
A VERT IS SEMENT
P our se faire une idée du grand nombre de plantes découvertes depuis
l’époque de la publication des premiers volumes de cet ouvrage par M. de
Lamarck, il suffit de jeter un coup-d’oeil sur les Species Plantarum les
plus récens. Lorsque le premier volume a paru , il n’existoit que le
Species de Linné en deux volumes in-8°., porté ensuite à quatre par
Reichard , et récemment à neuf par Willdenow, qui n’a encore rien
donné sur la classe, aujourd’hui très-étendue , de la cryptogamie. Valil,
peu avant sa mort prématurée , avoit entrepris un Species bien autrement
volumineux. Les deux volumes qu’il a publiés ne renferment
guère que trois cents pages du premier volume de VVIlldenow.
Ce seul exposé suffit pour faire concevoir la nécessité d’un Supplément
pour cette partie intéressante de Y Encyclopédie, surtout pour les
deux et trois premiers volumes. Le premier est aujourd’hui tellement
au dessous de l’état actuel de la science, qu’il se trouve plus que doublé
par les additions. Il convient néanmoins de rassurer contre l’appréhension
d’un Supplément trop considérable , et l’on doit faire attention
que les quatre ou cinq derniers volumes , publiés depuis quelques années
sans interruption , n’exigeront que peu d’augmentation , contenant
déjà, outre les plantes décrites par les botanistes les plus modernes,
beaucoup d’espèces inédites, que possèdent dans leur riche collection
MM. de Lamarck, Jussieu, Desfontaines , etc. , à l’amitié desquels
Botanique. Supplément. Tome J, a