
2°. Une corolle monopétale, tubulée, dm fée à
fon limbe en cinq découpures.
3°. Quatorze ou dix huit étamines renfermées
dans le tub e, attachées fur (es parois.
4°. Un ovaire libre, furmonté d’un feul ftyle,
terminé par un ftjgmace à trois découpures.
Le fruit confifte en une capfule accompagnée du
calice perfiitant, à trois faces, divifée en trois
loges, contenari plufieurs femences lenticulaires,
arrachées aux cloifons, contiguës chacune avec la
paroi de chaque valve.
Cette plante croît au Pérou, dans les lieux arides
& pierreux, le long des routes.
BALAI-DOUX, HERBE A BALAI : nom que
Ton donne, félon M. Palifot-Beauvois, dans les
Antilles & dans la partie françaife de Saint-Domingue,
à la fcopaire (fcoparia dulcisLinn. ) , parce
que les Noirs, lorfqu’ ils ont befoin de balai, emploient
une poignée de cette herbe très-commune
dans le pays, & qu’ils- vont cueillir au moment
même de s’en fervir. Dans la partie de Saint-Domingue
, où la fcopaire'eft plus rare, elle eft remplacée
pour cet ufage par Xurena lobata Linn., appelée
couffer par les colons , ou par le fida dméri-
eana y q u e , dans quelques quartiers , on appelle
herbe de dou^e heures y parce que fes pétales ne
commencent à s’épanouir que vers midi, & fe
referment deux ou trois heures après.
BALAM-PULI.I : nom maîabare du tamarin,
figuré par Rheede dans YHort. malab. vol. i ,
tab. 23.
BALANA-BONE : nom caraïbe de l’acacie ou
fenficive épineufe, fuivant Nicholfon.
BALANG-HAS : efpèce de fterculier de Ceilan
( flerculia balanghas L in n .) , figurée dans YHort*
malab. vol. i , tab. 4 9 , & dans la Monadelphie
de Cavanilles, tab. 143. ( Voye1 Sterculier ,
n°. 1.)
BALANGUE ( Gærn. de Fruéh & Sem. 2. pag.
485. tab. 18.3.) , fruit de Madagafcar, décrit &
figuré par Gærtner. C ’eft une petite baie globu-
leufe, noirâtre, charnue à une ou deux loges, réparées
, dans ce dernier cas, par une éloifon mem-
braneufe, contenant deux femences blanchâtres,
en coeur renverfé, attachées au fond de la baie,
entièrement enveloppées par un arille fée 5 l’embryon
muni d’un périfpermecharnuj les cotylédons
foliacés j la radicule courte , droite , cylindrique,
La plante qui produit ce fruit n'eft pas connue.
BALANOPHORA. ( Voye[ Balanophore.)
BALANOPHORE fongueufe. Balanophorafun§
gofa. Lam. 111. tab. 742.
Cynomorium ( balanophora ) , fiipite fquamofo
| amentô ob longo; fquamis patulis , oblùngo lanceola--
tisi Willd. Spec. Plant. 4. pag. 177.
Ce genre par oit devoir être réuni aux cynomorium
Linn. ( Voye^ Cyn om a iR, 2 , pag. 24:.)
BALANOPTERIS. C ’ eft le nom que Gærtner a
donné au' molavi des Philippines, qui eW Yheri-
tiera littoralis. Ait. & Lam. ( Voye£ Mo l l a v i .)
B A L A N T I , petit arbre des îles Philippines,
remarquable par fes feuilles, ombiliquées, allez
femblables à celles du binonga des mêmes îles , qui
eft le ricinus mappa Linn. Camelli dit que fes lè-
mences reftèfriblent auffi à celles du ricin. Il ajoute
que fes racines font employées dans la dylTenterie.
j W )
B AL ANUS : nom donné par quelques anciens
auteurs au ben (-moringa oleifera\ .
BALASBAS. ( wm Ê Aniolang , Suppl.)
BALASSEN, BALESSAN : noms égyptiens du
baume de Judée, félon Profper Alpin.
! . B AL A T ÀN A : nom caraïbe des großes bananes.
B AL A T AS. Plufieurs arbres étrangers portent
! ce nom. Préfontaine, dans fa Maifon rufiique de
Cayenne /parle du balatas blanc, du balatas rouge
&r de celui à grofle écorce. Il détaille leurs ufages
pour les conitruétions ; mais il ne donne pas aux
botaniftes les moyens de les reconnoître. Son balatas
blanc eft probablement le couratari des Galt-
bis , qu’Aublet nomme de même dans fes Plantes
de la Guiane, pag. 72 4 , tàb. 2$o, en ajoutant,
qu’on fait des cordes avec fon écorce. Le balatas
rouge e f t , félon Nicholfon , connu à Saint-Domingue
, fous le nom de fapotillier marron. Aublet
cite encore une efpèce de fapotillier, qu'il nomme
achras bàlata ou bois de natté. On poffède, dans
les collections. de fruits , fous le nom de balatas,
une graine affez groffe, lifte comme les fàpotilles,
& conformée de même que Clufius l’a figurée dans
fes Exode. pag..f6. L’ arbre qui la produit n’eft pas
connu , mais fon genre , ou au moins fa famille , eft
facile à déterminer. ( Voye£ C o u r a t a r i , Sa*
po t il l ie r .) (Juff. )
Poupée Defportes parle , fous ce nom de balatas,
d’ un arbre de Saint-Domingue ; mais Ja défi
cription qu’ il en donne eft, comme celle de Nicholfon
, trop incomplète pour pouvoir le rapprocher
des noms de Linné ou d’autres botaniftes. 11 eft à
remarquer que, de tous les naturaliftes qui ont parcouru
le pays pour en connoître les productions*
Defportes & Nicholfon font les feuls qui aient
parlé de celle-ci. Le furnom de fapotillier marron}
joint à fon caractère d’avoir une grande fieur pourpre
& une écorce mucilagineufe & filamenteufe,
comme les malvacées, tout femble nous indiquer
qu’il a été mal obfervéj ce qui eft d’autant plus à
regretter, que Defportes l’ indique comme four- '
niflant un bois compacte, bon à bâtir & à faire
toutes fortes d’ouvrages, ( Pal. Beauv. )
BALLÀTONASSO, arbriff-eau mentionné dans
YRifiôire dts Plantes des îles Philippines , par Rai ,
pag. 70 , & dont Camelli a donné la figure , 'tab.
36. Si l’on en juge d’après la figure, cette plante
paroît voifine du ricihus mappa Linn. , figuré dans
Rumpbiùs, Amboin. vol. 3 , tab; 108 ; mais fes
feuilles, quoique peltées, font en coe u r , arrondies,
entières à la bafe , & terminées en pointe
au fommet, avec des dentelures fini les bords. Ses
feuilles font alternes j les deux fupérieures opposées.
Les fleurs, mâles ou femelles , naiflent dans
l’aiftélle des feuilles, fupérieures & en grappes.
Les mâles offrent une maife globuleufe d’étamines,
&:■ les femelles, dont on ne.voit que le fruit, font
fîtuées à la partie inférieure de la grappe. Le fruit
eft arrondi, & , félon Rai, à quatre loges j ce qui
éloigneroit cette plante du genre ricin j mais par
l’enfemble de fes caractères , il n’y a nul doute
.qu'elle ne Toit une plante de la famille des euphorbes.
( Lem. Ditt. des fcienc. nat.')
BALAUSTES. On donne ce nom, dans la matière
médicale, aux fleurs deflechées du grenadier,
qui eft auftï nommé balaufiier dans quelques
contrées, particuliérement en Provence. ( Voyeç
Grenadier. ) \
BALBISIA. ( Voyei Balbisie.)
BALBISIE à longs pédoncules. Balbifia elon-
gata. Willd.
Balbifia caule procumbente, fubfimplici y pedancu-
lis terminalibus longsffimis y calicinis foliolis ovatis |
fub&qualibus. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 2214. —
Perf. Synopf. Plant. 2. pag. 470.
Amellus pedunculatus. Orteg.
Cette plante, rapportée d’abord aux amellus par
Ortega, dont elle eft en effet très-voifine, en a
été féparée par W illdenow, qui en a fait un genre
particulier, ayant pour caractère effentiel :
Un calice fimple | a huit folioles y les demi-fleurons
trifides y les femences furmontées d’une aigrette feffile,
plumeufe y le réceptacle paleacé.
Les tiges font, herbacées, couchées , puis af-
cendantes, longues de fix à huit pouces, hérif-
fées de poils rudes, grifâtres, prefque {impies ou
trichotomes , n’ayant guère que deux rameaux
oppofés, garnis dé feuilles oppofées, pétiolées,
©vales, prefque rhomboïdales, à groffes. dentelures
, chargées de poils rudes à leurs deux faces,
veinées, à trois nervures plus raillantes. Chaque
tige ou rameau fe termine par un très-long pédoncule
de quatre à fix pouces, fimple , uniflore, hif-
pide. -Le calice eft v e lu, à folioles prefqu égales,
lancéolées , aiguës ; la corolle jaune} fon difque
d’un jaune plus pâle 5 les demi-fleurons profondément
partagés en trois découpures.
Cette plante croît au Mexique. On la cultive
au Jardin des Plantes de Paris. O ( V. v . )
* Balbifia (canefcens) , caule erecle , ramofo ,
incano , hirfuto y pedunculis lateralibus.; xalicis b,re-
vis foliolis rotundads, Richard. — Pcrf. Synopf«
Plant. 2. pag. 470.
BALESSAN. Bruce. ( F o^ .B a l s am ie r , n°. 5,
Suppl. )
BALIGARAB , BALIFARÀB ou BUYONG ,
arbrifleau des Philippines , ayant le port du faule,
que les Maures nomment garub. Ses jeunes rameaux
, longs & plians. comme ceux de l’ofier, fe
chargent de feuilles oppofées, très-grandes. Les
fleurs , difpofées en bouquets terminaux., font
jaunâtres, monopétales, divifées par le haut en
cinq lobes épanouis en étoile. Entre ces fleurs, on
trouve , dit Camelli, de qui nous empruntons
cette defeription , d’autres feuilles différentes de
celles des rameaux, plus courtes, plus minces,
marquées de cinq nervures, & faifant, par leur couleur
blanche, un contraire agréable avec celles des
fleurs & des feuilles inférieures. Les fruits font de
petites baies couronnées, verdâtres, remplies de
graines menues, & auxquelles les feuiiles,florales
reftent attachées. Il eft facile de reconnoître ici
que le baligarab eft une efpèce de mujfoenda3 genre
de la famille des rubiacées, bien caracterifé par une
des divifions de fon calice, qui prend une exten-
fion très-confidérable, & fubfilte fous la forme
d’ une feuille. C ’eft peut-être la même plante que 1 ebclilla du Malabar, mentionné par Rheede. (Voy.
Bel illa U Mussende, Suppl.) ( Juff,’.)
BÀLIMBA, BOLIMBA. Chez les Malais on
nomme ainfi le carambolier, appelé ailleurs bi-
lïmbi.
BALIMBAGO , petit arbre des Moluques., que
Camelli dit être le même que le buparid des Ma-
labares, ou hibifeus populneus des botaniftes. Il dit
que fa fleur eft comme celle de l’abelmofch , autre
efpèce A’hibifeus t & que Ton fruit eft rempli d’un
fuc femblable à celui de la gomme-gutte. S racine,
regardée comme émétique, eft employée dansjes
diarrhées anciennes, les fièvres quotidiennes , les
coliques & les indigeftions. Cette propriété, dans
une plante de la famille des malvacées, e-ft allez
particulière, & peut être révoqués en doute.
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