
Petit-Thouars ( Gener. Nov. Madagaf\ n°. 8 1 )
confacre à M. Barault, médecin à l'Ile-de-France,
qui a recueilli, tant dans cette île que dans l ’Inde,
un grand nombre de plantes. C e genre appartient
a la famille des nerpruns; il offre pour caractère
eflentiel :
Un calice urcêolé , a cinq ’découpures ; cinq pétales
fort petits 3 onguiculés , bifides y inférés entre les découpures
du calice y dix étamines ,* les filamens dilatés a
leur bafe , cinq oppofés aux pétales éi plus longs j un
anneau glanduleux autour du pifiil; £ ovaire adhérent
aufond'du calice ; un fiy le plus long que Us étamines.
Le fruit nefi pas connu.
Ce genre contient des arbrifleaux à tige droite ;
les rameaux oppofés, articulés ; les feuilles très-
glabres, oppofées, légèrement dentées, parfemées
de points tranfparens. Les pédoncules font courts,
jîtués a la bafe des feuilles, bifides, puis trifides,
enfin a trois fleurs petites, globuleufes. Les bourgeons
font réfineux.
BARRELIÈRE. Barleria. Quelques efpèces doivent
être ajoutées à ce genre, qui d’ailleurs fe
rapproche beaucoup des ruellia.
10. Barrelière à trois épines. Barleria tri•
fpinofa. Vabl.
Barleria fpinis axillaribus , compofitis , triradia -
tis j fpicis terminalibuss imbricatis. V a h l, Symbol.
I. pag. 46.
Jufiicia tri fpinofa. Forskhal, FI or. ægypt.-arab.
pag. 6---- Lam. Di&. 1. pag. 635. n°. * Ga r -
MANTINE.
Arbriffeau à feuilles oppofées, ovales-Iancéo-
lées , rétrécies en pétiole à leur bafe , entières,
longues de deux pouces & plus, rudes & ciliées à
leurs bords, munies, dans chaque aiflelle, d’une :
épine blanche, fubulée, à trois branches très-ou- !
vertes. Les fleurs font imbriquées, difpofées en un :
épi terminal, garni, dans toute fa longueur, de
grandes braétées, & de deux autres plus petites,
lancéolées, fubulées, à la bafe dechaque fleur. Le
calice eft velu, ainfi que la corolle.
Cette plante croît dans les forêts, fur les montagnes,
dans l’Arabie heureufe.
II;. BARRELIERE a deux epines. Barleria bifpi-
nofa. Vahl.
Barleria fpinis axillaribus, biradiatïs , fioriferis ;
foliis ovatis, fubthspilofis. V ah l, Symb. 1. pag. 46.
Jufiicia bifpinofa. Forskhal, Ægypt. pag. 6. —
Lam. Diét. 1. pag. 6^3. n®. * C a rm a n t in e .
g Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux
pileux; fes feuilles, médiocrement pétiolées, ovale
s* très-entières„ mucronées, velues fur leurs
> veines 8c à leurs bords. De l’aiflelle des feuilles
fupérieures fortent des épines oppofées, ordinairement
à deux branches, quelquefois bifides, étalées,
plus longues que les feuilles; les pédoncules
courts, folitaires, uniflores, inférés dans la divi-
fion des épines; le calice velu, de la longueur des
épines ; la corolle grande, violette , longue de
deux pouces ; le tube fenfiblement agrandi.
Cette plante croît dans l’Arabie heureufe. h
i^ a k l.)
12. Barrelière acanthe. Barleria acanthoides.
Vahl.
Barleria fpinis geminis , axillaribus , foliaceis ;
fpicis axillaribus, fecundis.Vah\ 3 Symb. 1. pag. 47,
Ses tiges font garnies de feuilles pétiolées, oppofées,
oblongues, très-entières, cufpidées , pi-
leufes. De l’une des deux aiffelles feulement fortent
deux épines roi des , lancéolées, foliacées,
épineufes à leurs bords, rarement pileufes, une
fois plus longues que les feuilles. Les fleurs font
difpofées en épis axillaires, unilatéraux.
Cette plante croît dans l ’Arabie heureufe.
{V a h l.)
13. Barrelière rude. Barleria firigojà.
Barleria inermis , foliis oblongis , fubtùs petiolist
ramifque fingofis y brafteis ciliatis. Willden. Spec.
Plant. 5. pag. 579.
Elle diffère, félon Willdenow, du barleria crif-
| tata par fes feuilles longuement pétiolées,. plus lar-
; g e s , très-rudes en deffous, le long de leurs nervures
; par les épis terminaux ; par les braétées
plus élargies, point mucronées ; par les cils plus
fins, plus épais, plus courts que les braétées. Les
rameaux font glabres , parfemés , dans leur jeu-
neffe, de poils couchés; les feuilles oppofées, ra-
maffées au fommet des rameaux, longues ,de trois
pouces, acuminées, glabres en deffus; les braétées
ovales , obtufes ,. veinées , réticulées I ciliées à
leurs bords.
Cette plante croît dans les Indes orientales. ]>
14. Barrelière couchée. Barleria procumbens.
Lour.
Barleria inermis., foliis lanceolaùs , crenatis,
hifpidis j capitulis terminalibus^ Lour. Flor. coch.
z . pag. 458.
Ses tiges font nombreufes , ligneufes, tortueu-
fe s , couchées, dépourvues d’épines, hériffées,
garnies de feuilles oppofées, lancéolées, élargies ,
pileufes, crénelées à leurs bords. Les fleurs font
jaunes, ramaflees en tête terminale, accompagnées
de braétées ciliées, acuminées ; les calices partagés
en quatre découpures fubulées & pileufes;
les capfules-oblongues, anguleufes, à deux loges ; r
les femences orbiculaires.
Cette plante croît aux environs de Canton, aux
lieux incultes. Tj ( Defcript. ex Lour. )
Obfervations. M. de Lamarck a penfé que le barleria
noftifiora & crijlata n’étoient que deux variétés
de la même efpèce. M.. Vahl les a réparées,
& il ajoute comme variété de la première le jufiicia
lanceolatay Forskh. Ægypt. pag. 6 , dont elle diffère
par fes feuilles pileufes en deffous, principalement
vers fes bords.
Le barleria longiflora, n°. 7 , eft figuré dans les
lllufirations y tab. 549, fig. 3. — V a h l, Symb. 1.
pag. 46. tab. 16.
Barleria crifiata y var. a. Lam. 111. fig. 1 , & var.
fi. 111. fig. 2.
Cette dernière eft une efpèce bien diftinéte.
Le barleria coccinea , n°. 8 , doit être rapporté
aux ruellia , félon Vahl 8c Willdenovr. ( Voÿef
Ruellie , n°. 34. )
Le barleria pyramidata, n°. 9 , que M. de Lamarck
a établi d’après Plumier, feroit-il la même
plante que le ruellia blechum de Linné, auquel ce
dernier auteur rapporte la même figure de Plumier
avec celle de Sloane, tab. 109, fig. 1.?
BARRINGTONfA. ( Voye[ Butonic.)
BARTALAI : nom provençal d’un chardon très-
épineux ( cnicus ferox Linn. ).
BARTOLINA : nom donné par Adanfon au tri-
dax de Linné.
BÀRTONIA. ( Voyei Bartone.)
BARTONE fluette. Bartonïa tenella. Willd . in
Aét. Soc. Nat. Cur. Bérol. 4. vol. 3.
C ’eft une petite plante de l’Amérique fepten-
trionale , très-délicate , qui ai l’afpeét du bufonia
tenuifolia, & dont Willdenow a fait un genre particulier
, auquel il donne pour caraétère eflentiel :
Un calice a quatre folioles ; une corolle campanule
3 perfiflante , a quatre découpures,* quatre étamines ;
unfeul fiy le ÿ une capfule a une feule loge y a deux val-
ves} contenant plufieurs femences.
Cette plante a été récueiilie à Philadelphie par
Mühlenberg.
B ARTRAME. Genre de la famille des moufles.
i'Voye[ C ephALOXIS > Suppl.)
BARTRAMIA. Gærtn. Parmi les efpèces qui
compofoient le genre triumfetta de Linné, il s’en {
trouvoit plufieurs dépourvues de calice, 8c qui !
fembloient devoir être féparées des autres.Gærtner,
en exécutant cette réforme, les a confervées dans
le genre de Linné, & a établi pour les autres le
genre bartramia, auquel il affigne pour caractère
eflentiel :
Un calice a cinq folioles, munies d une barbe un
peu au deffous de leur fommet ÿ cinq petales y cinq^ glandes
globuleufes a la bafe des pétales ,* quinze et amines j
une capfule divifee en quatre coques a deux loges, fins
valves j les femences folitaires , adhérentes aux parois
des loges.
Il réfulte, d’après G a r tn e r , que les efpèces
confervées parmi les triumfetta font dépourvues de
calice & de glandes à la bafe de la corolle. Les cap-
fules. font très-entières, à quatre loges ; les femences
libres, 8c non adhérentes aux parois des capfules
.
Les principales efpèces à rapporter à ce genre,
& déjà décrites parmi les triumfetta {voye[ Lap-
pulier ) , font :
1. Bar tr amia lappago. Gartn. de Fruft. &
Sem. 2. pag. 137. tab. m . fig. 5. — Lam. Illuftr.
tab. 400. fig. 2. ( V o y e ^ Lappulier, n°. 6.)
2. Bar tr amia glandulofa. Lam. 111. tab. 400.
fig. 1. ( V o y e i Lappulier , n°. 8. )
Les efpèces de Lappulier , nos. 3, 4 & y ,
femblent devoir également appartenir à ce nouveau
genre. Il me paroît cependant que les triumfetta
formant une fuite d’efpèces aflez naturelles ,
il feroit préférable de les conferver dans leur intégrité,
ayant d’ ailleurs remarqué que le calice étoit
caduc, & que quand même il n’exifleroit point, ce
cara&ère & quelques autres de médiocre importance
font infuffiians pour mutiler un genre peu
nombreux en efpèces, très-rapprochées entr’ elles»
BARTSIA. ( Voye^ C o c R E T E , rhinanthus L .)
BARIJ ou DÀUN-BARU. Dans ta langue ma-
la ife, dit M. du Petit-Thouars, on nomme ainfi
le hibifcus tiliaceus Linn. Les habitans de Mada-
gafcar prononcent baro ou varo. Ce nom a pafle â
l’Ile-de-France, où il défïgne le même arbufte, qui
croît en abondance fur les bords de la mer, dans
quelques anfes qu’ il décore magnifiquement. Son
écorce eft employée pour faire dés cordes. On lô
nomme aufli makaut. « ( Voye£ Ketmie. )
BARUCE. Clufius décrit fous ce nom le fruit
du hura L. {Voyeç SA B L IER . )
BARYOSMA TONGO. Ga»rtn. de Fruét. &
Sem. 2, pag. 73 , tab. 93. C ’ eft la même plante que
le coumaruna d’Aublet. ( Voye£ C oU M A R O U &
T aralé. )
BARYXYLE roufleâtre. Baryxylum rufum. Lour-
Flor. cochin. z*