2°. Une corollt nulle.
5°. Six à huit étamines , dont les filamens font
très-courts , inférés fur le réceptaclé y terminés
par des anthères arrondies, à deux loges.
4°. Un ovaire ftérile ; point de ftyle j un ftigmate
concave, lacinié.
Les feurs femelles, fur un pied féparé, difpofées
en grappes fort longues, offrent :
i ° . Le calice, la corolle, comme dans les fleurs
hermaphrodites.
2°. Un ovaire arrondi ; point de ftyle j un ftig-
mate fort grand , lenticulaire , mamelonné.
Le fruit eft une baie arrondie , fucculente , à
trois lo g e s , contenant chacune deux femehces
ovales, un peu comprimées.
. Obfervqtions, C e genre, établi par Loureiro,
Ure (on nom de la couleur de fes baies, d'un beau
jaune-doré.
E s p a c e s .
i . Baccaurea ramiflore. Baccaurea ramifior<a.
Lour»
Baccaurea ramis & fummo caule fruB'ificantibus ,
baccis glabris. Lour. Flor. cochin. 2. pag. S 13.
Nani-hua. Rumph. Amboin. lib. 4. pag. 11.
tab. 9.
Arbre d’une médiocre grandeur, dont les rameaux
font étalés ; les feuilles ovales, oblongues, 1
très-entières, acuminées, éparfes, .pétiolées ; les
fleurs d'un vert-jaunâtre, difpofées'en grappes !
Amples, pendantes du fommet des tiges & des
principales branches. Le fruit eft une baie epaiffe
d'un pouce, inodore, d'un jaune d 'o r , glabre, à
trois loges, d'une faveur aigrelette, allez douce,
bonne à manger.
Cette plante fe rencontre fréquemment dans lèse
jardins , à la Cochinchine. F) ( Lour. )
2. BACCAUREA cauliflore.* Baccaurea cau.iifi.ora.
Lour.
Baccaurea imo caule fruBificante 3 baccis glabris.
Lour. Flor. cochin. 2. pag. 813.
Ses tiges & fes feuilles font femblables à celles
de l'efpèce précédente. Ses fleurs en diffèrent en
ce que les grappes font (impies, pendantes feulement
du fommet des tiges , &. non des rameaux.
Les baies font glabres, globule ufes, à trois loges,
d un pourpre-foncé, d’une faveur acide, bonnes à
manger.
Cette plante eft cultivée dans les jardins, à la
Cochinchine. T? ( Lour.) j
3. Baccaurea fauvage. Baccaurea filvet (iris.
Lour.
Baccaurea ramis fruBificantibus , baccis tomentofis,
Lour. Flor. cochin. 2. pag. 813.
Arbre peu élevé, mais plus grand que les deux
précédens, muni de. rameaux obliques. Les feuilles
font éparfes, pétiolées, ovales, lancéolées
très-entières, pubefeentes en deffous ; les fleurs
difpofées en grappes (impies , pendantes de içx,
trémité des rameaux & non des tiges ; les découpures
du calice courtes, étalées5 les baies prefqua
rondes, d’ un brun-jaunâtre, tomenteufes, à cinq
loges j une femence dans chaque loge. Leur faveur
eft douce, trés-agréable dans les individus fauva-
ges ; elle devient acide & rebutante dans les plantes
cultivées.
Cetre plante croît fur les montagnes, à la Coy
chinchine. T? (Lour.)
BACCHANTE. Bacckaris. Les bacchantes font
fi peu diftinguées des conyzes, que plufieurs auteurs
ont réuni ces deux genres, tandis que d'autres
ont placé indifféremment plufieurs efpèces
dans l’un ou l'autre genres MM. Ruiz & Pavon,
dans leur Flore du Pérou, ont établi leur genre mo-
lina, compofé d'efpèces ou nouvelles ou prifes
dans ces deux genres-, qui ont les fleurs hermaphrodites
ftériles, & les feules femelles fertiles.
Nous devons à M. de Juffieu les obfervations
fuivantes , inférées dans les Annales du Mufêum
d’hifioire naturelle de Paris, vol. 7 , pag 3 8 ƒ -
«« En pariant du genre bacckaris, Gærtner a dit
avec raifon qué ce genre différoit très-peu de la
conyze ; mais il ne favoit pas que les vrais bâccha-
ris de l'Amérique font dioïques. Cette obferva-
| non, fingulière dans une plante compofée, faite
l d'abord par Richard & par Vahl fur une efpèce,
a été confirmée fur toutes par Michaux ; elle doit
faire la bafe du cataélère diftin&if du bacckaris,
auquel il faut dès -lors rapporter le molina de
Ruiz & Pavon, nombreux en efpèces, qui eft
fondé principalement fur ce caractère, & toutes
les efpèces de bacckaris non dioïques devront être
reportées au conyça. Le plaças de Loureiro fe rapprochera
du même genre , & fe confondra peut-
être avec lui lorfqu'il fera mieux connu. «
Cette obfervation importante établit les limites
des deux genres bacckaris & cony^a., & devient un
avertiffement pour s'affurer des efpèces' réellement
dioïques. II en eft beaucoup fur lesquelles il
eft difficile de prononcer, faute d'avoir été obler-
vées fous les rapports que nous venons d'indiquer
; elles doivent refter provifoirement dans les
genres où- elles fe trouvent, jufqu'à ce qu’elles
(oient mieux connues. Nous y ajouterons les fuivantes
:
Le bacckaris iv s.folia eft figuré dans les lllufirat. »
tab. 698, fig. 1.
U. Bacchante à fleurs agglomérées. Bacckaris
g,[ornerulifora. Perf.
Bacckaris ( feffiliflora ) , foliis Uvibus , cuneato-
ùbovalibus , fuperné dentatis > fioribus in ramulis per
glomerulos axillares , [effiles & remotos difpofitis ;
calicum fquamis fuperné rufis. Mich. Flor. boréal.
Amer. 2. pag. 125. — Perf. Synopf. Plant. 2.
pag. 423.
Ses tiges fe divifent en rameaux grêles, élancés
, très-glabres, ftriés, anguleux , garnis de
feuilles alternes, diftantes, prefque feffiles, rétrécies
en coin à leur bafe, ovales, très-iiffes, ob-
tufes, entières ou légèrement dentées vers leur
fommet, coriacës, un peu glauques. Les fleurs
font prefque feffiles, réunies en paquets dans l'aif-
felle des feuilles ; leur calice o v a le , compofé
de petites écailles d’un brun-rouflfeâtre d leur
fommet.
Cette plante croît à la Caroline, dans les forêts
voifioes de la mer. ( V. f )
13. Bac chant e à feuilles étroices. Bacckaris ;
angufiifolia. Mich.
Bacckaris glaberrima 3 paniculato- ramofijfima, fo liis
angufiato-linearibus , integris ,* panicula compo- ■
jitâ, muliïfiorâ; caücibus minufeulis 3 fubvigintifioris. :
Mich. Flor. boréal. Amer. vol. 2. pag. 125.
Cette efpèce eft glabre fur toutes fes parties. ;
Ses tiges fe divifent en rameaux nombreux, pani-
culés, garnis de feuilles alternes, étroites , linéai- ]
res,, entières , quelquefois un peu dentées, fur-
tout lés premières. Les fleurs forment une panicule
ramifiée, à fleurs nombreufes. Leur calice eft fort
petit, & contient environ une vingtaine de fleurs.
Cette plante croît fur les côtes maritimes, depuis
la Caroline jufqu'à la Floride. (Mich.)
14. Bacchante à feuilles d'arboufier. Baccha-
ris arhutifolia. Vahl.
Baccharisfoliis oblongisfejftlibus, rigidisfargàté'
ferratis , venofo- redculaus ,* corymbo terminait, jiori-
b'us congeftis. Vahl, Symb. 3* paB* 97* "— Willden.
Spec. Plant. 3. pag. 1915-.
An cony\a arhutifolia ? Lam. Diét.
Arbviffeau parfaitement glabre , dont les rameaux
font marqués de cicatrices & d’ une ligne
de chaque c ô té , formée par le prolongement de
la principale nervure. Les feuilles reffsmblent à
celles de l’arboufier; mais elles font un peu plus
courtes, liftes, feffiles, fermes, veinées, réticulé
e s , finement dentées en fc.ie, un peu rétrécies
& entières à leur bafe, redrefîees, prefqu’imbriquées.
Les corymbes font (impies, terminaux 3 les
>édoncules anguleux, munis d’une feuille lancéo-
ée j les fleurs globuleufes.
Cette plante Croîs au Pérou. T? ( Defcript. ex
Vahl.)
1 y. B a c c h a n t e à fleurs feffiles. Bacckaris fejfi-
liflora. Vahl.
Baccharis foliis oblongis , fejfilibus, dentatis inte-
grifquej fioribus terminalibuss fejfilibus. Vahl, Symb.
3. pag. 97.
Ses rameaux font glabres, ainfî que toute la
plante, prefqu’anguleux à leur-partie fupérieure
par des lignes décurrentes, garnis de feuilles feffiles
j les inférieures alternes, les fupérieures op-
pofées, longues d'un demi-pouce au moins, ovales,
un peu arrondies, coriaces, nerveufes, quelquefois
munies de trois à quatre dents; les fleurs
(effiles, cylindriques, réunies, au nombre de trois
ou quatre, au fommet des rameaux, une fois plus
grandes que celles du baccharis halimifolia.
Cette plante croît au Bréfil. f? (V a h l .)
16. B a c c h a n t e velue. Baccharis villofa. Vahl.
Baccharis foliis lanceolatis 3 petiolatis , extrorsùm
ferratis, fubtus ramifque villofo-fubtomentofis. V ah l,
Symbol. 3. pag. 9 8 .— Willden. Spec. Plant. 3.
pag. 1916.
Elle paroît avoir des rapports avec le bacckaris
Diofcoridîs ; elle en diffère par fes nrmeaux, fes pédoncules
velus, ainfi que les feuilles en deffous.
Les tiges font ligneufes ; les feuilles lancéolées,
plus étroites, rétrécies à leur bafe en pétiole, fans
dentelures ni prolongemens auriculaires. Les fleurs
font difpofées en corymbes faftigiés , alongé*,
pédonculés ; les feuilles des ramifications fubu-
lées ; les folioles calicinales fétacées & non lancéolées
; l’aigrette rouffeâtre.
i Cette plante croît dans l ’Arabie heureufe. f>
! (V a h l.)
17. B AC CH AN TE dioïque. Bacckaris dioica.
Vahl.
Baccharis foliis cuneiformibus , fubretufis , inte-
gerrimis t levibus , trinerviis ; fioribus dioicis. V a h l,
Symb. 3-. pag. 98. — Willd. Spec. Plant. 3. pag.
1918. — Lam. 111. tab. 698. fig. 3.
Ses rameaux font glabres, ftriés, marqués de
lignes décurrentes , garnis de feuilles alternes ,
prefque feffiles, très-liffes , cunéiformes , entières
, un peu épaiffes, longues d'un pouce & plus,
traveifées par trois nervures qui difparoiffent vers
le fommet. Les fleurs font dioïques , (effiles , au
nombre de quatre à fept, réunies prefqu’en tête i
. l'extrémité des rameaux.
A a a a 2