
Cet arbre eft originaire du Japon, allez commun
dans les terrains cultivés. Il fleurit au mois
de juin, & ne donne de fruits mûrs qu'au mois de
mars fui van t. On le cultive au Jardin des Plantes
de Paris & dans plufieurs autres de l ’Europe. Il
croît avec allez de facilité, & fe conferve fans
peine en le garantiffant des grands froids. C ’eft
une plante d’ornement qui produit un affez bel
effet, furtout la variété à feuilles panachées..
AVELINE. AVELINIER. C ’eft une efpèce ou
variété cultivée du noifetier ordinaire, dont le
fruit eft nommé aveline, en latin avellana , d’A-,
v e lla, ville de Campanie, près de laquelle croif-
foit cet arbre. Les Provençaux lui donnent le nom
d‘avellanier, & les Languedociens celui d’abé-
lanîer.
A V E LL ANE D I , cupule du gland de chêne,
employée pour tanner les cuirs. Il en vient beaucoup
du Levant, recueillie particuliérement fur le
chêne dit vellani ; mais celle des chênes de France
ferviroit également aux mêmes ufages. (Jujf.'j
AVE LLANO : nom que p orte, au C h ili, l’arbre
décrit par Molina fous le nom de gevuina, &
par Ruiz & Pavon fous celui de quadria. ( Voye^
Gevuin & Q uadrie.)
AVEN A. ( Voye£ Avoine. )
A V EN A T : nom de l’avoine dans quelques contrées
du Languedoc, & , en Provence, d’une préparation
de ce grain pour la nourriture de l’homme.
À V E N K A . On trouve fous ce nom, dans
Rheed ( Hort. malab. 12. tab. 40 ) , une fougère,
dont Burmann fait lin adiante ( adiantum Lunula-
tum). Ses feuilles, ovales, crénelées, formant, par
leurs replis, une efpèce de croiffant, font portées
le long d’ un pétiole commun. Marcgrave , dans
YHifioire du Bréfil, page 2y , décrit & figure , fous
le nom à’avengua ou avenca, donné par les Portugais
qui habitent ce pays, une autre fougère qui
peut appartenir au même genre , mais dans la fec-
tion des feuilles plus composées, ou au genre de
l ’acroftique, & peut-être à Vacroftichum calomelas
Juif.
AVERON. AVÉNERON. On a donné ce nom
à quelques graminées du genre bromus ; mais il eft
plus communément appliqué à l’ avoine folle, avenu
fatua Linn.
AVERRHOA. ( Voye% Carambolier. )
A V E T . A V E TE . ABÈTE : noms dérivés du
mot latin abies, & employés dans quelques pays
pour défigner I'efpèce ordinaire du fapin/
1 AUG EA du Cap. Augea capénfis. Thunb. .
: Augea foliis oppoßtis , vqginantibus : floribus axil-
! laribus , J'ubfolitariis. ( N. )
Augea capenfis. Thunb. Prodr. pag. 80. — Ncv.
! Gen. Plant. 1. pag. 12 5 .— Willd. Spec. Plant. 2.
; Pag- 630.
Genre de plantes dicotylédones , à fleurs incomplètes
, établi par Thunberg, & dont la famille
naturelle n’eft point encore déterminée. Il
offre pour caractère effentiel :
Un calice a cinq découpurespoint de corolle ƒ dix
etamir.es réunies en tube d leur bafe } un flyle ,• une
capfule a dix loges.
Ce genre ne renferme qu’une feule efpèce. C ’eft
une plante à tige herbacée , foible , charnue,
haute d’environ un pied, divifée, dès fabafe, en
rameaux garnis de feuilles fefliles, oppofées, vaginales
à leur bafe , à demi cylindriques, longues
d’un demi-pouce. Les fleurs font petites, fituées
dans les aiflèlles des feuilles fupérieures, folitaires
ou réunies deux ou trois , portées chacune fur un
pédoncule court. Leur calice eft d’ une feule pièce,
à cinq divifior.s. Il n’ y a point de corolle. Les étamines
font au nombre de dix , attachées à la bafe
du calice j les filamens réunis, à leur partie inférieure,
en un tube court, qui embraffe un ovaire
libre ou fupérieur, furmonté d’un ftyle filiforme,
que termine un ftigmate obtus. Le fruit confifteen
une capfule charnue, cylindrique, s’ ouvrant en
dix valves, divifée en dix loges, remplies de fe-
mences lenticulaires., enveloppées d’une tunique
blanche.
Cette plante croît au Cap de Bonne - Efpé*
rance. fDefcript. ex Thunb. )
AUGIA. Augia. Gehre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes , polypétalées, de la famille
des guttifères, qui comprend des arbriffeaux
exotiques à l’Europe, à feuilles ailées, & dont les
fleurs font difpofées en panicules.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice tronqué, fort petit > cinq pétales ; un
grand nombre d‘étamines j un flyle y un drupe contenant
un noyau a une loge.
■ C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i ° . Un calice fo r t p etit, inférieur , tronqué,
étalé.
2°. Une corolle compofée de cinq pétales ob-
longs, étalés, inférés fur le réceptacle.
3°. Environ une centaine à* étamines y dont les
filamens font filiformes., plus longs que la corolle>
inférés fur le réceptacle, foutenant des anthères
arrondis5*
,0 Un ovaire libre, comprimé, prefque rond,
furmonté d'un ftyle filiforme , terminé par un
.fligmate obtus.
Le fruit eft un drupe prefque lenticulaire, petit,
fuifant, comprimé verticalement, contenant un
■ noyau de même forme, à une feule loge.
Obfervations. Ce genre a été établi par Lou-
reiro, qui lui a donné le nom üaugia, d'un mot
grec qui lignifie luifant, à caufe du fuc réfineux
qui découle de ces arbriffeaux.
E s p è c e .
A u g i a de la Chine. Augiaftncnfis. Lour. .
Augia foliis pinnatis , integerrimis ; paniculis fub-
urmihalibus. Lour. Fior. cochin. î.p a g . 411.
Vernix itidica. An anacardinus ? Koempf. Amoen.
pag. 79 a - — Hift. Jap. lib. 1. pag. 99. — Charlev.
Jap. 1. cap. 27. pag. jy i.'I c o n .
C'eft un arbre d’une médiocre grandeür, revêtu ;
d’une écorce rude, divifé en rameaux afcendans.
Les feuilles font ailées avec une impaire, compofées
d'environ cinq paires de folioles, petites,
glabres, très-entières/élargies, lancéolées, acu-
minées à leur fommet. Les fleurs font pâles, raf-
femblées en grandes panicules lâches, éparfes vers
le fommet des rameaux. Le calice eft fort p etit,
tronqué à fon orifice ; la corolle compofée de cinq
0 :■ taies oblongs. Le fruit eft un drupe lenticulaire,
large d'environ quatre lignes, de couleur brune,
revêtu d'une écorce mince, très-lifle.
Cette plante croît dans les grandes forêts, à la
Cochinchine, à la C h in e , & c . T) ( Defcript. ex
Lour. )
Cet arbre, d’après Loureiro, eft celui qui produit
le véritable vernis de la Chine ; c ’eft le vernix
indica. Lorfqu’on veutl’obtenir, on fend l ’écorce :
il en découle un fuc réfineux , très vifquetix. On
:l’emploie pur ou mêlé à diverfes fubftances colorées.
Cette réfine eft encore employée, dans l’Inde,
comme médicament, après l’avoir fait bouillir j
pour lui enlever un principe vo la til, d’une âcreté
extrême. Les médecins de la Cochinchine la font
prendre ordinairement à leurs malades fous forme
de pillules. Elle produit, félon Loureiro, de très-
bons effets, comme échauffante, réfolutive, em-
ménagogue & vermifuge.
AUGUO. Les Provençaux nomment ainfi l ’aigue
des vitriers, connu des botaniftes fous le nom
de zoftère, roflcra oceanica Linn.
AV1CENNIA. ( Voye{ A vicenne, & 111. Gen.
tab. 440. ) C ’eft l’avicennia tomentofa , n°. 1.
Les fruits de cette efpèce font du nomb-e des
mets nommés carils dans le Midubar , lorfqu’ils
ont perdu leur amertume par une longue macération
, & par la cuiffon dans l’eau. De ces mêmes
fruits verts i cuits avec les feuilles de l’adamboe
( ipomxa campanulata Linn. ) , pilés & mêlés de
beurre, on forme des cataplafmes émolliens pour
faire aboutir les tumeurs. La lefîive de leurs cendres
fert à blanchir les étoffes de coton , & à fixer
les couleurs lorfqu’ on l’emploie dans la peinture.
(D ill. des Scienc. fiat. )
3. Avicenne réfineux. Avicennia refinifera.
Forft.
Avicennia foliis ovato-lanceolatis, fabius tomento-.
fis. Forft. Prodr. n°. 246 , & Plant, efcul. pag. 72.
n°. c)4.
Cette efpèce a de très-grands rapports avec la
première. Ses feuilles font oppofées, pétiolées,
coriaces, lancéolées, très-entières , aigues à leur
fommet, glabres & luifantes en deffus, longues
d’environ deux pouces, couvertes en deffous d’un
léger duvet d’ un blanc-jaunâtre. Ses pédoncules
font terminaux, prefque trifides , portant un paquet
de fleurs en tête. Forfter préfume que le fuc
concret qui fort de fa tige , eft la gomme de couleur
verte que les habitans de la Nouvelle-Zélande
mangent avec plaifîr, au rapport de C ro ze t, voyageur
français.
Cette plante croît à la Nouvelle-Zélande, T?
AVI-HI-AVI : nom que porte , à Madagascar,
un arbre du genre dillenia, fuivant Commerfon.
A V IL A : nom caraïbe du nhandiroba, fevîlUa.
fcandens.
AULACIA. Loureiro ( Flore de la Cochinchine )
décrit, fous ce nom , un petit arbre à feuilles alternes,
Amples & crénelées, à fleurs verdâtres, en
grappes terminales, qui a beaucoup de rapport,
dans fa fructification , avec le v/ampi ( cookia ) , 8c
qui n’eft peut-être qu’une efpèce du même genre.
I! en diffère par fon calice divifé moins profondé-
I ment. Sa baie eft compofée de cinq loges , remplies
chacune de deux femences. Ses feuilles font
Amples : on leur attribue une vertu emménagogue.
Son fruit n’eft pas bon à manger. (Jujf. )
AULNE noir. ( Voye^ Bourdaine , Supplém,
& Nerprun ( rhamnus). )
AVOINE. Avenu. C e genre , qui paroiffoit affez
naturel lorfque Linné l’établit pour la première
fo is , a éprouvé, depuis cette époque, bien des
changernens. On y a introduit des efpèces placées
dans d’autres genres : on en a retranché d’autres,
pour lefquelles on a créé de nouveaux genres, 8c