
cette plante doit être rapprochée du dombeya
Cavatl., du pcntapetes ph&nicea , n°. 12 , & Suppl.
Willdenow a rétabli d’après Gærtner, comme
genre particulier, le pentapetes ph&nicea Linn. > il
applique ailleurs le nom de brotera pour un nouveau
genre de plantes comp oses , dé la famille
des cinarocéphales , formé d’après le carthamus
corymbofus Linn. , connu par les anciens botaniftes
fous le nom de cham&leon , qu’ on auroit pu lui
reftituer. Il a , comme Yechinops, des calices particuliers
, uniflores & écailleux, mais feulement
au nombre de fîx ou huit fur la même tête ou dans
le même calice commun. ( Voye% C arthame â
n°. 9 .) M. de Juflku en a fait le genre cardopa-
turnl Annal. Muf. Nat. Parif. 6. pag. 323. ( Voye\>
ce mot , Suppl. )
Sprengel, dans le Journal botanique de Schrader 3
1800 j vol. 2 , pag. 186 j tab. 5 3 a , de fon cô té 3
employé le nom de brotera pour un autre genre à
fleurs compofées, adopté par Perfoon ( Synopf,'.
P lant. 2, pag. 498 ) , que Willdenow a mentionné
fous le nom de nqvenburgia. Nous en parierons
fous ce nom. Le même botanifte Sprengel s’étoit
fervi ailleurs du nom de brotera pour défigner
une plante labiée, brotera perfica, A#. Soc. Linn.
Lond. voi. 6 , pag. i j i { tab. 12 5 elle doit être
placée parmi les hyptis 3 Suppl.
BROU. Ce nom, donné primitivement à l’enveloppe
demi-charnue qui recouvre le fruit du
noyer, a été depuis employé par quelques bota-
niftcs pour exprimer les enveloppes charnues ou
pulpeufes qui entourent un noyau folitaire & of-
lcux , comme dans l ’amandier, le pêcher , l’abrico
tie r , le prunier, le cerifier, & c . Cette enveloppe
porte en latin le nom.de drapa , qu’on tra-r
duit fouvent en français par celui de drupe, & qui
eft plus généralement adopté que celui de brou,
dont il eft fynonyme.
BROWALLIA. ( Voye1 Br o u a l l e , Scies 71-
luftrat'mns des Genres, tab. 535, browallia demijfa ,
p°. 1 . 1— G*rtn. tab. 5 3 .) Le browallia alienata ,
n°. 3 , eft la même plante que le ruellia paniculaia
Linn. n°. 21 , & le browallia humifufa elt un buch
nera félon Vahl, Symb. 3, pag. 81.
BROUSSONETIA. Lhéritier a ainfi nommé le
mûrier de la Chine ( morus papyrifera Linn.), décrit
dans cet ouvrage fous celui de papyrius.
( Voye[ PapYRIER, )
BROWNEA. ( Voye[ Bpoune , 8c les lllufira-
tiàns des Genres , tab. 573", fig. 1 , brownea coccinea
Lihn. ) il faut ajouter à ce genre les deux efpèces
Suivantes :
2. Br OU NE pubefcente. Brownea grandiceps.
Jacq.
Brownea fiaminibus longitudine corolU ; fioribus
capitato-fpicatis, ramis pubefcentibus. Willd. Spec,
Plant. 3. pag. 716. — Jacq. Colle#. 3. pag. 287.
tab^_22. fig. A . I .— Lam. 111. tab. 575. fig. 2.
Plufieurs cara#ères diftinguent cette efpèce du
brownea coccinea. Ses rameaux font pubefcens, les
feuilles veinées, réticulées, pubefcentes fur leur
côte & fur leur principale nervure. Les fleurs, de
couleur écarlate , font réunies en une tête un peu
rolongée en épi. Les étamines, fouvent au nom-
re d’onze, font, comme dans la*précédente, de
]a longueur de la corolle} mais le ftyle elt fubulé,
& le ftigmate aigu ; les divifions du calice intérieur
prefque fpatulées, ovales-oblongues| très-
obtufes & non lancéolées, aiguës.
Cette plante croît fur les hauteurs, dans les
forêts, aux environs de Caracas. I)
3. Broune rofe. Brownea rofa de monte. Berg.
Brownea fiaminibus corollà duplo longioribus 3 fio-
ribus capitatis. Willd. Spec. Plant. 3. pag. 716. —
Lam. 111. Gen. tab. 575. fig. 3.
Brownea (rofa de monte), fioribus aggregato-
capitatis , fejfilibus ; fiaminibus longijfimis. Berg, in
A#. Ang. 1773. pag. 171. tab. S & 9.
Hermefias, vulgo rofa de monte. Loefl. Itin.
278.
Cette efpèce eft facile à diftinguer par la longueur
de fes étamines, au moins une L.is plus
longues que la corolle. Ses feuilles font oppofées,
pétiolées, ovales-lancéolées, acuminées, un peu
obtufes, finement veinées ; les fleurs réunies* en
une tête touffue , de la grolfeur du poing , d’un
rofe-écarlate, feftiles, accompagnées à leur bafe
de bradées nombreufes , de la même forme, mais
beaucoup plus petites que les feuilles ; les pétales
courts, étroits, lméairis-lancéolés, aigus j onze
étaminc-s 5 les anthères vacillantes.
Cette piante croît fur les montagnes, à Porto-
Bello.
Observations. Le brownea paucifiora Willd. eft le
palovea guianeafis Aubl. & Did. 4 , pag. 7 1 6 , & le
ginannia Schreb, Gen. Plant. n°. 691. — Le brownea
coccinea , n°. 1 , eft ainfi cara#érifé :
Brownea fiaminibus longitudine corolU , pedun-
culis fubaggregatis , ramis glabris. Wiilden. Spec.
Plant. 3. pas, 7 1 ; .
BRUC : nom languedocien d’une bruyère (erica
fcoparia Linn.).
BRUCEA. ( Voye^ Br u c é , &r IHuftr. Gener.
tab. 810.) — Brucea ferruginea. Lhérit. Stirp. Nov.
Fafc. 1. pag. 19. tab. 10. M. de Juifieu. foupçonne
que les genres tetradium & gonus, établis par Lou-
reiro dans fa Flore de la Cochirichine, font trèsyoifms
des brrcea. ( V o y . Jft&j Yol. V I I , pag. 603,
v Gonus , Suppl.)
B R U G N O N , variété du pêcher, que l’on
nomme auffi brignon par corruption, & qui eft
reuni au genre amandier.
BRUGUIERA. ( V pver PALÉTUVIER & BRU-
GUIERE, Suppl.)
BRUGUIÈRE. Bruguiera. (Aub. du P et.-Th.)
M. du Petit-Thouars a établi fous ce nom un genre
qui n eft point celui de M. de Lamarck, & qu'il
a change à caufe du nom français palétuvier, qui
fait oublier celui de bruguiera. Tant que l’on fe
permettra , tantôt fous un prétexte, tantôt fous
un autre (& on n’en manquera jamais), de changer
le nom des genres, l’étude aimable des plantes
fera étouffée fous les épines de la fynonymie, &
j’ invite M du Petit-Thouars, au nom de la fcience
qu il cultive avec tant d’avantages, à renoncer à
cet efprit d innovation & de prétendue réforme,
fi nuifible au véritable but de la botanique , qui
lera bien mieux rempli par de bonnes obfervations
que par un changement perpétuel de nomenclature.
Quoi qu’ il en fo it, voici , d’après M. du Petit
Thouai s , le cara#ere de fon nouveau genre :
il confifte en un calice tubuleux , un peu com-
prmié, à cinq dents obtufes, muni de deux écailles
vers fon milieu } cinq pétalès oblongs, lancéolé
s , ouverts, inférés fur le calice} dix étamines
de la longueur de h corolle , inférés au fond du
calice.} un ovaire adhérent au calice, furmonté
d un ftÿ'e aigu, contenant quatre ovules pendans.
Le fruit eft inconnu.
Ce genre, de la famille des onagres, eft voifin
des combretum, dont il diffère par la forme du ca-
lic e , non rétréci au deffous de fon limbe, & par l
iesfeuil!es alternes} il ne contient qu’une feule
efpèce. C ’éft un petit arbre de Madagafcar, à
feuilles liftes, ovales, fucculentes, entières, rétrécies
en pétiole à leur bafe, longues de trois à
quarre pouces, larges de deux. Les fleurs font
blanches, petites , difpofées en grappes axillaires,
ou Y rèS“P™bable ^ue le knra-handel de
Kneed , quoique la defcription annonce quatre
pétales avec cinq étamines , anomalie dont on ne
connoit pas d’exemple.
BRUNELLA. Lam. Prunella. Linn. ( Voyez
Brunflle. ) j 1
La bruneüe, réunie, p.ir fes propriétés, à ces
plantes nombreufes auxquelles on attribue la faculté
de conioli.ier promptement les b 1 effares &
les plaies , fe trouve probablement confondue,
chez les Anciens, parmi quelques-uns de ces v é gétaux
auxquels i's dohnoi.-nr le nom de confonde !
(fympkytum) , en fuppofant toutefois qu’ils l’euf- î
fcnt connue : elle jouiffoit, il y a un fiècle- ou ,
deux, d’une certaine réputation} elle eft peu employée
aujourd’hui. C . Bauhin foupçonne que fon
nom lui vient du mot allemand braune, qui fignifie
certaines maladies de la g o rg e , contre lefquelles
on employoit la brunelle.
On a ajouté plufieurs efpèces à ce genre, q u i,
la plupart, me paroilfent rentrer dans les nombreufes
variétés du prunella vulgaris Lam. IHuftr.
tab. J 1 6 , fig.^ I , &c du prunella la cin iata , fig. 2.
Ces deux efpèces, qui ne paroiffent d’abord que
comme variétés, puifque la première offre également
des feuilles iaciniées, ont néanmoins dans
leur calice un cara#ère qui les diflingue. Dans la
première , la lèvre fupérieure du calice paroît
comme tronquée, & laiffe à peine l’apparence de
trois arêtes imperceptibles. Dans la fécondé, cette
même lèvre eit large, à trois lobes courts, arrond
is , furmontés d’une petite pointe.
La première varie dans fes fleurs blanches ou
rougeâtres, dans fes feuilles prefque glabres,
quelquefois plus ou moins velues ou parfemées de
poils roides, ainfi que les tiges & les calices} les
feuilles fupérieures entières, dentées ou Iaciniées.
Pontedera dit en avoir obfervé une variété au
montSalève, à fleurs jaunâtres. Toutes ces variétés
tiennent aux localités.
La fécondé efpèce offre dans fes fleurs la même
variété de couleurs-: elle tient le milieu entre la
brunelie commune & celle à grandes fleurs 5 elle
reffemble à cette dernière par fon calice, à l’autre
par fon port. Ses feuilles, furtout les fupérieures,
font conftamment découpées, un peu blanchâtres
& pubefcentes en deffous.
La brunelle a grandes fleurs ( prunella vulgaris,
var. £) paroît devoir, former une efpèce diftin#e
par fes fleurs, au moins une fois plus grandes que
dans les efpèces précédentes ; par fa corolle renflée
au deffous de la lèvre inférieure } par la lèvre
fupérieure, coudée'vers le milieu au lieu d’ être
droite , & qui devient alors parallèle à la lèvre inférieure.
La lèvre fupérieure du calice eft à trois
lobes mucronés } les feuilles peu ou point découpées,
quelquefois munies d’oreillettes à leur bafe,
légèrement pileufes.
y. Brunelle à petites fleurs. Brunella paroi-
fiora. Poir.
- Brunella fo liis ovato -lanceolatis , glabris , fubden-
tatis y fvicâ fejfili , fioribus v ix bracleas fuperantibus.
Poir. Voyag.en BarB. 2. pag. 188.
Si les plantes dont nous venons de parler doivent
être diftinguées comme efpèces, celle-ci
doit avoir le même privilège j elle fe rapproche de
la fuivante par fes feuilles, de la brunelle laciniée
par fes calices, de la brunelle commune par fon
port. Ses tiges font peu rameufes, légèrement pile
ufes-vers-leur Commet, garnies de feuilles pétio