
pulvérulent } la nervure du milieu Taillante en angle
j les fleurs pédicellées, difpofées en panicules
axillaires, oppofées > chaque pédict-lle accompagné
d'une petite braétée ; le calice à quatre ou cinq
découpures profondes , pulvérulentes ; huit ou
dix étamires 5 quatre ou cinq ovaires pileux 5
autant de capfules ovales, aiguës, pubefcentes,
à une feule loge , contenant deux femences
ovales.
Cette plante croît dans le royaume de Santa-Fé
de Bogota. J) ( Humb. & Bonpl. )
* Brunellia (in e rm is) , fo liis impari-pinnatis,
ternis fimplicibufque ,* fo lio lis ferraiis. R u i z & Pav.
Syft. veget. Flor. peruv. pag. 127.
C ’eft un très-grand arbre, dont les rameaux font
garnis de feuilles ailées avec une impaire, quelquefois
Amples ou ternées, les folioles dentées en
Lie . Les capfules font glabres & obtufes. Il croit
au Pérou, dans les grandes forêts5 il eft en fleurs
aux mois d’août & de feptembre. ^
* Brunellia ( aculeata ) , fo liis abrupte pinnatis ;
fo lio lis integerrimis. Ruiz & Pav. Syft. Vcg. Flor.
peruv. pag. 127.
Bien moins élevé que le précédent, Tes tiges ne
parviennent qu'à la hauteur de feize à dix-huit
pieds. Ses feuilles font ailées fans impaire 5 les fo lioles
entières 5 les fruits hérifles de poils rudes.
I! croît dans les forêts du Pérou, & fleurit dans
les mois de juin & de juillet, f?
BRUNGA. C ’eft ainfi que l'on nomme, à Cei-
lan , le ludwigia oppofitifolia Linn.
BRUNNICHIA grimpant. Bruhnichia cirrhofa.
Gærtn.
Brurihichia glabra , fcandens y fo liis oblongo-cor-
datis , acuminacis j racemis multifloris , floribus fe -
cundis. Mich. Flor. boréal. Amer. 1. pag. 271. —
G x rtn. de Fruft. & Sem. 1. tab. 4J. — Desfont.
Arbr. 1. pag, 77.
Fallopia. Adanf. Fam. Nat. 2. pag. 277.
Genre de plantes de la famille des polygonées,
établi par Gaertner pour un arbriffeau de l'Amérique
, dont le caractère eflentiel eft d’avoir :
Un calice a cinq divifions ; point de corolle ; une
capfule monofperme , renfermée dans le calice perfif
tant, agrandi , fupponée par un pédoncule membraneux
, élargi.
C'eft un arbrifleau farmenteux & grimpant,
dont les-tiges, grêles, ftriées, s’élèvent jufqu’au
fommet des arbres d’ une médiocre grandeur , à
l ’aide des vrilles qui terminent les rameaux. Les
feuilles.font glabres, alternes, pétiolées, ovales-
oblongues, en coeur, très-entières , acuminées,
minces, perfiftantes, d'un vert-agréable i les fleurs
verdâtres, petites, difpofées en grappe, & toutes
tournées du même côté. Le calice eft ventru,
à cinq découpures. Les étamines varient de huit à
dix. L’ovaire eft furmonté de trois ftyles : il lui
fuccède une capfule un peu triangulaire , fans
v alve , à une feule femence, foutenue par un pédoncule
muni latéralement d'une membrane enli-
forme.
Cette plante eft originaire de l’ Amérique fep-
tentrionale } elle nous eft venue d'abord de l'ïle
de Bahama. M. Bofc l’a recueillie dans la Caroline.
On la cultive au Jardin des Plantes, f j (F", f .
Comm. Bofc. )
Cet arbrifleau, cultivé en pleine terre, & qu’on
multiplie facilement de drageons, de marcottes &
de boutures, peut fe naturalifer dans le midi de la
France, & fervir à couvrir, comme les autres
plantes grimpantes, les tonnelles & les berceaux,
à mafquer les murs, & à procurer, par fes feuilles
nombreufes & touffues, une agréable verdure.
BRUNSFELSIA. (Voye^ Br u n s f e l , & Illuflr.
Gen. tab. 548 )
1. Brunsfelfia ( americana ) , fo liis obovatis , acu-
minatis 3 petiolo longioribus ,* corolle, tubo rcBo, limbo
integro. Swartz, Obferv. botan. pag. 90. tab. 4.
fig . 2 .
Il faut ajouter à cette première efpèce :
. 2. BRUNSFEL ondulé. Brunsfelfia undulata. Sw.
Brunsfelfia fo liis ovato-lanceolatis , utrinqué attenu
ati s y corolle tubo curvo , limbo undulato. Swartz,
Flor. Ind. occid. 2 . pag. 135.— Andr. Repof. bot.
tab. 167.
Arbufte d’environ vingt pieds de haut. Le trortc
eft foible } les rameaux rabattus } les feuilles épar-
feîf, pétiolées, lancéolées, ovales ou oblongues,
rétrécies à leurs deux extrémités, très-entières ,
un peu ondulées, glabres, longues de fix pouces î
les fleurs blanchâtres, médiocrement pédoncur
lées, terminales, au nombre de deux ou trois } le
l calice à cinq petites dents obtufes > le tube de la
; corolle long de quatre pouces ; cylindrique, un
peu recourbé, légèrement pubefcent ; le limbe à
cinq lobes arrondis, ondulés , inégalement & profondément
crénelés. Le fruit eft une baie globu-
leufe , de la grofleur d'une petite pomme, à une
lo ge, revêtu d'une écorce cendrée.
Cette„plante croît à la Jamaïque. T> ( Swartj . )
BRUNSVIGIA, vulgairement girandole. C ’eft
une efpèce d’ama rillis. Diét. n°. 11.
BRUSC. C'eft le nom que portoic autrefois le
fragon ( rufeus Linn. ) , qui eft le rufeo des Italiens.
On le donne encore en Provence, fuivant
Garid-1, à une efpèce de bruyère (brufe des Languedociens
, erica feoparia Lin n .), dont on fait
des balais appelés feoubou de brufe, & , fuivant
Bomare, à l'ajonc ou genêt épineux ( ulex Linn. ).
Le traducteur de Dalechamp donne ce nom au
rufeus aculeatus Linn., que de fon tems on ap-
peloit aufli b rufeus, d'où fans doute eft venu auflï
le nom de brufe. Les Arabes nomment cette plante
cubebes, & les Italiens pougilopi ou pique-fouris,
parce q ue , dit Dalechamp, ce peuple en enveloppe
la chair falée , de peur que les rats n’en approchent.
Pline & les auteurs anciens attribuoienc
a cette plante beaucoup de vertus, celle entr’au-
tres d'être très-diurétique, & bonne pour la maladie
de la pierre. Suivant le même tradudeur,
les Anciens fe fervoient des branches Toupies du
brufe pour lier les vignes. Il tire fon autorité d’un
paffage de Virgile , qu'il traduit ainfi en un vers
frai çais :
Du brufe l’ofîer piquant faut cueillir dans les bois.
Virgile avoir dit :
N e c non etiam ajpera rufci
Vimina per filvam , & ripis flu v ia lis arundo
Coeditur.
13RUXANELLI : nom fous lequel Rheed a décrit
& figuré, dans fon Hort. malab. 5 , pag. 83 ,
tab. 42, une plante qui, félon lu i, forme un arbre
de la taille d’un pommier» Son écorce eft aftrin-
gente & a une, odeur forte, ainfi que les feuilles,
qui font ovales, acuminées & oppofées. Les fleurs
font petites, purpurines, odorantes, difpofées en
épis grêles & terminaux, compofées d'un calice
adhérent, de quatre pétales? & de quatre étamines.
Le fruit eft une baie à deux ou trois coques
monofpermes, couronnées par les divifions du
calice. Une partie de cette defeription indiqueront
aflez bien que cet arbre appartient à ia famille
des rubiacées, & qu'il fe rapprocheroit des i
caféiers 5 mais on ne peut l ' y rapporter s’il a réel- 1
lement quatre pétales, ce dont on peut douter, \
parce qu à l’époque où Rhéed éc rivoit, les bota-
niftes confondoient fouvent les divifions de la corolle
avec les pétales.
C et arbre croît fur les montagnes & dans les ;
endroits fauvages de la côte de Malabar. On recommande
fon fuc, mêlé avec du beurre, comme
un Uniment contre les furoncles. Son écorce pafle
pour diurétique, & fes racines font employées
avec fuccès dans les douleurs de la goutte.
BRUYÈRE. Erica . Le nom latin de la bruyère
eft connu depuis long-tems. C ’eft Yereika deThéo-
phrafte, que Pline a rendu par erica, ainfi que
Diofcoride. Doit-on le regarder comme devant
être appliqué à des plantes congénères de notre
bruyère ? C ’ eft fur quoi l’on n’eft point parfaitement
d’accord. En admettant l'affirmative, que
î je crois être l ’opinion la plus probable, je dois
aufli ajouter que Y erica des Anciens appartient à
Y erica arborea ou bien à Y erica multifiora ou vagans
de Linné , plutôt qu’à notre erica vulgaris , celle-
ci étant bien plus commune dans les contrées fep-
tentrionales que dans les pays chauds , tandis que
les autres y font très-abendantes. J’ai trouvé partout
en Barbarie Y erica arborea , & je n'y ai jamais
rencontré Yerica vulgaris. Pline & Dtofcoride affûtent
que le miel recueilli par les abeilles fur les
fleurs de la bruyère eft d'une qualité très-médioc
r e , tandis q u e , chez nous, ces fleurs lui donnent
beaucoup de délicatelfe & de parfum , propriétés
que peut-être n’offre point Y erica arborea.
A force d'obfervations & de recherches, on eft
parvenu à diftinguer au plus une douzaine d'efpè-
ces de bruyères indigènes de l’ Europe, arbuftes
élégans, la plupart habitant les lieux incultes Ôc
arides des forêts, deftinées à couvrir, par leur
verdure perfiftante , la nudité des collines , & à
fertilifer, par leurs débris, un fol ingrar, peu
favorable pour la végétation des autres plantes.
Les unes (c 'ë ft le plus grand nombre) fe plaifent
de préférence dans les terrains fecs & pierreux.
C'eft fur les collines crétacées des environs de
Marfeille que j'ai trouvé en plus grande abondance
Y erica multifiora ,* mais-d'autres , telle que
Y erica tetralix, ne fe rencontrent que dans les lieux
marécageux 5 elles couvrent de vaftes plaines dans
les contrées incultes de la Bretagne, ainfi que
Y erica cilia r is , qui préfère les lieux des landes
moins humides.
Qui auroit pu croire, lorfque l’admiration étoit
bornée à ces .jolies elpèces européennes, qu'un
feul coin du Globe en nourriflbit à lui feul plus
de deux cent foixante, dont on n’avoit encore
aucune connoiflance il n’y a pas un demi-fiècle.
Herman , Bergius, & plus récemment Thunberg,
Wendland, Andrew, Salisbury, &c. nous ont
tranfportés au Cap de Bonne-Efpérance , dans ce
riche jardin de la nature, qui paroît être en particulier
la patrie des bruyères. Si ces nouvelles
efpèces, par leur variété , par la grandeur & les
riches couleurs de leur corolle, font perdre aux
nôtres une partie de leur éclat, l'expérience nous
en confole en nous donnant l’efpoir de les acclimater
en pleine terre : déjà les Anglais en élèveut
un grand nombre dans leurs jardins, où elles pa-
roiflent mieux réuflir qu’ en France, quoique déjà
le Jardin des Plantes de Paris en renferme beaucoup
dans fes ferres.
Il eft bon de prévenir que les Anciens fe font
fervis du nom de bruyérp ( erica ) pour plulieurs
plantes qui n’ appartiennent point à ce genre.
Ainfi Y erica prima de Clufius eft Yempetrum nigrum
de Linné} Yeriça baccifera de Matthiole^ Yempetrum
album Linn. D’autres ont donné ie nom d‘erica à
quelques efpèces de v a cù n ium , au ci f u s ccridifoLius