
moucheté de taches qui imitent des cara&ères.
L ’un eft le fideroxylum inerme Linn. 5 l’autre le pi-
ratinera Aubl. tab. 340.
B o is léger : arbre de l’ ifthme de Panama, remarquable
par la légéreté de Ton bois s 'il eft de
la groffeur d’ un orme. Son tronc eft droit, & fa
feuille reffemble à celle du noyer. On en fait , dans
le pays , des radeaux pour aller à la pêche & tra-
verfer les rivières. Le Recueil des voyages ne
donne pas d’autres renfeignemens fur cet arbre.
B o is lézard , Bois d’agouti. Ces deux
noms font fynonymes à Saint-Domingue. Suivant
Nicholfon , ils font donnés à une efpèce de gatti-
lier à feuilles ternées (vitex divaricata Sx?a ttz ).
Il paroît qu’il eft ainfi nommé, parce que les agoutis
& les lézards fe pratiquent des demeures dans
le creux de fon tronc.
B ois de liège. On donne ce nom, dans nos
différentes colonies , à plufieurs arbres dont le
bois eft fi léger, qu’il fert, au lieu de liè g e , pour
faire flotter les filets. Ils portent aufli ceux de bais
de jlo t ou de fléau , bois fifleux & mahaut.
B o is de lièvre. Le cytife eft, dit-on, ainfi
nommé dans les Alpes.
Bois LONG. C ’eft le pao comprido des Portugais
du Para, ainfi nommé parce qu’ il a un tronc droit
& fimple , très-élevé , terminé, feulement à fon
fommet, par un feuillage difpofé en boule. La
defcription qu’en donne Frefneau dans les Mémoires
de l 1 Académie des fciences, année 17^1 , pag.
326, fait préfumer que c ’eft le même que le caoutchouc
ou arbre à la gomme élaftique.
Bois de losteau. On donne ce nom, à l’ Ile-
de-France , à un petit arbre dont Commerfon
avoit fait fon genre antirrh&a , qui a été depuis
réuni par Lamarck au malanea Aubl. Son écorce
paffe pour un fpécifique dans les diarrhées & les
dyffenteries. Son bois eft blanc, & fufceptible
d’un beau poli;
Bois de lumière. Palo de lui des Efpagnols.
On raconte que la plante de ce nom s’enflamme,
comme la fraxinelle, à l’approche d’une flamme ,
& donne une lumière affez vive. Il eft probable
qu’elle eft couverte d’une fubftance. On ne fait à
quel genre elle appartient.
Bois macaque de Cayenne : arbrifleau de la
famille des mélaftomes, nommé tococo par les Ga-
lib is , & dont Aublet a fait le genre tococa. Son
fruit eft recherché par les linges macaques, d’où
lui vient fon nom.
B o is madame de la Martinique. C ’eft, fuivant
Terraffon, le mathiola fcabra Linn.
B ols MADRE. Le gymnanthes lucida 5\vartZ eft
fous ce nom dans Y Herbier des Antilles de Surian.
Bois de mahogoni. « Le nom de bois d’acajou
, dit M. Palifot-Beauvois, n’a aucun rapport
avec l’acajou ( cajfuvium Linn. ) , défigné dans les
Antilles fous les noms d’acajou-pomme ou acajou-
noix. Le bois de mahogoni eft le fwietenia mahogoni
, plus particuliérement défigné fous le nom
d’acajou-plan;.he. On en diftingue de deux fortes :
1°. Y acajou franc t dont on fait plus communément
les meubles ; il eft veiné, plus ou moins
rouge j 2°. l’acajou bâtard, qui a les feuilles & les
fruits plus petits , & dont le bois , agréablement
moucheté, eft plus cher, eft très-recherché pour
les meubles. Ces deux arbres parviennent quelquefois
à une groffeur prodigieufe. On en a conf-
tnuit des tables d’une feule pièce , qui pouvoient
fervir à un repas de quinze couverts.
B o is DE MAÏS. C ’eft le memecylon cordatum
Lam.
Bois major. Les habitans dé Saint-Domingue
donnent ce nom à Yerytkroxylum are0latum , dont
les feuilles font arrondies au Yommet, & un peu en
forme de fpatule. L’ arbre ne s’élève qu’à une petite
hauteur, mais il ûevient affez gros. Son bois
eft flexible, compacte, blanchâtre, très-eftimé
pour faire des brancards de voiture. Defportes
nous apprend que, dans quelques quartiers, on le
prend pour une efpèce de bois de rofe j il fait encore
mention d’une autre efpèce de bois major,
employé aux mêmes ufages, dont les feuilles font
plus petites & plus épaiffes. Ne feroit-ce pas iVy-
throxylum kavanerife ?
Nicholfon appelle bois major ou bois de cheval
une plante différente, que , faute de defcription
fuffifante , on ne peut rapporter à fon genre.
C ’eft, d’après lui, un arbufte qui croît en buiffoft,
dont les tiges font remplies de beaucoup de
moelle, comme celles du fureau. Ses feuilles font
alongées, pointues, rudes au toucher, d’un vert-
pâle à leurs deux faces. Les feuilles font employées
en déco&ion pour panfer les plaies des
chevaux.
B o is A malingres : efpèce de tournefortia des
Antilles.
Bois MANCHE-HOUE. C ’e ft, fuivant Richard,
une efpèce de clavalier ( lanthoxylum Linn. ) ,
dont les Nègres font les manches de leur houe,
d’où lui vient fon nom vulgaire.
B o is mandron. On donne ce nom à un arbre
qui, félon Nicholfon, a des feuilles de differentes
grandeurs. Defportes n’en fait aucune mention.
Bois marbré ou Bois m féroles. On donne
ce nom , fuivant Nicholfon , à un arbre- dont le
bois eft tacheté & veiné comme du marbre j il a
été trouvé pour la première fois à Cayenne , fur
l’habitation de M. de Féroles, gouverneur : d’où
lui vient fon nom deferolia. Aubl.
Bois marguerite. C ’eft le cordia tetrapkylla
Aubl. ( Voyei Sebestier. )
Bois marie : nom qu’ on donne quelquefois au
caluba ( calophyllum Linn. ) , qui eft le palo-maria
des Philippines.
Bois de mèche. ( Voyei Apeiba, n®. 2.) On
donne encore ce nom i.Yagave fetida3 employé
aux mêmes ufages.
Bois menuisier. C ’eft le portera, réuni aux
trifihilia par Swartz & Willdenow. ( Voyei T r i -
CHILIE. )
Bois de merde. ( Voyei Bois c a c a .)
Bois de merle. On nomme ainfi , à l ’Ile-de-
France , un arbufte de la famille des faponniers,
qui fe couvre de fruits recherchés par les merles.
Commerfon en a fait fon genre ornitrophe. il eft
très-différent du bois joli-coeur, nommé aufli, en
quelques lieux , bois de merle. ( P'oyei CtLASTRE,
n°. 8, & Senacia, 111. & Suppl.)
Bois des Moluques. On nomme ainfi l’ ar-
briffeau qui fournit la graine de tilli ( croton ti-
glium) , parce qu’il croît dans les Moluques.
Bois moussé. Préfontaine, dans fa Maifon ruf
tique de Cayenne, parle d’ un bois ainfi nommé, qui
eft mou, très-léger, employé pour faire le* chevilles
qui attachent les bardeaux ou lattes fur les
toits. On en fait aufli des chevrons & des échelles.
Il n’ indique d’ailleurs aucun caractère qui
puiffe aider à le faire connoître.
Bois nagone de Cayenne. C ’e ft, fuivant Richard,
une efpèce de mirobolan.
Bois de natte. ( Voyei Nattier.)
Bois de nèfle. A Pîle Bourbon on donne ce
nom à une efpèce d'eugenia ou jambofier , parce
que fon fruit, qui eft d’une faveur médiocre , a
quelque reffemblance avec les nèfles. C ’ eft un petit
arbre d’un port extrêmement agréable.
Bois néphrétique : bois jaunâtre, compare,
pefant, d’une faveur amère & un. peu âiffre , apporté
du Mexique ÿ il a la propriété de teindre
l’eau dans laquelle on le fait macérer j elle paroît
jaune fi on place le vafe entre l’oeil & la lumière,
& bleue fi on tourne le dos- au jour. Son iofwfioa
eft très-apériti v e , & employée dans la néphrétiq
u e , d’où lui vient fon nom. Linné a dit , & beaucoup
d’autres ont répété avec lu i, que l’arbre qui
fournit ce bois eft le même que celui qui donne la
noix de ben, connu long-tems fous le nom de gui-
landina moringa Linn., & que Juflïeu & Lamarck
ont féparé fous le nom générique de moringa : cependant
le moringa croît en Alie & non au Mexique
; & dans les deferiptions que Rumphe &
Rheed en donnent, il n’eft point fait mention du
bois néphrétique. On peut donc encore fufpendre
fon* jugement fur l ’identité de ce bois avec celui
qui donne le ben. Bernard de Juflieu foupçonnoic
quelqu'affinité de ce bois avec celui du frêne, qui
donne une teinture prefque pareille} mais il ne
croyoit pas cependant ce motif fuffifant pour établir
fon opinion. En Europe on donne quelquefois '
le nom de bois néphrétique au bouleau , parce qu’ il
a quelques propriétés analogues. {Jujf.)
Bois noir : nom que l ’on donne à différens
arbres , à un diofpyros, à caufe de la coul ur de
fon bois j au mimofa lebbek , parce que fon feuillage,
en vieilliffant, acquiert un verc-noirâtre-&
fombre. Suivant Nicholfon, le bois noir de Saint-
Domingue eft un arbre à feuilles oppoTées , d’ un
vert tirant fur le noir ; il n’en dit rien de plus.
\Jafpalat-ébene des Antilles y porte le même nom.
B o is d ’ o l i v e . A l ’île Bourbon on donne ce
nom à un olivier qui reffemble beaucoup à l’olivier
cultivé, recherché pour les ouvrages de tour.
A l’ Ile-de-France on le donne à l’olivetier (eUo-
dendrum ) , que Commerfon nommoit rubentia ,
bois rouge..
Bois d ’ o r . C ’eft le charme de Virginie.
B o is d ’ o r e il l e . On lit dans la Matière médicale
de Desbois, que l’écorce du garou étoit employée
dans le pays d’ A unis pour percer les oreilles des
enfans, afin de les préferver, par l’écoulement
qu’elle occafionne, des accidens de l’enfance, fur-
tout de ceux de la dentition ; ce qui lui avoit fait
donner le nom de bois et oreille.
B o is d ’ o r m e . On. donne ce nom, dans les
colonies, à deux efpèces d’arbres bien différens:
1°. au M i c o c o u l i e r , n°. 6 ( celds micrantha
Lam.)‘j 2°. au G u A z a m a Lam. ( theobroma gua-
lama Linn. ) . f Voyei ces mots. )
Bois d ’ o r t ie * B o is d e f r é d o c h e ,, B o is
p e l é . Defportes indique deux efpèces de bois
d’ortie, dont les feuilles, lancéolées , grêles & rares,
reftemblent- à celles du myrte. « C’ eft, dit-il,,
un* arbre affez élève , dont le bois dur & folide eft
propre à bâtir. « Nicholfon en parle dans'les mêmes
termes, « Son bois, dit-il , eft recherché par
* tes charpentiers $ il dure long-tems, pourvu qu on
O o o o ;