Aloé foliis inermibus 3 c&fpitofis aut fubfplrallons ,
patulis, rigidis , lanceolato-acutis. Decand. Plant,
.graff. pag. 62. lcon. ( Voyc^ A iO È S , ri®. 19 ,
var. Hkï) . •
22. A loès panaché. Alo'è variegata. Linn.
ALo'è fubacaulis, foliis trifariis , piBis , cahalicu-
latis 3 angulis cartilagineis , ternis. Thunb. Diff.
de aloë , n°. 12. — Decand. Plant. gralT. pag. 21.
Icon. — Linn. Spec. Plant, pag. 459. — Sabbat.
Hort. roman, vol. 6. tab. 76. ( Voye\ A l o è s , n°.
20.)
23. A l o è s oblique. Aloe obliqua. Decand.
Alo'è foliis junioribus difiichis , tandem /parfis 3
in&qualiter trigonis 3 acutis , patentibus y piBis j co-
rollis ventricojis , cernuis. Decand. Plant, gralf. pag.
91. Icon.
"Alo'è maculata 3 pulchra. Thunb. Difiert. n°. io ,
& Prodr. 61. ? — Ait. Hort. Kew. 1. pag. 469.
Alo'è foliis linguiformibus variegatis ; floribus
pedunculatis 3 cernuis 3 ore in&quali. Miller, Icon.
it) j. tab.-iÿî.
Alo'è af ricana, flore rubro y folio maculis ab utrâ-
que parte ex albo-viridibus notato. Till. Hort. Pif.
pag. 7. tab. 9. Jjj
Il fe rapproche de Yaloes panaché3 dont il diffè
r e par l'es feuilles point difpofées fur trois
rangs, inégalement triangulaires f i peine denti-
culées fur leurs angles , d’abord placées fur deux
rangs, pu s éparfes, bigarrées de vert & de blanc,
terminées par une pointe cornée. Les fleurs font
d’ un rouge-incarnat, pédicellées, difpofées en un
épi lâche, alongé , accompagnées dé très-petites
braétées aiguës } la corolle ventrue à fa bafe,
courbée & plus pâle au milieu , tubulée & verdâtre
au fommet. Le fruit eft une capfule oblon-
g u e , cylindrique, à fix canelures , à trois valves ,
à trois loges , contenant des femences planes ,
noirâtres , difpofées fur deux rangs dans chaque
loge.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance >
elle fleurit au printems.
24. A l o Ès en carène. Alo'è carinata. Lam.
Alo'è dcaulis , foliis fubdiftichis , verrucofis , ca-
rinatis, apice triquetris , acutis j floribus reflexis ,
çlavatis. Decand. plant, graff. pag. 63. Ic.
Alo’è difilcha. Thunb. Diff. de aloë, n°. 9. Linn.
Spec. 459. var. y.
et. Alo'è ( carinata acinaciformis ) , foliis acina-
Ciformïcus 3profundè carinatis. Decand. 1. c. — Ait.
jHort. Kew. 1. pag. 469. '
$>, Alo'è ( carinata enfiformis ) , foliis enfiformibus,
planiufculis. Decand. 1. c. — Till. Hórt. Pif.
pag. 7. tab. 8.
Aloe verrucofa. Ait. Kew..r. pag. 468.
Alo'è difticha, variété £. Linn. Spec. Plant, pag.
4f 9?,
Alo'è acuminata. Lam. Diót. I . pag. 90. ( Voye£
Aloès, not. 21 & 22.)
2y. AloÈs en Iangue. A lo ë linguiformis. Lam.
Aloe, acaulis , foliis difiichis, linguiformibus ,
obtufis, mueronatis, maculatis aut verrucofis. Decand.
Plant, graff. pag. 68. Icon.
Alo'è lingua. Thunb. Diff. n°. 11.
et Aloë ( linguiformis anguftifolia ) , foliis an-
guftioribiis , longioribus, maculatis. Decand. 1. c.
— Ait. Ktw. i. pag. 469. yar- et. Miller, Diót.
n®. 13.
Aloë difticha. Linn. Spec. Plant. pag. 4J9. —
Sabbat. Hort. rom. 6. tab.7 1 .— Weinm. Phytogr.
Icon."tab. 57.
/S. Aloë ( linguiformis latifolia ) 3 foliis latioribas3
brevioribus, maculatis. Decand. 1. c. — Ait, Kew.
i . pag. 469. var.
y. Aloë ( linguiformis verrucofa ). Decand. 1. c. — Miller, Did, n°. 20.? ( Voyer Aloès L
n°. z3. )
26. AlóÈs éventail. Aloë plicatilis. Lam.
Aloë caule fruticofo, dichjOlomo ; fo liis difiichis ,
inermibus , levibus , longis , lingusformibus j floribus
laxè racemofis, cylindricis. Decand. Plant.,gralf.
pag. 7J. Icon. — Ait. Kew. 1. pag. 70. — Curtis,
Magaz. tab. 457.
Aloë difticha plicatilis. var. u Linn. Spec. 459.
(■ Voyei Aloès , . n°. 24. )
27 Aloes a longues feuilles. Aloë longifolia.
Lam.
Aloë ( aletris uvaria ) , acaulis , foliis enfifor•
mibus , canaliculatis , carinatis. Linn. Syft. veget.
pag. 277.
Veltheimia uvaria. Wiild. Spec. 2. pag. iS i.
( Voyei Aloès , n°. 1 5 .)
28. Aloès peint. Alo'èpiBa. Decand.
Aloë -foliis crajfis , margine fpinofes , maculatis ,*
maculis ob/ongis , in fafcias tranfverfales difppficis ;
racemis conicis. Decand. Plant, graff. pag. 97. Ic.
— Thunb. Diff. n°. 4. — Willdenow', Spec. 2.
pag. 186. ( Exclüfi fynon.) ( V oyt[ ALOES, n°. ïjfcj
var. 0 .)
29. AloÈs a épines rouges. Aloë rhodpcantha•
Decand.
Aide
Alo'è foliis patulis , a mplcxicaxdihus ; margine
filais rubris , infer ne rarioribus munita y pedunculo
a baflbraBeis onufto, Decand. Plant, graff. pag. 44.
Içon.
Àlo'è africana , fpinis rubris ornata. Veinm.
Phytogr. Icon. 7 1 . (K"oye^ A lo ès, n° 1 1 , var*
30. Aloès en nacelle, Aloë cymbefolia., Schrad.
Aloë acaulis, foliis lato-ovatis , concavis , mu-
cronatis , dorfo apieem versus carinatis / floribus ra-
cemofis, ereBis , cylindricis , bilabiatis. Schrad.
New. Journ. bot, pag. 17. tab. 2.
Cette efpèce, rapprochée de Y aloë retufa , eft
principalement remarquable par fes feuilles larges,
ovales, concaves, mucronées , courbées en
carène fur le d o s , vers leur fommet. Ses fleurs
font prefque labiées, difpofées en grappes droites
, cylindriques.
Obtte plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
Quant aux autres efpèces moins bien connues,
voyez page 91.
ALONSOÂ. Flor. peruv. ( Vpyes^ Hémimé-
r id e , Suppl. ')
ALOPECURUS. ( Voyei V ülpin. ).
ALOYSIA. ( Voyei Z a p a n e , n°. 19 .)
ALPES (Plantes des). « Dans les Alpes & les
Pyrénées, dit M. Ramond en parlant de la végétation
fur les montagnes ( Annales du Mufeum d hifi.
nat. vol. 4 , pag. 497) , les arbres s’arrêtent vers
deux mille quatre cents ou deux mille cinq cents
mètres d’élévation abfolue, comme ils font vers
lë foixante-dixième degré de latitude; & la bande,
des montagnes que ces grands végétaux occupent,
fe partage en autant de bandes particulières,
qu’ils conftituent eux-mêmes de genres différens.
Les chênes demeurent dans les fonds j. les hetres
s’emparent des hauteurs moyennes. Au de fi us
s’ étendent les fapins & les i f s , qui font bientôt
place aux pins, & ces pins font ceux d Ecoffe &
de Riga , dans les Pyrénées comme dans les Alpes,
tandis que cetté derniere chaîne poffede de plus
le cembro & le méiëfe, qui font étrangers à la
première, comme elle manque elle-même du cedre
ui croît fur le Liban, & qui profpérerQit fans
oute également fur nos montagnes d Europe fi la
nature le leur avoit confié comme aux montagnes
de l’Afie; mais tel eft le myftère de la diffémina-'
tion originaire des végétaux, que la nature femble
indifférente tour-l-tour à la fimilitude des lieux &
aux diftances qui les féparent, tantôt rappelant dans ■
les climats pareils les plantes des contrées les plus
éloignées, & tantôt refufant cette conformité de*
Botanique. Supplément. Tome l.
pmdu&i.ons à des régions qui réunifiant toutes les
conformités du fol & de la température.
« Dans la zone des arbres fe montre un arbrif-,
feau commun à toutes les montagnes de I Europe ,
& qui leur eft en même rems particulier ; fi n en
fort point. Indocile à la culture, il languit dans
nos jardins : il lui faut le fo l, l’a ir , les eaux, les-
neiges de fa patrie ; il faut les montagnes, & la
même il lui faut une fîtuation particulière & déterminée
> c’eft le rhododendron* Rien n eft brillant
comme cet arbufte en fleurs ; mais rien n eft à ce-
point intraitable & délicat. Il par oit dans les Pyrénées
à Ceizë cents mètres jufte die hauteur abfolue >.
il s’arrête à deux mille fix cents jufte j mais entre
les limites où iL s'eft. confiné -, il eft fi abondant &
fi vigoureux, qu’ il feroit prelqu’aufli difficile de
l’y extirper que de l’en faire fortir.
33 Le genévrier traverfe cette bande, & la laiffe
bien en arrière. Je l’ ai trouvée jufqu’ à deux mille-
neuf cents toifes ; mais à- chaque étage ou il s e-
lè ve, il perd quelque chofe des traits qui le d is tinguent
dans nos plaines. Dans la haute région,
c’eft le genévrier de la Suède & de la Laponie ,
bas, éta lé, couché. Son tronc rampe à terre pour
aller chercher un abri entre les quartiers de roche
qui fe trouvent à fa portée. L à , conduit par la nature
comme il le feroit par rinftinft, il cherche ƒ
il trouve , fans fe tromper jamais, les faces des
rochers qui font expofés au midi & au couchant,
fe foulève contr’elles, & y étale fes rameaux en
• efpalier avec une régularité que l’art atteindroit
i à peine. r
33 Plus haut, la rigueur du climat ne fouffre plus
! que des fous-arbriffeaux que les premières neiges
peuvent couvrir tout entiers. Encore plus haut,
cet abri même eft infuffifant contre l’âpreté du
froid & la longueur des hivers : rien ne fubfifte
que ce que la terre renferme : il n’y a plus que des
herbes à racines vivaces, & la nature a prefqu’en-
tîérement banni de ces lieux les plantes annuelles
qui tromperoient fon efpérance lorfque, dans le
cours d’un été réduit à quelques jours, & fouvent
à quelques heures , un coup de v en t, un -brouillard,
peut flétrir les fleurs à peine épanouies / ramener
l’hiver & terminer l’année.
33 Aucune élévation au contraire n’arrête ces
efpèces vivaces, qui , aux approches dés grands
froids, refient tout entières fous le double abri
de la neige & de. la terre, & renaifîént, de leurs
racines aux premiers beaux jours. Leur durée
épuife toutes les chances des faifons pour atteindre,
tôt ou tard, l’année favorable à la maturation?
des femences qui doivent les renouveler.
» L a zone végétale n’ a réellement d’autres limites
que celles de la terre. Le pic du Midi eft
élevé de trois mille mètres. J’y fuis monté vingt-
fix fo is , 8c jamais je n’y ai vu le thermomètre au
P p