.8 a V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E ,
log'ie a mis dans la nécessité de diviser en genres n o u v e a u x ,
répartis dans des t'ainilles diverses. Nous ne conservons ici des
Délesséries de notre savant com|)atriote et ami que celles
dont les Frondes ou expansions eu forme de feuilles sont
munies de nervures distinctes. Ce grand ca ractère sé|iare les
Délessériées des Halyméniées, oti, comme nous l’avons dit plus
haut, aucune nervure ne se fait remaripier. Peu de ¡liantes m arines
sont aussi compliquées : noii-seulemcnt ou y v o it des ra cines
et des tig e s, mais encore des rameaux qui se ch a rg en t de
frondes analogues aux feuilles des cütylédonées, et qui doiv
ent leur fig ure |ihanérogamique aux cotes qui en supportent
la texture. Un réseau à mailles p o lygones y contient
la mucosité et la g lobuline constitutrices. La fructification y
est eonstaminent b ifo rm e , c’est-à-dire (¡n’il y a des gong yle s
tu b e r cu leu x , homog ènes et épa rs, avec des corp uscules g ig a r tins,
disposés sur les nervures ou sur la marge des frondes. Les
plus belles couleurs les diaprent et en font les ornements de
la mer. D eu x Délessériées appartenant aux genres Délessérie
et D aw so u ie , ont été rapportées pa r les naturalistes de la Coquille.
X X IV . D a w s o w i e , Dawsonia.
C ’est avec pleine raison que M. Bache lot de la P ila y e , dans
un Mémoire sur le genre de mousses, appelé Dawsonia par
un botaniste anglais ' , a ré c lamé l ’antérior ité qui consacrait ce
nom dans la botanicpie des eaux. A v an t cpie l ’illustre R. Brown
eéit fa it connaitre sa jila n te , M. Pa lisot de Beauvois, reconnaissant
la nécessité de former aux déjiens des Fucus de Linné
diflércnts g e n r e s , c ru t ne pou vo ir dédier plus convenablement
l'uii de ceux qui se distinguaient par plus d’élégance q u ’au
‘ Inséré clans le Journal dhistoire naturelle, année i8 l/ | , vol. I I I , p. i 3 l.
savant auteur d’une élégante histoire des Fucus. Lamouroux
après Beauvois, adoptant le nom de Dawsonia, pa rce cju’il était
alors célèbre dans l’empire d’Am p h itr ite , l ’applic|ua à l’un des
groupes C|u’il séparait de son g enre D é le s s é r ie , dont il avait
enfin senti la nécessité d’opérer le démembrement. Selon ce
sa v an t, les Dawsonies offrent p o u r ca ractère des feuilles planes
parcourues pa r une ou plusieurs nervures lon g itu d in a le s,
simples ou rameu se s, et ne se jiroloiigean t jamais Jus(|u’aux
extrémités ou sur les bords des feuilles. Q u an t à ce cpie notre
a lgologu e dit d’une double fru c tifica tion , nous n e l ’avons point
reconnue. Pour nous, les Dawsonies sont celles des Délesséries
de I jam o u ro u x, dont la fronde lobée ou ram eu se , non munie
d’une côte longitudinale mito yenn e, est comme v ein é e ,d an s la
partie inférieure de sa lon gu eu r , pa r l ’effet de nervures vagues,
divergentes , sinueuses, cjuelcjucfois divisées ou s’anastomosant
ob scu rément.L a fructification consiste en propagules, réunis or-
diiiaireineut pa r cjuatre en gong yle s opacpies, arrondis, groupés
en certain nombre dans l ’intérieur de petites macules colorée s ,
de forme ovale, répandues au hasard, et souvent en g rand nom bre,
sur la totalité des frondes, particulièrement aux extrémités,
où les nervures ne sont plus apparentes. T o ute s les Dawsonies
connues sont colorées en rose plus ou moins fo n c é , et tirant
au pourpre. Ce sont des plantes g ra c ieu se s , transparentes ,
extrêmement f le x ib le s , et c[ui n ’adhèrent q u ’imparfaitement au
papier par la préparation ; aucun e n’est d’une grande taille. Le
Delesseria lacerata de L am o uroux jieut être considéré comme
le typ e de ce genre, aucpiel appartiennent encore les Delesseria
lobata et Gmelini du même auteur. L ’expédition de la Coquille
n’a a jouté qu'une espèce à ce genre.
7 0 . D .a w s o n i e d e D u r v i l l e , Pl. i g , f i g . i , Dawsonia (Durvillæi).
Caule divisâ; frondibus inferne elongato-cuneatis, supernè
dilatato vagè lacerato-lobatis.