla, & pîufieurs autres décrites
par Acharius. Cet auteur a depuis réuni dans le
même genre les pordémies, les pygnotèles, les phyl-
locarpes , les hélopodes, les feyphophores , dont on
avoit fait autant de tribus féparées. ( Voyez ^1_
chen, Suppl,') ,
BOENGLO. À Java on nomme ainfi une efpèee
te bignone ( bignonia indica)3 mentionnée dans la
Flore de l'Inde de Burmann.
BOGOÂ. ( Voyez Fig u ie r , n®. 4.)
BOIGUÈ : arbre du C h ili, dont parle Feuillée,
Obferv. 3 , pag. 10 , tab. 6. Ses rameaux forment
une tête arrondie. L’écorce qui rt couvre lën on c
& les branches a le goût de la canelle, & peut
être employée aux mêmes ufages; ce qui l'a fait
nommer par les Efpagnols arbor délia canella. Ses
feuilles font alternes, femblabies à celles du laurier
ordinaire. Les fleurs, blanches, ont cinq pétales.
Les fruits, difpofés en tê te , ont la forme d’olive. 11 paroît évident, comme le penfe M. de -Lamarck,
que cet arbre eft un drymis , dont chaque fleur
renferme pîufieurs ovaires, qui deviennent autant
de fruits rapprochés.
BOIN-CARO. Suivant Rheed, Hort. malabar. 9» Pa8' l09 > tab. , c'efî le nom que les Brames
donnent à une plante que Linné rapporte' à une
carmantine ( jufticiagangetica Linn.).B o in , dans la
langue des Brames, veut dire petit.
BOIN-ERANDO : nom brame d'une plante que
Rheed a décrite & figurée fous celui de codi-ava-
nacu3 Hort. maLb. 2 , pag. 63 , tab. 34; Linné l’a
rapportée à fon tragia chameUa. Erando eft le nom
brame du ricin; en forte que boin-etar.do veut dire
petit ricin. ( Aab. du P et.-Th.)
BOIN-GOLI : nom brame d’une petite plante
figurée dans YHort. malab. 10, pag. 6\ , tab. 31.
Suivant Burmann, c’eft Yoldenlandia repens Linn.
M. Adanfon ( Suppl, a l anc. Encycl. ) la regarde
plutôt comme une efpèee de pourpier ; ce qui
s'accorde mieux avec fa defeription. « C 'e ft , dit
Rheed, une petite plante qui a des tiges courtes ,
couchées, articulées, fucculentes & rougeâtres :
de fes articulations elle pouffe des radie uies. Les
aiffelles font garnies de poils fins & blanchâtres.
Les feuilles font petites, fucculentes ; la fleur
compofée de quatre pétales jaunes, & de pîufieurs
étamines de même couleur. La décoétion de cette
plante dans le lait guérit les tumeurs des pieds
connues fous le nom de todda-vela. »
Quelqu'imparfaite que foit cette defeription,
on peut y reconnoître une petite efpèee de pourpier
t qui paroît erre le portulaca meridiana Linn. f.
Suppl., & qui croît dans prefque toutes les cours
du port de l'Ile-de-France. I! feroit peureux qu'on
y trouvât, comme le dit Rheed , le remède aux
ulcères malins qui viennent aux pieds des Noirs
& auxquels on donne le nom de crabe. (Aub dit
Pet.- Th.)
BOIS, TIGE LIGNEUSE.
Deftinées à fupporter une cime é le vé e , expo-
fée à l’impétuofité des vents, les tiges des végétaux
ligneux dévoient être nécèffairement douées
d'une force fuffifante BOERHAAVIA. ( Voyez Pa tAgone.) pour réfifter aux dangers