i6 i AI D A I G
Ochrofia maculata. Jacq. Icon. Rar. 2. tab. 5i l , *
tic Colîeét. 4. pag. 218. Excluf fynon. Forfier. —
Dryand. A6L Soc. Linn. Lond. 2. pag. 227.
Quoique cette efpèce paroiffe fe rapprocher du
cerberaparviflora de Forfter, elle s'en diftingue par
la forme de fes feuilles. Andrew foupçonne que les
taches attribuées aux feuilles auront été occafion-
nées par la preffion pendant la defliccation de la
plante. Elles font glabres, lancéolées, veinées,
rétrécies à leurs deux extrémités, ondulées à leurs
bords, l.es fleurs font axillaires, difpofées en cônes,
rameufes, divariquées. La corolle eft blanche , bordée
d'un beau liferet rouge.
Cette plante croît à l’ île Bourbon.
* Efpèces do ut eu fes.
* Cerbtra ( oppofiti folia) , fo liis oppofitis, ova-
tis ; paniculâ brevi, axiilari y floribus parvis. (N . )
( Voye1 AhouAi , pag. 62. )
* Cubera (milfculiformis) , foliis ovato-oblon-
gis , obtafis jfparfis y floribus racemojis. (N .) (Voy.
Ahouai à fruits en moucle, pag. 62 , qui eft aujourd'hui
le bankfla mvfculiformis. Suppl. n°. y .)
* Cerbera ( parviflora) , foliis fief lotis, obovatis.
Forft. Prodr. pag. 12.1.— Wilklen. Spec. 1 .
pag. 1222.
AIDIA. Aidia. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes , monopétalées , de la famille
des chèvre-feuilles , qui paroît fe rapprocher des
lorantkus 3 tic qui comprend des arbres exotiques à
P Europe j dont les feuilles font oppofées , entières
, tic les fleurs en grappes.
Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir :
Un calice tubulet à cinq dentsy une corolle monopé-
tale 3 a cinq lobes y cinq anthères fejjiles y un flyle ; une
baie tnonofperme , couronnée par les dents du calice..
C a r A-c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i®. Un calice d'une feule pièce, tubulé, divifé à
ion bord en cinq dents droites.
20. Une corolle monopétale, fupérieure, en fou-
coupe ; le tube lanugineux à fon orifice y le limbe
divifé en cinq découpure s lancéolées.
3®. Cinq étamines y les filamens nuis 5 les anthères
Tefliles , linéaires , inférées fur les divifîons de
la corolle.
40. Un ovaire ovale , adhérent, furmonté d'un
ftyle de la longueur des étamines, terminé par un
ftjgmate ovale , oblong.
Le fruit confifte en une baie ovale, petite, cou-
rotmée par les dents du calice, renfermant une
'.feule femence ovale.
0 !>fen>ations. Loureiro, auteur de ce genre, lui
a donné le nom d'aidia f du mot grec aidios feter-
nus)y éternel, à caufe de la dureté tic de la longue
durée de fon bois.
E s p è c e .
Aidia de la Cochinchine. Aidia çochinchtincnfs.
Lour.
Aidia foliis oppofitis , lanceolatis y racemis Iaxis,
axillaribus. Lour. Flor. cochin. 1. pag. 177.
C ’eft un fort grand arbre, divifé en branches tic
en rameaux étalés, garnis de feuilles oppofées,
lancéolées , glabres , très-entières. Les fleurs font
blanches, difpofées, dans l'aiffelle des feuilles,
en grappes courtes, lâches, chargées de petites
baie s. Le bois eft pefant, de couleur blanche,
compofé de fibres épaiffes. On l ’emploie avec un
très-grand avantage dans les édifices, furtout pour
< les fondemens des maifons , & dans la conftrùc-
tion des pontsy il dure très-long tems, foit dans
l'eau, foit fous la terre.
C et arbre croît à la Cochinchine. T>
AIGRE DE ÇÈDRE : fuc tiré d'une efpèce de
citron à demi mûr des environs de San-Reino,
dans l'Etat de Gênes, d’où il eit tranfporté, dit
Pomet, en différens endroits, tic employé par les
parfumeurs.
AIGREMOINE. Agrimonia. Ce genre comprend
un très-petit nombre d'efpèces toutes herbacées,
munies de feuilles ailées avec une impaire ,
compofées de folioles la plupart alternativement dé
grandeur inégale. Les fleurs font difpofées en épis
terminaux y chacune d'elles munie de trois bradées.
Linné croit, d'après Dalechàmp, que le nom agrimonia
vient par altération de celui ti'argemonia,
donné à une.efpèce de p avot, parce que ceite
plante paffoit pour guérir les maladies des yeux.
E s p è c e s .
i . Aigremoine officinale. Agrimonia officinalis.
Lam.
Agrimonia ( eupatoria ) , foliis caulinispinnatis,
impart petiolato y fruüibus hifpidis. Linn. Syft. veg. 447- — (Eder. Flor. dan. tab. 588. — Blackw. tab.
21. — Ludw. Eétr. tab. 29. — Lam. III. tab. 409.
fig. 1. — Mill. Diét. n°. 1. 2.
JS. Agrimonia { odorata )3 fruüibus hifpidis 3 foliis
pinnatis y fotiolis oblongis , inferhoribus diminuas y
petalis calice duplà tongioribus. Ait. Hort. Kew. 2.
pag. 130. —- Mill. D iâ . n°. 3. — Camer. Hort. 7. ( ^ ° y f l Aigaæ^ oine, t i° . 1.)
A I L
2. A i g r e m o i n e du Levant. Agrimonia repens.
Linn.- )
Agrimonia foliis caulinis pinnatis , impari feffiliy
fruftibus hifpidis. Linn. Spec. 64.3. — Gærtn. dé
FruéL tic Sem. 1. tab. 73. — Lam. III. tab. 409.
fig. 2. — Mill. Dift. n*. 4. — Ait. Hort. Kew. 2.
pag. 130. ( Voye[ Aigremoine, n°. 2.)
3. Aigremoine à fleurs en faifeeau. Agrimonia
agrimonoides. Linn.
Agrimonia foliis caulinis ternatis, fruStibus gla-
bris. Linn. Syft. veget. 448.
Agrimonoides. Barrel. Icon. Rar. 612. ( V^oye^
Aigremoine, n°. 3. )
* Agrimonia ( parviflora ) , frucilbus hifpidis ,
foliis caulinis pinnatis , foliolisplurimis lanceolatis ,
petalis calice fefquilongioribus. Ait. Hort. Kew. 2.
pag. 130.
Obfervations. Agrimonia decumbens. Linn. f.
Supph ( Voyt[ A n c is tr e . )
A I L . A Ilium. C e genre, un des plus naturels
parmi les liliacées , avoit été divifé en plulïeurs
ferions par les Anciens 5 elles formoient autant
de genres y favoir : les oignons ( cepa ) , les aulx
proprement dits ( allium ) y les poireaux ( porrum )
tic les m&ly. Ces genres étoient fi peu fondés, qu’ils
ne peuvent pas même aujourd’hui fournirde bonnes
divifîons celles que l'on a établies depuis font à
là vérité'peu naturelles , & il paroît difficile d'en
trouver de fatisfaifantes y elles aident du moins ,
dans ce genre affez nombreux en efpèces, à, rendre
plus faciles les moyens de les reconnoître. Les divi-
lious, appuyées fur les feuilles planes, cylindriques
ou à demi cylindriques, offrent des efpèces intermédiaires
fort embarraflances; elles éloignent des
efpèces rapprochées par d'autres rapporrs plus
nombreux. Celles fondées fur la préfence ou l’ab-
fence des bulbes dans les fleurs font encore plus
irrégulières, puifqu’iî eft des efpèces tamôt munies,
tantôt dépourvues de bulbes. Les étamines ont
leurs filamens ou fimples ou alternativement (impies
tic trifides : ces derniers font divifés à leur
lommet en trois pointes fubulées, l'anthère placée
fiif1 la pointe du milieu. M. Decandolle a profité
avec avantage de ce caraébère, qu’ il fubftirue dans
les fous-divifîons à celui des bulbes.
Les efpèces potagères datent de la plus haute antiquité.
Les Ifraélites,fous la conduite de Moï:e,
regrettoient, dans leurs déferts , les oignons dont
ils fe nourriffoient pendant leur efclavage en
Egypte. Çes plantes étoient devenues facrées
pour les Égyptiens.
Porrum & cepe n e f as violarc & fraftgeie morfii.
O fo n d a s -gentes quibus )ucc nafeuntur in hortis
' Numina. . . . »
A I L s&5
a dit Juvénal. Chacun connoîc les imprécations
d'Horace contre l ’ail.
La faveur âcre tic brûlante , l'odeur infe&e tic
défagréable qui caraéterife la plupart des aulx,
fembloient devoir faire exclure ce genre de nos
plàntes d'agrémens. il en exitle néanmoins, tic
l'on en a encore découvert depuis peu, de três-
bellès efpèces, dont les fleurs tiattent la vue par
la belle teinte de leur couleur rofe, purpurine ,
jaune ou d'un blanc de lait y par la grandeur remarquable
de leur corolle , par l'odeur fuave
qu'elles exhalent, tic par une certaine élégance
dans Lur p o r t, qui les affocie à la belle famille
des lilkicées.
Draparnauda obfervé que prefque tous les aulx
devenaient buîbifères dans les'années pluvieufes y
alors les ombelles, au lieu de capfules, portent
des bulbes ces bulbes font- toujours feffiles au
centre de l'ombelle y ce qui annonce que la nature
les forme avec les fucs nutritifs deftinés à U
| production tic au développement des fleurs , des
1 pédoncules tic des capfules. Lorfque Vallium magic
um devient bulbifère, la tige ne fe développa
point, tic le faifeeau de bulbes eft feffile au milieu
des feuilles radicales.
E s p è c e s .
* Feuilles planes , culinaires ; ombelle portant des
capfules.
1. A i l faux-poireau. Allium ampeloorafum.
Linn.
Allium caule planifolio , ttmbellifero y umbetld
globofâ , fia minibus tricufpidatis, petalis earitta fea-
bris. Linn. Spec. Plant. 423. — Haller, Ali. f .
Opufc.pag 344. n°. y. — Lara. III.tab. 242.fig. f.
—• Mill. 4. tab, 271. — Rudb. Elyf. 1 . pag. i f i j
fig. 1.
Porrum ampeloprafum. Mill. D iâ . n#. 2.
Scorodoprafum latifolium , fpontaneuM , itnlicutriy
floribus dilute purpureii , odorat is. Michel. Gen. 2 J. tab. 24 . fig. y . ( Voye^ Air., n°. i . )
1 . Ail poireau. Allium porrum. Linn.
! ' Allium caule pldnifolio , ttmbellifero y fiantinibits
r tricufpidatis, radice tunicatâ. Linn. Spec. Plant.
423. — Haller, All. pag. 348. n°. 7. — Blackw.
tab. 421. — Camef. Epit. 321. Ic. ( Voye^ A i l ,
n®. 2. )
. 3. Ail linéaire. Allium iineart. Linn.
Allium caule planifolio , umbellifcro ; umbetld
globofâ iflaminibus tricufpidatis , corolla duplà longioribus.
Mill. Diét. n°. 4. -r- Haller, All. pag.
3 j ï . n*. 5. ( V o y e z Ail , «°, j. )