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Quoique les fruits de cette-belle plante rie foient
as connus , elle paroît néanmoins appartenir aux
aniftèrcs. L'ecorce de fes rameaux eft d’un brun-
cendré 5 les feuilles larges, ovales, tres-entières,
obtufes, mucronées , luifantes en deffus , couvertes
en de£fou,$ d'un duvet loyeux & jaunâtre ;
les pétioles courts, décurrens fur les rameaux, où
ils forment deux angles oppofés ; deux glandes à
leur fommetj les fleurs difpofées en une panicule
compofée de grappes oppofées, axillaires; les
pédoncules uniflures , articulés, accompagnés de
deux ftipules. Le calice eft hémifphérique, à cinq
découpures ovales, tomenteuses ; huit glandes 5
les pétales frangés , onguiculés; l'ovaire ovale,,
velu ; trois ftyles 5 dix étamines adhérentes par
leur bafe ; les anthères ovales.
Cette plante a été obfervée au Bréfil par Dotn^
hey. J7 ( V. f in herb. Jujf. )
1 1 . BanistÈre ferrugineufe. Banifteria ferru-
ginea. Cavan.
Banifteria foli is ovato-acuminatis , fubtiis ferrugi-
neis ; floribus panlculntis 3 korum ramulis ftipulatis ,
ftipulis imbricatis. Cavan. Difltrt. 9. pag. 424.
tab. 248.
Ses feuilles font roides, ovales-aeuminées, pe-
tio lé e s , légèrement pileufes à leurs deux faces-,
d'un jaune-ferrugineux en défions ; les pétioles
-courts 5 les fleurs panicnlées ; les pédoncules nombreux,
umflor.es, accompagnés de ftipules à leur
bafe; huit glandes fur ie calice ; les pétales petits, ,
concaves, un peu frangés, d'un jaune de foufre
un peu rougeâtre} les ovaires velus ; les fruits
tomenteux, ainfi que leurs ailes 5 deux appendices
à la bafe de chaque membrane j les femerices ova- 5
le s , acuminées.
Cette plante a été recueillie par Commerfo.n à
Rio-Janéiro. "{7 ( Cavan. )
23. BanistI re à longues feuilles. Banifteria
longifolia. Sv^artz.
Ban ifteria foliis oblongis , acaminatis , rigidis , j
n id dis ,• paniculâ terminait y ramis patendjjimis. Sw,
Prodr. pag. 73 , & Flor. Ind. occid. 2. pag. 856.
Ses rameaux font glabres, cylindriques, étalés ;
les feuilles oppofées , pétiolées , longues d'un
pied, ob ongues, arrondies à leur bafe, glabr s ,
îuifantes, un peu roides, acuminées j les fl-urs
petites, difpofées en une panicule terminale ;
les ramifications Amples, étalées 5 les pédiceiles
courts, uniflores ; trois capfules adhérentes , mo-
nofpermes.
Cette plante croît aux Antilles & à Sainte-Lucie.
T) (;Swariç.)
£4. Ba n is iÈRE ovale. Banifteria ovata. Cavan.
B A N
Banifteria caule volubilij foliis ovatis, acutis
integerrimis ; floribus umbeUatis , invoïucris ftipula-
ceis. Cavan. L)ifl‘. c^pag. 429. tab. 237. fig. 1, ‘
Ses.tiges font grimpantes, légèrement velues;
fes feuilles ovales, aiguës, vertes, glabres en
deffus, glauques & un peu velues en deflous
très-entières ; les pétioles courts, à deux glandes!
Les fleurs, portées fur de longs pédoncules, for-
nient une forte d'ombelle à trois rayons. Le calice
eft pourvu de huit glandes ; la corolle d'un jaune
de foufre , rougeâtre ; les pétales petits ; dix étamines
courtes j trois ftyies capillaires 5 les ftigmates
foliacés.
Cette plante croît à J rie de Saint-Domingue.T)
‘ ( Cavan. )
25. BanistÈRE à gros fruits. Banifteria macro-
carpa. Juif.
Banifteria fr liis oblongis , acurninatis ,• florum
fpicâ compofitâ ; fruftibus alis latijjimis , obliquisj,
roiundatis. Perf. Synopf. Plant. 1. pag. 307.
Cette efpèce .eft remarquable parla grandeur &
par l'ampleur des ailes qui furmontent jes çapfu-
les; .elles font fort larges, obliques, arrondies.
Les rameaux font garnis de feuilles oppofées, pétiolées,
o.blongues, acuminées,; les fleurs difpo*
fées en épis rameux. Elle croît à la Martinique,
b ( V. f in herb. Jujf.)
BANITÀN. On emploie dans 'les Philippines,
pour les fièvres & l'afthme, une racine de ce
nom, mentionnée dans Camelli ; elle eft de là
grofleur du d oigt, contournée, couverte d'une
écorce ftriée & friable, dont la faveur, d'abord
douce, tire enfuite fur l'amer. La partie ligneufe,
très-compacte, moins amère, eft marquée déplu-
fleurs lignes dirigées en rayons du-centre à la circonférence.
Elle paroît appartenir à un arbrifleau
dont le fruit, gros comme une petite nèfle, eft
charnu & rempli de plufieurs graines inégales à
leur furface. Ces caractères ne font pas fuflSfans
pour déterminer fon genre. {Jujf.)
B A N K A R E T T I : nom malabare du bonduc
axillaire ( guilandina axillaris L am.), figuré dans
YHort. malab. 6 , tab. 20.
BANKSIA. (Voyeç Bancsie.)
BANNISTERIOIDES. Linn. Flor. zeyl. n°.
407.
Cêtte plante peu connue paroît fe rapprocher
de Yambelia grojftïlaria Retz. flg. 4 , & du ptlYo.
ribefioides Gærtn. ( Voyei Pêl la , Suppl.)
BANULAC : plante mentionnée par Rai dans
fon Hiftoire des plantes des ..îles Philippines , &
figurée par Camelli, tab. 50. Suivant .Rai, c eft.ua
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arbrifleau affez grand, dont les feuilles font ôppo-
fées> fertiles, en coeur & pointues. Les fleurs font
difpofées en un corymbe compofé de trois petits
pédoncules, qui foutiennenc chacun trois fleurs
tübuleufes, blanches, & dont le limbe eft divifé
en quatre parties. Le fruit eft une baie de la grof-
Lurxd’ un pois, & contient deux graines ou petites
npi*. Ces caractères nous porteroient à regarder
cette plante comme un pavetiai genre de la famille
des rubiacées. ( Lem. Dicl. des fcienc. natur.)
BANWAL : arbrifleau de Ceilan, dont Fes tiges
farmenteufes & très-flexibles s'étendent au loin.
On en fait des cordes pour lier les boeufs.
BANU-KURUNDU : nom vulgaire que porte,
à l'ile de Ceilan , le laurus cinnamomum Linn.
BAOBAB à feuilles digitées. Adanfonia digi
tata. Linn. — Lam. 111. Gen, tab. 588. — Cavan.
Diflert. bot. y . pag. 298. tab. 15-7.
L’accroiffement de cet arbre, très-rapide dans
les premières années, diminue enfuite confidéra-
blement. Sa durée étonne l'imagination. On le
nomme pour cette raifon arbre de mille ans. Adan-
fon, à qui nous devons une hiftoire très-étendue
de ce végétal, a prouvé q u e , parmi ceux qu'il
avoit obfervés au Sénégal, plufieurs étoient âgés
de fix mille ans.
Le fruit, lorfqu'il eft g â té , & fon écorce ligneufe,
fervent aux Nègres à faire un excellent
favon, en tirant la leflîve de fes cendres & en la
faifant bouillir avec l'huile de palmier qui commence
à rancir.
te s , qu’il n’a pu rapporter à aucune de celles décrites
dans les auteurs, & dont il donne l’indica-
; tio,n avec des phrafes fpécifiques ,. auxquelles il a
1 ajouté une notice fur lé port de chacune d'elles.
Nous tes mentionnerons à la furre des efpëces déjà
connues.
« Ces arbres font remarquables, dit M. du Petit-
Thouars, i° . par leur feuilles enfiformes, difpo-
! fées fur trois lignes fpiialest, qui ranto^t fe contournent
de gauche à droite, 8t tantôt dans le fens
oppofé ; 2°. par leurs rameaux plufieurs fois tri fur-
qués ; 30. par leurs fruits & leurs noix compofésv
Jufqu'à préfent on a fait des tentatives inutiles
pour déterminer la place d i ce genre dans l’ordre
naturel. La ftruéture intérieure de la graine & la
germination le rappro.hent des palmiers; ils deviennent
aflez nombreux pour former une famille
dîftinéte, quoique renfermés dans un feul genre. »
E s p è c e s .
1. Baquois odorant. Pandanus odoratifjimus,
Linn — Lam. 111. tab,. 708. — Roxh. Corom. 1.
pag. 6 j. tab. 94. 93. 96. — Jacq. Frag. b -t. p. 21.
tab. 13 & 14. fig. i. — Lour. Cochin. pag. 739.
Atrodaftylis fpinofa.Fov{\. Gen. n°. 73.
2. Baquois à plufieurs têtes. Pandanus polyce-
phalus. Lam.
Pandanus (humilis) , fo liis , dorfo margineque
fpinofo-dcniatis ; fruciibus globofis , aggregatis. Willd.
Spec. Plant. 4. pag. 64j . — Jacq. Frag.. bot. pag.
1 1 . tab. 14. fig. 2. — Lour. Cochin. pag. 740.
Les Nègres font encore un ufage bien fingulier
i du tronc de ces arbres : ils agrandiflent les cavités
j de ceux qui font attaqués de la carie; ils y pratiquent
des efpèces de chambres, où ils fufpendent
I les cadavres de ceux auxquels ils refufenc les hon-
[neurs dé la fépulture, & ils en ferment l'entrée
| avec une planche. Ces cadavres s'y deflechent parfaitement
, &>y deviennent de véritables momies
fans aucune autre préparation. Le plus grand nem-
jbre de ces corps ainfi defféchés font ceux des
\guiriots. Ce font des poètes muficiens, qui préfi-
[ dent aux fêtes & aux danfes à la cour des rois
negrés. Cette efpèce de fupériorité de talens les
fait refpeéter des autres Nègres, qui les regardent
comme des forciers ou des démons ; mais à leur
niort ce refpeét fe change en horreur, & ils
froient que fi on enterroit ces corps ou fi on les
jetoit dans, les eaux , ils attireroient la malédic-
tion fur la terre : c'eft pourquoi ils les cachent
«ans les troncs du baobab.
BAQUOIS ou V À C O U A . Pandanus. M. du
retit-Thouars a donné fur ce genre un Mémoire
Qans lequel il préfente feize efpèces bien diftinc-
3. Baquois fafciculaire. ( Voyez Pandang. )
3. Baquois lifte. Pandanus levis. Lour.
Pandanus foliis hngijjîmis , dorfo inermibus ,
fruftu folitario. Lour. Cochin. pag. 741. — Willd.
Spec. Plant. 4. pag. 646.
Pandanus mofchauis feu levis. Rumph. Amboin,
4. pag. 147.
Arbrifleau à tige courte, épaifle, rameufe, par*-
fèmée d'aiguillons. Ses feuilles font fubulées , longues
de fix pieds, canaliculées, fafciculées, longuement
acuminées, glabres, fans épines fur leur
dos. Les fleurs font dioïques , terminales , fans
calice ni corolle ; les fleurs mâles réunies en grappes
compoféès, oblongues , jaunâtres , odoriférantes.
Les femelles produifent un fruit ov ale,
p e tit, folitaire, rougeâtre, tuberculeux.
Qette plante croît dans les forêts de la Çochnv
chine.T7 (Lour.) Ses feuilles , blanchâtres, luifante
s , d’une longue durée, font employées par les
indigènes pour former des cloifons dans I^ rs
habitations.