Ses tiges font hautes de dix à douze pieds, ra-
meufes., garnies de feuilles lancéolées, oblon-
gues, planes, liftes, entières à leurs bords, aiguës
à leur fommet. Les fleurs font difpofées err grap*
pes, lituées dans l'ailîelle des rameaux fupérieurs.
C et arbriffeau croît au Pérou. Ses feuilles, ainfi
que celles de l’efpèce précédente, fourniffenc-une
couleur noire. T?
ABEREME. Aberemoa. Anbl. Cette plante doit
être réunie aux uvària. (P*oye% C anang, Suppl.
& non le mot Jere cqux que M, de Lanvai^b n’a
pas employé. )
ÀBIES. ( J^oyeç Sap jN-. )
ABLANIA. ( J'ayq; A b l a n ib r . )
ÀBLANlËR. Âblania. Aubl. & Lam. îlf. tab. 479- C ’ eft le 'trickocarpus laurifolia. Schreb. Gen.
& Willd. Spec. Plant, vol. 2. pa'g.. 1224.
v ifé , par ce même favant* en trois autres , d*a-
près la confldératrion du fruit, réfervant pour les
fida ceux qui font compôfés de plufieurs capfuies
‘ mOîTofpéfmeJ Ou polyfjîérmes, difpofées orbicu-
lair ement, renvoyant au genre anoda ceux qui.
n’offrent qu’une feule capfule à plufieurs loges
! mOnofpermes, & au genre palava ceux à plufieurs
capfuies monofpermes , qui ne s’ôuvrént point &
qui font agglomérées ou comme amoncelées dans
le calice perfiftant. Il faut donc retrancher des fidu3
\tftd‘actîfidta Lififi. (a'bütifoft dtiMeXique,rtd.
& le1 placer parmi les atierda. Cavanilles' a encore
réuni aux fida le genfc.enapita, qui tt’en diffère quê
par fes fleurs fouvent dioïques.
ABOÈ.A, Âdanf. C ’ eft le genre cinnd. Linn. I
AËftÂSIN... ( Dryandra curd-afa. Thunb. Fl or.
jap. tab. 27. ) ( Poyei D'riandr’e. j
AB'fèÔMxi. ( Veye£ AmSROME. J
ÀBRÔNI-A. Jaff.-f Voye^ T itre r a t e , )
A B R O T AN U M. Toürnv ( Vôjeç A rmo'îS ë. )
ABSINTHE. ([ÿoye'ç. A p&mgJisE.)
À-#Sï-nt'eh3 bâtarde , nom que porté, à Saint-
Domingue , le panhenium■ hyfierophorus Linn.
( Voye^ Pa R-THENE. )
Absinthe de ntontagnô. La plante ainfi nom1-
mée à-Saint-Domingue parnît être une efpèee
d’ambroifie , fuivant le médécrn Déportes, qui
1 indique eOmme un bon réfolutif dans les tumeurs,
les fluxions & les rhymatifmes. C’eft peut-être la
même plante que la précédente. (Jujf. )
A BU L F A L I . Genre d’ Adatofoir. C ’eft le
ihymbra fpicata Linn.
A'BUMON. Adanf. C ’ eft le crînum africanum
Linn., Xagapantkus de Lhérit.vulgairement la tu- |
béreufe bleue.
A BU T A . Aubl, ( Voye^ MÉnïsfERtaE âbuta, \
n°. 19 .)
AB'UTILON. Sida. C e genre , cotîfidérable- j
ment augmenté furtout par Cavaniftos, a été di- !
Observations-. Les fida ont des feuilles alternes *
pstiolées»,, accompagnées de deux ftipules à la
bafe des pétioles. La diverfité de leurs formes a
fourni le caractère de plufieuis foudivifions- adop*
tées par Willdenow. EUes-fout 1 1°. les u-nôs étroir
te s , lancéolées ,, obloBgues ou ovales y x°. les au-
tre's rétrécies en co-in à leur bafe ? 30. d'autres
en coeur, très-entières? 40. d’autres en coeur,
dentéesj les pédoncules uniflores' ( c ’eft le plus
grand nombre) j- y®’, mêmes feuilles, les pédou*
cules fupporfânrpluf5.eûrsfleiiYs prefqu’erï grappes' i
6°. des1 feuilles etr coe u r , à trois pointes OU
angiïléufês à leur bafe. Ces divifîons , dans cè
genre devenu très-nembrëux, donnent plus dé
facilité pour diftinguer les efpèces, quoique1 les
coupes foient trèsdnégalés; M. dé Lamarck a établi
deux foudivifîoiisrd’après le nombre des capfuies,
renfermant dans la prémièré, les efpèces dont les
fruits font eompofésde cinq capfuies & plus, dé
dans la fécondé celles dont les fruits ont dix capfuies
& plus.
a Cavanilles ayant eu un bien plus grand nombre
d’ efpèces à décrire,, a multiplié fes foudrvifion-s,
dont les principales font également appuyées A«
la confédération du fruit. Il partage d’aboSd ce
genre en deux grandes coupes, d’après le nombre
des femences dans chaque capfule: il diftingueen
çônféquence, i °. le S capfuies à une feule femence j
2°. celles à trois femences. Chaque coupe eft de
nouveau divifée d’après le nombre des capfuies i
i° . de cinq à fept capfuies j 20. de feptà d ix } 30. de
dix à trente. Confïdérant enfuîte les feuilles dans
les proportions de leur grandeur, il diftmgtîe,
i° . celles dont I& longueur eft égale à la largeur
ou un peu plus grande, mais jamais double j
celles dont la longueur eft le double & plus dé ht
largeur. Quoique ces coupes fcfient plus artificielles
que naturelles, cependant Cavanilles, d’après
l’examen d’un très-grand nombre d’efpèces,
a efiayé d’établir quelques principes généraux,
dont il a vu pem d’exce'ptfonsî c’éft ainfi que , dans
les efpèces dont les fruits-ne contiennent pas au-
delà de dix capfuies monofpermes, il a remarqué
que la corolle avoit fes pétales échancrés en deux
lobes inégaux, l’un plus aiongé & foulent aig'u>
l’autre plus large & plus court? mais lorfque les
fruits ont plus de dix capfuies monofpermes, ou
lorfque les capfuies contiennent plufieurs femenc
e s , alors les pétales font entiers , crénelés ou à
peine échancrés. Les capfuies varient quant au
nombre des femences ? elles en contiennent deux
à trois, quelquefois deux par avortement dans celles
qui doivent en avoir trois. Le nombre des capfuies
eft prefque toujours impair dans Jes fruits, I
jamais au deflous de cinq. Les capfuies monofper- J
mes vont jufqu’ à d ix , très-rarement à trente ? cel- I
les à plufieurs femences vont de cinq à trente & I
plus. Les fruits à capfuies monofpermes font ren- J
fermés dans le calice, & plus courts que lui. C ’eft |
le contraire pour les capfuies polyfbermes. Ces I
principes n’offrent jufqu’alors que tres-peu d’exceptions.
II eft à remarquer que le pédoncule des fleurs eft
muni versfon Commet,.un peu au deftousdu calice,
d’ un anneau affez faillant dans quelques efpèces,
femblable à une articulation ? remplacé, dans d’autres
, par une ligne circulaire, d’où vient l’expref- ;
fion de pédoncule articulé ou annulaire, employée
par Cavanilles. C ’e f t , dans les deux cas, une véritable
articulation ? ç’eft le point où les fruits, &
même les fleurs, fe détachent du pédoncule.
Le nombre des ftyles eft égal à celui des capfuies;
mais ces ftyles, rarement libres, font plus
ordinairement adhérens en tube autour de l’ovaire,
à leur partie inférieure. Les filamens des étamines
font reunis en un feul corps tubulé, adhérent par
fa bafe avec la corolle. Ce tube porte, .à fon fommet,
des anthères prefque globuleyfes.
Les efpèces nombreufes qui doivent être ajoutées
à ce genre, m’ ont déterminé à les préfenter
dans l ’ordre adopté par Cavanilles, & à reprendre
celles déjà citées dans cet ouvrage, me bornant
a ies indiquer feulement par leur numéro , à moins
qu’il ne faille y joindre quelques nouvelles obfer-
yations. J’ai négligé les laudivifions établies 4’a-
près les formes ou les proportions de grandeur 6c
de largeur des feuilles, comme offrant trop de v a riétés
& d’ incertitude.
Si l’on en excepte une feule efpèee, le fida arbu-
tiloji qui croît en Europe> toutes les. autres font
.exotiques, originaires de l’Amérique ou des Indes j
orientales, quelques-unes d'Afrique, mais elles ;
offrent l'avantage de pouvoir s’acclimater Facile- :
«ment parmi nous & d’exiger peu de foins. Il leur ;
faut tme bonne terre & une expofitio.n au foleil. I
•Leurs fl;uts font belles, d’un jaune plus ou moins
foncé, rarement blanches ; deux o-,u trois efpèces
les ont violettes ou purpurines., Les abutilons font
agréables par leur port, par la beauté de leurs
feuilles douces ay toucher & cotoneufes. Le nom
de fida eft celui d’une ville en Béotie.
•Quelques efpèces dis fida en tê té réparées de ce
genre, 8c réufiies, par Cavanilles, en un genre par->
ticulier. ( Voyer^ A node. (Anoda. ) )
■ E s p è c e s .
S. Ier. Cap/ules à une feule fiemencf.
* Cinq capfuies.
1. A butilon nain. Sida pufilla. Cavan.
Sida foliis fubrotundo-ellipùcis , dentatis , glabris;
pedunculis petiolo longioribus, folitariis ; capfulis
muticis, caule proftrato. Willd. Spec. Plant, vol. $•
Pa8* 73$>*
Sida pufilla , caule fruticofo , reclinato , minimo
foliis ellipticisy dentatis , g la b ris. Cavan. Differt.
botan. 1. pag. G. tab.. 1. fig. 4 , & Differt. ĥ tab.
127. fig. 1.
jj. Eadém , foliis mi no ri bus, acutis.
Petite plante, haute d’environ trois pouce s,
dont les tiges font Iigneufes, cylindriques, couvertes
de petits poils ouverts en é to ile , chargées
de feuilles alternes, petites, arrondies, prefque
elliptiques, glabres à leurs deux faces, dentées en
feie à leur contour, accompagnées , à la bafe des
pétioles, de deux petites fliptiles droites, Tabulé
es , capillaires. Les fleurs font axillaires, foli?
taires, foutenuçs par des pédoncules droits, Amples,
plus longs que les pétioles. Les calices font
aigus -à leur bafe, divifés, jufque vers leur milieu ,
en cinq découpures lancéolées. La corolle eft
jaune ? le fruit renfermé dans le calice , compofé
de cinq capfuies fans arête à leur fommet. La variété
ji a les feuilles plus petites, aiguës, Cembla-
bles à celles du melochia fupina Linn., furtout i
la figure de Plukenet, Almag. 13 2. fig. 4.
Cette plante croît dans les Indes orientales,
à l’ïle Mahé, où elle a été recueillie par Com-
merfon. f V. f . in herb. 3uff. )
2. A butilon plumeux. Sida plumofa. Cavan.
Sida foliis ovatis , dentatis, retufis • fioribus termina
lïb us , glomera f s j foliolis tongis, i ’nearibus, longh
ciliatis t cancellatîs. Cavan. Differt. bt/t. iÿ pag. 7.
tab. 12. fig. 4.
Malachra (plumofa) , capitulis pedunculatis, po-
lyphyllis , multifloris ÿ foliis in divi fis } ellipticts , dentatis.
Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 770. n°. G.
Malachra plumofa. Defrauff. Encyclop. vol. 3,.
pag. 686. n°. 6.
De ü même racine s’élèvent plufieurs tiges rar
meufes, hautes d’un demi-pied, munies de poPs
couchés. Les feuilles font alternes, pétiolées,
ovales, entières , dentées vers leur fommet, ob-
tufes , légèrement v e lu e s , accompagnées , à la
bafe des pétioles, cfe deu^ ftipules capillaires^