
Petite plante à peine haute de deux pouces.
Ses hampes font ailées, rameufes & feuillées} fes
réunies graminiformes , linéaires, canaliculees ,
acuminées à leur fommet } la fpathe à deux valves
inégales, d ou fortent deux ou trois fleurs à peine
aufli longues que les valves ; la corolle extrêmement
petite ; les pétales linéaires, acuminés.
Cette plante croît au Pérou. ^
8. BERMUDIENNE roulee. Sijyrincki um convo-
lu tum .
traverfés par des ftries un peu jaunâtres avec d’au*
très en réfeau ; les capfules prefque globuleufes.
Cette plante croît au Mexique. On la cultive
au Jardin des Plantes de Paris. 7f ( V. v. )
BERTHOLLETIA élevé. Bertholletia excelfa,
fïumb. & BonpI.
Bertholletia foliis maximis , alternis , zntegrrri•
mis 3 oblongis; fruciu maximo, fpk&rico. ( N.) Humb.
& Bonpl. Plant, equin. pag. 122. tab. 36.
Sifyrinckiumfcapo fubftmplici , comprejfo ; foliis
lineari-enflformibus ; Jpathâ terminali , 'multiflorâ y
va/vis inequalibus } petalis lato-ovatis , convolutis.
(N . )
Ses hampes font foible s, planes, ftriées, ordinairement
limples, peu feuillées dans leur longueur
, garnies a leur bafe de feuilles courtes,
nonibreuies, étroites , enfiformes, linéaires , a iguës
} les caulinaires. de même forme. La hampe
eft terminée par une fpathe oblongue, à deux
valves aiguës, inégales 5 elles renferment de deux
a quatre ou cinq flruis jaunes, affez grandes} les
pétales très-minces, larges, piefqu ovales, fou-
vent roulés fur eux même* ; les filamens libres à
leur fommet j les anthères oblongues, fagittées}
les capfules ovales.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance;
elle eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. %
i V . v . ) *
9. BERMUDIENNE à réfeau. Sifyrinckium ftria-
tum. Smith.
Sifyrinchium fcapo ancipiti 3foliofo y floribus fpi-
caiis ; petalis fubrotundo-ovatis3 acutis y foliis linearu
enfifotmibus. Willden. Spec. Plant. 3. pag. 580._
Smith, Icon. piéh 1. pag. & tab. 9.
Sifyrinckium ( fpicatum) , caute comprejfo y fpa-
this multifioris , alternis , in fpicam approximatif. î
Çavan. Icon. Rar. 2. pag. 2. tab. 104. r
Mer sa (ferra t a ) , fcapo tereti 3 foliis enfiformi-
hus, racemo erefta , floribus aggregatis. Jacq. Hort. I
Sçhoenbr. 1. pag. 6, tab. 11. \Secundkm Willd.)
Cette belle elpece s’élève à la hauteur d’un à
deux pieds, Ses tiges font (impies ou rameufes, ■
comprimées, membraneufes à leurs bords , un
peu cylindriques à leur partie fupérieure, feuillues
dans toute leur longueur 3 les feuilles droites, |
larges, pliét s en d eu x, enfiformes, aiguçs. Les
fleurs font difpofées, à, la partie fupérieure des I
tig e s , en un long epi d ro it, ramaflfées par paquets |
alternes aans l'aifleile d’une feuille très*ouverte, •
ovale, concave, plus ou moins acuminée ^ en j
forme de fpathe } les fpathes propres, bivalves,
ftaiieufes. La corolle eft grande, bleuâtre } les J
pétales ovales, un peu cunéifoimes à leOr bafe, |
Très-bel arbre, élevé de plus de cent pieds, fur
un tronc droit, cylindrique, de plus de deux pieds
de diamètre, divifé en rameaux alternes, étalés,
recourbés vers la terre à leur fommet, garnis de
feuilles alternes, médiocrement pétiolées, oblongues
, coriaces, longues de deux pieds, fur cinq
à fix pouces de large, d’un beau v e r t , à ftries
tranfverfales/parallèles , ramifiées en réfeau vers
le bord des feuilles. Les fleurs n’ont point été
obfervées.
Le fruit eft un drupe fphérique, de la groffeur
d’une tête humaine, divifé intéri : urement en quatre
loges, contenant chacune plufieurs noix} l'en*
veloppe extérieure raboteufe, fillonnée , recouverte
d’un brou de couleur verte, uni, luifant.
Chaque loge contient fix ou huit noix tubercu-
lées, inégalement triangulaires, attachées par leur
extrémité inférieure à une cloifon centrale ; les
femences oblongues, prefqu - triangulaires, delà
même nature que les amandes ordinaires , trèi*
bonnes à manger quand elles font fraîches , très-
fufceptibles de fe rancir par la quanti|é d’huile
qu’elles contiennent relies n’offrent aucune apparence
de plumule.
Les Portugais du Para font depuis long-tems un
très-grand commerce avec les fruits de cet arbre,
que les naturels nomment iuvia3 & les Efpagnols
fruits almendron; ils en portent des cargaifons à la
Guiane françaife , en envoient à Lisbonne & en
Angleterre. Les amandes fourniffehc une très-
grande quantité d’huile bonne à brûler/« Nous
avons été très-heureux, ditM. Bonpland, M.Hum-
boldt & moi, de trouver de ces amandes dans notre
voyage fur l’Orénoque. Il y avoit trois mois
que nous ne vivions que de mauvais chocolat, de
riz cuit dans l’eau, toujours fans beurre & fou vent
fans fe l, lorfque nous nous procurâmes une grande
quantité de fruits frais du bertholletia. C ’éroitdans
Je courant de juin. Les Indiens venoient d’en faire
la récolte. Ces amandes font d'un goût exquis,
furtout quand elles font fraîches. »
C e t arbre eft originaire du Éréfil} il fe trouve
atiffi dans 1 Amérique efpagnole , formant des forêts
fur les bords de l’Orénoque. fr
£ BERTIÈRE. Bertiera Genre de plantes dicotylédones,
à fleitfs complètes, monopéralées, de la
famille
famille des rubiacées, qui a des rapports avec les
macrocnemum, & qui comprend des arbuftes exotiques
à l’Europe, dont les feuilles font entières,
oppoféesj les fleurs difpofées en grappes terminales,
munies de petites braétées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq dents y une corolle tubuleufe , velue
a fin orificey le ftigmate a deux lames y une baie couronnée
y à deux loges, a côtes faillantes ; plufieurs
femences.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’ une feule pièce, turbiné, à cinq
dents.
2°. Une corolle monopétale, tubuleufe j le tube
un peu court , velu d fon orifice > le limbe à cinq
découpures ouvertes, ovales, aiguës, perfiftantes.
30. Cinq étamines y les filamens très-courts, inférés
au deffous de l’orifice du tub e, terminés par
des anthères droites , linéaires. .
40. Un ovaire adhérent, arrondi , furmonté
d une glande ; le ftyle filiforme 3 le ftigmate à deux
lanies.
Le fruit eft une baie globuleufe,. couronnée par
les dents du calice, fouvent à côtes faillantes, à
deux loges pôlyfpermes.
Les femences arrondies, plufieurs dans chaque
loge, attachées à la cloifon.
E s p è c e s .
I. BertiÈRE de la Guiane. Bertiera guianenfis.
Aubl.
Bertiera foliis ovato- oblongis, acuminatis , fubtus
tomentofis ; Jlipulis acutis ; ramis paniculifque villo-
fis. (N .) Lam. 111. tab. 165; fig. 1. — Vahl>Symb.
3. pag. 33. — Aubl. Guian. 1. pag. 180. tab. 69.
Arbriffeau dont les tiges fe divifent en rameaux
Oppofés, cylindriques , velus, garnis de feuilles
médiocrement pétiolées, oppofées, un peu élargies,
ovales, oblongues, acuminées, tomenteufes
en deffous, très-entières} les nervures (impies, latérales
, alternes j les ftipules petites, ovales, très-
aigues. Les fleurs font blanches, petites, difpofées
, à l’extrémité de chaque rameau, en grappes
à peine ramifiées, veluès, munies de petites bractées
étroites, lancéolées à la bafe de chaque pé-
dicelle. Les fruits font de petites baies globuleufes
, de la groffeur d’un pois , à côtes faillantes,
couronnées par les divifions du calice.
Cette plante croît à Cayenne & dans les forets
de la Guiane. I7 ( V . f . )
Bùtanique. Supplément* Tome I.
2. BertiÈRE zaluzane. Bertiera [alu^ania.
Bertiera foliis lanceolatis, acutis, utrinque glabrisj.
ramis paniculifque glabris. (N . ) Lam. 111. Gener.,
tab. l é j . fig. 2.
Zala^ania. Commerf. Mff. & Herb.
Cette plante , dont Commerfon avoit fait un
genre particulier, fe rapporte évidemment à celui-
ci. Elle diffère de l’efpèce précédente par fes ra-
meauk glabres, garnis de feuilles médiocrement
pétiolées , plus étroites , lancéolées, entières ,
glabres à leurs deux faces, coriaces, aiguës} les
ftipules ovales, prefque fearieufes, acuminées} le*
fleurs difpofées en grappes terminales , prefque
p.aniculées, très-glabres} les ramifications grêlesr
peu nombreufes, munies, à leur bafe, de petites
braétées fubulées. Parmi les fleurs , les unes font
pédicellëes , les autres prefque feffiles ; le calice
court, à cinq dents} la corolle petite , une fois
plus longue que le calice. Le fruit confifte en une
petite baie globuleufe, peu charnue.
Cette plante a été recueillie à I’île Bourbon par
Commerfon. ( F . f in herb. Lam.)
BESLERIA. ( Foy^.BESLÈRE, & itfuftr. Gen.
tab. £24, où eft figuré le befleria lutea, n°. 2 .)
Jacquin a fait connoître l’efpèce fuivante :
8. BeslÈRE dentelée. Befleria ferrulata. Jacq.
Befleria pedunculis fimplicibus, folitariis ; cal ici-
bus ferratis y corollÀ glabre limbo ferrulato ; foliis
oblongis 3 utrinqué acuminatis. Willd. Spec. Plant.
3. pag. 167. — Jacq. Hort. Sçhoenbr. 3. pag. 21.
tab.. 290.
C ’eft un arbriffeau dont les tiges font farmen-
teufes & grimpantes, garni de feuilles oblongues,
prefqu’ elliptiques, oppofées, acuminées à leurs
deux extrémités, d’un vert-foncé en d iffus, d’un
pourpre-brun en deffous, hériffées à leurs deux
faces j les pédoncules axillaires , felitafres, oppo-
fé s , uniflores } les fleurs d’ un jaune-blanchâtre 5
leur calice ample, verdâtre ; fes découpures finement
dentées en feie} la corolle glabre} fon tube
ventru , Taillant en boffe à fa bafe 3 le limbe finement
denticulé.
Cette plante croît dans les Indes occidentales. Jy
Obfervations. M. Perfoon, dans fon Synopfis
Fiant. 1 3 pag. i é j , cite une efpèce découverte à
Saint-Domingue par M. Turpin, qu’il cara&erife
ainfi :
Befleria ( fanguinea ) , foliis oblongis 3 ferratis ,
1 maculatis 3 pilis adprejfls ; caule calicibufque in ci fit s ,
dense villofis. Perf. Synopf. 1. c.
Ses feuilles font'oblongues, dentées en f r ie ,
marquées en deffous de larges taches rougeârr. s ;
le calice à cinq divifions dentées en feie, prefque