
69B B R E
gré cela, elle a une odeur vireufe que n‘a' point
celle des îles, & il eft prudent de jeter la première
eau dans laquelle elle a bouilli. Ce mets n’d t point
particulier à l’ Ile-ûe-France > il eft ulîté dans l'Inde,
où il a rarement un nom particulier. Dans les îles
malaifes il porte celui de fajdy y à Madagascar,
celui d'angkive 3 8ç dans nos colonies américaines
■ il fe nomme lam an.
Brèdes-marongues. Ce font les jeunes poulies du
ben (moringa, guilandina moringa Linn.) ; elles
font très-eftimées. La racine râpée a le goût du
cran ( cochlearia armoracia) ; elle eft employée
dans toute l’ Inde.
Bredes-moutarde. C e font les pouffes d’un fînapi,
qui paroît être le flnapis indice.
Brédes-piment. C e font les poulies d’un piment
( capficum) ; elles n’ont rien de lacreté du fruit
de cet arbufte.
Bredes puante. C ’eft le chôme pentaphylla Linn.
Son odeur, des plus agréables, qui lui a fait don-
neraulïi le nom de bredes pijfat de chat, femble-
roit l’exclure du nombre des alimensj, mais elle la
perd par l’ébullition > & devient alors très-bonne.
( P e t .-T h . )
BRÉSILLET. CAfalpinîa. Ce genre a été réuni
par Wilidenow aux poincinia. Nous avons déjà
fait remarquer l’afEnité de ces deux genres, (Woye^
les lllufirations des Genres , tab. 335, fig. I , “ fat-
pin iu jappan , & fig. 2 , CAfalpinîa mimofoides. )
Brésillet de Saint-Domingue. On donne
M nom de bréfillet, dans cette colonie, à des végétaux
d’un genre différent. On appelle bréfillet,
fans autre épithète, les deuxefpèces de comocladia
y mais ce nom eft plus généralement attribué
au comocladia épineux, qui eft plus commun, dont
le bois eft plus rouge & plus dur. C e bois eft pe-
fant, & pourroit fervir à bâtir; mais iL ne s’ élève
pas ordinairement à une grande hauteur.
Un autre arbufte, connu fous le nom vulgaire de
bréfillet bâtard, eft te trickilia fpondioides y connu
aufli, dans certains quartiers fous le nom de raifin
des perroquets, foit parce que ces oifeaux font
friands des graine-s de cet arbufte., foit parce que
ces graines, d’ un beau rouge-vermillon, tranchant
fortement avec la couleur verte des Valves qui
les enveloppent, imitent les deux couleurs, dont
eft chargé le plumaee de quelques efpèces de perroquets.
Nicnolfon' dit qu’on retire du bois de cet
arbufte une couleur plus brune que rouge, &
attribue à fon écorce une vertu aftringente. Il eft
à remarquer que les auteurs ne font pas d’accord
fur la plante que l’on nomme bréfillet bâtard. Celle
à laquelle Nicholfon rapporte ce nom, & qu’il
nomme fpondîas y paroît être inconteftablement le
trickilia fpondioides y mais d’après la defçription
de Defportes (v o l. 3 , pag. 46 nous ne pouvons
B R E
douter qu’ il n’ ait eu en vue une efpèce de como*
clad ia , ayant trois étamines & un fruit mou, de la
figure d’ une oliv e , aigrelet, contenant un noyau
oblong. qui renferme une amande. Ces caractères
ne peuvent pas convenir au t r ick ilia , & font plus
conformes à l’organifation du comocladia 1 ( P a l, -
Beauv. )
BRÉSILLOT. M.-de Lamarck défigne fous ce
nom deux avbtiffeaux d’Amérique, dont le premier
doit fe rapporter au genre comocladia (voycç
C omoclade , Suppl, ) , & le fécond eft évidemment
le même que- le picramnia antidefma de
Swartz, d’après des échantillons de celui-ci, envoyés.
par Vahl & obfervés par M. de Juflieu.
( Voye^ PiCRAMNIE, Suppl.)
BREXIA. (Pe t.-Th, Gen. Madagaf. n°. 69. )
C ’eft le même genre que le venana. Lam. Uluftr.
vol. 2 , pag. 59, tab. 13 1 , & DiCt. vol. 8. M. du
Petit-Thouars nous a fourni quelques détails particuliers
fur cette plante. Les filamens font réunis
par leur bafe en un anneau frangé dans les intervalles.
Les anthères s’ouvrent en dedans. L’ovaire
eft conique. Le fruit confifte en une baie oblon-
gue,revêtue d’une écorce ferme, ligneufe, à cinq
angles , divifée en cinq loges ; les femences nom-
breufes, attachées fur un réceptacle central, dif-
pofées fur trois rangs. L’embryon eft droit; les
cotylédons hémifphériques, renfermés dans un
périfperme charnu.
Il paroît que l’efpèce à laquelle M. du Perit-
Thouars applique cette defçription, eft un peu
différente de celle citée dans les lllufirations. C ’ eft
un arbufte à feuilles alternes, les plus jeunes alon-
g é e s , dentées, épi ne u lès 5. les anciennes fermes,
ovales-obJongues, légèrement dentées » les fleurs,
au nombre de fept à huit, difpofées en ombelles
axillaires; le pédoncule commun comprimé.
BREYNIA. Forfter, CaraCt. Gener.. pag. 145,
tab. 75. ■— Lam. III. Gen. rab. 860.
Breynia dfticha. Gmel. Syft. Nat, 1. pag. 430.
Cette plante n’eft encore connue que d’après la:
defçription que Forfter a donnée de fon caraCtère
générique. D ’après Linné, les fleurs font polygames.
Dans les fleurs hermaphrodites, le calice eft
au ne feule pièce, turbiné,, lacipié, irrégulier, à
fïx découpures obtufes, ferrées, conniventes,
s’agrandifiant confidérablement avec le fruit, fes-
découpures devenant prefqu’orbiculaires, pref-
qu’ égales. Il n’y a point de corolle ; les anthères
au nombre de cinq,, feffrles, linéaires, rapprochées
,. adnées longitudinalement avec le ftyle..
L’ovaire eft fort petit ; le ftyle cylindrique, de la*
longueur du calice ;, le ftigmate obtus ; une cap-
fule globuleufe , à trois loges » deux femence9.
dans chaque loge.
B R I
• Les fleurs mâles offrent :
i ° . Un calice à cinq folioles concaves, arrondies,
prefqu’égales.
2°. Point de corolle y cinq glandes pédicellées,
alternes avec les étamines.
3°. Cinq étamines y les fiîamens très-courts ; les
anthères arrondies, de. la longueur du calice.
Les fleurs femelles offrent :
i° . Un calice comme dans les mâles j point de
corolle,
2P. Un ovaire globuleux; point de ftyle; cinq
ftigmates en coe u r , en forme de pétale.
30. Une capfule à cinq loges 5 des femences Solitaires,
trigones.
BRIEDELIA. ‘W’illdenow a donné ce nom à un
genre que Roxburg avoit auparavant défigné fous
la dénomination de cluytia, ( Voyes^ C luytie ,
Suppl, )
BRIGNOLE : efpèce de prunes defféchées, qui
ont pris le nom de la ville de Brignoies en Provence,
où on les prépare.
BRIGNOLIER. Defportes & Nicholfon parlent
de deux efpèces de brignolier, le jaune & le viole
t , noms qui leur ont été donnés d’après la couleur
de leurs fruits. « C e font, difent-ils, des
arbres qui ont des feuilles femblables à celles des
poiriers, mais plus aigues & plus longues. Les fleurs
font blanches , & le fruit en forme de corne. »3
D ’après une telle defçription, il eft impoflîble de
rapporter le brignolier à aucun genre connu.
BRIGOULA : nom languedocien de l’artichaut.
BRIN D’AMOUR. C ’ eft un des noms vulgaires
donnés au malpighia urens Linn., dont les fruits,
fuivant Nicholfon, excitent à l’amour. Ce nom
pourroit aufli lui avoir été donné, parce que fes
feuilles font couvertes en deffous d’aiguillons dont
la piqûre eft douloureufe, & excite une déman-
geaifon qui dure plufieurs heures.
. BRINDONIA. ( Voye£ Buindonier. )
BRINDONIER. Brindonia. ( Brindèra. ) M. du
Petit-Thouars a établi fous ce nom un genre dont
les caractères avoient été déjà défignés par Lou-
reiro , dans fa Flore de la Cochinckine, pour une
feule efpèce. M. du Petit-Thouars y rapporte deux
autres efpèces : i° . le brindonia indica , brindones
da J. Bauh. Hift. I , pag. 89 ; 2*. le garcinia cele-
bica Linn., qui eft le Mangoustan, n°. 2. Il en
fera fait mention dans le Supplément, au genre
O x Y C A R P U S . ( Voye^ O x Y C A R P E , Suppl.)
B R I 639
BRINGÀRASI : nom brame d’une plante à
fleurs radiées, décrite Sc figurée par Rheed, Kort>
malab.. 10 , pag. 83 , tab. 42 , fous le nom de pet-
cajoni. On l’a rapportée au verbeflna calendulacea.
BRTSE-PIERRE des Anglais. Saxifraga Anglo-
rum. Dalech. Nom que le traducteur de Dalechamp
donne au peucedanum filans Linn. Les Anglais ont
nommé cette plante brife-pierre, parce qu’elle a une
efficacité fingulière, dit le même traducteur, pour
brifer la pierre de la veffie. Au refte, il ne faut pas
la confondre avec la perce-pierre du même auteur
(aphanes arvenfis Linn. ) , autre plante d’ une famille
différente, à laquelle Dalechamp attribue une vertu
diurétique, & dont les femmes, dit-il, font communément
ulàge en Angleterre.
BRIZA. (Voyeç Brize.) Ce genre, réduit aux
efpèces décrites par Linné , n’en contient qu’ un
petit nombre, qu’on trouve prefque toutes en Europe
& même en France; il devient alors un genre
aflfez naturel , en renvoyant auxjpôa le briça eragof-
t risy & n ’y réunifiant point les uniola. C e font ces
confédérations qui nous ont déterminés à l’en fépa-
r e r , quoique M. de Lamarck ait cru devoir n’en
faire qu’un feul genre, n’ étant en effet que peu distingués
des b r i ^a par leurs caractères génériques,
mais bien différens par leur port. (V^oy. Uniole. )
On trouve dans les Illuftr. Gen. tab. 4 5 , fig. 1 ,
le bri^a media Linn.; fig. 2, le bri^a maxima Linn.
Il faut ajouter à ces efpèces :
6 . * Brize rouge. Bri^ a rubens. Lam.
Bri^ a paniculâ fubfimplici y fpiculis cordato-ova-
lib us, crédits , novemfloris y glumis margir.e rubris.
Lam. 111. Gen. 1. pag. 187. n°. 1014.
B ri^ a maxima y var. y . Lam. DiCt. n°. ƒ.
Cette efpèce a de fi grands rapports avec le
briya maxima, que M. de Lamarck l’avoit d’abord
prifeooiir une fimple variété de cette plante ; elle
a aufli quelques rapports avec les uniola. Son lieu,
natal & quelques autres caractères particuliers ont
déterminé M. de Lamarck, dans fes lllufirations,
à la regarder comme une efpèce. Elle diffère du
bri^a maxima par fes panicules moins Amples ,
quoique peu ramifiées; par fes épillets plus nombreux,
prefque droits, & non penchés, compofés
d’environ neuf fleurs. Les balles font d’une couleur
ferrugineufe, rougeâtres fur leurs bords ; celles de
la corolle un peu velues à leur partie fupérieure.
Cette plante a été recueillie par M. Sonnera?
dans les Indes. ( V . f in herb. Lam. )
7. * Brize droite. Bri^a cretta. Lam.
B r iç a paniculâ fubfpicatâ y. fpiculis ovads, ere&Js,
fubnovemfloris y corollis acutiufculisy levibus. Lam-
111. .Gen. 1. pag. 187.11®, io i j .
T t r t 2