
céolées , rétrécies à leurs deux extrémités $ pâles
en deffous; deux ftipules petites, ferrées contre
la tig e j aiguës. Les fleurs font droites, fefliles,
terminales j réunies en corymbe au nombre de huit
à douze; la corolle couleur de rofe , longue d'un
demi-pouce ; fon tube grêle ; fon limbe divifé en
quatre lobes étalés, fouvent réfléchis, aigus; les
étamines faillantes; les anthères verfatiles. Le
fruit conlifle en deux baies adhérentes, grêles, à
peine charnues, rougeâtres, à demi cylindriques ;
autant de femences oblongues.
Cette plante croît dans la Calabre. M. Desfontaines
l'a également recueillie fur le mont Atlas.
T) ( V . f in herb. Desfont. )
9. Aspérule à courtes feuilles. Afperula brevi-
folia. Vent.
Afperula foliis quaternis , brevifftmis , fuperioribus
oppofuis j caule decumbente ÿ floribus quadrifidis, axil-
laribus , folitariis ,* tenninalibus fafciculatis, Vent.
Hort. Celf. pag. & tab. 63.
Cette efpèce a quelques rapports avec Yafpe-
ruta cynanchica; elle s'en diflingue aifément par
fes feuilles très-courtes , par la difpofition de fes
fleurs, dont quelques-unes font axillaires & foli-
taires, les autres terminales, fafciculées ; par fon
ity le , divifé jufqu’à fa bafe. Ses tiges font glabres,
ligneufes, tombantes, très-rameufes, géniculéês;
les rameaux redreffés; les feuilles linéaires, aiguës,
concaves, un peu rudes au toucher; les inférieures
au nombre de quatre à chaque verticille;
lès fupérieures oppofées, portant fouvent, dans
leurs aiflèlles, des rameaux avortés ; les fleurs
d'abord d’un jaune-verdâtre , puis d'un pourpre-
foncé en vieihiffant ; le tube trois fois plus long
que le calice ; le limbe à quatre lobes ovales,
obtus ; le fruit liffe, globuleux, d’un rouge-brun,
comprenant deux femences recouvertes d'une
membrane très mince.
Cette plante croît fur les montagnes de ta Ca-
lamanie, ou elle a été découverte par MM. Bruguière
& Olivier.
ASPHODELE. Afphodelus. Le nom d’ajphodele
a été employé par Pline & par Diofcoride j il
vient du g re c , & lignifiefceptre. Il fut probablement
donné à cette plante à caufe dé la forme de,
fà tige & de la difpofition de les fleurs. Les Anciens
plantoient l'afphodèle rameux auprès des
tombeaux. Le vulgaire croyoit que les mânes des ,
morts fe nourrilFoient de fes racines. Les fangliers
en font très-friands. En Barbarie, ou cette plante
eft très-commune, ainfi que ces animaux, j'ai vu
la terre partout bouleverfée pour en arracher cet
aliment. Ce bouleverfement la rend plus fertile ,
& facilite l’accroiffement de la végétation dans ces
terrains durcis par la grande chaleur, & que les
pluies rares ne peuvent amollir nidivifer. Le grouin
& les pieds du fanglier femblent remplacer, dans
ces plaines défertes, la bêche & le hoyau.
E s p è c e s .
2. Asphodèle de Crète. Afphodelus creticus.
Linn.
Afphodelus (c re ticu s ) , caule inferne foliofo,
fuperne ramofo , nudo ; foliis fubulatis , afperis ,• ^e~
nitalibus declinaiis. Desf. Coroll.vTourn. pag. 3.
tab. 1.
4. A sphodèle .rameux. Afphodelus ramofus.
Linn. — Lam. 111. Gen. tab. 241. fig, 1 & 2j —
Gærcn. tab. 17.
£. Afphodelus (a lb u s ) , caule nudo, fimplici ;
pedunculis confettis , longitudine brafôtarum ,* foliis
linearibus, carinatis, levibus. Willd.Spec. Plant. 2.
Pag..I3$-
La variété £ eft, d’après Willdenow, une efpèce
diftinèfce, qui diffère de l’afphodèle rameux
par fes tiges conftamment Amples, par fes feuilles
beaucoup plus étroites, par fes bradées de la longueur
des pédoncules ; enfin, par fes fleurs plus,
petites, beaucoup plus rapprochées. Elle croit
dans les mêmes lieux.
6. A sphodèle^ fans tige. Afphodelus acaulis.
Desfont.
Afphodelus caule nullo , foliis fubulato-triquetris ;
pedicellis fruiïiferis , reflexis. Desfont. Flor. atlant.
1. pag. 302. tab. 89.
Cette plante a des racines longues, épaiffes,
fufiformes« garnies de quelques fibres 3 elles pro-
duifent un grand nombre de feuilles ramaffées en
gazon, glabres,étroites, fubulées, triangulaires,
légèrement ftriees, dilatées & membraneufes à
leur bafe. De leur centre fortent plufieurs fleurs
folitaires, médiocrement pédonculées , accompagnées
de bradées blanchâtres, membraneufes,
lancéolées, aiguës. La corolle eft d'un rofe-pâle,
de la grandeur de celle de l'afphodèle jaune, à
fîx découpures elliptiques , obcufes, "traverfées
par une ligne plus fortement colorée; les étamines
au nombre de fix , trois plus courtes; les filamens
onguiculés à leur bafe, connivens;, le ftyle plus
long que les étamines, terminé par trois ftigmares
obtus. La capfule eft ronde , réfléchie vers la terre
fur fon pédoncule.
Cette plante croît én Barbarie, fur les montagnes
de Sbiba, où elle a été découverte par
M. Desfantaines. y. ( p | ƒ )
* Afphodelus (a lra icus ), caule nudo , fimplici ;
flaminibus corollâ duplà longioribus ; foliis linea-
ribus y canaliculatis. Willd. Spec. Plant. 2. p. 134.
— Pall. A d . Petrop. 1779. pag. 160. tab. io . if
Ad radiées montium altaicorum.
* Afphodelus (liburnicus) , caule fim plicibafi \
foliofo ÿ corollis cernuis, monopeialis , * foliis fetaceis. j
WilÜ. Spec. Plant. 2. pag. 134. — Scopol. Carn.
n°. 41 1* tab. 12.
ObfervA l l o n s . L’asphodèle d’Afrique, n°. 3 ,
paroît être la même plante que Y a l b u c a a b y j f i n i c a \
Jacq. ( V o y e i A lbüca, S u p p l . n°. n . )
ASPHODELUS. ( Voyei Asphodèle. )
ASPIC : nom vulgaire & corrompu que l’on
donne à I'Alpiste de Canarie, n°. 1 (phalaris
canarienfis Linn.). On donne encore le nom üaf-
pic ou de fpic à une efpèce de lavande ( lavandula
fpica Linn. ).
ASPIDIUM. Swartz , Filic. ( Voye£ P o l y -
PODÉ.)
ASPILIE. Afvilia Genre de plantes flofculeu-
fes, de la famille des corymbifères , établi par 1
M. du Petit-Thouars dans fes Genres nouveaux de
l'île de Madagafcar y pag. 12 ; il comprend des herbes
dont les tiges font couchées , les feuilles oppofées
& fefliles, les fleurs folitaires & terminales.
Elles ont pour caractère effentiel & générique
:
i°. Un calice commun, cylindrique , compofé
d’un double rang d'écailles imbriquées ; les extérieures
au nombre de c in q , réfléchies en dehors.
2°. Une corolle radiée ; les demi-fleurons de la
circonférence ftériles, au nombre de cinq à f ix ,.
jaunes, terminés par deux dents.
3°. Cinq étamines fyngénèfes.
40. Un ovaire oblong ; des femences oblongues,
Comprimées, velues, élargies à leur fommet,couronnées
par dix petites dents.
Le réceptacle eft garni de paillettes lancéolées,
colorées à leur fommet.
Ce genre a des rapports avec les fpitanthus, les
bidens, les eclypta ; il en diffère par la couronne
de fes femences.
ASPLENIUM. ( Voyei Doradille.)
ASSA-FCETiDA. Gomme-réfine rouffeâtre ,
remplie de grumeaux blanchâtres, âcre, amère ,
d’une odeur d’ ail infupportable. ( Voye% Résiné.)
On lit dans Koempfer, qui a vu récolter cette fubf-
tance, qu'au printems les Perfàns abandonnent
leurs villages , & fe portent en mafTe fur les montagnes
ou croît en abondance la férule qui la produit;
ils la débarraffent de fes feuilles inférieures,
qui font fanées, & mettent à nu la partie fupé-
rieure de la racine, dont la grpffeur égale celle
du bras. Après cette opération préliminaire, ils
reviennent au bout de quarante jours, & coupent
tranfverfalement le fommet de la racine. Un fuc
laiteux couvre bientôt la blefiure. On le recueille 1
on fait une autre feètion tranfverfale : on recueille
de nouveau le fuc qui a c ou lé , & on continue
ainfi jufqu’ à ce que la racine foit épuifée. Le fue
prend au foleil une confiftance folide. Les Européens
& les Afiatiques font différemment affe&és
par l'odeur & par la faveur de cette fubftance. Les
premiers trouvent l’une & l’autre fi repouffantes,
qu’ils lui ont donné le nom vulgaire de ftercus dia-
boli. Les Afiatiques, au contraire, qui la connoif-
fent fous le nom de hing y la trouvent fi fort à leur
gré & la mangent avèc tant de plaifir pour aiguifer
leur appétit, qu’ils lui donnent, par excellence,
le nom de manger des dieux. On lit dans YHiJloire
générale des voyages (vol. 9 , pag. 4 4 ) ■» que ^on
ufage à Surate eft fi général, que l’air en eft in-
fe&é. ( Voye% Diél. des Sciences naturelles. )
ASSILIS. C ’e ft, d'après Dalechamp , le nom
que donnent les Arabes à une plante qui paroïc
être le felinum filveftre Linn.
ASSIMINIER : nom vulgaire que porte , dans
quelques contrées, Yanona triloba Linn. ( Voye^
COROSSOLE.)
ASSONE à feuilles de peuplier. Ajfonia populi-
folia. Cavaa.
Ajfonia foliis ovato-lanctolatis , glabris | corymbo
trifido. (N .) Cavan. Differt. 3. pag. 120. tab. 42,
fig. 1.
Vulgairement bois de fenteur bleu ou galeux.
Genre de plantes établi par Cavanilles , de la
famille des malvacées, qui comprend des arbrif-
feaux exotiques à l'Europe , & dont le caractère
' effentiel eft d'avoir ;
Un calice double ; l'extérieur latéral y et une feule
pièce y en forme tune bradée a trois pointes, ; cinq
pétales ÿ vingt étamines, dont cinq Jlériles ÿ cinq f y -
les ; cinq cap fuies adhérentes entt elles , a une feule
loge 3 à deux femences.
Arbriffeau qui s*élève droit fur un tronc revêtu
d’une écorce cendrée. Son bois eft très-odorant,
& de couleur bleue dans l'intérieur , acquérant „
avec l'â g e , une très-grande dureté. Ses feuilles
font grandes , éparfes , longuement pétiolées, al-
rernes , ovales-Iancéoîées, échancrées en coeur i
r leur bafe, glabres à leurs deux faces , d'un vert-
foncé, un peu crénelées à leurs bords, v einées,
prefqu'à trois nervures, prolongées en pointe à
leur fommet, affez femblables à celles du populus
b a I f ami fera. Les fleurs font blanches, & deviennent
d'un jaune de rouille en vici'liffant ; elles font
difpofées, à l'extrémité des rameaux , en un corymbe
axillaire , longuement pédoncule 5 le pé-
| doncule partagé en deux branches.
I Le calice eft double 3 l'extérieur d'une feule