
leur fuccède, eft couronné par les divisons du
calice j & contient une graine aromatique. Ses
feuilles, réduites en pondre, fe prennent dans
du lait pour arrêter les diarrhées.
BELUTTA-MODELA-MUCU : nom d’une
plante décrite &. figurée par Rheed dansl‘Hortus
malabar, io , pag. ij-9., fig. 80. Elle paroît devoir
Je rapporter au genre polygonum (renouée), d’autant
que le nom modda-mucu eft appliqué à d'au-
rres efpèces de ce genre, telles que la renouée
barbue & celle d’Orient, qui font le modela-mucu
& le fçkovanna-modela-mucu des Malabares 3 mais
on h a point exprimé dans la figure les gaînes des
feuilles , qui Font très - remarquables dans ce
genre.
BELUTTA-ONAPU. Rheed a décrit & figuré,
dans Ton Hort. malabar. 9 , pag.- 99, fig. yi une
plante qui eft une efpèce de balfamine ( impatiens) I
que M. de Lamarck regarde comme une variété
de celle qu il nomme balfamine fafciculée. Six efpèces
du même genre, décrites & figurées fous
le nom collcétif J onapu, font diftinguées par un i
prénom qui exprime leur différence. C’eft ainii
que celle-ci eft nommée belutta, parce qu’elle a
les fleurs blanches.
BELUTTA-POLA-TALY : nom fous lequel
Rheed a fait connoîrre {Hort. malabar. n , p. 73,
tab. yS ) une plante bujbeufe que Linné a rapportée
au crinurn afiaticum, dont Gærtner a fait le
genre bulbine, fondé fur ce que les capfules fe
changent en bulbes , comme il arrive à quelques
efpèces d’ail. Elle's’eft naturalifée le long de quelques
ruiffeaux de l’Ile - de - France. Le nom de
pola, qui entre dans la compoficion de fon nom
malabare, fert dans cette langue à défigner plu-
fieurs plantes bulbeufes. ( Voyer A m a r y l l i s ,
n°. 28, Suppl. )
BELUTTA-TSJAMPAKAM : nom malabare
fous lequel Rheed a fait connoïtre, dans fon Hort.
malabar. 3, pag. 69, tab. y y , un des plus beaux
arbres de l’Inde. Les Brames le nomment naga-
tampo, & les habitans de Ceilan naghas. Outre la
beauté de fes fleurs, dont les Indiens aiment à fe
parer, il eft recommandable par fon bois, qui eft
de la plus grande dureté : aufli les Européens lui
©nt-ils donné le nom de bois de fer. Linné en a
formé un genre qu’il a confacré à la mémoire du
médecin arabe Mefué ; il ne comprend jufqu’à pré-
fent qu’une feule efpèce, qui eft le mtfuaferrea.
( Voye[ NAGAS.)-
BELUTTA-TSJORI-VALLÏ : efpèce de cijjus
de la cote de Malabar( cijfus pedàta) , remarquable
par fa grappe, dont les grains font blancs 3 ce
qui le diftinguè du cijfus c'arnofa, qui eft le tsjori-
yalli du même pays. On voit la yiefcription de ces
plantes dans YHort. malab. vol. 7 , pag. 17 & jo
tab. 9 & 10. ( Voyei A chit , n0s. 10 8c i i ; J J |
, ^EbVÉDÈRE : nom vulgaire d’ une efpèce
danfeiine (ckcnopodium fcoparium Linn. ) , quel
1 on cultive dans les jardins à caufe de (à verdure
agréable 8c de l’élégance de fon port 3 ce qui l'a
rait nommer bdvèdere ou belle à voir. En Italie,
ou elle croît naturellement, on en fait des balais!
( Voyei A n s é r in e , n®. 17. )
Ce genre avoît été établi par
M. Mirbel pour plufieurs efpèces d 'acrofiiehum&
quelques autres plantes, dont la fruétificacion occupe
tout l’efpaçe entre lé bord de la feuille & ]
la nervure principale, difpofée en iignes.de l'un
& de 1 autre côté. La membrane qui la recouvre,
eft attachée fur le bord de la feuille, & fe détache I
du coté de la nervure principale. Les acrofiiehum
fpicatum >-—■ aujlrale — digitatum — fil quofum de
Linné ^faifoienc partie de ce genre j il était con.
Lacre a M. Palifot de Beauvois. ( Voye-^ Acros-
tiquh j & les réformes établies par Svt-artz.)
i BEM ou BEN : mot employé, fut la côte malabare
, par fes habicans, dans là compofnion de plu-
(leurs noms de plantes de leur pays ; il veut dire
bla^c. «On peut remarquer, dit M. Aubert du
Petic-Thouars, qu'il exifte dans la compofnion
des mots des langues du Malabar & des pays malais,
la meme différence qu'entre celles du midi
de 1 Europe, à commencer par la France, & celle
du nord, en y comprenant l'Angleterre : c'eft
que, dans les premières , l'ad je âif précède ordi-
nairement le fubftamif, & q ue , dans les autres,
c eft le contraire. On en trouve la preuve dans les
noms malabares fuivans.
BEM-CURÏNI. Rheed, f Tort, malab. i . p. 33.
tab. 21. Nom malabare du jufiicia betonica Linn.,
carmantine à fleurs courtes.
BEM-NOS1. Rheed, Hort. malab. 2. pag. iy.
tab. 12. M. de Lamarck regarde cette plante comme
une variété du gattilier a trois feuilles, qui eft le
nofi des Malabares.
BEM-PAVEL : nom malabare fous lequel Rheed |
** décrit 8c figuré, dans fon Hort. malab. 8, p. 3y,
tab. 18 , une plante cucurbitacée, à racine tubé-
reufe. La petiteflè de fes fleurs, qui font jaunes,
& fes feuilles découpées, peuvent faire préfumer
qu elle appartient au genre momordique.
BEM-PUL : nom vulgaire d’une plante de l’île
de Ceilan, dont Gærtner a décrit le fruit fous le
nom de tricopus \eylanicus , 1. pag. 4 4 , tab. l4 .
BEM-SCHETTI. Rheed, Hort. malab. 2. p. 19.
tab. 14* Le nom d ixore blanche qu’on a donné à
cette plante eft la tradu&ion du nom malabare j
car le fchetti du même ouvrage eft Vixore , fur-
llomme écarlate à caufe de la couleur de fes fleurs.
(Koyei Ixore, nos. 1 & 2.)
BEM-TAMARA. Rheed, Hort. malabar, i l .
1 pag. 6 1. fig. 31 .ll exifte fur la côte malabare deux
| efpèces de nelumbo, l'une à fleurs rôfes, l’autre à
fleurs blanches. La première eft le tamara , & on
[ dilüngue la fécondé par la dénomination de bem-
[ tamara.
BEMBI. Suiva'ht Rheed , c’eft le nom donné
! par les Brames à Yacorus calarr. is , qu’il a décrit &
figuré fans fructification fous celui de vaembu ,
r Hort. malab. 11, pag. 99, tab. 48.
BEMBIX. Genre de plantes établi par Loureiro,
à fleurs complètes, régulières , polypétalées, qui
paroît fe rapprocher de la famille des caryophyl-
Mes, & qui comprend des-arbriffeaux exotiques
à l’Europe, ne renfermant jufqu’alors qu’une
feule efpèce;
Cet arbriffeau a des tiges grimpantes, cherchant
un appui fur les corps autour defquels elles s’entortillent
3 elles font garnies de grandes feuilles
oppofées, en forme de coin. Les fleurs font dif-
pofées en petites grappes au fommec des rameaux 3
elles ont chacune un calice à trois divifions 3 une
[ corolle compofée de cinq pétales ovales 5 dix étamines,
dont cinq alternes plus longues ; un ovaire
libre, furmonté de trois ftyles plus épais au fom-
; met qu’à la bafe, terminés chacun par un ftigmate
comprimé verticalement. Le fruit eft une petite
baie à trois loges. Ses feuilles font employées par
les habitans de la Cochinchine pour couvrir les
! toits des maifons, les barques & autres objets.
Ces couvertures font très-légères, & durent fort
; long-tems.
Cette plante croît dans les forêts, à la Cochin-
I chine.
BEN. ( Voyei Anome & Bois néphrétique,
S u p p l .)
Ben eft, félon M. du Petit-Thouars, un nom
de la langue de la côte du Malabar, dont Rheed
a emprunté ceux qu’ il a employés dans fon Hortus
malabaricus, & fous lefquels il a décrit les plantes
de ce pays. Comme ceux de bel & de belutta , il
veut dire blanc. Il fe change, à ce qu’il paroît, en ,
btm. ( Voye% ce mot, Suppl. )
BEN-DAKI. Suivant Rheed, Hort. malab. 2 ,
Pag. 1 , tab. 1 & 8, c’eft le nom que les Brames
donnent au baquois odorant ( pandanus odorat)(fi-
Linn.).
BEN-DARLI. Ce nom brame eft donné à cinq
plantes différentes, citées dans YHo-tus malab. de
Rheed : i°. au parï-paroea, vol. y , p. 91, tab. 46,
cqui eft 1 e-g ewba orientalis Linn. 3 2°. à Yana-pa-
rua 3 vol. 7 , pag. 75 , tab. 40 : c’eft le pothos fean-
dens Linn. ; 30. à Yunjala, vol. 7 , p. 53, tab. 28,
qui paroît être une efpèce de cujfonia j 40. au
maleita malu-maravara , vol. 12, pag. £7, tab. 29..:
c’eft une efpèce d’acroftiche à feuilles Amples
( acrofiiehum heterophyÜum ) 5 y°. enfin, au tama-
pouel,. vol. 12, pag. 27, tab. 14 , que les botanif-
tes nomment lycopodium phlegmaria.
BEN DE JUDÉE. ( Voyeq Benjoin. )
BEN-KADALI. Rheed a décrit fous ce nom,
dans fon Hort. malab. a(? pag. 89, fans donner de
figure, une plante qui paroît être une efpèce de--
mélaftome, d’autant que le kadali, à la fuite duquel
i! eft décrit, eft ie mêlafiome malabatkroïde ,
n°. lé. Lam.
BEN-KALESJAM. Rheed a décrit & figuré
fous ce nom de la langue malabare {Hort. malab.
4 > pag.’7 1 , tab. 34) , un arbre remarquable par
les gales dont il fe couvre, 8c qui font produites
par des piqûres d’ infeéles. Jufqu’à préfent on ne
iui a pas reconnu d’autre fru&ification. Ses feuilles
ailées & alternes feroient préfumer qu’il doit
appartenir à la famille des favonniers.
BEN-MÆNJA. Rheed a décrit fous ce nom ,
dans fon Hort. malabar. 4 , pag. 1 j 3 , tab. cy t gp
arbre de trente pieds de haut, dont.ii n’a point
donné la fructification, parce qu’elle n’tft point
parvenue à fa connoiftance. Des racines de cet
arbre on fait une décoétion alexipharmaque , qui
eft très-vantée contre les fièvres malignes. Son
ecorce , bouillie avec le catamus aromàticus 8c du
fe l, dans une décoCtion de riz , arrête , dit-on
fur-le-champ les vomilfemens qui proviennent de
-la morfure des ferpens.
BEN-NIAVEL. ( Voye% B e l u t t a -Ka n ï l l i . )
BEN-PALA. Plante du genre euphorbe, figurée
& décrite par Rheed, Hort. malab. 10, pag. 11 y,
tab. y8 5 elle doit fe rapporter à la fe&ion qui
comprend les efpèces à tige ou panicules dicho-
tomes.
BEN-TIRU-TALI. Rheed a décrit & figuré
fous ce nom, dans fon Hort. malab. 2 , pag. n i
tab. y4, une efpèce de liferon à feuilles ovales,
entières, & à fleurs blanches, folitaires , portées
fur de longs pédoncules. Le tiru-tali du même ouvrage
eft une autre efpèce de liferon.
BEN-TSJAPO : nom brame du keempferia ro-
tunda Linn. {Voye^_ ZÉd o a i r e .)