lanières qu'ils remplissaient n’ayant point été décliirèes, lean
salée n’avait pu y pénétrer. Les cloisons y sont formées d’une
membrane très-mince, un peu scarieuse dans la dessiccation, blanchâtre,
transparente, et, â l’absence de la couleur vineuse près,
[larfaitement pareille au derme ; elles dépendent d’un derme analogue,
qui tapisse la surface interne delà substance parcucbyma-
teuse dans toute son étendue. La lame qui résulte de cette membrane
â cette surface interne paraît, quand, après l’en avoir
détachée, on la soumet à une lentille ordinaire, composée de
filaments très-fins, (jn’on dirait être articulés; mais on reconnaît,
â un quart de ligne de foyer, que cette apparence résulte de la
forme en réseau qu’affectent les filaments, réseau qui, représenté
ici (,T), offre absolument l’aspect du système alvéolaire lui-même.
A|irès qu’on a enlevé celui-ci, les lignes qui résultaient de l’insertion
des cloisons transversales demeurent empreintes sur la lame
interne de la masse parencbymaleuse dépouillée, où les vésicules
se manifestent comme â l’extérieur par de petites élévations en
mamelons, mais au centre desquelles on ne voit point de pores.
Ces vésicules â pores, ouverts extérieurement, après quelque
temps de séjour dans l’eau, nous ont, au grossissement dun
quart de ligne, présenté ( I ) de trois a six gongyles sphériques,
grisâtres, peu distincts, contenant nn pareil nombre de propagules
amorphes, plus colorés, dispersés dans un amas de
fibres très-fines, vitrées, et qui ne nous ont peut-être paru articulées
çâ et là f[ue par l’effet de leur entrecroisement.
Flottante dans le fond des eaux, où ses lanières flexibles
s’abandonnent â l’ondulation des vagues, on pourrait prendre
au premier coiqi d’oeil la Durvillée pour un grand poulpe ou
pour quelque gigantesque radiaire, agitant mollement ses longues
tentacules olivâtres ou brunissantes, aspect qu’est bien
loin de rendre la figure de Choris, faite néanmoins sur le vivant,
et dans laquelle on n’a pas indiqué certaines lanières tout-a-lail
plates ou simplement aplaties, qui se développent çii et là sur
les côtes des expansions, et que nous avons remarcjuées sur la
[ilupart des échantillons que nous avons eu occasion d’examiner.
Explication des Figures.
Pl. I. L ’une des premières divisions de l’expansion en coin ou en éventail que
forme la dilatation laminaire d’une tige de la Durvillée u t ile , avec les teintes qu elle
a reprises dans l’e a u , et de grandeur naturelle.
Pl. 2 , fig. I , A . Fragment supérieur d’un rameau ou lanière d e là Durvillée u tile,
renflé en mas sue, avec la couleur qu’il offrit étant remouillé, et de grandeur naturelle.
B. Continuation inférieure du même rameau, de grandeur naturelle et de la couleur
qu’il a prise dans l’herbier, pour montrer le derme de teinte vineuse aux lieux
où l’épiderme noirâtre est en le v é , et un peu du système alvéolaire interne par une
déchirure de la masse parenchymateuse.
C . Fragment de l’épiderme en réseau d’hyd rodic tie, tel qu’il se détache des rameaux
qu’on met tremper dans l’eau pour les faire revenir ( grandeur naturelle ).
D . Un morceau de ce fragment, grossi à une ligne de foyer.
E. U n plus petit morceau du même épiderme, vu à un quart de ligne.
F . Intérieur d’un rameau o u v e r t , pour montrer le système alvéolaire.
G . U n fragment de la masse parenchymateuse, v u par-dessous, après qu’on en a
enlevé le système alvéolaire, dont les cloisons transverses laissent des impressions
aux points d’attache, et montrant sur la tranche les vésicules gongylifères à pores,
au simple grossissement d’une lentille ordinaire.
H. Même fragment de la înasse parencbimateuse ou ch a rn u e , dépouillé de l’épi-
derme et du derme, vu du côté extérieur au même grossissement.
I. Vésicule à pore, o u v e r te , pour montrer les gongyles épars dans un tissu fila menteux
, à un quart de ligne de grossissement.
J. Membrane des cloisons du système a lv éo la ire, à un quart de ligne de grossissement.
II. L e s s o n i e , Lessonia.
Les végétaux de ce genre méritent plus qu’aucun autre
hydrophite le nom d’arbres marins ; ils présentent en effet des
racines très-fortes, un véritable tronc avec ses rameaux qui se
Voyage de ta Coquille. — Botanique. 1 0