
fllene mitans Linn., 8ç furtout dans les int.erftices
de-s anthèrës de Y âpocynum androf&mifolium Linn.,
& peut-être-de quelques autresapocinées. Le nom
d’attrape-mouche que l’on donne encore au dion sa
tiënt à un autre phénomène'très1 curieux. (
Dionée. )
A TU N . A t un us littorea. ( Rumphe,, Amb. 3 ,' pag.
*)ƒ , tab. 63.,) Nom malais , Tous lequel eft décrit
de figuré par Rumphe un arbre des Moluques,
dont les feuilles., altemes , ovales-lancéolées , ont
quinze pouces, de long fur environ neuf de.large ,
& qui.porte, à 1’extrémité des rameaux, des grappes
de fleurs auxquèllesTuccedent de-gros fruits ovar
les:, relevés en' caréné d'un c ô té , & contenant,
feiis'un brou épais, un noyau employé dans; l’inde
comme épice. On ignore à quelle famille cet arbre
doit appartenir : on reco’nnoît feulement que fes
fruits ont beaucoup de rapport avec ceux du
balanoptéris Gærtn., Yheritiera littoralis d’Alton.
( Voye1 Mo l la v i, n°. 1 .)
A V ACÂR I. Jean Bauhin (Hift. 1 , pag. y 18 J)
a mentionné , fous ce nom, un fruit qui paroit
devoir appartenir aux myrtes. Il croît dans l’Inde.
A V A N A CU des Malabares. C ’eft le ricin ordinaire.
-
A V AN C A R É :1 Efpèce de haricot des Antilles,
qui s’élève le long des arbres , comme les lianes.
Elle êft , dans l’herbièr de Surian , fous le nom
de lia rie avancaré. C M . ) :
A V ARA P ALU. Efpèce de haricot de Ceilan.
- A V ARAMO. Petit arbre du B-réïîl, cité & figuré
parPifon, pag. 168, dont les gouffes, contournées
enbraflelets, font préfumer qu’ il doit être rapporté
au genre- acacia 3 & peut-être à l’efpèce nommée
mimofa unguifcaii Linn. , dont, il diffère pourtant
par fes folioles aiguës. & qui ne-font.pas tour-à-
lâît diîpofées de même. Son écorce , amère Si
déflïccative, eft employée en poudre & én décoction
pour panfer les vieux uicères. Pifoii ajoute
que fon ufage a quelquefois opéré la guérifon des
cancers. {Jujf.) .
A V A R U : nom donné , dans î’île de Ceilan, à
l ’indigo cultivé , indigofera dnftoriaj Linn.
A V A U X : nom provençal du chêne;kermès.,
quercus coccifera Linn. Les Languedociens le nomment
avdoüjfes.
AUBE. AUBO. AOUBA : noms fouslefquels
les Provençaux Sc, les Languedociens défignent le
peuplier blanc ( populus alba Linn. ).
AUBEP1N. AUBÉPINE. ÉPINE BLANCHE.
NOBLE ÉPINE. On donne ces différens noms
au craugus oxyacantha Linn., que, d’après Jufftsu
& Lamarck, nous avons rangé parmi les néfliers, à
caule de fes fruits à deux noyaux & non à pépins,
fous le nom de mefpilus oxyacantha. ( V oyez Nâ-
’ FLIER. )
AUBERGINE. MÉLONGÈNE.
RELLE , n°. 43. )
AUBrFOIN. BARBEAU. BLEUET : noms anciens
du bleuet, cyanus de Tournefort , & dont
Linné avoit fait une efpèce de centaurée (ce/z-
taurea cyànus ). M. de Juftieu a rétabli le genre
cyanus. ( Voye£ CENTAUREE * n°. 30. )
AUBERTIA de Bourbon. Aubcrtia borbonica.
Bory. •
- Aubertia foliis appofitis, ovato-oblongis , integer-
rimis emarginatijve. Bory. Saint-Vinc-. Voyage en
Afriq. vol. 1. pag. 35,6.-tab. 18.
Ce genre, que M. Bory a eonfacré à M. Aubert
du Petit-Thouars, eft fondé fur un arbre de l’île
Bourbon, qui paroit avoir: des rapports avec les
fagara. Son caractère eflentiel eft d’avoir :
Vn calice a quatre . divisons fort petites y .quatre
pétales y quatre étamines y quatre fiyles , auxquels
Jaccèdent des .capfuies oblongues , carinées, dont une}
deux ou trois avortent ': elles font uniloculaires, s ou-
vppnt. longitudinalement, & contenant d‘une a trois
femencès.
Les feuilles font ovales, oblongues , oppofées,
pétiÔlées , trè;s-entières.j obtufes. o.u aiguës , quelquefois
échangées à leur fommet, à nervures peu
Caillantes, confluentes vers les bords. Ces feuilles
ont une odeur approchant du bétel ; elles font (a-
.vonneufes lorfqu’on les brife entre les doigts. Les
fleurs font fort petites, jaunâtres, peu apparentes,
difpofées, dans les aiffeilés dès feuilles , en grappes'
peu chargées : il leur fuccèdé dès capfules verdâtres,
qui, quand elles s’ouvrent, offrent l’apparence
de fleurs.
Cette plante croît à l’île Bourbon.
Obfervations. Les deux ampacus de Rumphe
(voy.ei Ampac & Fagara') pourroient entrer
comme efpèces dgns ce. genre , s’ils étoient pourvus
de quatre ftylés & d’autant de capfules.
AUBLETIA. Le nom d’Aublet, botanifte français,
auteur de l’ouvrage fur les plantes de la
Guiane , a été donné à .plufieurs plantes qui ont
en fui te été réunies, à d’autres genres. La verveine
à longues fleurs (yerberia longiflora Lour.), verveine
à bouquets, n°. 7 , étoit décrite, fous le nom
d1 aubletia, dans lè Journal de Phyfique , Sc on 1m
donne encore, dans quelques ouvrages modernes,
celui de verbena aubletia. Gmelin & Willdeno^
ont fubftitué au nom d‘apeiba, adopté par Aublet,
■ ' ~ • 'pour
pouf uri genre de la Guiane , celui de cet auteur.
Mais Swartz & Lamarck ont confervé avec raifon
je premier nom, fous lequel les efpèces de ce
genre font connues dans le pays. Vaubletia que ;
Loureiro décrit dans la Flore de la Çochinchine, n’eft
qu’un paliure. Il le dit apétale & muni de dix étamines
; mais il n’ a réellement que cinq étamines :
les autres, d’après fa defcription , font de vrais
pétales femblables à ceux du paliure. ( Voy. V erveine
, Apeiba, Pal iur e , Jujf.y Gærtner a
également: établi un.autre genre qu’il nomme aubletia
, qui appartient au fonneratia de Linné fils.
( Voyti Blat ti , Suppl. )
ÀUCUB A. Aucuba. Genre de plantes à fleurs
incomplètes, monoïques, qui a de l’affinité avec
ceux de la famille des nerpruns, & paroît fe rapprocher
des meefi de Forftsr. Il .comprend des arbres
exotiques à l’ Europe, à rameaux dichotomes,
à feuilles oppofées, réunies au fommet des branches.
Les.fleurs font difpofées en une panicule terminale.
Le caraétère effentiel de ce genre eft d’ avoir :
Des fleurs monoïques i un calice a quatre petites
dents y quatre pétales y quatre étamines ; le réceptacle
creufé d‘ une fojfette dans fon milieu. Dans les fleurs
femelles, un ovaire adhérent au calice y un ftyle y un
fiigmate en tête ; une baie ovale , a une feule loge mo-
nofperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font monoïques. Les fle&rs mâles offrent
:
i°. Un calice d’ une feule pièce, tronqué à fon
bord, court, perfiftant, muni de quatre petites
dents à peine fenfibles.
- 2°. Une corolle à quatre pétales étalés, ovales,
concaves, caducs.
3°, Quatre étamines inférées entre les pétales,
fur le réceptacle} les filamens droits, très-courts,
terminés par des anthères ovales, à deux loges,
à quatre filions.
Un réceptacle plane, un peu convexe, creufé
dans fon milieu de quatre petites foffettes.
Les fleurs femelles offrent :
i°. Un calice & une corolle comme dans les fleurs
mâles.
2°. Point à*étamines.
3°. Un ovaire adhérent au calice , furmonté
d’un ftyle cou r t, épais , terminé par un ftigmate
fimple, en tête.
Lz fruit éft une baie ovale, médiocrement charnue
i à une feule lo g e , furmontée du ftyle perfiftant,
à une feule femence.
Botanique, Supplément, Tome l.
E s p e c e .
Aucuba du Japon. Aucuba japonica.
Aucuba foliis oppofitis , petto lads , ferratis , ob-
longis y floribus paniculads.. ( N. )
Aucuba japonica. Th un b. Flor. japon, pag. 64*
tab. 12. — Koémpf. Amoen. exot. pag. 775-
Wiild. Spec. Plant. 4. pag. 328. — Lam. 111. Gen.
tab. 75.9.
Au Japon, A uicuba.
et. Aucuba foliis fufeo-viridibus , immaculatis.
Thunb. Jap. 1. c.
• /}. Aucuba foliis Utê viribus , albo variegads*
Thunb. 1. c.
C ’eft un arbre qui s’élève à la hauteur de fix a
huit pieds, & fouvent plus , fur un tronc droit,
cylindrique, qui fe divife en branches & en rameaux
oppofés, plufieurs fois dichotomes, très-
étalés, droits, glabres, anguleux, un peu charnus,
couverts de tubercules par les impreflîons
qu’y laiffent les feuillès après leur chute. C ?s
feuilles font oppofées , pétiolées, ramaifées &
très-rapprochées à la partie fupérièure des rameaux,
ovales-oblongues, un peu irrégulières &
variables dans leur grandeur , lâchement dentées
en feie à leurs bords, glabres à leurs deux faces,
vertes à leur face fupèrieure , un peu plus pâles en
deffous, longues de trois à quatre pouces , larges
d’environ deux pouces , quelquefois beaucoup
plus grandes, marquées de nervures alternes, latérales
, médiocrement Taillantes en deffous , ca-
naliculées en deffus, un peu ramifiées vers leur
extrémité; les pétioles longs d’environ un pouce,
un peu ftriés & légèrement comprimés. On distingue
deux variétés remarquables dans les feuilles
de cet arbre. Elles fo n t, dans la première , d’ un
veit-obfcur très-foncé, fans aucune tache; dans la
fécondé, d’un vert-gai, beaucoup plus clair , panachées
de taches blanches.
Les fleurs font monoïques, difpofées en pani-
cules terminales, à trois principales divifions, plu-
fîeurs fois ramifiées en rameaux oppofés, les pédoncules
& les pédicdles plus ou moins velus ,
accompagnés, à leur infertion, de braétéés glabres
, lancéolées, dentées en feie petites , d’ ailleurs
affez femblables aux feuilles. Le calice eft
cou rt, verdâtre, tronqué à fes bords ; l'a corolle
peu apparente , compoféé de quatre pétales caducs,
verdâtres en deffous , de couleur purpurine
en dehors ; les étamines au nombre de quatré, inférées
fur le réceptacle, alternes avec les pétales ;
les anthères purpurines , à deux loges. L’ ovaire,
dans lès fleurs femelles, eft ovale ; le ftyle épais &
court ; le ftigmate capité. Il leur fuccède une petite
baie ovale, à une feule lo g e , à peine un peu
charnue, ne renfermant qu’une femence de même
forme.
Y y y