
ij AVERTISSEMENT,
j’en dois la communication , ainsi qu’à plusieurs savans botanistes et
voyageurs. Pour resserrer ce travail le plus possible, je ne donnerai
que la synonymie rigoureusement nécessaire , et je supprimerai, pour
les genres nombreux en espèces, beaucoup d’observations, en renvoyant
aux auteurs qui en ont traité spécialement dans de savantes
monographies.
Outre les avantages que présente ce Supplément par le tableau de toutes
nos richesses végétales , j’y ai ajouté tout ce que la physiologie ’végétale
présente aujourd’hui de plus intéressant, d’après les belles observations
de MM. Mirbel , Corréa , Richard, Decandolle , etc. J’ai tâché aussi
d’abréger les recherches pour trouver une plante sous les différens noms
qu’elle a reçus. En conséquence, lés noms vulgaires, triviaux, ceux de
pays , etc. que M. de Lamarck avoit réservés pour la fin de l’ouvrage,
dans une table particulière , seront insérés dans le corps même de ce
Supplément, ainsi que tous Jes noms latins des genres conservés ou
non, renvoyant, pour les uns et les autres, au nom français sous
lequel ils sont décrits : d’où il suit qu’avant de consulter un genre ,
même dans le corps de l’ouvrage , il faudra toujours le chercher dans
ce Supplément sous le nom qu’il porte en latin. On saura par ce moyen
s’il a été conservé ou supprimé, le nom qu’il porte en français ,. ou
bien , en cas de suppression , le genre auquel il aura été réuni. J’ai eu
soin également d’annoncer à chaque genre les espèces transportées dans
un autre , et les raisons de ce changement.. Aux espèces déjà décrites,
j’ai ajouté la synonymie des auteurs modernes, surtout de ceux qui
ont réuni à , leurs. descriptions de bonnes figures ou des observations
particulières. Les erreurs,.les'doubles emplois ont été rectifiés le plus
possible, quoique je n’os.e me flatter de pouvoir toujours les éviter dans
un travail d’une, aussi vaste étendue. Enfin, l’ouvrage sera terminé par
des tables analytiques, qui offriront les genres sous leurs noms latins
AVERTISSEMENT. ïij
et f r a n ç a i s , placés d’après l’ordre des familles naturelles et le système
sexuel de Linné.
La partie du travail de M, de Lamarck dans cet ouvrage , quoique
la moins étendue, n’en a pas été la moins pénible. Il a fallu toute la
sagacité et les connoissances de ce célèbre et infatigable natmaliste
pour y mettre cette exactitude qu’il eût été trop heureux pour moi de
pouvoir imiter. A l’époque où M. de Lamarck a commencé ce travail,
il n’avoit pas les mêmes secours que nous avons aujourd’hui. Un grand
nombre d’herbiers qu’il a visités , ne contenoient que des plantes sans
noms, placées confusément, ou bien des individus tronques, mal choisis.
Il lui a fallu mettre en ordre torts ces végétaux exotiques, les rapprocher
par familles , en déterminer les genres et les espèces , travail qu’il
a si heureusement exécuté , que presque toutes ces espèces , vérifiées
depuis sur des figures ou sur des individus plus complets, ont confiime
ses observations. Il a fait connoître le premier beaucoup de plantes des
deux Indes et du Cap de Bonne-Espérance, recueillies par Commerson ,
Sonnerat, etc., et trop souvent ces mêmes plantes ont été présentées
sans synonymie et sous d’autres noms par des auteurs plus modernes,
qui étoient à portée de consulter l’ouvrage de M. de Lamarck , et même
les plantes qui avoient servi de type à ses descriptions. Si donc l’on
calcule le nombre de plantes connues à l’époque de la publication des
premiers volumes de cet ouvrage, on reconnoîtra sans peine qu’alors
M. de Lamarck avoit déjà beaucoup étendu nos connoissances en botanique
, et éclairé notre jugement par d’excellentes observations sur les
réformes à établir dans un grand nombre de genres et d’espèces. J’ai
tâché de suivre d’aussi près qu’il m’a été possible cette marche tracée
par le génie ; mais, plus réservé pour les réformes , je me suis borné
souvent à des observations moins décidées, plus convenables à mes
forces. Quoi qu’il en soit , j’ose croire que ce travail ne sera pas sans