
anthères plus groffes, peut-être les feules fertiles;
trois autres filarnens de grandeur moyenne ; les
quatre derniers plus courts , à anthères plus petites
, ovales 3 obtufes.
4°. Un ovaire libre, feflîle, ovale , comprimé,
convexe d'un c ô té , velu ; un ftyle filiforme , incliné
, un peu plus long que les étamines moyennes;
ftigmate p e tit, en tête , prefque bifide.
Le fruit confifte en. une goufle grande, élargie,
comprimée, à une feule lo g e , renfermant plu-
fieurs femences larges, aplaties, arrondies.
Obfirvations. C e genre, établi par M. Palifot-
Beauvois, fe rapproche d’une part de Youtea &
vouapa d’Aublet ( macrolobium Schreb. & Willd. ) j
de l’autre, du perivoa & eperua d’Aublet ( dimorr
pha Schreb. & Willd. ). 11 diffère du vouapa par
les dix étamines libres, par l’ovaire fefiîle ; de
Youtea par le même caractère, ce dernier genre
n’ayant que quatre étamines, dont une fterile.
Dans le perivoa & Y eperua, les étamines font dia-
delphes, l’ovaire pédicellé ; la forme du calice &
de la corolle différente.
Dans les quatre genres cités plus haut comme
très-rapprochés de Yanthonotha, M. de Jnffieu
défîgne fous le nom de braftée leur enveloppe
extérieure; il appelle calice les divifions pétaloïdes
& colorées placées intérieurement, & corolle le
feul pétale inféré plus intérieurement que les autres
divifions. L’affinité de 1 -anthonotha avec ces
quatre genres femble exiger la même dénominat
io n , qui en effet a été employée par M. Palifot-
Beauvois.
« Mais dans ce genre, dit ce favant, la braétée
eft un corps d’une feule p iè ce , perfiftant, qui fe
drvife profondément en deux lobes égaux ; elle
eft une continuité de l’écorce. Les quatre divifions
Intérieures paroiflent avoir le même point d’ infer-
tibn que les étamines ; elles font inégales. La di-
vifion échancrée femble remplacer l’étendard, &
les autres divifions tiennent lieu des a ile s , fi ce
n’ eft qu’il s’en trouve trois. Quant au pétale onguiculé,
il a , comme la carène de toutes les Iégu-
mineufes, un point d’ infertion plus intérieur ; il
n’embraflè pas, comme elle , aum immédiatement
les étamines & l’ovaire., mais feulement ce dern
ie r , q u’il entoure plus immédiatement dans fa
jeunefle.
» D’après cette obferv.axion, continue 1s même
auteur, ne ,pourroit-on pas regarder la. braétée
çomme un vrai calice bifide, les divifions pétaloïdes
& le pétale ongniculé comme une.ppro’de
irrégulière, à cinq pétales, dont ce dernier eft
analogue à la carène, & la divifîon échancrée, à
l ’ ëçendar.d ? Si cette idée eft fufcepti.ble d’être
adoptée, n’en peut-on pas conclure par analogie,
-qu*il en eft de même des quatre autres genres
eperua , perivoa , outea, vouapà.3 dont le pétale
unique remplace la carène, & qui tous fe diftin-
guent entr’eux par des différences, foit dans le
nombre des étamines, foit dans la forme & le
nombre des autres parties acceffoires de la fleur. »
E s P â c e s.
i . A n th on othe à grandes feuilles. Anthonota
macrophylla. Palif.
Anthonotha foliis abrupte pinnatis , bi feu trijugisy
foliolis' oblongis, acuminatis y floribus paniculatis ,
axillaribus.
Anthonotha macrophylla , folia bi feu trijuga y
petiolo baß tumido y foliolis oblongis , acuminatis
flores paniculati , axillares. Palifot-Beauvois, Flor.
d’Oware , pag. 7 1 . tab. 42.
Arbriffeau divifé en rameaux glabres, alternes,
cylindriques, garnis de feuilles alternes, pétio-
lé es , ailées fans impaire , compofées de quatre
ou fix folioles grandes, oblongues , pédicellées,
oppofées , très-entières à leurs bords, acuminées
à leur fommet, un peu rétrécies à leur bafe, à
nervures latérales, fimpies , obliques ; les pédi-
celîes courts, un peu élargis; le pétiole commun
renflé à-fa hàfe.
Les fleurs font difpofées dans l’aiffelle des feuilles
en panicules médiocrement ramifiées , beaucoup
plus courtes que les feuilles. Ces fleurs font allez
petites , alternes ou éparfes, foutenues par des
pédîcelies courts, fimpies, filiformes ; les étamines
les plus grandes, & même plufieurs des autres
Taillantes hors de la corolle. Les gouffes font grandes
, oblongues, arrondies à un de leurs côtés,
comprimées, brufquement rétrécies d’ un côté à
leur bafe, terminées par une pointe un peu courbé
e ; elles contiennent quelques femences larges,
arrondies, comprimées.
Cette plante a été recueillie par M. Palifot-
Beauvois dans le royaume d’Oware, entre la ville
de ce nom & Buonopozo, fur le bord des rivières.
T?
AN TH O R A . Efpèce d’aconit à fleurs jaunes
( dconïtum anthora Linn. ) , ainfi nommée parce
qu’ on prétend qu’elle corrige l’aétion pernicieufe
du Mo/u,. autre aconit à fleurs, bleues. ( f^oyeç
Aconit. )
ANTHOSPERME. Anthofpermum. C e genre
appartient à la famille des rubiacées ; il comprend
des plantes exotiques à l’Europe, à tige ligneufe,
dont les feuilles font verticiilées; les fleurs petites
& axillaires, dont les ovaires ou les étamines avortent
affez fréquemment, furtout dans les1 jardins.
11 a pour caractère effentiel :
Un calice fort petit, a quatre dents y une corolle à
tube court y le limbe a quatre divifions y quatre êta - 1
mines f un ovaire inférieur ; U fruit oblong , partagé 1
en deux graines a fa maturité.
Obfervations. Aux trois efpèces décrites par
M. de Lamarck, on peut en ajouter une qua- I
trième , a la vérité peu connue , mentionnée par
Thunberg fous le nom à'anthofpermum ( feabrum),
foliis convolutis , canaliculato -fubulatis , jfeabris. ;
Thunb, Prodr. pag. 32.
Le même auteur a nommé anthofpermum lan-
ceolatum la plante décrite par Linné fils, & qu’ il
a appelée anthofpermum herbaceum.
ANTHOSPERMUM. (Voy. A n th o s pe rm e .)
ANTHOXANTHUM. (Voye^ Fl o u v e .)
ANTHRISCUS. Perf. Synopf. Plant. 1. p/320.
M. Perfoon a réuni dans ce genre plufieurs efpèces
de feandix Linn., en particulier le fçandix anthrifi
cus. Ce nom avoit été employé par Pline & Dale-
jehamp pour défigner la même plante. Jean Bauhin
l’a également adopté. M- de Lamarck l’a décrite
fous le nom de chs'ophyLlum anthrifeus. ( Voye£
C erfeuil, nos. 12 , 13 & 14. ) Ce.font les trois
efpèces dont M. Perfoon a formé fon nouveau
genre, & auquel il donne pour cara&ère effentiel:
Un involucre partiel droit, lancéolé; les femences
ovales, chargées de poils rudes y furrpontêes d’un long
bec glabre.
ANTHYLLIDE. Anthyllis. Les anthyllides aiment
les lieux arides, élevés &r folitaires. Les unes
{anthyllis barba Jovis) fe font diftinguer par le
brillant argenté St. fo.yetix de leurs nombreuses folioles,
par l'effet de -leurs fleurs, ramaffées en bouquets
d’ un beau jaune-doré; d’ autres {anthyllis
cretica ) brillent fur le fommet des montagnes,.où
elles étalent leur corolle d’un rouge-pourpre, &
leur feuillage riche & argenté; quelques autres (an--
thyllis erinacea-tragacantkoides) ont fixé leur féjour
dans les gorges affreufes & folitaires de l’Atlas ,
'dans celles du Liban, où quelquefois, par leurs
raméaux hériffés de pointes épineufes, elles fem-
blent prendre le caractère fâuvagedes lieux qu’elles
habitent; d’autres enfin,^fuyant de plus en
plus les plaines fertiles & riantes, ont pénétré jufue
dans les fables du défert. Elles y deviennent
’autant plus hifpides & ruftiques , qu’elles^s’éloi-
gnent davantage des terrains cultivés. L’ anthyllis
vulneraria forme de charmans parterres fur les pâturages
fecs des montagnes, où leprs groffes tête s
de fleurs-jaunes., blanches, mélangées de pourpré
& de rouge, offrent je ne- fais quoi de riant & de
gai. C ’eft dans les fols arides & pierreux que l’ on
rencontre Yanthyllis tetraphylla , & fur les revers
des collines de l’ Atlas que j’ai recueilli Yqnthyllis
hamofa. Une autre, Y anthyllis Gerardi3 crpîçà l'ombre
des pins, fur les côtes élevées & maritimes de
la Provence. Ces obfervations prouvent la jultefie
du coup-d’ocil de cet homme de génie, qui a réuni
en un feul genre, des plantes que les Anciens
avoient prefqu’ ifolées, quoique très-rapprochées
dans l’o;dre naturel, tant par leur fru&ification
que par leur lieu natal. Tour ne fo r t, gêne par fa
nivilion des plan'-es en herbe & en arbres, avoir
été forcé de faire un genre à part des efpèces li-
gneufes, fous le nom de barba Jovis ; il donne aux
efpèces he rbacées le nom de vulneraria.
•M. de Lamarck a réuni aux anthyllidrs le genre
chenus, Linn., qui n’-en diffère en effet que par fon
calice à cinq arêtes plumeufes, un peu plus longues
que la corolle ; par. les ailes très-courtes, par
le fruit à une feulé femence velue. D’ ailleurs, ce
nom d'êbenus pouvoit induire en erreur, & porter
à croire qu’il étoit queftïon de cet arbre dont le
bois fournit ce bel ébène noir , fi agréablement
employé dans les ouvrages de mofaïque Srde marqueterie
, & qui eft une pfpèce de diofpyros. Quelques
efpèces de ce genre ont fubi une réforme né-
ceffaire. Ainfi l’anthyllis afpalatoides a été renvoyé
aux afpalates 3 n°. 33 , & Y anthyllis hermannie. au
n°. 25). \Janthyllis involucrata a été rappelé parmi
les loti ers, n°. 22. L’ anthyllis quinqueflora Linn.
Suppl, paroît être la même plante que Yononis par*
vifiora Thunb.
Le nom d’anthyllis. a été employé par les Anciens
& appliqué à plufieurs plantes différentes ,
toutes plus ou moins velues ; il paroît formé de
deux mots, grecs, qui lignifient fleurs velues. En
effet, la plupart dés efpèces d’anthyllide ont leur
calice couvert de poils. M. de Lamarck a donné
dans les lllufirations.3 tab. 6.15,.la figure de 1’ 'anthyllis
vulneraria, fig. 1 de Y anthyllis montana,3 fig, 2 ,
& des détails fur la fruétificauon tirés deG*rtner j
de Y anthyllis tetraphylla. fig. 3 , & de Y anthyllis
barba Jovis 3 fig, 4.
* Plantes herbacées.
' 8.* A n th y l l iu e à plufieurs têtes, Anthyllis
polycephala. Des fon t^
| Anthyllis vUlofifflma , foliis pinnatis , foliolis
| squalïbus, longe ellipticis. y capitulis diflinbtls 3 fejjt-
: libus, altérais. Desfont. Flor. allant. 2. pag. iyqv
tab. 19J.
Ses tiges: fpnt fimpies ou à peine rameutes,
hautes de deux ou trois pieds,.couchées, cylindriques
, très-velues ; fes feuilles compofées dé
cip4 â huit paires de folioles elliptiques, oblongues
, obtüiés, velues, blanchâtres, munies à leur
bafe de deux ftipules de même forme. Les fleurs
font réunies en quatre ou fept gros paquets alternes
3 feffiles, diftàns, arrondis en tête. Le calice
eft oblong, un peu enflé, très-velu, à cinq dents
Xé'ïacéesxU corolle jaune,.de.la grandeur de celle