Delesseria Plocamium y ProceraP A g a rd h , Spec. Alg., p. 1 8 1 ;
Syst., p. 2 5 1 .
N ous avons un é ch antillon de cette plante rappor tée des
Malouines pa r M, G au d ich au d , où l ’é t iq u e t te , de la main de
M. A g a rd h , ne laisserait aucun d o u te , s i.n o u s ne trou v ions
la même dénomination imposée de la même main à des frag men
ts de la va r ié té |3 de n otre Sphoerococcus Gaudichaudii
(voyez n° 67). M. D u rv ille a re tro u v é la Plo cam ie dont il est ici
question sur les côtes du C h ili : elle a été décolorée et altérée
par la préparation ; mais il ne jieut y a vo ir n ul doute sur
son identité avec des é ch antillon s ré co lté s sur les côtes méridionales
de l'Europ e , ainsi q u ’au cap de B on n e -E sp é ran c e , et à
la Nouvelle-Hollande.
57. P l o c a m i e C o n f e r v a c é e , Plocamium (Conjcrvaccum).
Caule ramoso; ramis vagis, infernfi denudatis; ramulis iiumcro-
sissimis, tenuissimis, confervoideis.
Cette ch arm an te e sp è c e , un peu décolorée dans la dessiccation
et depuis q u ’elle fu t r em o u i llé e , a été rappor tée de la
Concep c ion pa r M. D u rv ille . Ses tiges , lon gu e s de cinq à h uit
pouces , très-étroites, v agu em en t rameu se s, mais fo r t divisées,
so n t, ainsi que la base des ram eaux , presque dénudées; mais
des ramules presque capillaires les terminent en grande quant
ité , et adhèrent fo r tem en t au p a jiier pa r la dessiccation, qui
les rend brillantes. L a fru c tifica tion , très-visible au microscope
, était plus for tement colorée a vec les g on g y le s d’un rou g e
obscur.
X X I I . S p h é r o c o q u e , Sphoerococcus.
Gm e lin , qui ne v o y a it q u ’u n seul g en re dans ce q ui constitue
aujou rd ’hui plusieurs grandes familles d’h y d ro p h y te s , e t qui
appelait in diffé remment Fucus des V a re c s , des F lo r id é s , des
Caulerpes, etc., sentit néanmoins la nécessité de diviser son chaos
en plusieurs groupes, dont le second contena it les espèces oii la
fruc tification consiste en globu le s simples , épars sur toute la
plante. Ces G lobulifères (GlobuUferi), comme il les appelait, ne
représenta ient p oin t exactement le g enre Sphoerococcus, dont
on a préten du à to r t a ttr ibu e r l ’invention au professeur de
Pé te rsb ou rg. Ce genre fu t étab li pa r Stackh ouse et adopté par
M, A g a rd h , q u i l ’étendit ou tre m esu re, en y comprenant, sous
des ca ractères qui ne sauraient con ven ir à toutes , plus de cent
espèces appartenant aux genres C h o n d re , D élesser ie, Gé lidie ,
ou G ig a r tin e de MM. L am o uroux et L yn gb y e . L e professeur de
L u u d , q u i, dans certaines circonstance s, a morcelé sans nécessité
en deux ou trois g en re s , des genres très-homogèn es, est
ic i tombé dans l ’excès contra ire, et son Sphoerococcus n’est pas
moins que la section des Globulifcri du professeur G m e lin ,
un informe a ssemblage d’h ydroph y te s disparates, que nous
ren ve r ron s ch acu n en leu r lieu. P ou r n o u s , les Sphérocoques
seront caractérisés de la sorte ; racines en emjiatement d’où
s’é lèvent des frondes a tténuées inférieurement en tiges c y lin dracées
, ou fixées sur des tiges à la manière des feuilles ; ces
frondes membra no-cartilagineuses sont aplaties en lam e s , et
p o r ten t sur les bords de leu rs pinnules ou des dentelures la térales
et terminales , les fru c tific a tio n s , q u i consistent en
gon g y le s sp h é r iq u e s , remplis de propagules trè s -p e tits , a rrondis
, et s’échapp an t lors de la m a tu r ité par une ou ve r tu re centrale.
Ces gon g y le s s’aplatissent alors en forme de scutelles pa r le
m ilieu à mesure q u ’ils se vident. Ils ne sont point, comme chez
les G ig artin e s, épars sur tou te la surface d e là p la n te , laquelle
n’est pas cy lin d ra c ée , mais philloïde. Les Sphérocoques sont en
général des h ydroph y le s de forme élég ante , que les plus vives
couleurs pourprées embellissent encore. Le plus gran d nombre
h ab ite les mers des zones tempérées.
5 8 . S p h é r o c o q u e d e C h a u v i n , Pl. 20, Sphoerococcus(Chau