Agératum obtujîfolium. Lam. Diét. I. pag. 54*
Cette efpèce reffembîe à l’agératum conyqoides
par le caractère de fes femences. Scs fleurs font
plus nombreufes, d’un bleu plus v i f } l'es tiges
droites, plus élevé es , prefque tétragoues à leur
b afe, hérifïees de poils courts} les feuilles plus
larges, dentées 011'crénelées irrégulièrement à
leurs bords, obtufes, légèrement pileufes à leurs
d'eux faces, très-hérilfées fur les pétioles , marquées
de nervures blanchâtres & velues. ( Voyej
A gérate, n°. 2. )
4. Agérate hériffé. Agératum hirfutum. Lam.
Agératum caule hirto , foliis ovato-lanceolatis ,
acutis 3 hirtis y pedunculis fubfolio fis , folio muho
longioribus. ( N. ) Lam. IUuftr. tab. 672. fig. 2.
( V oy e i A g é r a t e , n°. 1. )
5. Agérate cilié. Agératum cbliare. Linn.
Agératum foliis ovatis , crenatis 3 obtufis ; caule
glabro. Linn. Spec. Plant, pag. 117J.
Centaurium ciliare, minus , bifnàgaricum , origani
foliis amplicribus, floribus in umbellis. Pluk. Almag.
pag. 93. tab. 81. fig. 4.
Quoique cette plante ne me foit pas connue,
elle ne paroît pas cependant, d’après la phrafe de
Linné & la figure de Plukenet qu’il cite , devoir
être la même efpèce que Yageratum c&ruleum* Ses
tig e s , ainfi que fes feuille s, font parfaitement
glabres } les crénehires peu marquées, plus ferrées
, plus p e t it s ; les fleurs difpofées en une
forte d'ombelle terminal. Elle croît dans les Indes,
à Bifnagar.
6. Agérate à corymbes. Agératum corymbofum.
Zuccagni.
Agératum foliis evato-lanccolatis , ferratis ; caule
pubefcente , fujfruticofo. Perf. Synopf» Plant, vol. I .
pag. 402.
Agératum corymbofum. ZtJCCîtgni.
Elle a le port d’ un ocynum. Ses tiges font droites
3 râmeufes-, prefque ligneufes, fort élevées ,
pubefcentes , de couleur purpurine , garnies de
feuilles ovales-lancéolées , dentées en fcie. Les
fleurs font difpofées en corymbe , de couleur
b leu e; les ftyles longs & faillans} les paillettes
qui couronnent les femences , point ariftées.
A G E R A T O N . Cette plante, qu’on trouve
..mentionnée dans Diofcoride & Macthiole, plus
connue fous le nom vulgaire d*eupatoire.de Méfié3
eft aujourd hui VackilUa agératum Linn. Tourne-
fort l'avoit placée dans fon genre ptarmica ; il s’ e-
tôit fervi du mot agératum pour un autre genre
que M. Adanfon a ccnfervé fous le même nom,
& qui répond au genre eriwslÀnvir;
AG ER ATUM . ( Voyei A g ér a t e .)
AGERIA. Genre établi par M. Adanfon , qui
répond aux prinos Linn.
AGÉR ITE. ( Foyei Æ gérite, Suppl.)
AGIHALID. AGRAHALID. On trouve fous
ce nom , dans l’ouvrage de Prolper Alpin lur les
plantes d’Égypte, publié en 1640, un petit arbre
d’ un afpeél blanchâtre, garni de longues épines
qui nailïent au delîiis des feuilles. Celles-ci font
alternes, ftipulees & conjuguées , c’eft-à-dire,
compofées de deux folioles portées fur le même
pétiole. Les fleurs, d’un blanc-verdâtre , font
axillaires, au nombre de fept ou huit; elles ont,
fclon Lippi :
Un calice a cinq divifions profondes ; cinq petales ;
dix étamines ; un ovaire fupêrieur, furmontê d’un
ftyle & d’un fiigmàte ; une baie contenant une noix
pentagone & monofperme.
Cette plante avoit d’abord été rapportée par
Linné au genre ximeniaj enfuite il l’a fiipprimée
fans la rapporter ailleurs. Elle paroît devoir conf-
tituer un genre diftinét par fon port, par le nombre
de fes pétales & de fes étamines, & même ,
quand fa fru&ification fera mieux connue, elle
fera fans doute reportée à une famille différente
de celle du ximenia. On la cultive au Jardin des
Plantes de Patis, où elle ne fleurit pas. Suivant
Profper Alpin, fes feuilles, qui ont un goût acide,
font employées en Éthiopie comme vermifuge.
Son fruit eft purgatif, au rapport de L ipp i, qui
ajoute que cec arbre n’eft abondant que dans le
royaume de Sennaar. { J u jf )
AGINEI. Agyneia Le nom que Linné avoit
impofé à ce genre , & qu’ il avoit compofé de deux
mots grecs, annonçoit le cara&ère qu’ il lui fup-
pofoit ; favoir, d’avoir des fleurs femelles privées
de ftyle & de ftigmate. L’obfervation faite par
M. Ventenat en 1797 , fur un individu qui a fleuri
dans le jardin de C e ls , a prouvé l ’erreur de cette
opinion. C e favant a rétabli ainfi qu’ il fuit le caractère
effentiel de ce genre, qui confifte en des
fleurs monoïques.
Les fleurs mâles offrent :
Un calice perjifiant, à fix découpures ouvertes , au
dedans duquel eft un difque divifé en fix lobes ; point
ce- corolle ; les étamines compofées d’un pivot central,
obtus 3 fur monté de trois ant Itères adnées d fa face
intérieure , am peu au défaits de fon fommet.
Les fleurs femelles offrent :
Un calice comme dans les fleurs mâies ; point de
corolle j un ovaire ■ dcprimè.y ovale-arrondi,y a fix filions3
muni d’une fojfette centrale, trois ftyles aplatis,
fillonnés , couchés fur la partie de l'ovaire déprimée 3
n*excédant point fes bords, terminés chacun par deux
fi g ma tes réfléchis y une cap fuie fituée fur le calice
prfiftunt, prefqu ovale, tronquée , a fix dents au fommet
y a trois loges ou coques y chaque loge s ouvrant
avec élafticité en deux valves qui fe coAtournent,
contenant deux femences oblongues, anguleufes.
E s p è c e s .
1. Aginei glabre. Agyneia impubes. Linn.
Agyneia foliis ovato-fubrotundis, obtufis , glabrisp
caule diftufo. (N .) Willden. Spec. Plant, vol. 4.
pag. y68.— Vent. Hort. Celf. tab. 23. ( Poyei
Aginei , n°. 1.)
Ses feuilles font arrondies, affez femblables à
celles de la numrmilaire, à peine pétiolées, un
peu épaifl'es , d’ un vert-glauque, accompagnées
de ftipules courtes, ovales, terminées en pointe;
les bradées affez femblables aux ftipules.
2. Aginei à feuilles oyales. Agyneia ovata.
Agyneia foliis ovatis , glaberrimis , utrinquè obtufis
y pedunculis ax-illaribus , unifions. (N . ) Lam.
Illuftr. tab. 797. fig. 2. Sub andrachne.
Cette plante, gravée d’ après un individu pris
dans l’herbier de M. de Lamarck, mais que nous
n’avons pu retrouver , appartient aux agyneia.
C ’eft par erreur qu’elle a été placée parmi Jes andrachne.
La defeription que j’en donne ici eft faite
d’après la gravure. Ses tiges font glabres , cylindriques,
très-rameules, garnies de feuilles alternes
, â peine pétiolées, ovales, elliptiques » glabres,
entières, obtufes à leurs deux extrémités ,
accompagnées de petites ftipules aiguè’s. Les Heurs
font axillaires, préfque folitaires, à peine pédon-
culées, fort petites. Les capfules font compofées
de trois Coques ovales, obtufes, environ deux
fois plus longues que le calice perfiftant, un peu
inclinées > une fois plus coyrtes que les feuilles.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
5. Aginei pubefeent. Agyneia pubera. Linn.
Agyneia foliis fubtîis tomentofis. Linn. Mantiff.
pag. 296. ( Voye\ AGINEI, n°. 2.)
4. Aginei à feuilles obliques. Agyneia obliqua.
Willd.
Agyneia foliis oblongis , acutis , intqualibus , in-
tegerrimis , b a f i rotundatis , glabris , fubtus glaucef-
centibus. Willd. Spec. Plant, vol. 4. pag. 568.
Agyneia multilocularis. Rottler. in Nov. Ad.
Soc. Nat. Scrut. Berol. 4. pag. 206.
Kabclla. Flor. zeylan. 619.
Ses tiges font ligneufes} fes rameaux bruns,
glabres , cylindriques, comprimés dans leur jeuneffe,
garnis de feuilles alternes, oblongues, très-
entières , longues de trois ou quatre pouces , glabres
en defîiis, glauques en deffous, arrondies &
inégales à leur bafe, aiguës à leur fommet. Les
pédoncules foutiennent trois & quatre fleurs ,
auxquels fuccèdent une capfule à cinq log-.s.
Cette plante croît dans les Indes orientales. T?
5. Aginei à plufieurs loges. Agyneia multilocularis.
Willd.
Agyneia foliis oblongo- lanceolatis, obtufis , b a fi
attenuatis, integerrimisy fublîis glaucis. Willd. Spec.
Plant, vol. 4. pag. y68.
Agyneia multilocularis. P,oxb.
Cette efpèce, d’après Willdenow, diffère de
la précédente par fes feuilles plus étroites, rétrécies
& point inégales à leur bafe , oblongues-lancéolées,
très-entières, glauques en deffous, longues
de deux ou trois pouces, obtufes, mucro-
nées à leur fommet. Les pédoncules font axillaires
; ils fupportent trois ou quatre fleurs. Les capfules
font diviféeS en plufieurs loges.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
AG LA EA. Perf. Synopf. 1. pag. 46. ( Voyéi
Glayeul graminé. Suppl.)
AGLAIA. Arbrîffeau de la Cochinchine , décrit
par Loureiro dans fon Flora cochinchinenfisp il
en fait un genre -particulier, auquel il attribue
pour caractère effentiel :
Un calice d'une feule pièce, a cinq dents j cinq
pétales ; cinq étamines , dont les anthères font placées
a l'ouverture d’un tube formé par la réunion des
filamerts. Ce tube eft attaché fous l ’ovaire, furmonté
par deux fiigmates fjfiles. Le fruit eft une baie à
quatre filions , contenant une fu ie femence.
C e genre paroît fe rapprocher beaucoup des
murraya esnn., dont il ne diffère que par fes cinq
‘étamines . peut-être aufli par fes fruits 5 il a également
de grands rapports avec le camunium.
Rumpft. Amb. ƒ. tab. 18. fig. 2.
C e t avbufte eft remarquable par fon élégance
& par fon agréable parfum. Ses tiges fe divifent
en rameaux étalés, foufdivii'és en d’autres plus
nombreux, formant une tête large & touffue,
garnie de feuilles ailées, compofées de cinq folioles
glabres , entières, lui fautes, ovales-oblon-
gues. Les fleurs font jaunes, petites, odorantes,
difpofées en grappes axillaires; elles produifent
des baies d’un beau rouge.
C et arbufte eft cultivé dans les jardins d’ agrément,
à la Chine & à la Cochinchine.
AGNANTHE. Cornutia. C e genre a été coo*
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