
de deux lignes; les fupérieures plus étroites , linéaires.
Les fleurs font bleues 3 pédonculées, dif-
pofées en grappes. Leur calice eft à cinq découpures
linéaires ; la corolle infundibuliforme ; le
tube à demi cylindrique ; le limbe à cinq découpures
; cinq étamines très-courtes , inférées dans
le tube ; les anthères Amples ; l’ovaire ovale, aigu ,
furmonté d’ un ftyle court, filiforme, terminé par
un fiigmate obtus. Le fruit eft une capfule coriace,
ombiliquée, comprimée à fonfommet, avec quatre
points fàilla'ns, s’ouvrant en deux loges, contenant
chacune une feule femence, convexe d’ un
c ô té , anguleufe de l’autre.
Cette plante croît en Efpagne. ( Veficript. ex
ARGYREIA. ( Voyeç A rgent aire. )
ARGŸROCHÆT.A, Cavan. Ic. Plant, vol. 4 ,
pag. 5 4 , tab. 378. Cavanilles a décrit & figuré
fous ce-nom la plante nommée par Linnéparihe,nium
hyfterophorusi ( Jfiàye^ Parthene, n°. i . ) Quelques
parties, omifes dans la dèïcriptîon de Linné,
ont fait croire au botanifte efpagnol que fa plante
étoit différente. Il s’eften conféquence déterminé
à en faire un gehré nouveau ; mais on a la certitude
que c’eft la même plante que Linné a mentionnée.
ARGY’R O COM A .. Gærtn. de Fr uct. & Sern.
vol. 2 , pag. 410 , tab. 167. Genre de plantes de la
famille dés corymbifères , 'établi par Gærtner fur
quelques efpèees détâchées des genres ■ ghap.hu-
lïiim & xeràntkémum de Linné, •& auquel il a (ligne
pour caractère ,1 ° . des flettrs flolculeiifes, les ’unes
mâles, les autres femelles, mêlées ‘enfemble ;
20. te calice commun , formé d’ééailles imbri-
qûëés, fèches , luifàntes; les intérieures plus longues
, & formant un rayon coloré autour des 'fleurons;
-3"0. le frécépfaclè nu ; '4°- 'lès aigrettes plu-
trieufés dans toute leur longueur ou feulement au
foin met.
Lés eft>èces ‘'réunies à ce génre font prefque
tôutes dù Gap de Bônne-Efpérânce, &!femb fables
aux gnaphalium. Les fleurs confier vent, après leur
'deffëc’hèfrtèftt, comme *céffés &è Pirhmôftelle, ’l ’éclat
qu’elles avoient dans leur état de •fraîcheur ;
•etles-ieroritmentionnées par une fous^îivifion^ la
fin du gertre GNAPHALE, Suppl.
ARIA : nom que.portoit anciennement l ’alifier
ordinaire &cratagus aria Linn.).
Aiu a -bûp’ôû rnôWmàlab2rê/’de I’aïèdarâeh de';
Fîh'de : ( mep& :ia[aaifdchta Linn. ) , figuré dans
•Rhè^de-,'Hbrt.'Mâlab. 4,'tab.-52. [V o y e^ te ik -
«d^ r a <?B , n®. 2. )
A r ia VEELA : nom malabare du cleome vificofia
Linn. ( voye^ M osamb e , n°. 6 ) , figuré dans
Rheède, Hort. Malab. 9 , tab. 23. C et auteur lui
attribue des vertus très-étendues. Selon lu i, le
fuc , pompé par les narines, foulage la tête, & la
prélërve des effets du poifon. Mêlé avec de l’huile *
& infinué'dans l’oreille, il diminue la furdité. Les
feuilles, prifes à l’intérieur, font fortifiantes, flo-
machiques, & diflipent les vents. Pilées & mifes
fous les aiffelles à l ’invafion d’un accès de fièvre,
elles diminuent & même fuppriment le friffon.
Leur fimple application adoucit beaucoup le mal
de tête.
ARILLE. Arillus. (Voye% Semences. ) L’arille
eft une extenfion & un développement du cordon
ombilical : il n’exifte que dans quelques efpèces ;
il forme, autour de la graine une enveloppe trèsr
fôuvent incomplète, & n’a aucune adhérence avec
elle. C e t organe dilparoît quelquefois après la maturité
des femences, comme il arrive dans IeyV
irophagojfypifolia Jacq. Dans cette plante, l’arille
recouvre la graine en totalité; il eft très-mince,
excepté au point où s’attache le cordon ombilical.
Là il formé une forte de bourrelet en capuchon;
mais à mefrire que le volume de la graine augmente,
ce bourrelet tfiVriinue, & l’âriile fe défle-
che à un tel point, qu’il finit par difparôîtreentièrement.
Dans d’autres .plantes , au contraire , on
peut obferver l’arille fur des graines parfaitement
mures.
L’arille du mufcadîer ‘eft connu dans le Commerce'fous
le nom de macis ; c ’eft une enveloppe
charnue , odorante , d’un rouge-éclatant, découpée
en lanièresépaifies.'Celui du ravenala , arbre
voifin des bananiers, eft une membrane frangée &
d’ un beau bleu de ciel. Celui dès oxalis eft blanchâtre
; il a la forme d’ un petit fac. A l’époque de
la maturité, il fe crève à fiori fûmme’t , & , fe retournant
de- dedans'en dehors avec elafticité, fi
lance au loin la graine qu’il recouvrait d’abord.
L’arille eft une forte de corps glanduleux, dans lequel
font élaborés les fucs qui fervent à nourrir &
à développer la graine. Cette opiniomparoît prouvée
par le de/ïëchement très-vifibledeeet organe.,
à rnefure que la graine 8e fes cotylédons prennent
de l’ accroiflement. ( Miré1. Did. 'des Sciences naturelles.')
A R IN -D R A N TO . Suivant Flacourt, c’ eft nn
• arbre de Madagafcar, do rit fe-bois étant pourri,
rend une odeur merveilleufe en brûlant, & fait i-fti
. parfum • très-agréable. Le même auteur parie ailleurs
deYarandruto, qui eft peut-être le même que
pelui c i, •& dont la décoétion fiert à faire rie l’encre
dans le pays.* ( Aub. Pet. Th. D id. dis 'Sciences
naturelles. )
ARJÔNE tubéreufe. Arjona tuberofa. Cavan.
A R I
Arjona tomentofia , foliis [parfis , vag in antibus , E s p i c e s.
apice [uhulaùs , patulis ÿcorymbo terminali. Cavan.
Icon. Rar. 4. pag. y 7 & y8.
. Genre de plantés dicotylédones , à fleurs complètes,
monopétslées , tubuleufés , qui paroît
avoir des. rapports avec la famille,des thymélées,
&,qui comprend des herbes exotiques à l’Europe,
-à petites feuilles alternes, feifiles, ayant des fleurs
réunies en un corymbe terminal.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Deux petites écailles pour calice l'une corolle tu.-
bulée'y a cinq lobes / un ovaire couronné par cinq ’
'écailles j un ftyle a longé y un fiigmate a deux lames ;
une baie globuleufe , a deux logés.
Ce genre rie renferme qu’une feule efpèce3 dont :
les racines font fulïfomies, fibreufeS-y'fes fibres
divergentes, terminées par des tubercules; elles,
produifent des tiges nombreufesfolitaires ou
trèsTramifiée? à. leyr bafe, filiformes, un peu
dures, droites, hautes de fèpt à.huit pouces. Les
feuilles font petites, lancéolées, éparfes, vaginales
, prefqu’imbriqpées, très-aigùës, étalées &
un peu réfléchies en dehors, tomenteufes, longues
de trois à quatre lignes. Les fleurs font pref-
que feifiles, réunies en u:n boqquet terminal,
Téparëes par dps braêtees qui les recouvrent en
'partie. Deux folioles o y aL s , concaves, a trois
pointes inégales., tiennent lieu de calice. La corolle
eft jaune, vejue en dehors, tubujeufe , longue
de fix lignes ; fori limbe G divife en cinq lobes
■ ovales , mucrones. Les anthères font prefque fief-
files, oblongues, renfermées àfi’ orifiçe du tube.
L’ovaire eft couronné par cinq écailles jaunâtres,
du milieu defquelles s’élève un long ftyle rougeâtre,
terminé par un ftigmate à deux ou trois lam.es.
Le fruit eft une petite baie glabre, globuleufe ,
confervant à fon fommet les veftiges des écailles,
divifée en deux loges.
Cette plante croît dans l’Amérique méridionale.
( Defcript. ex Cavan. )
ARISTEÀ. Ce genre, peu différent des 723-
ria, a été -établi fur une des efpèces de ce genre
( morea ariftea Lam. ; ixia africana Linn.) , dont
le ftjgmate eft fimple , en forme d’ entonnoir &
non trififie. On y a enfuite réuni fucceflîvement
le mor&ç. c&rulea, [piralis j Y ixia fruticofa Thunb. ;
Y ariftea major Andrew, tab. 160.. que Perfoon a
nommé ariftea [picata. ( J^oyeç MoRÉE.)
ARISTIDE. Ariftida. C e genre, dont M. de
Lamarck n’a d ’abord préfenté que fix efpèces, a
été depuis confidérabl§m.ent augmenté ; il a de
grands rapports avec les ftipa3 que M. de Lamarck
nomme e[partsdar>s cçt article, dénomination dont
il o’a p.o,int £ût nfag£.
2. * Aristide des Antilles. Ariftida Antillarum.
Ariftida caule repente , ramo[o, y [oliis filiftrmi-
[ubulatis y panicule ramis Irevibus , [ub[ecundis i ca-
licibus bifloris. ( N. )
Ariftida adftcentionis, var. £. Lam. 111. n°. 77ƒ•
Ses racines font fibreufës & blanchâtres ; elles
produifent plufieurs tiges r a me u fes, les unes rampantes,
les autres prefque droites, articulées, un
peu flexueufes, garnies de feuilles filiformes, prefque
fnbuléesi, glauques, plus courtes que les tiges.
Les panicules font oblongues, légèrement purpu-
« fines, compofées de ramifications courtes, alternes
, prefque Amples; les épillets peu nombreux.,
feflîies , alternes ; lès valves Calicinales' inégales ,
aiguës, leur pointe courbée en dedans, contenant
deux fleurs , l’une feffile, bivalve ; l’autre
univalve, légèrement pédicellée, terminée par
trois arêtes inégales ; l’ intermédiaire plus longue,
mais à peine suffi longue que la corolle. \
Cette plante a. été obfervée aux Antilles par
i M. Richard. M. Ledru l’ a également recueillie à
Porto-Ricco, & m’en a communiqué des exemplaires.
Ç V - [ )
3. Aristide plumeufe. Ariftida plumofta. Linn.
— V.ahl, Symbol. 1. pag. 11. tab. 3. -— Lam. 111.
Genér. n°. 778. tab. qi.'fig. 1. — Desfont. Flor.
. atlant. i . pag. 1Q9.
6. A r i s t i d e hériffone. Ariftida hyftrix. Linn.
Ariftida paniculâ trichotomâ, patente; ariftis squa-
libus, glqkris y calice &quali. Thunb. Prodr. 19*
Gramen maderaftpatanum , arenaceum , paniculâ
[par[2 3 ariftis longis ornatà. Pluken. Almag. 174.
tab. 191. fig. 3.
7. A ristide capillacée. Ariftida capillacea.
Lam.
Ariftida humilis , paniculâ compofitâ, capillaceay
ariftis leyibus 3 divaricaiis. Lam. lli. n°. 777.
Cette plante , par fa délicatefle, par la fineffe
de fes panicules, par la petite (fe de fes fleurs, ref-
femble à un agroftis. Ses tiges font grêles, peu
élevées; fes feuilles glabres, capillaires ; fes fleurs
difpofées en une panicule courte, médiocrement
étalée; fes divifions ramifiées, capillaires; chaque
fleur pédicellée , fort petite, obiongue ; les valves
du calice glabres, inégales, très-aiguës; celle
de la corolle beaucoup plus longue, fubulée, terminée
par trois arêtes lifïes & divergentes.
Cette plante croît dans l’Amérique méridionale,
où elle a été recueillie par M. Richard. ( K. J. in
" herb* Dam. )
L 11 2