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bafe, à deux lobes peu profonds, divergetis3 très-
obtus, coriaces, prefque glabres à leurs deux faces
; les fleurs en grappes terminales, droites,
comenteufes ; le calice velu ; les pétales oblongs;
les fi lame ns rrès-faillans ; l’ovaire velu ; le ftyle
long, pubefcent, recourbé. Je ne connois point
les fruits’.
Cette plante a été cultivée au Jardin de Tria-
non en 1764. ( V . f in herb. Jujf.)
25. Bauhine a grandes fleurs. Baukinia grandi-
fora. Juif.
Baukinia foliis lato - ovatis , fubths. tômentofis ;
lobis obtujis ; fort bus maximis , geminis ; ramis pu-
frefcentibus , fpinis geminis. ( N. )
Cette belle efpèce , remarquable par fes grandes
fleurs, par la largeur des pétales, fe rapproche
du baukinia Jpinofa ( pauletia C a v .) . Ses rameaux
font cylindriques, pubefcens dans leur jeunefl'e ;
les feuilles larges, ovales, en coeur, à deux lobes
courts, arrondis, obtusi tomenteufes en deffous,
à neuf nervures 5 deux épines à leur bafe. Les j
fleurs font latérales, pédicellées, géminées à l'ex- :
trémité d’ un pédoncule commun. Le calice eft
tubulé, pubefcent, ainfi que les pédoncules ; la
oorolle très-grande , longue d'environ trois pouces;
les pétales larges, lancéolés, d’ un blanc-jaunâtre
; les étamines à peine de la longueur des
pétales. Les fruits n’ont point été obfervés.
Cette plante a été rapportée du Pérou par Dom-
bey. J) ( V. f in herb. Jujf. )
24. B a u h i n e à grandes feuilles. Baukinia ma-
cropkylla.
. Baukinia- foliis -profun de bilobatis , àcuminatis 3
fubths fu lv ls ; lobis quinquenerviis; leguminibùs ellip-
ticis3 marginatis. (N . )
. , .Cette belle plante a des tiges & des rameaux
glabres; des feuilles alternes, fort .amples,, don-
‘guement pétioléès, d’ un vert-foncé & luifant en
d iffus , .d’un jaune-pâle en defldus, glabres., di-
vifées, prefque jufqu’ à leur bafe, en deux grands
JobeSjOyaleSjy entiers;, acuminés, à cinq nervures,
j^ n ’^ pas,.vudes fleurs. Les gouffes font çompri-
,m£e$ , longues de trois pouces , fur un de? large,
„elliptiques, rétrécies à leurs deux extrémités , à
bordures faillantes, jelevées.; les femences de là
groffeur d’ un haricot, noires, luifantes. ovales.
Le lieu natal de cette plante n’eft1 pas bien
connu. M. deJuflïeu la foupçonne d’Amérique, f)
( V. ƒ. in herb. Jujf. )
. * Bauhinia- ( candida ) , foins cordatis, fubths
pubefcentïbùs f-lbbis ovatis, o b tufs ; calicibus fitpernè
attenuatis, elongatis. Ait. Hort. Kew.
Bauhinia (^.diphylla ) , foliis binatis ; foliolis
B E C
in&qualibiLS, obtufis, quinquenerviis; cirrho fmplîci
laterali. Sym. Iter ad régît. Avant. 3.. Lond. 1800;
tab. 7. In India.
BAUHINIA.. ( Voyei B a u h i n e . )
BAUMGARTIA. Moench. ( Vôyei Epibate-
r i u m , Suppl., auquel ce genre paroît devoir être
rapporté. )
BÀZÀRA : nom arabe de la pulicaire (plantage
pfyIlium L. ) , fuivant Dalechamp.
BEAUHARNOISE à fruits pendans. Beauhar-
noifia fmftipendula. Ruiz & PaV.
Beauharnoifia foliis lanceolato-ellipticis ; floribus
uni-ternis , terminalibus. Ruiz & Pav. Annal. Muf,
Hift. Nat. Parif. vol. 11. pag. 71 .
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes,
irrégulières, polypétalées, qui fe rapproche
de la famille des guttifères, & comprend des
arbriffeaux exotiques à l'Eurqpè, à feuilles oppo-
fées ; les fleurs terminales, folitaires ou ternées.
Le caradlère effentiel de ce genre eft d’avoir :
I Un calice a deux folioles ; une corolle a quatre
pétales ; des anthères nombreufes , jèjjiles ; quatre
ftyles ; une pomme a quatre femences.
On ne connoîc encore qu’ une feule efpèce qui
appartienne à ce genre. C ’eft un arbrifleau haut
de dix-huit à vingt pieds & plus. Son tronc fe
divife en rameaux étalés, opoofés, articulés, un
peu comprimés, garnis de feuilles pétioléès, op*
pofées, lancéolées , elliptiques, très-entières,
luifantes , longues -d'environ un pouce 8<r demi,
larges d’ un demi-pou’cé.-Les fleurs font" pédoncu-
lées, terminales , folitaires , géminées ou ternées,
accompagnées ', à'la bafe des pécioles, de deux
bradées ovales-lancéolées, caduques.
Le calice eft compdfé de deux folioles ovales,
concaves, réfléchies, caduques,; la corolle jaunâtre
, à quatre pétales ovales, deux extérieurs
o p p o fé sd eu x intérieurs beaucoup plus larges;
les étamines iromhréufes, inférées fur fe réceptacle
; point de fi! âme fis ; les anthères feftiles, linéaires',
réunies à leur bà'fè par un ar.neaurtrès-
.court, à deuxjloges, répandant leur pquffière par
.deux pores latéraux. L’ovaire eft libre, en ovale
renverfé, fuimonté de quatre ftyles rapprochés a
leur bafe , puis; divergens ; les ftigmates Amples,
obtus. Le-fruit eft une pomme turbinée, pendante,
revêtue d’une écorce coriace , divifée en
quatre-loges par une cloifon membraneufe ,/con!’
tenant quatre femences jaunâtres..
Cette plante croît dans les andes du Pérou, h
BECHION : nom tiré du grec, que l’ on a donne
B E F 601
au tuflîlage, parce qu’ il étoit employé contre la
toux : d’où vient le nom de plantes béckiques, donné
à toutes celles qui ont la même propriété.
BECKEA ou BGECKEA. (Voye{ T io n g in e . )
BECKMANNIA. Hoft. ( Voye{ A l p i s t e ,
Suppl- )
BEDARINGI :nom arabe de la méliffe, fuivant
Dalechamp.
BÉDEGUAR , efpèce de tumeur ou gale chevelue
, produite fur le rofier par la piqûre d’un
infeéke du genre cynips. On lui a attribué beaucoup
de vertus, qui fe réduifent à la qualité af-
tringente propre au rofier.
BEEDELSNOEREN : nom flamand d’un arbre
nommé , fur la côte malabare, tfiera-famflravadi,
fuivant Rheed, Hort. malab. 4 , pag. iy , tab. 17,
que Linné a réuni à fon genre eugenia, fous le nom
d’eugenia acutangula, & qui doit être réuni au fira-
vadium Jufi. (Voye[ JAMBOSIER, n°. 5, &STRA-
VADÏ, Suppl. )
BEESHA. On nomme ainfi, fur la côte malabare
, une efpèce de bambou citée par Rheed,
Hort. malab. J , pag. 1 19 , tab. 60.
BEETKLIM : nom flamand de la bafelle , que
l’on mange dans l’Inde, apprêtée comme l’épinard.
BÉFARE , BEFARIA ou plutôt BEJARIA-
Des obfervations faites par M. Ventenat fur la
ftrutture des fruits de ce genre, prouvent évidemment
, félon lu i, qu’ il appartient à la famille
des rofages. C e même favant remarque encore
que 1 *acunna oblonga —■ lanceoldta ( Syft. veget.
Flor. peruv. ), qu’il a obfervées dans l’nerbier de
Dombey, fe rapportent au genre befaria, & que
même ces efpèces ne diffèrent pas des bejaria &f-
tuans & refnofa Linn., ainfi que l’avoit déjà remarqué
M. Zéa (Annal, de fcienc. nat. vol. 3,
Pa8- I U )• C e même botanifte, M. Zéa , difciple
du célèbre Mutis , a prévenu qu’il falloit écrire
bejaria & non befaria. Béjar, ami intime de
Mutis, étoit profelfeur de botanique à Cadix.
i A cès obfervations nous ajouterons la description
d’une nouvelle efpèce de bejaria , découverte
par Michaux dans la Floride occidentale, figurée
par Ventenat, cultivée chez C e ls , de graines
rapportées par Bofc.
3- BÉFARE à grappes. Bejaria racemofa. Vent.
Bejaria foliis fejfilibus, lanceolatis , integerrimis ,
utrinquè glabris ; racemis terminalibus , corollis in a-
qualibus. Vent. Hort. Celf. pag. & tab. y i.
Botanique, Supplément. Tome l .
B E G
«. Caule ramifqae hifpidis.
£. Caule ramifque glabris.
Befaria (paniculata) , ramis kifpidijjimis ; foliis
■ ovali-lanceolatis, glabris ; paniculâ fubaphyllâ, mul-
tiflorâ y glutinofâ. Mich. Flor. boréal. Amer. 1.
pag. 280. tab. 16.
Arbriffeau élégant, remarquable par fes grandes
& belles fleurs. Ses tiges font droites, plus ou
moins vifqueufes, hautes de trois à quatre pieds,
hifpides, quelquefois glabres, rameufes ; les feuilles
alternes, prefque feftiles, perfiftantes,rapprochées
, ovales-lancéolées, très-entières , aiguës,
rétrécies, à leur b afe, en un pétiole court ; glabres
, luifantes en deftus, plus pâles en deffous,
un peu pileufes fur leur principale nervure. Les
fleurs font d’un blanc légèrement teint de pourpre,
difpofées en grappes terminales, point axillaires
, Amples ou rameufes j pédicellées, accompagnées
de braétées très-petites, lancéolées ; le
calice glabre, très court; la corolle à fept pétales
un peu adhérens à leur bafe , inégaux , oblongs,
obtus, dilatés vers leur,Commet ; le ftigmate en
tê te , à fept ftries. Le fruit confifte en une capfule
globuleufe ,d e la grofleur d’ un pois, avec laquelle
« perfiftent le calice & le ftyle, di.vifée en fept lo ges
, s’ouvrant en fept valves ; les cloifons formées
par les bords rentrans des valves ; un placenta
central, cylindrique, dilaté, & divifé à fon Commet
en lobes qui pénètrent chacun dans une loge 5
des femences nombreufes, oblongues, rouflea*
trè s , fort menues.
Cette plante croît aux lieux fablonneux , dans
la Floride. ( V, f. Comm. Bofc. )
BEFARIA. ( Voye[ B É FAR E . )
BEFBASE. Dans les (Euvres d’Avicenne on
trouve fous ce nom le macis de la mufeade, fuivant
Clufius.
BÉGONE. Bégonia. C e genre a été fùcceflive-
ment éclairci & augmenté par Lhéritier & Dryan-
d er, & les efpèces diftribuées dans un ordre nouveau
, ainfi qu’il fuit.
E s p e c e s .
* Efpèces pourvues de tige , a feuilles en coeur.
I . BÉGONE luifante. Bégonia nitida. Dryand.
Bégonia fruticofa, erefta, foliis glaberrimis , in&-
qualiter cordatis , obfolcte dent a lis; cap fui a alâ maxi-
mâ y fubrotundâ. Dryand. A& . Soc. Linn. f ond. 1.
pag. 159. — A it. Hçrt. Kcw. 3 -pag. 3J2.
Bégonia (obliqua ) , fruticofa , foliis obliqué cordatis
y carnofs , glaberrimis ; ftipulis tripteris. Lhér.
Stirp. pag. 95. tab. 46. ( Excluf. fynon.) — Lam.
111. Gen. tab. 778.
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